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Racine: Bérénice, 1670, Acte IV, scène 5 - commentaire, Exercices de Théâtre

Typologie: Exercices

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Téléchargé le 12/11/2021

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Télécharge Racine: Bérénice, 1670, Acte IV, scène 5 - commentaire et plus Exercices au format PDF de Théâtre sur Docsity uniquement! Français Epreuve de français EL, 15 février 2018 Classe : 2% Durée : 180 mn Objet d’étude : La tragédie classique au XVIF siècle. Objectifs de l’épreuve : 1- Lire et appréhender un extrait de tragédie classique ; 2- Respecter la méthodologie : rédiger une introduction et une conclusion ; 3- Respecter la méthodologie : rédiger un axe de lecture problématisé. Corpus : Jean RACINE, Bérénice, 1670, Acte IV, scène 5 (vers 1103 à 1154). I- Question (3 pts) Quels aspects de sa personnalité Titus nous livre-t-il à travers cet extrait ? II- Analyse (17 pts) 1) Vous rédigerez un plan de commentaire à deux axes. (3 pts) 2) Vous ferez le commentaire de cet extrait en développant une introduction, un axe de lecture et une conclusion. (14 pts) 113 Titus, empereur romain, est amoureux de Bérénice, reine de Palestine avec laquelle il est en couple depuis plusieurs années. Maïs le Sénat de Rome refuse une reine étrangère sur le trône impérial et Titus, déchiré entre son amour et son devoir, annonce à Bérénice qu'il a choisi d'assumer sa charge impériale. Bérénice 1 Eh bien ! régnez, cruel, contentez votre gloire : Je ne dispute? plus. J'attendais, pour vous croire, Que cette même bouche, après mille serments D'un amour qui devait unir tous nos moments, 5 Cette bouche, à mes yeux s'avouant infidèle, M'ordonnât elle-même une absence éternelle. Moi-même j'ai voulu vous entendre en ce lieu. Je n'écoute plus rien, et pour jamais : adieu. Pour jamais ! Ah, Seigneur ! songez-vous en vous-même 10 Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ? Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous, Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ? Que le jour recommence et que le jour finisse, Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice, 15 Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ? Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus ! L'ingrat, de mon départ consolé par avance, Daignera-t-il compter les jours de mon absence ? Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts. Titus 20 Je n'aurai pas, Madame, à compter tant de jours. J'espère que bientôt la triste Renommée Vous fera confesser que vous étiez aimée. Vous verrez que Titus n'a pu, sans expirer.… Bérénice Ah Seigneur ! s'il est vrai, pourquoi nous séparer ? 25 Je ne vous parle point d'un heureux hyménée” ; Rome à ne plus vous voir m'a-t-elle condamnée ? Pourquoi m'enviez-vous l'air que vous respirez ? Titus Hélas ! vous pouvez tout, Madame : demeurez, Je n'y résiste point. Mais je sens ma faiblesse : 30 Il faudra vous combattre et vous craindre sans cesse, Et sans cesse veiller à retenir mes pas, Que vers vous à toute heure entraînent vos appas”. Que dis-je ? En ce moment mon cœur, hors de lui-même, S'oublie, et se souvient seulement qu'il vous aime.
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