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Ronsard, Amours de Cassandre, XX (1552). Je voudrais bien ..., Lectures de Poésie

Ronsard, Amours de Cassandre, XX (1552). Je voudrais bien richement jaunissant. En pluie d'or goutte à goutte descendre. Dans le beau sein de ma belle Cassandre ...

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

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Alan_88 🇫🇷

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Télécharge Ronsard, Amours de Cassandre, XX (1552). Je voudrais bien ... et plus Lectures au format PDF de Poésie sur Docsity uniquement! Ronsard, Amours de Cassandre, XX (1552). Je voudrais bien richement jaunissant En pluie d'or goutte à goutte descendre Dans le beau sein de ma belle Cassandre, Lors qu'en ses yeux le somme va glissant1. Je voudrais bien en taureau blanchissant Me transformer pour sur mon dos la prendre, Quand en avril par l'herbe la plus tendre Elle va, fleur, mille fleurs ravissant2. Je voudrais bien pour alléger ma peine, Etre un Narcisse, et elle une fontaine, Pour m'y plonger une nuit à séjour ; Et si3 voudrais que cette nuit encore Fût éternelle, et que jamais l'Aurore Pour m'éveiller ne rallumât le jour. 1. Allusion à Jupiter, qui descendit en pluie d'or sur Danaé. 2. Jupiter enleva Europe en se métamorphosant en taureau. 3. Et même. Paul Valéry, Fragments du Narcisse, II (1922) Mais moi, Narcisse aimé, je ne suis curieux Que de ma seule essence ; Tout autre n’a pour moi qu’un cœur mystérieux, Tout autre n’est qu’absence. Ô mon bien souverain, cher corps, je n’ai que toi ! Le plus beau des mortels ne peut chérir que soi... Douce et dorée, est-il une idole plus sainte, De toute une forêt qui se consume, ceinte, Et sise dans l’azur vivant par tant d’oiseaux ? Est-il don plus divin de la faveur des eaux, Et d’un jour qui se meurt plus adorable usage Que de rendre à mes yeux l’honneur de mon visage ? Naisse donc entre nous que la lumière unit De grâce et de silence un échange infini ! Je vous salue, enfant de mon âme et de l’onde, Cher trésor d’un miroir qui partage le monde ! Ma tendresse y vient boire, et s’enivre de voir Un désir sur soi-même essayer son pouvoir ! Ô qu’à tous mes souhaits, que vous êtes semblable ! Mais la fragilité vous fait inviolable, Vous n’êtes que lumière, adorable moitié D’une amour trop pareille à la faible amitié ! Hélas ! la nymphe même a séparé nos charmes ! Puis-je espérer de toi que de vaines alarmes ? Qu’ils sont doux les périls que nous pourrions choisir ! Se surprendre soi-même et soi-même saisir, Nos mains s’entremêler, nos maux s’entre-détruire, Nos silences longtemps de leurs songes s’instruire, La même nuit en pleurs confondre nos yeux clos, Et nos bras refermés sur les mêmes sanglots Étreindre un même cœur, d’amour prêt à se fondre... Quitte enfin le silence, ose enfin me répondre, Bel et cruel Narcisse, inaccessible enfant, Tout orné de mes biens que la nymphe défend…
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