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Ronsard, « Quand vous serez bien vieille… », Sonnets pour ..., Slides de Littérature

Corneille, « Stances à Marquise », Recueil de Sercy. Question sur corpus : Quel est le but de ces poèmes ? Le texte A est un poème de Pierre de Ronsard ...

Typologie: Slides

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

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Télécharge Ronsard, « Quand vous serez bien vieille… », Sonnets pour ... et plus Slides au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! CORPUS (DST en 3 h) : Ronsard, « Quand vous serez bien vieille… », Sonnets pour Hélène, Corneille, « Stances à Marquise », Recueil de Sercy Question sur corpus : Quel est le but de ces poèmes ? Le texte A est un poème de Pierre de Ronsard intitulé Sonnets pour Hélène. C’est un sonnet car il est composé de deux quatrains et de deux tercets et est écrit en alexandrins. Il a été publié en 1578. Le texte B quant à lui est un poème de Pierre Corneille tiré du Recueil de Sercy et intitulé « Stances à Marquise ». Il a été publié en 1660 et est composé de huit quatrains de sept syllabes. Quel est le but de ces poèmes ? Pour répondre à cette question nous verrons en premier lieu que la beauté est éphémère et en second lieu le lien avec le Carpe Diem. On observe dans les deux textes des rimes croisées mais aussi un vocabulaire croisé. En effet on remarque deux champs lexicaux qui se succèdent, celui de la beauté : « émerveillant » (v.3), « belle » (v.4) dans le texte de Ronsard et « belles » (v.5), « charmes » (v.13), « éclatants » (v.14), « doux » (v.22) et « belle » (v.27 et v.29) dans le texte de Corneille. On relève également le lexique de la vieillesse : « vielle » (v.1 et v.11) dans le texte de Ronsard et « vieux » (.1), « faner » (v.7), « ridé » (v.8), « usés » (v.20) et « grison » (v.30) dans le texte de Corneille. Cela crée un lien avec la beauté qui est toujours suivie par la vieillesse. Corneille et Ronsard font tous deux références au Carpe Diem d’Horace. On constate une métaphore de la rose dans ces deux textes. Dans celui de Ronsard, la rose est associée au bonheur : « cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie » (v.14) et dans celui de Corneille la rose est associée à la beauté : « et saura faner vos roses » (v.7). On observe également le champ lexical de la mort : « terre » (v.9), « fantôme » (v.9), « os » (v.9) et « ombres myrteux » (v.10) dans le texte de Ronsard et « faner » (v.7), « ravages » (v.16) et « usés » (v.20) dans le texte de Corneille. Cela nous montre que la mort est une fatalité et que l’on n’y échappe pas. On remarque également une mise en garde : les auteurs préviennent la femme qu’il faut profiter de la vie car elle est éphémère. On le voit dans le texte de Corneille « Lors vous n’aurez » (v.5), « vous serez » (v.11), « Regrettait » (v.12), « vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain » (v.13) et au vers 14 : « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie ». Dans le texte de Corneille, on lit « Souvenez-vous » (v.3), « Vous ne vaudrez guère mieux » (v.4), « saura faner » (v.7), « Vous serez ce que je suis » (v.12), « ces ravages du temps » (v.16), « vous ne passerez » (v.27) et « Pensez-y » (v.29). Cependant les poètes affirment tous les deux que la beauté de la femme survivra à travers le souvenir de l’écriture. Dans le texte de Ronsard vers 8 « Bénissant votre nom de louange immortelle » et dans le texte de Corneille vers 18 à 24 « Mais ceux que vous méprisez. Pourraient bien durer encore. Quand ceux-là seront usés. Ils pourront sauver la gloire. Des yeux qui me semblent doux, Et dans mille ans faire croire. Ce qui me plaira de vous. » On en conclut que ces deux textes sont des avertissements sur le fait que la beauté n’est que superficielle et éphémère, qu’il faut se concentrer sur le bonheur car le temps passe trop vite, que la mort est une fatalité et qu’il faut donc profiter des bons moments et des plaisirs de l’amour pour ne pas regretter. Ecrit d’invention : Vous rédigerez une lettre qu’un grand-père écrit a son petit-fils et dans laquelle il cherche à le convaincre de profiter de la vie et de sa jeunesse avant qu’il ne soit trop tard. Ecrit d’invention 1 A Pierre de Ronsard 5 Rue du Carpe Diem 15 780 Horace Cher petit-fils, Me voilà arrivé au terme de ma vie. Qu’elle fut longue cette vie ! J’ai eu la chance de vivre jusqu’à atteindre ma centième année mais ai-je vraiment su vivre comme il le faut ? Maintenant que je sens la Mort me caresser du bout de ses doigts, attendant mon dernier souffle, je me rends compte que je n’ai jamais vraiment vécu. J’ai tant de regrets, mon petit Pierre. Vois-tu, dans ma jeunesse, j’étais fort courtisé et je m’en vantais. Je pensais que la beauté faisait le tout. Mais maintenant que les rides ont succédé au doux visage éclatant, la peau pendante au corps ardent de beauté et la grisaille à la radieuse chevelure d’un blond pareil à celui d’un rayon de soleil, je me rends compte que la beauté n’est que superficielle et nous fait oublier les véritables valeurs de la vie. La beauté finit par faner, la vie est dévorée par le temps et celui-ci nous laisse seuls au bras de la Mort, envahis par les remords. Si j’avais écouté mon vieil ami Horace qui disait sans cesse qu’il fallait « cueillir la vie », j’aurais pu m’éviter bien des souffrances. Lorsque la rose de ma vie touchait à son plus bel éclat, j’ai épousé une femme à la beauté pareille à celle d’une nymphe. Tous la désiraient, des hommes aux dieux, nul ne résistait à sa longue chevelure rousse qui planait au gré du vent, laissant derrière elle le parfum du plus doux des automnes. A ses yeux d’un bleu pareil à celui du plus chaud des étés et à sa taille de guêpe. J’ai vécu quinze ans à ses côtés, ou, devrais-je dire, j’ai perdu quinze ans. Elle était d’une beauté parfaite mais son cœur était sombre et il a fallu que sa beauté se ternisse pour je m’en rende compte… Quelques années plus tard j’ai rencontré ta grand-mère. Elle était quelque peu potelée, son crane était garni de peu de cheveux et sa voix pareille à celle d’un homme. Je vécus les meilleures années de ma vie près d’elle. Elle fut mon seul bonheur dans cette vie mais j’ai perdu tant de temps, moi qui aurais aimé voyager, je voulais être poète mais je n’ai jamais rien tenté pour le devenir, cela restera mon plus grand regret. La Mort ne prévient pas, elle est imprévisible, tapie dans l’ombre, se réjouissant en nous voyant nous concentrer sur des choses futiles plutôt que de nous concentrer sur ce qui importe vraiment. Elle est l’inéluctable, la fatalité, la fin, nul n’échappe à elle, nul ne peut la vaincre, elle est le sommeil éternel, ne laissant de nous qu’un vague souvenir qui s’estompe au fil du temps. Mais toi, mon petit Pierre, bats-toi pour que ton souvenir demeure immortel à la manière d’un artiste. Tu es bien beau, ne laisse pas cette beauté t’aveugler, tu es plus intelligent que cela ! Vis, respire et découvre ! Aime, ressens et admire ! Profite de la vie car elle est bien trop courte. Vis, si m’en crois, n’attends à demain. Cueille dès aujourd’hui les roses de la vie. Adieu mon petit Pierre, et deviens grand ! J’accueille désormais la Mort telle une vieille amie, le cœur vide de bonheur. J’ai vécu dans l’ignorance et je meurs savant. Ton grand-père Qui t’aime et te chérit.
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