Télécharge Synthèse analyse poésie Apollinaire/Baudelaire et plus Résumés au format PDF de Français sur Docsity uniquement! SYNTHESE français « Alcools » - Agathe Duclut Chaine, 1 e 5 Le XlXe siècle est une période marquée par l’amplification du progrès technique. Dans le domaine de l’art et de la poésie, la modernité est particulièrement très présente. Les poètes libèrent leur art des formes antérieures en particulier en valorisant la prose ou bien en ouvrant leur regard aux objets ordinairement considérés comme laids, qui deviennent acteurs de la beauté poétique. C’est une période ou l’innovation technique est à son apogée : on assiste à l’apparition de l’automobile, de l’aviation, le développement de la photographie ou encore de l’installation de la Tour Eiffel, véritable choc pour l’époque. Ainsi, Apollinaire et Baudelaire imprègnent tous deux leurs œuvres de cette modernité omniprésente, mais d’une manière assez opposée. Baudelaire est l’homme de la modernité, mais il hait le progrès. Pour lui qui se considère comme un créateur qui s’inspire de son moi intime pour écrire, la poésie est un art autonome, imprégné par une révolte existentielle qui nous rend sensibles à l’essence des choses. Dans ses poèmes ou il respecte les formes fixes et traditionnelles du vers avec cependant pour un allègement de la versification ou la brièveté est privilégiée, il traite particulièrement de la ville, de la trivialité et expose sa quête de l’idéal, mais jamais de la nature, qu’il déteste. Apollinaire est quant à lui très ouvert au progrès technique. Il perçoit davantage la poésie comme une aventure à saisir, ouverte sur le monde moderne et incluant le langage courant. Inspiré par la ville et les innovations techniques qui deviennent sous sa plume des objets poétiques, sa poésie est en opposition avec le discours logique et mêle des éléments parfois hétéroclites. La poésie est donc à Apollinaire ce que le cubisme est à la peinture à cette époque, c’est-à-dire fragmentée. Apollinaire marque une rupture avec la versification traditionnelle en innovant, avec ses calligrammes et sa suppression de ponctuation notamment. De plus, Apollinaire entretient des liens très forts avec le célèbre artiste peintre Picasso qui a notamment dépeint son ami dans son « Portrait à Picasso » de 1913. Tous deux épousent à la perfection la modernité ambiante du XXe siècle et les introduisent dans leur arts respectifs : la poésie pour Apollinaire ; la peinture pour Picasso. Un tout nouveau mouvement émerge, c’est « l’esprit nouveau » qui renvoie à la fois à la manière dont Apollinaire conçoit l’acte poétique et la forme. Il pose les bases du mouvement lors d’une conférence le 26 novembre 1917 à Paris, qui marque un jalon dans la poésie moderne. Le poète ne se donne aucune limite d’exploration, l’imagination étant le domaine le plus riche et dont l’étendue est infinie. Ancré dans le présent et l’innovation qui s’accroît, l’esprit nouveau se distingue de tous les mouvements artistiques et littéraires qui l’ont précédé, il aspire à devenir un grand courant littéraire qui englobe tous les autres. Ennemi de l’esthétisme, c’est un mouvement dans la surprise ce qui est « le grand ressort du nouveau ». L’idée de prophétie apparaît dans l’esprit nouveau. Poésie et création ne font
