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Synthèse: Le thème de la mort dans Alcools d’Apollinaire,, Lectures de Littérature

Typologie: Lectures

2020/2021

Téléchargé le 14/07/2021

DanieleFR
DanieleFR 🇫🇷

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Télécharge Synthèse: Le thème de la mort dans Alcools d’Apollinaire, et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Synthèse : Le thème de la mort dans Alcools I L'automne C’est la saison de prédilection d’Apollinaire, qui représente le passage de la vie à la mort. Mentions explicites Mentions implicites « Automne » « Les Colchiques » « Rhénane d'automne » « Cors de Chasse » « Automne malade » « Vendémiaire » C’est une saison à laquelle Apollinaire se sent soumis par son signe astrologique, puisqu'il est né un 26 août. C’est le signe de la Vierge, et c'est sous ce signe que débute l’automne : « Je suis soumis au chef du Signe de l’Automne » (v.1, « Signe » + v.5). La fatalité automnale caractérise la nature profonde du poète, qui est sensible à la marche vers la mort : « L'automne est mort souviens-t’en » (v.2, « L'Adieu »), « Oh l’automne l’automne a fait mourir l'été » (v.7, « Automne »), « Pauvre automne | Meurs en blancheur et en richesse » (v.5-6, « Automne malade ») et vers 11 et 12 de « Cors de Chasse ». Des paysages automnaux se dégagent une douceur poignante ainsi que de la grisaille (« Dans le brouillard », v.1/2/8, « Automne »). L'automne est d’abord une musique douce et triste, faite de chansons de paysans (v.4-6, « Automne » ; v.13, « Les Colchiques »). Cette musique est aussi celle des eaux et du vin (v.16-18/32, « Rhénane d'Automne »), ainsi que des bruits d'animaux (v.8-9, « Rhénane d'Automne »). C'est une musique qui est appréciée par Apollinaire (v.12-17, « Automne Malade »). Ile La fuite du temps en relation avec l'automne Cette fuite du temps s'exprime à travers une représentation spatiale et temporelle, caractérisée par l’étirement et la lenteur (« A la santé », V, v.1-2). La lenteur des démarches, qui symbolisent le passage de la vie à la mort, se retrouve dans les cortèges, qui dans quelques poèmes, traversent l’univers imaginaire d’Apollinaire (v.1-6, « Les Saltimbanques ; v.9-13, « Mai »). Thème de l’eau, qui représente la fuite du temps, ainsi que l’image du fleuve. Cette image s'apparente à celle du cortège pour représenter spatialement la fuite du temps. Chez Apollinaire, l’eau est un élément féminin par lequel l’image de la femme aimée disparue est associée à la représentation de l’eau qui coule (« Le Pont Mirabeau »). Ce processus irréversible, qui est un mouvement lent et monotone, est associé à l’agonie de l’automne (v.18-25, « Marie »). It L'eau de mort Chez Apollinaire, l’eau n’est pas associée à la vie, mais cause sa perte car elle est le tombeau des noyés. Dans le recueil A/cools, trois personnages importants, morts par noyade, symbolisent la folie ou le mal d'aimer. Ce sont les « nageurs morts » (v.64, « La Chanson du Mal-Aimé »). # Ophélie, personnage du drame shakespearien d’Hamlet, amoureuse d’Hamlet, mais qui la délaisse. En devenant folle, elle meurt en se noyant. Ce personnage a également inspiré les peintres du XIX° siècle. S__« Poème lu au mariage d'André Salmon » (v.22-23) # _La Loreley : ondine (génie des eaux, des mythologies germanique et scandinave), juchée sur les rives du Rhin et dont le chant mélodieux séduisait les marins qui périssaient sur les écueils. S _« La Loreley » Dans ces deux exemples, on a une eau figée, qui peut servir de miroir, comme celle des fleuves des Enfers. Cette eau prolonge éternellement l’état de mort. # Louis Il de Bavière, qui règne jusqu’en 1886. Amateur d'art, particulièrement de musique, et admirateur de Charles Wagner. Il était fou et se noie dans un lac. Il occupe une position centrale dans Alcools. NM Quintiles 51 à 54 de « La Chanson du Mal-Aimé L'eau de mort, où se noie le roi cygne, est caractérisée par la couleur blanche (« sur un lac blanc », « dans l’eau d'argent »). IV- Le crépuscule et l’ombre 1) Les ombres crépusculaires Ombres indécises car elles appartiennent au moment où se confondent le jour et la nuit. Comme l’eau courante, elle passe en errant et forme un cortège hésitant (« Le Voyageur », v.44-47). Ce peuple mystérieux de fantômes et d’âmes en peine vient parfois se mêler aux vivants (v.5-6, « L’Emigrant de Landor Road »). Ces ombres s'accordent à l’univers magique des sorcières et des fées (« Crépuscule », v.1-4) : mouvement de fuite vers la mort, qui caractérise beaucoup de poèmes d’Alcools. 2) L'ombre portée Apollinaire n’emploie le mot qu’au singulier en ce sens (v.46-55, avant Les Sept Epées, « La Chanson du Mal Aimé »). L'ombre est indissociable du poète. Elle le suit avec la fidélité d’une épouse fatale (v.7, « Signe ») et entretient avec le poète des liens de possession et d'affection. Cette ombre a des contours précis (v.48-49, « La Chanson du Mal-Aimé ») puisqu'elle mesure la longueur de la fosse mortuaire. Symbole de sa vie passée et de la mort du poète ; preuve de la vie présente. Par un procédé inverse, les ressuscités de la Maison des Morts retrouvent avec joie leur consistance corporelle et en même temps leur ombre : « vie passée » mais aussi preuve de réalité présente (« La Maison des Morts, v.30-34). V- Le souvenir Chez Apollinaire, le souvenir n’est jamais lié au bonheur, contrairement aux romantiques. Le souvenir est un thème de mort, c’est l’expression de la perte irrémédiable du passé. Le regard en arrière est lié au passé et au thème du souvenir. Le poète se retourne pour regarder son passé mort. Apollinaire est un Orphée moderne (légende d’Orphée, qui remonte des Enfers avec son épouse Eurydice qui désobéit à l’ordre de ne pas se retourner pour la contempler. Eurydice est définitivement renvoyée vers les Enfer, le monde des Morts). - «La Chanson du Mal-Aimé » (v.10) - C'est le long regard que l’émigrant de Landor Road jette du pont de son navire sur « les rives qui moururent » (v.37, « L’Emigrant de Landor Road »). Ce geste est lourd de malheur (v.1-3, poème 4 des « Fiançailles ») : « les cadavres de nos jours ». Cependant, il recherche cette attitude (v.9-10, « Cors de chasse »), qu’il revendique. La vie s'enfuit mais le poète demeure pour en fixer le souvenir par son regard. Il célèbre cette contemplation du passé mort mais intact, figé, glacé (« Palais », v.34-37).
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