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Un roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin, Guide, Projets, Recherche de Français

Typologie: Guide, Projets, Recherche

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Téléchargé le 04/11/2021

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Alexandre_Rouen 🇫🇷

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Télécharge Un roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin et plus Guide, Projets, Recherche au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Chapitre 3 (suite) : Réalisme et romantisme Dissertation : «€ Un roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin ». Cette citation de Stendhal, qui revient par trois fois dans Le Rouge et le Noir, vous semble:t-elle refléter la manière dont cet auteur représente les personnages de son roman ? Analyse du sujet : occurrences de la citation . Livre |, chapitre 13 : « Un roman : c’est un miroir qu’on promène le long d’un chemin. Saint- Réal. » . Livre Il, chapitre 49: « Ce n'est point l'amour non plus qui se charge de la fortune des jeunes gens doués de quelque talent comme Julien ; ils s’attachent d’une étreinte invincible à une coterie, et quand la coterie fait fortune, toutes les bonnes choses de la société pleuvent sur eux. Malheur à l'homme d'étude qui n’est d’aucune coterie, on lui reprochera jusqu’à de petits succès fort incertains, et la haute vertu triomphera en le volant. Eh, monsieur, un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l'homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l'inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former. » I. On pourrait penser qu'il y a chez Stendhal une volonté de neutralité : le miroir reflète vraiment l'ensemble du réel À) Car ce roman représente le réel dans toute sa médiocrité, y compris les personnages ayant des valeurs basses : politique, intérêts d'argent, égoïsme... B) Car ce roman décrit les actions, les objets, ce qui est visible, et fait l'élise des intentions : les choix esthétiques de représentation des personnages sont donc plutôt réalistes. I. A) Car ce roman représente le réel dans toute sa médiocrité, y compris les personnages ayant des valeurs basses : politique, intérêts d'argent, égoïsme... « Attentif à copier les habitudes des gens de cour, dès les premiers beaux jours du printemps, M. de Rênal s'établit à Vergy ; c'est le village rendu célèbre par l'aventure tragique de Gabrielle. À quelques centaines de pas des ruines si pittoresques de l’ancienne église gothique, M. de Rênal possède un vieux château avec ses quatre tours, et un jardin dessiné comme celui des Tuileries, avec force bordures de buis et allées de marronniers taillés deux fois par an. Un champ voisin, planté de pommiers, servait de promenade. Huit ou dix noyers magnifiques étaient au bout du verger; leur feuillage immense s'élevait peut-être à quatre-vingts pieds de hauteur. — Chacun de ces maudits noyers, disait M. de Rénal, quand sa femme les admirait, me coûte la récolte d’un demi-arpent, le blé ne peut venir sous leur ombre. » I. A) Car ce roman représente le réel dans toute sa médiocrité, y compris les personnages ayant des valeurs basses : politique, intérêts d'argent, égoïsme... + « Chronique de 1830 » : les ultras, les jacobins, les bonapartistes (en province / à Paris — note secrète) Le fonctionnement des journaux (ami de M. de Rênal ruiné) les nominations : les charges, les ministères la justice de l'époque (M. de Rênal certain de s'en tirer) autorité patriarcale et autorité monarchiste (cf. p.179) les lieux d'une ville, le café l'impossibilité pour les jeunes d'y arriver, la conscription… + C'est une histoire tirée de plusieurs faits divers. La gazette des tribunaux. (affaire Berthet, affaire Lafargue). - 11. Cependant, il tire sa conception du roman du mouvement romantique : le miroir est tenu par quelqu'un qui donne sa vision de la société À) Car la toile de fond économique et politique permet de mettre en lumière les valeurs des personnages exceptionnels qui s'en détachent B) Car l'esthétique du roman entier joue sur le contraste entre des moments de grâce et des moments violents Il. A) Car la toile de fond économique et politique permet de mettre en lumière les valeurs des personnages exceptionnels qui s'en détachent « Comme il achevaïit de parler, onze heures trois quarts sonnèrent, aussitôt la grosse cloche se fit entendre. Elle sonnait à pleine volée ; ces sons si pleins et si solennels émurent Julien. Son imagination n’était plus sur la terre. L’odeur de l’encens et des feuilles de roses jetées devant le saint sacrement, par les petits enfants déguisés en saint Jean acheva de l’exalter. Les sons si graves de cette cloche n'auraient dû réveiller chez Julien que l’idée du travail de vingt hommes payés à cinquante centimes, et aidés peut-être par quinze ou vingt fidèles. Il eût dû penser à l’usure des cordes, à celle de la charpente, au danger de la cloche, elle-même, qui tombe tous les deux siècles, et réfléchir au moyen de diminuer le salaire des sonneurs, ou de les payer par quelque indulgence ou autre grâce tirée des trésors de l'Église, et qui n’aplatit pas sa bourse. » Il. A) Car la toile de fond économique et politique permet de mettre en lumière les valeurs des personnages exceptionnels qui s'en détachent «Ils ont faim peut-être en ce moment, se dit-il à lui-même ; sa gorge se serra, il lui fut impossible de manger et presque de parler. Ce fut bien pis un quart d'heure après ; on entendait de loin en loin quelques accents d’une chanson populaire, et, il faut l'avouer, un peu ignoble, que chantait l’un des reclus. M. Valenod regarda un de ses gens en grande livrée, qui disparut, et bientôt on n’entendit plus chanter. Dans ce moment, un valet offrait à Julien du vin du Rhin, dans un verre vert, et madame Valenod avait soin de lui faire observer que ce vin coûtait neuf francs la bouteille pris sur place. Julien, tenant son verre vert, dit à M. Valenod : — On ne chante plus cette vilaine chanson. — Parbleu ! je le crois bien, répondit le directeur triomphant, j'ai fait imposer silence aux gueux. Ce mot fut trop fort pour Julien ; il avait les manières, mais non pas encore le cœur de son état. Malgré toute son hypocrisie si souvent exercée, il sentit une grosse larme couler le long de sa joue. » B) Car l'esthétique du roman entier joue sur le contraste entre des moments de grâce et des moments violents Cf chapitre 2 sur l'amour. + Esthétique du « coup de pistolet ». + Extrémité morale du criminel (cf chapitre 1 : la fascination pour les extrêmes) III. Mais en fait, ces deux conceptions du miroir ne sont pas si opposées À) Car ce roman montre que les milieux et les personnages qui les habitent sont plus complexes et divers qu'on ne le croit, et mêlent le sublime aux considérations pragmatiques B) Car l'amour chez Stendhal réconcilie l'imaginaire et le réel À) Car ce roman montre que les milieux et les personnages qui les habitent sont plus complexes et divers qu'on ne le croit, et mêlent le sublime aux considérations pragmatiques Goncourt : « L'histoire est un roman qui a été ; le roman est de l’histoire qui aurait pu être. » III. A) Car ce roman montre que les milieux et les personnages qui les habitent sont plus complexes et divers qu'on ne le croit, et mêlent le sublime aux considérations pragmatiques « Devant la porte, étaient réunies à genoux, vingt-quatre jeunes filles, appartenant aux familles les plus distinguées de Verrières. Avant d'ouvrir la porte, l'évêque se mit à genoux au milieu de ces jeunes filles toutes jolies. Pendant qu'il priait à haute voix, elles semblaient ne pouvoir assez admirer ses belles dentelles, sa bonne grâce, sa figure si jeune et si douce. Ce spectacle fit perdre à notre héros ce qui lui restait de raison. En cet instant, il se fût battu pour l’Inquisition, et de bonne foi. La porte s’ouvrit tout à coup. La petite chapelle parut comme embrasée de lumière. On apercevait sur l'autel plus de mille cierges divisés en huit rangs séparés entre eux par des bouquets de fleurs. L'odeur suave de l’encens le plus pur sortait en tourbillon de la porte du sanctuaire. La chapelle dorée à neuf était fort petite, mais très élevée. Julien remarqua qu'il y avait sur l'autel des cierges qui avaient plus de quinze pieds de haut. Les jeunes filles ne purent retenir un cri d’admiration. On n'avait admis dans le petit vestibule de la chapelle que les vingt-quatre jeunes filles, les deux curés et Julien. » — Suite page suivante III. A) Car ce roman montre que les milieux et les personnages qui les habitent sont plus complexes et divers qu'on ne le croit, et mêlent le sublime aux considérations pragmatiques « Après un instant de prières dans le plus profond silence, troublé seulement par le son lointain des cloches de tous les villages à dix lieues à la ronde, l’évêque d'Agde demanda au roi la permission de parler. Il finit un petit discours fort touchant par des paroles simples, mais dont l'effet n’en était que mieux assuré. — N'oubliez jamais, jeunes chrétiennes, que vous avez vu l’un des plus grands rois de la terre à genoux devant les serviteurs de ce Dieu tout- puissant et terrible. Ces serviteurs faibles, persécutés, assassinés sur la terre, comme vous le voyez par la blessure encore sanglante de saint Clément, ils triomphent au ciel. N'est-ce pas, jeunes chrétiennes, vous vous souviendrez à jamais de ce jour, vous détesterez l’impie ? À jamais vous serez fidèles à ce Dieu si grand, si terrible, mais si bon ? À ces mots, l'évêque se leva avec autorité. — Vous me le promettez ? dit-il, en avançant le bras, d’un air inspiré. — Nous le promettons, dirent les jeunes filles, en fondant en larmes. — Je reçois votre promesse, au nom du Dieu terrible, ajouta l'évêque, III. A) Car ce roman montre que les milieux et les personnages qui les habitent sont plus complexes et divers qu'on ne le croit, et mêlent le sublime aux considérations pragmatiques «Plein de l'histoire du siège de 1674, il voulut voir, avant de s’enfermer au séminaire, les remparts et la citadelle. Deux ou trois fois il fut sur le point de se faire arrêter par les sentinelles ; il pénétrait dans des endroits que le génie militaire interdit au public, afin de vendre pour douze ou quinze francs de foin tous les ans. La hauteur des murs, la profondeur des fossés, l’air terrible des canons, l’avaient occupé pendant plusieurs heures, lorsqu'il passa devant le grand café sûr le boulevard. »
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