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Voltaire philosophe des Lumières, Lectures de Français

Lecture linéaire de l'extrait de voltaire « Femmes, soyez soumises à vos maris » 1768

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 03/05/2022

baptiste-rodrigues
baptiste-rodrigues 🇫🇷

4.4

(5)

7 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Voltaire philosophe des Lumières et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! L.l. n°4 : « Femmes, soyez soumises à vos maris », Voltaire, 1768 Intro : Voltaire, philosophe des Lumières, aborde, dans l’extrait de « Femmes, soyez soumises à vos maris » que nous allons étudier, la question de l’inégalité des femmes vis à vis des hommes et de la dépendance des femmes à l’égard de leurs maris. L’extrait proposé rapporte le dialogue entre un abbé et une femme de l’aristocratie, la Maréchale de Grancey, en colère contre une phrase qu’elle a lue dans les Epîtres de Saint- Paul : « Femmes, soyez soumises à vos maris ». Elle expose sa propre vision de la femme et blâme les hommes. Nous nous demanderons comment la maréchale parvient à défendre la cause féminine. 1er : nous verrons qu’elle adopte un langage vif et libéré en tant que femme de caractère pour évoquer les souffrances des femmes 2e : puis elle fait une violente critique des hommes et de leur prétendue supériorité 3e : enfin, elle donne un modèle politique idéal d’une reine Mouvement 1 : Evocation des souffrances des femmes (l. 1 à 6) - « Sommes-nous donc des esclaves ? » : question rhétorique montre son désaccord et/ou son indignation ; elle rappelle une injustice : la soumission sociale et politique des femmes avec le terme « esclaves ». Elle refuse toute servitude et revendique la liberté. - « N’est-ce pas assez ? » : Trois questions rhétoriques et champ lexical de la maladie pour évoquer les souffrances, les conséquences de la grossesse, les sacrifices des femmes, l’inconvénient d’être une femme : périphrase pour la grossesse, l’enfant peut se retourner contre elle (l’enfant peut porter plainte contre sa mère), Hyperbole (grande souffrance) : elle force le jugement de l’abbé et veut le pousser à compatir au sort des femmes, comme lorsqu’elle évoque les « très grandes douleurs » de l’accouchement. Elle utilise aussi des euphémismes pour éviter de trop choquer l’abbé : « des incommodités » (pour parler des règles) = elle parle à un abbé des problèmes de son sexe, elle donne son opinion de manière franche = elle a une liberté de ton, refus de la soumission qui serait une injustice supplémentaire à leurs souffrances. Mouvement 2 : Supériorité injustifiée des hommes/ critiques des hommes - « Certainement la nature ne l’a pas dit » : elle compare les hommes et les femmes dans la nature, notion qui fait référence aux idéaux des lumières : c’est un argument d’autorité. Dans la nature il y a une différence sexuelle entre les hommes et les femmes : « organes différents » (voc. biologique), mais elle insiste sur la complémentarité et le besoin des uns des autres (L8), égalité dans la nature. Les mots qu’elle emploie insistent sur cette idée de complémentarité : « nécessaire », « union », mais aussi les pronoms réfléchis réciproques (« les uns aux autres »). C’est une manière pour elle de montrer que l’égalité entre les hommes et les femmes est naturelle. Elle souligne l’opposition entre « union » et « esclavage » (antithèse) : elle refuse l’esclavage. - Citation de Molière : montre sa culture et son humour (elle fait référence à une comédie) métaphore de la barbe : c’est ridicule ! (L.9-10). - «  Mais voilà une plaisante raison pour que j’aie un maître ! Quoi ! » : Elle emploie de l’ironie avec les points d’exclamation : « quoi ! » = indignation (L.10-12). Elle va souligner, insister sur le ridicule de Elle commence par reprendre la phrase de Molière, mais sans la contextualiser (dans l’Ecole des Femmes, c’est Arnolphe qui prononce cette phrase ; or il est constamment ridiculisé par Molière à cause de ses idées rétrogrades sur l’éducation des filles). Cela lui permet en tout cas de montrer sa culture et de préparer son attaque en faveur de l’intelligence des femmes.
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