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"zone" analyse linéaire, Examens de Français

zone, analyse linéaire de Guillaume Apollinaire

Typologie: Examens

2020/2021
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30 Points
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Téléchargé le 22/06/2021

victoria-linkowski
victoria-linkowski 🇫🇷

4.6

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Aperçu partiel du texte

Télécharge "zone" analyse linéaire et plus Examens au format PDF de Français sur Docsity uniquement! G.Apollinaire : Alcools, 1913 : “zone”. Explication linéaire Guillaume Apollinaire incarne « l’esprit nouveau » selon l’expression qu’il utilisera lors d’une conférence en 1917. Dans son recueil Alcools, nommé également Eau de-vie, c’est moderne puisqu’il s’inspire de la ville, du rythme du jazz et de la peinture cubiste. Toutefois, Apollinaire respecte une certaine tradition poétique. Effectivement, selon Pierre Brunel, il est : « entre deux mondes ». C’est justement cette posture particulière, entre tradition et modernité, que nous retrouvons dans le poème « Zone », qui fait l’objet de notre étude. Placé en tête du recueil, ce texte est, pourtant, le dernier poème rédigé par Apollinaire avant la publication en 1913. Ainsi, nous nous demanderons en quoi ce poème célèbre-t-il la modernité ? Pour cela, nous relèverons deux mouvements dans ce texte : tout d’abord la confrontation du passé et du présent des vers 1 à 14 et l’évocation d’un monde moderne des vers 15 à 24. I/ La confrontation du passé et du présent (v 1 à 10) a/ La lassitude vis-à-vis du passé (v 1 à 3) A la fin tu es las de ce monde ancien Bergère ô tour Eiffel le troupeau de ponts bêle ce matin Tu en as assez de vivre dans lantiquité grecque et romaine Nous pouvons constater que les trois premières strophes, qui ouvrent « Zone », sont des monostiches (strophes d’un vers) et rendent palpables la lassitude d’Apollinaire. Le premier vers est déroutant : « A la fin tu es las de ce monde ancien » dans la mesure où il s’agit d’un vers classique, d’un alexandrin plus précisément, répondant à une certaine tradition poétique. Cependant, il s’agit pour le poète, d’annoncer un renouveau poétique. Effectivement, il est intéressant de noter que la diérèse sur le mot « ancien » donne l’impression que l’adjectif se brise : « anc-i-en » et donc que le passé s’efface. La présence de l’attribut du sujet : « las » qui met en évidence le désir de rupture d’Apollinaire. Le poète nous surprend en utilisant le pronom personnel « tu » pour se désigner. Le lyrisme (= évocation des sentiments personnels. Registre énormément utilisé par le romantisme mouvement littéraire du début du XIXème siècle); Pourtant, ce choix permet au lecteur de devenir, au même titre qu’Apollinaire, le destinataire du poème. Le vers 3 insiste plus encore sur cette envie de modernité. Une formule assez familière : « Tu en as assez de l’antiquité grecque et romaine » exprime la lassitude de l’Antiquité, considérée comme une inspiration et un modèle absolu au cours des siècles précédents. Enfin, le vers 2 est également à observer. Apollinaire abandonne l’alexandrin pour un vers libre de 16 syllabes, de la sorte, la modernité poétique au cœur de « Zone ». Néanmoins, comme au vers 1, nous sommes sensibles à la présence discrète de la poésie traditionnelle. En effet, l’utilisation du « ô » lyrique témoigne d’un certain élan lyrique, d’un héritage romantique. Pourtant, il est placé devant un symbole fort de modernité : la Tour Eiffel dont la construction avait fait scandale, suscitant des réactions hostiles mais aussi enthousiastes comme chez le peintre Delaunay, un proche d’Apollinaire. Cette référence précipite le poème dans l’espace urbain comme la métaphore du vers 2 : « le troupeau des ponts bêle ce matin » qui métamorphose les arches des ponts de la Seine en dos de moutons. b/ La religion hors du temps (v 5 à 10) La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin A partir du vers 5, Apollinaire se réfère à la religion. Le parallélisme de construction des vers 5 et 6 : « La religion seule est restée toute neuve la religion / est restée simple » lui confère une modernité évidente. L’enjambement, d’ailleurs, permet la mise en évidence du substantif : « religion » qui se trouve au début et à la fin du vers 5. De plus, nous pouvons relever une comparaison surprenante puisque la religion est assimilée aux « hangars de Port Aviation » (v 6) Alors que le « ô » lyrique précédait un symbole de modernité au vers 2, il accompagne, au vers 7, le « Christianisme » créant une forme de correspondance entre les deux termes. Apollinaire semble inscrire, de la sorte, la religion dans l’ère moderne ce qui va perdurer dans le vers suivant vers la référence au pape : « L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X » Néanmoins, le poète demeure à l’écart de cette modernité éternelle puisqu’il fuit les bancs de l’église vers 9 et 10 : « la honte de retient / D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin ». Ainsi, l’attitude d’Apollinaire face à la religion est ambiguë, hésitante et correspond sans doute à l’état d’esprit d’une société qui s’éloigne avec peine culturellement,
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