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Appunti completi Linguistica Francese III prof. Boutin, Appunti di Linguistica Francese

Tutte le lezioni della prof. Boutin, linguistica francese III, integrazione con le sue slide

Tipologia: Appunti

2021/2022

In vendita dal 02/07/2022

Mary97land
Mary97land 🇮🇹

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Scarica Appunti completi Linguistica Francese III prof. Boutin e più Appunti in PDF di Linguistica Francese solo su Docsity! Parte A1 Histoire et Culture Au XVI siècle la France, contrairement aux Espagnols et Portugais n’avait pas encore des possessions en Amérique (le Nouveau Monde) mais déjà en Antilles, Louisiane, Inde, Réunion et St. Louis du Sénégal. François I (celui de l’Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539) avait imposé le français comme langue officielle dans toute le royaume. Il défend la thèse qu’une terre n’appartient pas à son inventeur=celui qui l’a découverte mais elle appartient à son possesseur=celui qui la conquête. Donc il y a eu une introduction d’une idée de guerre en fait en 1534 il va prendre possession du Canada. Du XVI au XXème siècle : on lieu les deux vagues de colonisation européennes qui ont diffusé les langues dans le monde (sur tous les continents). XVI-XVIIème siècle : Premier vague de colonisation en Amérique et Océan Indien, les français colonisent l’Amérique et ils faisaient venir les africains en Amérique pour travailler sur les plantations : on parle de colonisation et esclavage. Fin du XIX et début XXème siècle : Deuxième vague de colonisation en Afrique (avec la conférence de Berlin 1884-1885, a commencé le partage de l’Afrique entre l’Allemagne, Hollande, Espagne, Portugal et à la fin l’Italie) et en Asie. En 1848 : on a eu l’abolition de l’esclavage pour la France, pas des plantations esclavagistes. Actualité : le français est aujourd’hui présent sur le 5 continents (surtout en Afrique, Europe et Amérique) et il y a 300 millions des francophones dans le monde. Utilisation du français : Afrique : 150 millions ; Europe : 80 millions ; Canada : 10 millions. Idéologie coloniale : Racialité, économie et civilisation Racialité Le mot « race » est rentré dans le français pendant la période de la Renaissance, dans cette période beaucoup des mots entrent dans le vocabulaire français grâce aux italiens. En italien « razza » a été utilisé initialement pour désigner les variétés d’animaux et de plantes domestiquées : en français le sens change, il devient politique, il a été appliqué aux hommes quand a commencé à être lié à la colonisation. Entre XVIII et XIXème siècle : l’anthropologie physique élabore la Théorie des races, cette théorie renforce l’idée qu’il y a des différences scientifiques entre les hommes : on parle de délire raciste en Europe en fait les handicapés étaient stérilisés : Buffon (18°siècle) : premier naturaliste qui a faite une échelle des êtres vivants ; le degré supérieur est occupé par l’homme européen. Selon Buffon, l’environnement est à la base de la supériorité des européens. Cuvier (18°-19°siècle) : naturaliste aussi, à sa figure est liée celle de Baartman, une jeune femme africaine qui était aussi chanteuse, elle est connue sur le surnom « Vénus Hottentote ». Elle était réduite en esclavage par les hollandais et elle était obligée à exposer son large postérieur. Des parties de son corps ont été exposée au Musée de l’Homme à Paris. La restitution de la dépouille a été ordonné par Nelson Mandela en 2002. Gobineau : très connu pour son essai sur « l’inégalité des races humaines » où il analyse chaque peuple en expliquant les « qualités ». C’est lui qui a inventé les races « blanc » ; « noire », « jaune ». Hegel (18°-19°siècle) : philosophe de la liberté et égalité humaine, pas de racisme en lui mais il pense que les européens sont plus élevé que les autres. Broca (19°siècle) : médecin, fondateur de la société française d’anthropologie, connu pour la découverte de la « zone du langage ». Il a fait des correspondances entre la forme du crâne et les capacités mentales : selon Broca, les hommes sont plus intelligents que les femmes parce que leur crâne est plus grand. Darwin : connu pour « l’origine des espèces et la descendance de l’homme et la sélection sexuelle », il parle de « parente » et de « sélection naturelle » entre toutes les espèces vivantes. Il n’utilise pas le mot « race » mais sa théorie a été utilisé pour déclarer la supériorité européenne. Galton (19°-20°siècle) : il suppose une corrélation entre morphologie physique et la personnalité. Lombroso (19-20°siècle) : criminologue italien, il a adopté la théorie de Galton. En 1904 premier génocide en Afrique du Sud par les Allemands. Économie Au XIXème siècle, il y a eu l’idée européenne de prendre possession de l’Afrique. Les motifs principaux de la colonisation sont : politiques (prestige et nationalisme) et économiques (routes stratégiques et commerciales). Il y a eu une grande rivalité entre les nations d’Europe surtout parmi la France et l’Angleterre pour la conquête de l’Afrique : les africains ont résisté beaucoup à la pénétration du continent. Au 19ème et 20ème siècle, pour les colonisateurs, les colonies étaient utilisées pour l’exploitation des matières agricoles : coton-Sénégal ; café-Côte d’Ivoire etc. et non-agricoles : bois, ivoire (uranium par exemple) [seulement le 10% du commerce français était caractérisé par l’importation] Les travaux forcés étaient publics mais pas esclavagistes, avec des déplacements de populations. Ils finiront seulement en 1946. Les jeunes ont été recruté pour l’armée. Civilisation L’Europe est très forte d’un point de vue technologique et justifie sa domination sur les peuples avec une idée de colonisation civilisatrice, un devoir de civilisation. Le but était certainement économique et politique. De cette idée de civilisation, il nait le thème du : « fardeau de l’homme blanc » (poésie de l’anglais Kipling), à ce thème adhère une grande partie de la population d’Europe. La colonisation pour la France a été indispensable d’un point de vue économique à son développement, la chose a été vu comme une sorte d’œuvre humanisant. La prof. Boutin dit que depuis un siècle, la République s’efforçait de se porter garante d’une morale sociale fondée sur le devoir qui devait être indépendante de la foi : la République a récupéré le caractère sacré et la dépendance de l’homme à des règles supérieures. Il y a une reprise laïque et républicaine de la mission évangélisatrice de l’église. On peut résumer la préface du Lyautey à l’Atlas colonial français : le devoir colonial est une forme du devoir civique et patriotique. La colonisation est la plus grande expression de civilisation parce que la France aide les pays arriérés à s’élever sur l’échelle de l’humanité. Avec la colonisation, la France apporte l’hygiène, la culture et le progrès. Deveau-Traite La première colonisation d’Afrique occidentale a été circonscrite aux littoraux à cause de la résistance des pouvoirs locaux. Elle ne s’est étendue pas à l’intérieur des terres. Les européens (Portugais, Hollandais, Français, Danois, Anglais) ont connu les mêmes barrages et ils se sont installés sur les côtes avec l’autorisation des souverains africains. Quand ils se sont gagnés la confiance, la traite des esclaves a commencé : ils étaient déportés en Amérique pour le travail agricole. Les protagonistes de la traite négrière étaient les portugais. plutôt que leurs enfants) : il n'y avait que 10 % de la population d’âge scolaire scolarisée jusqu'à la fin de la colonisation. Les moyens pour obliger les élèves à parler français en Bretagne sont les mêmes en Afrique : sabot, planchette, symbole à porter autour du cou si on est surpris en train de parler une autre langue (c’étaient des instruments). Les instituteurs en Afrique ne suivent pas exactement les directives officielles concernant l'enseignement exclusive du français et ils font du "bricolage local", en utilisant aussi le bambara et autres langues locales. Cependant, peu à peu les langues locales disparaissent des manuels et des pratiques enseignantes. En Afrique de l'Ouest il y a l'Ecole Normale William Ponty à Dakar pour l'enseignement supérieur de toute l'AOF, le but est de former les instituteurs. Deux variétés de français ont été diffusé : 1) Le petit-nègre, qui fait référence plutôt au domestique/ le français tirailleur (parlée par les Sénégalais tirailleurs). 2) Le français standard. AOF : Cas du Sénégal : ancien possession Française. En 1817, la France prend la possession de cette petite colonie. La France commence à recruter des soldats, elle commence à créer des écoles catholiques etc. Les soldats vont faire partie des bataillons de tirailleurs Sénégalais (1857 en Saint-Louis). A partir de ça, les Françaises commencent à contrôler l’intérieur de terre. Concernant la langue : écoles laïques qui enseignent le français. L’armée aide à la diffusion du français. Au XIXe siècle, un Français assez simple se forme, parlé par les soldats sénégalais. Ce français se répand aussi dans la population. On a beaucoup des traces de ce français à l’époque, appelé français pidginisé (c’était un Français influencé par les langues africaines, notamment la Bambara, parlé principalement au Mali). Au Sénégal, il y avait l’administration de l’Afrique occidentale française parce que le Sénégal a été un des premiers pays en Afrique à être colonisé par la France. Cas du Niger : il a été colonisé en 1920-22. C’était le pays le plus résistant à la colonisation. De 1922- 1960, la présence française était une présence seulement militaire et pour l’exploitation. Cas de la Cote d’Ivoire : il a été un cas intermédiaire entre les deux. La Cote d’Ivoire a été un pays assez résistant à la colonisation surtout à l’Ouest, et par conséquent il a eu beaucoup des rebellions. La Cote d’Ivoire était une colonie ou la France exporte principalement le cacao et a partir le 1960, changement des planteurs qui ont lutté pour obtenir certains droits ; une figure important est le premier président de la Cote d’Ivoire. AEF : Cas de l’Afrique centrale : elle ne correspond pas au pays de l’Afrique centrale d’aujourd’hui. Il comprendrait aussi le Congo et le Gabon et la capitale était Brazzaville. En Afrique centrale, les européens sont en contact avec les africains dans plusieurs façons, avec les langues africaines, en sangot. Aujourd’hui c’est une de langue officielle de la République de Centre Afrique. Le fait que les européens apprendrait le sangot était important pour sa répartition et sa valorisation. Cas du Rwanda et Burundi : c’étaient des colonies qu’appartenait à l’Allemagne et pendant la guerre en 1916 sont devenus des colonies belges. Pendant la colonisation Belge, le français était introduit mais il a rencontré des difficultés parce que le français était rejeté par la population. En fait, on avait des groupes ethniques que parlent la même langue pour cette raison, le français était rejeté. Les Belges dont étaient obligés de tenir compte de ces deux langues. Le courant politique et littéraire de la négritude Nous sommes en France qui, dans les années 1930, a envoyé des étudiants noirs en France pour poursuivre leurs études. Ces étudiants noirs créent des revues pour défendre les « Valeurs Nègres » - 1932 Légitime Défense - 1934 L’étudiant Noir - 1947 Présence Africaine Les fondateurs du courant littéraire de la Négritude sont : - Aime Césaire (Martiniquais, 1913-2008) - Leon-Gontran Damas (Guyanais, 1912-1978) - Leopold Sédar Senghor (Sénégalais, 1906-2001) : Il arrive à Paris en 1923. Il a été formé à Paris, il s’est marié avec une femme française. En 1935 il a fait partie de l’agrégation de lettres classiques. Il a commencé à écrire des poésies. Du 1960 au 1980, il a été le premier Président du Sénégal et en 1983 il a été élu à l’Académie Française. Retiré de la politique en 1990. Retiré en France pour poursuivre avec ces poésies/ouvres. Il est des culturels mêlés, il a été à la fois homme politique et homme de lettres ; recherche de l’universel et de la fraternité humaine. Pour lui, tous les hommes sont frères et il cherche une idée d’universel. A partir de-là, il va trouver des caractéristiques de l’homme noir et pour lui l’homme noir est émotif e sentimental, et l’homme européen est rationnelle. - Ecriture métissée, c’est-à-dire un Français très recherché et des mots africains. Le rythme de ses poésies est très oralisant. - Référence à la littérature gréco-romaine anciens. Ce mouvement de la négritude continue a l’Harlem Renaissance aux USA avec le même objectif : valoriser les noirs qui étaient assez dénigrés dans cette époque. Les étudiants sont des écrivains et les genres littéraires sont européens et tous diversifiés. La langue utilisée est le français. Il y a des poésies, exemples : Senghor : Ethiopiques et Chants d’ombre Des romans, exemples : Laye : L’enfant noir Beti : La ville cruelle Mais aussi des écrits scientifiques et des essais. Poème « Teddungal » Senghor-Recueil Ethiopiques Pourquoi ce titre ≪ Ethiopiques ≫ ? Ecrit en 1954, le recueil Ethiopiques doit son titre à l’Ethiopie, terre sacrée et source de la race nègre d’après certaines thèses anthropologiques. Que signifie le titre ? Le titre « Teddungal » signifie gloire, honneur. En quoi ce poème évoque l’histoire ? et la géographie ? Ce poème évoque l’histoire passé en faisant référence au long voyage des captifs durant la traite. Et le poème évoque la géographie en faisant référence au lieux traversés d’est et ouest du Sénégal. Le poème en trois axes : A : Souffrance historique des peuples africains, humiliation d’être emmenés pour être vendus à Saint Louis, confronte à une nature hostile : vent d’est, scorpions, soif. B : La victoire par la force de la culture ; le thème de la marche est toujours présent, mais une nouvelle force est dans la culture : poésie, l’amour de la femme. Puis, la victoire est annoncée (rosée, coq), libération des peuples africains. C : La figure du poète, le poète est présent (utilisation de « nous »), porteur d’espoir, le mot essentiel est celui capable de renverse l’ancien monde. Le poète est le guide. Poème « Chaka » Senghor- Recueil Ethiopiques Chaka est un personnage historique. On dit qu’il est le « Napoléon de l’Afrique ». Napoléon parce qu’il a créé des grands territoires. Il a vécu de 1786 à 1928, entre le XVIII siècle et le XIX siècle. Il a été le fondateur de la national « Zulu », un groupe en Afrique du Sud qui luttera contre la pénétration des Hollandes étant une colonisation de peuplement. La national Zulu a lutté à la fin du XIX siècle contre la colonisation anglaise. Il a lutté avec les Hollandes contre les Anglais. Senghor écrit un poème dramatique. Dans cette poème, Chaka est en train d’être tué et il dialogue avec la voix blanche, qui est la porte-parole de l’Occident. Chaka défend les valeurs africaines et la voix blanche qui défend les colonisations. Senghor, dans ce cas, fait de Chaka le symbole de la résistance africaine a la colonisation. Le poème en trois axes : A : Cette voix blanche cherche de donner une leçon de moral. Elle reprend le propos colonialiste : l’ Afrique n’a ni culture, ni histoire, ni civilisation. Les colons ont apporté la science, le travail forcé, l’ oppression. Chaka identifie cette voix comme celle des « forts contre les faibles », menteuse. B : « Les valeurs africaines », avant l’arrivé des Européens, les Africains étaient accueillants, ouverts, riches moralement et matériellement. On a aussi la fraternité, égalité vraie entre les peuples. C : L’extension du mythe de Chaka. L’histoire est transcendée : Chaka a vécu avant la colonisation, mais l’apartheid est évoqué. Chaka devient le symbole de libération des Noirs opprimés par le régime colonial. Chaka est sacrifié pour son peuple et il justifie les meurtres de guerre commis par l’attitude trompeuse des Blancs. français de France se forme sur des normes standard rejetés en Afrique. La frontière entre les deux français est tracée : le français de France ne veut pas les formes « impures » du français d’Afrique. Nombreux sont ceux qui à l’origine étaient opposés à l’existence du français d’Afrique mais aujourd’hui ils défendent cette idée : par exemple Mendo Ze (1999) qui défend la copropriété de la langue française, il pense que le français est une langue africaine et la méthode qu’il utilise est l’ethno stylistique (approche néo-structurale qui montre comment le français en Afrique a subi des régulations culturelles), cette méthode apporte l’idée d’une langue française de culture africaine. Enfin, l’appropriation du français est un parcours multidimensionnel : historique, idéologique, méthodologique, politique et théorique. Zang Zang critique l’IFA parce qu’il pense que le succès du IFA est mitigé car en Afrique noire le français n'est pas la langue maternelle. La langue française en Afrique : Texte Boutin « A phonological study of Wolof speackers’French » FRENCH IN SENEGAL AFTER THREE CENTURIES L’article se base sur une enquête réalisée en 2018, auprès de 12 locuteurs de français et wolof. La prononciation du « y » n’existe pas en wolof en fait les locuteurs du wolof utilisent [i] ou [u] mais surtout [i]. Le [u] est phonologiquement plus loin que le [i] : fr. pur [pyʁ] wolof. [pi:r] sucre fr. [sykʁ] wolof. [suːkɘr] Les particularités des voyelles moyennes : En ce qui concerne le voyelles moyennes, elles ne suivent pas la loi de position du FM, ni la prononciation standard du français de France FF qui repose sur l’orthographe : quatième [katrijem] (12/12, 100% in the read texte) ; quatrième [katrijem] (9/12, 75% in the word list), cinquième [s ŋkjem] (9/12, 75 in the world list), treize [trez] (6/12, 50% in the world list), seize [sez] (6/12, 50% in the world list). Les voyelles moyennes suivent une harmonie ATR (Advanced Tongue Root) +ATR : beauté [bote] -ATR botté : [b ɔ t ɛ] seraient [sɘre] étape [ɛ t a p] L’opposition [oe] vs [ø] est neutralisée en une seule voyelle : [ø] ou [ɘ] En ce qui concerne les voyelles nasales, en Wolof elles n’existent pas, les locuteurs font une distinction entre les quatre voyelles nasales du FR : on peut voir la différence dans la prononciation en FR [oe] et [a] nasales qui sont réalisée avec des timbres légèrement différents du FR (en phonétique) : [ɘ]̃ et [ã] (FW) donc on observe une nasalisation des voyelles orales : ɘ et a. L’opposition entre par exemples : brun/brin est bien maintenue : En ce qui concerne le système consonantique, pour les français wolophones de Dakar, il y a des consonnes spécifiques, 3 consonnes occlusives de plus qu’en FR : -la glottidale ? en initiale vocalique de mot : il appelle [il. ?a. p ɛ l] -la dorso-palatale sourde [c] dans : soutien [sucẽ] -la dorso-palatale sonore [ɟ] dans: étudiant [etyɟã] Particularités phonétiques des consonnes : -La norme pour le « r » est distincte du FR : [r] et non [ʁ], sauf à Gorée [ʀ] (prononciation dite « goréenne » -Assimilation (idem FM) : socialisme [s ɔ s j a l i z m] En plus, il y a des traits suprasegmentaux : -Pas assez de variation pour parler d’un schwa : Dans les mots monosyllabiques et premières syllabes : schwa réalisé de 85 à 100% Schwa final : non réalisé à 85% Schwa interne dépend des mots mais pas de variation : toujours réalisé dans indiquerait et gouvernement mais jamais réalisé dans détachement Pas des particularités sur la liaison et en ce qui concerne l’accent, il ne se manifeste pas par l’allongement vocalique de la dernière syllabe d’un syntagme comme en FR, il se trouve souvent sur la syllabe initiale de mot. La simplification des groupes des consonnes : quand un mot commence pour un groupe consonantique, en (FW) une consonne dans ce groupe s’élimine, on parle de simplification : Psychologique [sikoloʒik]. Dans l’intérieur d’un mot : [k] est perdu quand se trouve à initial groupe consonantique : ex. expliquer [k]> [ɛks]+C Dans un groupe consonantique finale, y il a des différentiations : Stop+stop : intact [ɛt̃ak] Stop+liquid : peuple [pɘp] Sibilant+stop : manifestent [manifɛs] On observe la perte de [t] à l’intérieur de mots avec « -tion » ex. question : [kɛsjɔ]̃, gestion [ʒɛsjɔ]̃ : on pense donc à une généralisation <-tion> en [sjɔ]̃. Exemples d’assimilation : socialisme [sɔsjalizm], avec assimilation de [s] à la consonne [m]. En observateur [ɔpsɛrvatɘr], on observe la complète assourdissement de [b], réalisé avec la force de [p]. Les particularités du lexique de français d’Afrique noire « Diao-Klaeger, lexique » Pour découvrir les variétés du français en Afrique on doit faire référence au lexique. À partir de l’année 1978, l’équipe IFA publie des inventaires/dictionnaires des particularités/innovations lexicales de différents pays en Afrique. En 1983 sort l’inventaire des particularités lexicales du français en Afrique noire. Bien avant, d’autres éditions des dictionnaires avaient publié sur le sujet, ils se concentraient sur le français parlé en Côte d’Ivoire, sur le français au Togo etc. Il y a des particularités par rapport au FF (selon Diao-Klaeger), on trouve des particularités sémantiques, lexématiques et variations de l’usage : Sémantiques : Extension de sens : En Afrique il y a pour certains mots une extension de sens : beaux> le mot concerne aussi la famille. Restriction de sens : fréquenter> en français d’Afrique, fréquenter indique seulement la fréquence scolaire. Synecdoque/métonymie (utiliser un mot pour désigner un ensemble des choses : crêpes (chaussures des tennis) Modification de la connotation : le vieux/la vieille, quand on utilise ces mots, on peut entendre des gens/parents qui ne sont pas forcément très âgé Lexématiques : Composition/dérivation : taxi-brousse : c’est un taxi qui n’est pas dans la ville, il va à la campagne. Abréviation : do (CAM)> dollar Suffixation : ambiancer : donner une bonne ambiance à la soirée, à la réunion par exemple. Variation de l’usage : Changement de connotation : on a des mots qu’en FF sont vulgaire mais en Afrique n’ont pas cette connotation : (se) démerder (par exemple) Modification de la collocation : la collocation est une combination des mots (verbe + nom ex.) En FF : prendre un médicament En Français d’Afrique : boire un médicament La morphosyntaxe des français d’Afrique Extension des expressions avec verbe support : faire accident, faire camarade (le sens est porté par le nom) Extension des temps verbaux périphrastiques : on a des temps verbaux qui sont synthétiques et des temps verbaux qui sont périphrastiques. Ces dernières sont des temps verbaux composés par deux verbes : le premier indique l’aspect, le second indique le sens. En FF, on a un futur périphrastiques formé avec l’auxiliaire « aller » « demain, je vais me promener ». En FA (français d’Afrique) on utilise beaucoup les temps verbaux périphrastiques et il existe aussi une forme qui n’existe pas en FF : le conditionnel périphrastique formé avec : aller/imparfait + verbe infinitif FF : si j’avais le moyen, je m’achèterais une maison FA : si j’avais les moyens, j’allais chercher une maison. Ce conditionnel indique toujours irréalité. Changements dans les prépositions : à, de En FF, ils n’ont pas valeur sémantique en FA oui. FF : ça peut porter préjudice à la position de l’armée FA : ça peut porter préjudice sur la position de l’armée « sur » a un sens sémantique plus fort que « à ». Suppression de « plus » dans la comparaison : FF : Il est beau plus que moi FA : Il est beau que toi Réduplication distributive : question de syntaxe Ces mangues, tu fais combien combien ? (combien chacun mangue) Discours rapportés entre directs et indirects : je ne peux pas dire à ma femme que je t’ai trompé Je t’ai trompé discours direct . En FF on dit : […] que je l’ai trompé. Emploi des particules énonciatives, elles indiquent comme interpréter l’énoncé : là, même, bon, quoi etc. Parte A3 Aspects sociolinguistiques 1.Notions générales sur le multilinguisme 2. L’appropriation du français 3. Les argots et langues métisses 3.1 Fonctions des langues : Langues vernaculaires et véhiculaires Les langues ont des fonctions et ses langues peuvent être vernaculaires et véhiculaires. Une langue véhiculaire est une langue utilisée pour la communication entre des groupes qui n’ont pas la même première langue. La langue maternelle est la langue qui notre mère nous a enseigné. Mais le problème est que ce n’est pas toujours la mère que nous enseigne la langue. En Afrique, quand on parle des langues maternelles on parle de la mère, mais quand on parle des langues qui nous a enseigne notre père, on parle de langue paternelle. Donc, on parle plutôt de langue première. Pour parler une langue, on doit être au moins en deux, donc une langue se forme quand il y a plusieurs personnes. La langue véhiculaire est une langue supplémentaire. Cette langue-là va être simplifier afin de pouvoir communiquer. Par ex. l’anglais est devenu une langue véhiculaire qui ne servait que pour le moment du commerce (à l’époque). On parlait un anglais simplifier, parce que les langues véhiculaires se simplifient. Dans les langues véhiculaires, on a une langue véhiculaire qui a été simplifie et s’appelle « pidgin ». On besoin distinguer les fonctions des véhiculaires : - Prestigieuses (ex. anglais mondial) - Ordinaires (ex. Wolof à Dakar) - Rudimentaire (ex. pidgins) Une langue vernaculaire est une langue première, parlée à la maison, pour une communauté plus ou moins importante, par opposition à la langue standard où à une langue véhiculaire. Une langue première est la langue parlée a la maison, langue de la transmission familière. Elle est parlée par une communauté plus grande et ça n’est ni la langue standard ni la langue de la rue, véhiculaire. La langue vernaculaire est la langue de communication de proximité a l’intérieur d’une communauté ou d’un groupe social. La vernaculaire peut être une variété non standard d’une langue. Si nous prenons le français, nous pouvons avoir la langue de Senghor, la langue française d’Afrique. Les langues issues du contact Les langues issues du contact sont de nouvelles langues qui se créent du fait des contacts entre deux ethnies, selon les processus tout à fait originaux et difficiles à regrouper dans des catégories préétablies. Les pidgins, créoles et les parles urbains métissés (misti) en sont des exemples : Ils sont nés de situations historiques et sociolinguistiques particulières : le commerce maritime international, les colonisations, les plantations esclavagistes. Aujourd’hui des parles urbains métissés apparaissent dans les grandes métropoles des pays plurilingues. Créole : Surtout sur les îles. Pidgin : Le Pidgin est une langue de relations qui restreinte à certaines situations de communication entre locuteurs de groupes linguistiques différents, véhiculaire. Il n’est pas une langue première. Une véhiculaire ne peut jamais être une langue première. Le pidgin est un parler d’emploi restreint, utilisé comme seconde langue par tous ses usagers, de structure rudimentaire. [En Afrique : durant la traite (à partir du XVI-XVII s.), existence de pidgins portugais et anglais sur les comptoirs des côtes africaines ouest et centre. Les rapports entre les groupes sont de type égalitaire. Un pidgin est adopté par un groupe ou par les deux]. Parlé surtout sur les iles. Les parlers créoles se sont créé très rapidement donc les linguistiques ont cherché de théories qu'expliquent la formulation des créoles. Les créoles se sont créés dans des situations d'esclavage et donc on pense que ce terme ne se peut donner a des langues formées sans une formation "esclavagiste", pour cela quand on parle des créoles on pense aux langues africaines, avec les plantations esclavagistes. Par conséquent, le terme du créole ne se peut adopter à un Français si n'y avait pas une plantation esclavagiste. Les créoles ont une évolution historique très précis car ils se sont formés de deux phases : -D’abord les européens s’installent au nouveau monde pour une colonie de peuplement et d’agriculture. À cette époque le français n’est pas unifié mais il s’agit de plusieurs parlers régionaux (surtout à l’Ouest). La majorité des colons sont des paysans ou petits exploitants. Le français vont parler entre eux un français koïnè c’est-à-dire un français utilisé par des locuteurs de variétés diverses qui ne respectent toutes les spécificités de la langue. Le statut des langues Selon le multilinguisme de la société, les gouvernements donnent diverses statues aux langues. Ex. du Sénégal : Les langues autochtones (toutes du groupe atlantique) sont dites nationales lorsqu’elles sont codifiées. Par le décret n° 71-566 du 21 mai 1971, six langues jouissaient de ce statut de 1971 à 1995 : le wolof, le pulaar, le seereer, le mandinka, le joola et le soninke. En 1995 est ajouté le hasaniya ; Janvier 2001, nouvelle Constitution : possibilité par toutes les langues en usage de devenir une langue nationale, douze autres langues ont été codifiés. Ex. du Congo : on parle du Congo Brasaville Selon l’Article 4. Constitution de 2015 : La langue officielle est le français, les langues nationales véhiculaires sont le lingala et le munukituba. Au Congo il y a diverses langues vernaculaires : environ 10 (sinon plus). La communication bilingue Ces locuteurs ont le choix entre diverses langues, ils l’alternent, on peut avoir des alternances : Alternances situationnelles : Ils alternent les langues selon les fonctions, c’est-à dire officielle, véhiculaire, vernaculaire. Alternances conversationnelles : dans la même conversation. On va alterner les langues dans la même conversation. Alternance codique ou code switching. C’est une stratégie de communication utilisée par des locuteurs bilingues entre eux, cette stratégie consiste en alterner des unités de longueurs variable de deux ou plusieurs codes à l’intérieur d’une même interaction verbale. Article Queffélec 1.Notions générales sur le multilinguisme 2. L’appropriation du français 3. Les argots et langues métisses Queffélec fait des classifications et on va voir les deux groupes des pays qu’il considère. Il dit que les prévisions qu’il a été faites ne sont pas relevées et donc on doit réviser ces prévisions et essayer de faire d’autre. L’auteur dit dans introduction que les prévisions des années 1980 ou avant concernant les français ont été infirmé : le français est encore bien présent en Algérie et le français populaire ne s’est pas transformé en créole. Le but de l’article est de renouveler l’analyse du français en Afrique. D’un point de vue macro-sociolinguistiques, le français connaît une diversification de ses status et de ses usages. La situation du français a subi des grandes variations : -Dans les pays (les plus nombreux) (groupe 1) qui possèdent une langue africaine de grande extension qui sert de véhiculaire sur le territoire national, le champ fonctionnel du français se trouve limité. C’est le cas de la plupart des pays, comme le Burundi, le Centrafrique, le Mali, le Niger, le Tchad, le Rwanda ou respectivement le kirundi, le Sango, le bambara, le haossa, l'arabe, le kinyarwanda tendent à couvrir le champ de la communication nationale. Le rôle du français est plus limité pour des raisons qui sont tant historiques qu'économiques. Le français est utilisé par l’intellectuels ou les lettrés qui l'utilisent à l'écrit et dans des situations formelles. Fonctionnellement, il possède un status de langue étrangère privilégiée, ça signifie que cette langue peut être changée par une autre langue internationale comme l’arabe ou l’anglais. Au niveau linguistique, ils usent une langue africaine véhiculaire plutôt que le français. Une langue véhiculaire africaine d'une grande extension, qu'au moment de la colonisation s'est encore plus évoluée. -Dans les pays (groupe 2) qui connaissent une balkanisation linguistique élevée et où il n'y a pas de langue africaine de grande diffusion, le français joue un rôle très important au détriment des langues ethniques ou même des langues véhiculaires d'extension régionale : c'est le cas de certains pays côtiers comme le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Cote d'Ivoire. Dans ces pays, la véhicularisation et la vernacularisation du français ont été favorisé pour des raisons historiques et économiques. Il existe des Etats qui connaissent une situation intermédiaire, comme per exemple le Burkina Faso, où l'expansion du français a été favorisé par le retour d'une population immigrée en Côte d'Ivoire, ou le Sénégal qui, pour des raisons historiques (colonisation ancienne, scolarisation importante) a réservé un accueil privilégié au français malgré le développement du Wolof et contre les autres langues africaines. Ce qui caractérise le groupe (2) est que le français est beaucoup plus important que dans l'autre groupe, pour la scolarisation plus élevée ; ils sont des pays qui connaissent une balkanisation linguistique. Quand on parle de balkanisation de langue, on fait référence à une grande quantité des langues dans un petit territoire donc pour cette raison on a une véhicularisation du français très développée. Emploi particulier de certains pronoms personnels : ex. ils les a donné des places (il leur a donné des places) Omission de certains morphèmes relateurs telles les prépositions : Je pati Paris (je suis parti à Paris) Les temps verbaux ne sont pas utilisés, selon Boutin (2002) ce n’est pas la forme du verbe à indiquer le temps mais adverbes comme avant et après. Le français des scolarisés Héritier du français mésolecte (français moyen, de la majorité des Ivoriens) et de l'acrolecte (français des élites), qui se distingue dans la prononciation au moins du français de Paris. Selon l’auteur Gadet, il s’agit de ce qu’on nomme : « le français ordinaire ». Cette variété que Boutin (2002) appelle « le français de Côte d’Ivoire » a commencé à se développer a partir du moment où des ivoiriens font localement leurs études supérieurs depuis la création des établissements d’enseignement supérieur : le français parlé en Côte d’Ivoire s’autogénérait. Les particularités : D’un point de vue phonologique, on observe les traits suivants : -confusion en /e/ et /ə/ (ə est systématiquement remplacé par /e/ : petit [peti] -par hypercorrection probablement, le /e/ est realisé surtout après /r/ en position initiale : réunion [rẽynjo˜] -allongement fréquent à l’oral de certaines voyelles. On parle selon Simard (1994) de morphème tonal qui sert de modificateur a un adjectif, nome ou un adverbe. D’un point de vue morphosyntaxique on note : -absence de pronom préverbal à valeur anaphorique -changements syntaxiques dans la construction de certains verbes par exemple : alternance du complément prépositionnelle et non prépositionnel avec le verbe « exiger ». En français central FC ce verbe se construit avec un complément non prépositionnel ou avec un deuxième complément introduit par « de » : Paul exige quelque chose de Pierre. [Dans le français de Côte d’Ivoire, le deuxième complément peut être introduit par « à » : Paul exige quelque chose (à + de) Pierre]. Il y a d’autres verbes qui changent leur construction comme : danser, régler etc. Le nouchi Le nouchi est l’argot des jeunes, il est apparu au milieu des années 1980. Les raisons qui ont porté à l’origine de cette variété sont très lié à une volonté cryptique, signe de reconnaissance, identification du groupe etc. Le nouchi se caractérise au niveau lexical par des changements de sens et par des emprunts aux langues locales. Ainsi, des mots des langues ivoiriennes sont tronqués, modifiés et parfois associés à des éléments d’une autre langue « colta » -frapper- composé du fr. col (chemise) et dioula. ta « prendre ». D’un point de vue morphosyntaxique : -introduction de nouveaux verbes invariables empruntés aux langues locales : koro « dormir ». -pas accord entre nome et genre (en plus, certains mots n’ont pas le genre fixé) : mon/ma stéki (ma petit amie) Cette variété fait concurrence au français populaire chez les jeunes et au français de l’école : il est devenu la première langue parlée dans la cour de l’école sans compter que les élèves disent le parler en classe (33%). Le nouchi : -argot délinquants et enfants des rues des années 1970 -repris par les étudiants dans les années 1990 Les origines de ce langage de rue : le Nouchi a vu le jour à la fin des années 1970 dans les rues d’Adidjan ; ce sont les élèves qui avaient abandonné l'école qu'ils ont créé. Il s'agit d'un mélange de français de modèles qu'on apprend au collège et au lycée, et l'anglais, l'espagnol, allemand et des mots des langues du pays tel que le diola, le bete et le baoule et surtout des mots fabriqués des tous pièces. Très rapidement, le nouchi est devenu la langue secrète, l'argot des marginaux. Cet argot du ghetto s'est ensuite propage chez les jeunes des tous les quartiers d'Abidjan. Le mot "nouchi" vient du manding. Au début, un "nouchi" était donc assimile à quelqu'un qui n'est pas propre, mais le mot "nouchi" fait aussi référence à la moustache des cowboys. Aujourd'hui les nouchi est utilisé comme une langue dans laquelle les jeunes ivoiriens se retrouvent. Ses mots et ses expressions se trouvent un peu partout dans les conversations de diverses classes sociales. L’opinions des Ivoriens sur les différentes variétés de français de Côte d’Ivoire Les études sur le français parlé en Côte d’Ivoire montrent des variétés très différenciées et jugées comme étanches. L’auteur Lafage a pu faire une différenciation entre « français d’élite », « français des lettrés » et « français de non-lettrés », cette classification est restée valable jusqu’à la fin du XXème siècle mais aujourd’hui n’est plus valable. La raison est que, avec le temps, les milieux et les groupes où le français utilisé était un français hyper-normé sont de plus en plus restreints. Le résultat est que on peut observer un rapprochement entre les variétés mésolectales et acrolectales et une assimilation de certains traits des variétés basilectales. Il existe donc une forme endogène du français en Côte d’Ivoire qui tend à s’uniformiser. Les ivoiriens dans leur pratique quotidienne de la langue, ont pris conscience du caractère spécifique de leur français qu’ils ne stigmatisent pas outre mesure. Enfin, la norme endogène est générée à l’intérieur de la communauté ivoirienne en contraste avec cela exogène (forme standard de France/International), par les enseignants, les éditeurs, les étudiants qui transmettent la norme, par encore décrite dans des ouvrages officiels de référence. La situation du français en Côte d’Ivoire En Côte d’Ivoire le français a été une langue véhiculaire depuis l'époque coloniale, dans les années 1950 à cause des divers facteurs politiques. Le français populaire africain passe à travers la véhicularisation depuis l'époque coloniale. Un peu après les indépendances, donc 1970, le français est devenu une langue qui se parle dans le quotidienne, donc il y a le phénomène de la vernacularisation avec une transmission dans les familles. Aussi bien la véhicularisation et la vernacularisation de la langue ont contribué à transformer le français d'un point de vue de la forme. Ces deux processus n'ont pas eu lieu dans tous les pays africains, mais parfois la vehicularisation n'a pas eu lieu c’est le cas du Sénégal. Il y a eu une émergence d'adopter et valoriser la norme endogène du français (années 1980). Au même temps, il y a le français ivoirien qu'il n'a pas été annulé, il existe toujours, il est en voie d'autonomisation et fonctionne selon sa propre norme. Le français populaire ivoirien (FPI) est partagé par tous : perçu comme identitaire et décomplexé. Il y a donc un rapprochement et enrichissement du FPI et du français ivoirien normé.
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