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Appunti Letteratura Francese XVIII-XIX secolo, Appunti di Letteratura Francese

Le roman, littérature du XVIIIe siècle, Manon Lescaut, le réalisme de Stendhal, Balzac et Flaubert.

Tipologia: Appunti

2019/2020

Caricato il 03/12/2020

ilaria-montibeller
ilaria-montibeller 🇮🇹

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Scarica Appunti Letteratura Francese XVIII-XIX secolo e più Appunti in PDF di Letteratura Francese solo su Docsity! Histoire de la littérature On peut interpréter et analyser l’histoire de la littérature des différentes manières : 1. Histoire de la littérature à travers l’histoire littéraire d’un certain pays, par exemple l’histoire de la littérature en France avec les genres dominants d’un certain période 2. L’histoire d’un genre et son développement transnationale (le roman comme genre hybride qui n’a pas une nationalité précise, le romantisme, etc.), littérature comparée 3. Dialogue entre écrivains, vivants et morts Par exemple:  Manon Lescaut Sade: met en relief l'habileté technique du auteur à bien imiter la nature, représenter ce qui se passe dans la vie et l’empathie du lecteur Sainte-Beuve: admire la vraisemblance de l'œuvre, en disant que c’est un fiction qu’a l’air de ne pas etre fiction Flaubert: admire la capacité à étaler les sentiments, souffle sentimental, pour lui ce livre est un grand cri du cœur  La Chartreuse de Parme Balzac: il n’arrive pas à être impartiale, il trouve le roman extraordinaire et il a le besoin de lire et relire le livre plusieurs fois pour plaisir et pour comprendre plus choses, enthousiasme qui reste dans l’esprit du lecteur, Balzac comprend que Stendhal ne répond pas au goût du public contemporain à lui, le roman n’a encore crée un public suffisamment raffiné pour apprécier ce roman Paul Valéry: préfère la poésie parce qu’elle est capable d'évoquer des sentiments et donner des messages avec moins de mot, en manière plus rapide. Il admire l’observation de mœurs et la création de personnages qui s’opposent à la médiocrité de la bourgeoisie (enthousiasme, sincérité, ingénuité) Michel Crouzet: allégresse, fantaisie, irrévérence, énergie, fraicheur, ivresse sont très présents dans le texte de Stendhal. Bonheur et plaisir de la lecture sont créés par la présence d’un narrateur très particulière qui donne un ton unique au livre, le ton d’une conversation joyeuse et libre. Le roman Le roman est un genre hybride, un genre bâtard qui au début avait une connotation péjorative parce qu’il n’avait pas une codification, une véritable tradition ancienne. Le mot roman Les langues européennes principales indiquent ce genre en utilisant deux types de termes: une famille plus ancienne (le roman, il romanzo, der Roman) et une famille plus récent (the novel, la novela.) Le mot roman est issu d’une formule du latin romanice loqui, qui signifiait « parler à la manière des romains », « en langue romaine » (par opposition à la langue française). D'après son étymologie, ce mot désigne donc une œuvre en langage populaire, un texte écrit dans une langue qui vient du latin. L’anglais et l'espagnol recourent à une autre racine latine novellus qui est le diminutif de novus (nouveau) et il est lié à la novella italienne. La Poétique d’Aristote est un ouvrage dogmatique, qui a une influence capitale sur la littérature occidentale. Beaucoup des artistes ont pris inspiration et ont basé leurs oeuvres sur les concepts, les règles expliqués dans cet ouvrage. L’ouvrage analyse les notions de tragédie, d’épopée et d’imitation. Il n’existe pas des allusions au roman. L'épopée est différente du roman, parce qu’elle raconte l’histoire d’un peuple à travers le héros principale qui incarne toutes les caractéristique de ce peuple. L'épopée suivit une dynastie afin que le peuple puisse retrouver les raisons du pouvoir. Dans le roman le destin du héros n’est pas décidé auparavant, il existe la liberté. Le roman est un genre qui revendique sa liberté depuis ses origines. Trois types de liberté: 1. Liberté d'écrire en utilisant un langage qui n’est pas parfait, pure, d'écrire n’importe comment 2. La liberté d'écrire pour son propre plaisir, pour s’amuser et amuser les autres 3. La liberté de faire ce qu’on veut de l’histoire et des personnages Mais le roman se doit défendre contre trois accusations: 1. Le roman est considéré immorale par l’Eglise catholique parce que souvent il montre des amours profanes et il puisse le lecteur à faire des choses immorales 2. Le roman n’a pas une véritable tradition théorique, une codification 3. Le roman est invraisemblable (personnages hors du commun qui vivent dans des pays imaginaires, événements extraordinaires, etc.) Le roman au XVIIIe siècle L’Angleterre est le contexte de l’origine du roman du XVIIIe siècle. Dans le “Journal des Savants” on publie une section dédiée aux nouvelles littéraires de Londres et aux auteurs anglais comme Swift et Defoe. Michel de La Roche publie une œuvre en cinq volumes appelé “Bibliothèque anglaise ou l’histoire littéraire de la Grande Bretagne”, on traduit beaucoup de ouvrages de Walpole, Pope, Swift, Fielding, Richardson (l’histoire de Pamela a un grand succès chez Diderot et Rousseau). La nature avec ses paysages magnifique (le roman se situe en Île-de-France) et comme génératrice de créatures pures et chastes, personne qui ne sont pas dénaturée par la société, qui n’on pas perdu leur innocence. Thème du naufrage, une catastrophe qui détruit l’espoir. Elles vivent dans une grande pauvreté, loin de la civilisation, obligées de travailler la terre pour se nourrir, mais au sein d’une nature tropicale magnifique et généreuse. Paul et Virginie vivent sur l’Ile Maurice, mais quand la tante de Virginie veut qu’elle se rend en France pour recevoir une éducation, le bateau est détruite par une tempête. La chaumière indienne: petit récit → un savant anglais rencontre un brahmane indien dans sa pauvre maison → exaltation de la bonté de la nature et la défense du droit de l’homme Gabriel Sénac de Meilhan L’émigré Le héros du roman est un jeune aristocrate français émigré, le marquis de Saint Alban. Blessé au siège de Mayence, il est recueilli par le commandeur de Loewenstein, un noble rhénan. Durant sa convalescence, Saint Alban tombe amoureux de la nièce du commandeur, Victorine, mariée à un homme plus âgé. Par devoir, ils essaient tous les deux de résister à leurs sentiments. Ils se confient chacun à des amis correspondants, Émilie et le président de Longueil. Guéri, le marquis quitte la famille mais y retourne pour des visites régulières. La mort soudaine du mari semble rendre possible le bonheur entre les deux amants mais l’Histoire rompt cette union désirée. Saint Alban est fait prisonnier et se suicide avant son exécution. Victorine finit par mourir de chagrin. L’intérêt du roman tient à la fois dans sa forme, remarquable exemple de roman épistolaire polyphonique et philosophique hérité du xviiie siècle, et sa valeur de témoignage historique sur une époque tragique. Il s'inspire de romans français comme la Nouvelle Héloïse qui est aussi l’évocation d'un amour impossible, mais la sensibilité des scènes amoureuses évoque Clarisse de Richardson, d’ailleurs cité dans le roman, et une atmosphère préromantique. Du point de vue historique, la forme épistolaire permet à l’auteur de présenter un tableau du phénomène révolutionnaire nuancé par la variété des opinions véhiculées des émigrés, entre les « nostalgiques du passé » et les « partisans d’une monarchie constitutionnelle ». Ainsi, selon les cas, la Révolution apparaît soit comme « une monstruosité imprévisible », soit comme « une violence qui a sa logique » Jacques Cazotte Le Diable Amoureux: roman fantastique qui parle de l’occulte Un jeune homme, Alvare, décide par forfanterie de convoquer le diable en compagnie de trois amis. Le diable lui apparaît d'abord sous les traits d'un chameau, puis d'un épagneul et enfin sous les traits gracieux de Biondetta, dont il accepte les services. Jean Baptiste Louvet Les amours du chevalier de Faublas: roman des aventures qui rompt avec la tradition du libertinage William Beckford Vathek, conte arabe; goût gothique, black humor, passion pour le perverse. Sade Donatien Alphonse François de Sade, un romancier français, longtemps voué à l'anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à l'érotisme et à la pornographie, associés à des actes de violence et de cruauté (tortures, incestes, viols, pédophilie, meurtres, etc.). L'expression d'un athéisme anticlérical virulent est l'un des thèmes les plus récurrents de ses écrits et la cause de leurs mises à l'index. Nouvelle Justine, Les 120 jours de Sodome, ou l’école du libertinage L’amour est un jeu frivole, banal, un passe-temps. La délicatesse de sentiment est inutile. Femme coquette qui se lie aux hommes pour oisiveté, vanité, caprice. L’homme de l'âge de lumières célèbre la raison, le bon sens, mais il cache en lui des peurs obscures, des inquiétudes. Il refuse les passions parce que il en a peur. Il dit qu'il méprise les sentiments comme des faiblesses, mais en réalité il a peur d'être subjugué par eux. Le romans du XVIIIe siècle sont le miroir de cette situation. Personnages féminins vont être induits à la perversion. Si dans la réalité la femme a une certain pouvoir dans les salons littéraires, dans les romans la femme est victime, esclave, persécutée. Mais la femme a les instruments de domination: Manon Lescaut maîtrise complètement des Grieux. La vertu peut aussi être une arme: comme chez la Présidente de Tourvel et Julie de Rousseau. L’homme est soit naïf soit un libertin. Le Romantisme Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin du XVIIIe siècle en Allemagne et en Angleterre et se diffusant à toute l’Europe au cours du xixe siècle, jusqu’aux années 1850. Sa première caractéristique est la transnationalité, malgré l'exaltation des différents nationalismes, l'esthétique et le débat ne connaissent pas des limites. Origine du mot L'adjectif “romantic” naît en Angleterre vers 1650, dérivé de l'ancien français « romanz », il fait référence aux romans du Moyen Âge, les récits versifiés en langue romane, par opposition aux ouvrages rédigés en latin : « Romantic est proche de médiéval ou de gothique d'un côté, de romanesque, merveilleux, fabuleux, imaginaire ou fictif de l'autre. » Traduit en romantisch, l'adjectif passe en Allemagne à la fin du XVIIe siècle, où cette idée de « qui est semblable au roman » prend une connotation péjorative pour « éveiller dans l'âme le goût dangereux des chimères. » Au cours du XVIIIe siècle, il prend la signification de « comme dans un tableau », devenant synonyme de pictural car « dans l'expérience romantique, la nature est perçue à travers le prisme de l'art (originellement, le roman). » C'est dans cette acception que le mot fait son entrée dans la langue française avec Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau où il donne le qualificatif de romantique aux rives sauvages du lac de Bienne. Coïncidant avec la mode du jardin anglais organisant la nature comme dans un tableau, il s'associe à la notion de pittoresque. Les Rêveries du promeneur solitaire: l’histoire d’un homme qui abandonne la société pour aller à la recherche d’un équilibre et d’un endroit de justice primitive. Valorisation absolue de la partie naturelle et intime de l’homme, la petite voix qui m'habite ne doit pas être suffoquée, il faut l'écouter. Dans la société on est conditionné par le jugement collectif, la passion devient une vertu, il faut respecter sa propre vie intérieure et être capable de suivre sa propre passion. Rêverie: activité mentale dirigée vers les pensées vagues, sans un but précis, un état intermédiaire entre le sommeil et la veille, les yeux sont ouverts, mais la raison est dans un état de repos. Je laisse que ma subjectivité sorte libre et en même temps le monde extérieur entre dans le moi intérieur, intime et réveille mon intériorité. Perception subjective du monde. Le terme promenade désigne une promenade réelle dans la nature, mais aussi une métaphore pour le vagabonder libre des pensées. La Révolution française a des résultats d’une violence sans précédent. La période de la Terreur jette les français dans un état de désillusion, de manque de confiance envers la raison et l'idée du progrès humain → les prophéties se multiplient et aussi les sociétés secrètes et mystiques (Rose-Croix). Les mysticisme a beaucoup d’influence sur la littérature romantique:  Swedenborg, un mystique suédois très connu  Martinès de Pasqually qui croyait possible entrer en communication avec le monde des esprits, des fantômes  Louis-Claude de Saint-Martin, mystique qui donne l’inspiration pour le martinisme, dès la chute originelle l’homme ne peut plus se lier avec la nature et conception romantique du poète devin qui a une connaissance superiore  Ballanche, néoplatonisme, tous les êtres sont liés à travers une chaîne magnétique infinie et l’homme, en se concentrant sur la vérité intérieure, peut entrer en contact avec Dieu et obtenir une connaissance majeure L'idée de la chaîne des êtres justifie la projection des objets matériels aux représentations spirituels (Baudelaire, Correspondances) et le mythe de la chute est lié à la figure du poète comme guide des autres hommes. Le Romantisme se lie à la culture grecque à travers le néoplatonisme, l'intérêt pour la religion païenne antique et un goût pour l’exotisme. Fabre d’Olivet traduit les Vers dorés de Pythagore, on établissant des correspondances entre les mythes païennes et la religion chrétienne. homme fatigué du monde qui, désillusionné par une vie de plaisirs et de débauches, cherche une distraction dans les pays étrangers. Dans un sens plus large, c'est l'expression de la mélancolie et des désillusions ressenties par une génération lasse des guerres de la Révolution et de l'Empire. Madame de Staël: Corinne ou l’Italie avec une héroïne qui a un caractère complètement opposé à celui de Oberman et René, elle est vivante, animée et sociable, enthousiaste et libre dans un monde dominé par les hommes elle est un personnage proto-féministe. Elle est l’image de Mme de Staël et des stéréotypes sur les italiens qui ont la réputation d'être poètes libres. Il est vrai que le personnage de Corinne est exceptionnel. Elle est parfaite, elle a tout ce qu’elle peut désirer : elle est belle, intelligente, réfléchie, douce, gentille, empathique, compréhensive, généreuse ; elle a tous les talents, celui de la conversation, de la poésie, de la bienséance. Elle est admirée par tous, et sait s’adapter à n’importe quelle situation. Elle est libre, indépendante, et peut se livrer à ses talents sans risques en Italie. Elle est célibataire, car la condition de femme mariée la freinerait dans son génie. Elle représente une femme qui n’existait pas à l’époque, une femme qui pouvait vivre sans homme sans problème. Dans ce roman, Corinne va découvrir l’amour. Lord Nelvil, ou Oswald, est l’homme duquel Corinne tombera amoureuse. Il est sombre, mélancolique, semble être son contraire absolu. Il incarne une figure romantique : celui de l’exilé qui a commis une faute impardonnable, et qui sera malheureux toute sa vie à cause de cette faute. Benjamin Constant → Adolphe, roman à base autobiographique dans lequel le héros est insatisfait comme René, mais au lieu de s'isoler, il accepte sa situation et poursuit des aspirations vides. Tout son malheur et sa insatisfaction culmine avec le but de conquérir une femme plus âgée qui apparaît comme inaccessible, incorruptible. L’histoire d’un amour tourmenté qui finit pour devenir un fardeau intolérable. Le roman de soi n’est pas limité au début du siècle, mais il évolue et les titres changent: Madame Bovary, Germinie Lacerteux, Thérèse Raquin, etc. Vie poésies et pensées de Joseph Delorme (1829) de Charles Augustin de Saint-Beuve représente un tournant: les pensée du héros Delorme, mêlées avec des poésies, sont analysés par un ami qui a fait une receuil après sa mort. Le récit fantastique En Angleterre, Walpole publie The Castle of Otranto qui a les stéréotypes du roman gothique Les clichés du roman gothique sont les châteaux éloignés, distants, les cryptes, les cimetières, les spectres, les vampires, les monstres, etc. William Beckford anglais, mais il écrit en français. Vathek, conte arabe; goût gothique, black humour, passion pour le perverse. En France, la première apparition du fantastique s'illustre donc à travers l'œuvre de Cazotte (1720-1792), Le diable amoureux. Cet auteur peut être considéré, avec ce court roman, comme le créateur du genre, quoique l'ambiance surnaturelle y soit peu développée, l'auteur n'a en effet aucune intention de susciter la peur ou l'angoisse chez ses lecteurs comme ce pourrait être le cas plus tard. L'intérêt pour lui est l'histoire d'amour de son jeune héros avec une sylphide, Biondetta, dont on ne saura jamais s'il s'agissait d'une créature de songes ou d'une véritable jeune fille. L'auteur se concentre donc sur la peinture psychologique des sentiments du jeune homme. Cazotte influencera cependant fortement Nodier, quelques décennies plus tard. Nodier → Une heure ou la vision, un récit à la première personne qui utilise des éléments typiques comme ambiance nocturne, les ruines, l'ancien cimetière, les fantômes. Le fantôme n’inspire pas de peur, tandis que il est l’esprit d’une amante morte, on la veut suivre, mélancolie. Illusion de sens et perspective subjective. Recueil de nouvelles fantastiques → ana (anecdotes) Infernaliana Smarra, ou les démons de la nuit/Songe romantiques: un texte expérimental, hardi, qui utilise la logique onirique de songes pour décrire l’histoire. Le jeune Honoré de Balzac, sous diffèrent pseudonymes, publie aussi des romans fantastiques pour gagner de l'argent pour survivre. Le Centenaire, un créature qui absorbe le fluide vital des gens pour survivre. Peau de Chagrin → Cette œuvre peut être considérée comme le premier roman où Balzac montre sa vraie valeur. Le thème central en est le conflit entre désir et longévité. La peau de chagrin magique représente la force vitale de son propriétaire et se racornit à chaque satisfaction de son désir, d'autant plus s'il vise à l'accroissement de puissance. Faisant fi de la mise en garde de l'antiquaire qui lui offre cette peau, le héros s'entoure de richesses pour se retrouver misérable et décrépit à la fin du roman. L'expression « peau de chagrin » est entrée dans le langage commun pour désigner tout ce qui se réduit invinciblement à l'usage Seraphita → ambientation Norvège, mythe de l’androgyne, doctrine de Swedenborg Gautier → exotisme, fuite dans l'espace et dans le temps Le roman historique Mais c'est surtout l’influence de Walter Scott qui est déterminante. La traduction de ses romans comme Ivanhoé, 1819, marque considérablement les romantiques Vigny ou Hugo. Ils réhabilitent le Moyen-Age (Notre-Dame de Paris de Victor Hugo), expriment leur nostalgie pour le passé (Vigny ressuscite l’époque de Louis XIII dans Cinq Mars) ou éclairent le présent à la lumière des révolutions du passé (Quatrevingt-treize de Hugo). Selon Stendhal les romans de Walter Scott sont pure tragédie romantique, mêlée aux des longues descriptions. Le premier roman historique français est Han d’Islande de Victor Hugo (1823), qui conserve encor un goût fantastique et macabre. 1826: Vigny publique le Cinq Mars et Cousin un essai “De la philosophie et de l’histoire” Cinq Mars: conjure contre Richelieu avec un fin tragique Notre Dame de Paris de Victor Hugo: un roman sur la Moyen Âge, dont le succès fut retentissant. Le protagoniste de raconte est Quasimodo, le sonneur de cloche grotesque, amoureux de la belle Esmeralda. Puis il y a aussi l’évêque Frollo, le poète Gringoire et la Cathédrale de Notre-Dame elle-même. Des descriptions précises et pittoresques du Paris médiévale. Références à la révolution sous la forme de prophéties. Dans tous ses romans Hugo insère des allusions à la politique contemporaine: Bug-Jargal la révolte des esclaves à Haïti est le symbole de la révolution et dans Les Misérables il fait une reconstruction de bataille de Waterloo et aussi de Barricades. Barbey d’Aurevilly: Barbey finit par adhérer à un monarchisme intransigeant, méprisant les évolutions et les valeurs d’un siècle bourgeois. Il revient au catholicisme vers 1846 et se fait le défenseur acharné de l’ultramontanisme et de l’absolutisme. Ses choix idéologiques nourriront une œuvre littéraire, d’une grande originalité, imprégnée de sa foi catholique et marquée par la question du mal et du péché. En particulier son recueil de nouvelles Les Diaboliques, paru tardivement en 1874, dans lequel l’insolite et la transgression plongent le lecteur dans un univers ambigu,qui touche le surnaturel a valu à son auteur d’être accusé d’immoralisme. Focalisation  Focalisation zéro (narrateur omniscient) : dans le récit, « le narrateur en sait plus que le personnage ». → Le narrateur sait tout, voit tout. Théophile Gautier refuse tous les valeurs → art pour l’art, l’art. préface de Mademoiselle de Maupin en 1834: Il énonce que la valeur intrinsèque de l'art est dépourvue de toute fonction didactique, morale ou utile.Tout ce qui est utile est laid. Parnasse En 1843, la Lucrèce de François Ponsard, aux accents classiques, fait concurrence à la pièce de Hugo Idée de personnage représentatif d’un groupe de sociale → individualité typisée Chez Balzac le point de vue qui domine est omniscient, le narrateur balzacien reconstruit le passé du personnage, il parle des dates, des événements qui expliquent sa conduite, il pénètre les intérieurs et les consciences des personnages, il fait des longues descriptions et analyses à partir de premières pages. Par exemple, dans Père Goriot, le livre commence par la description hyper-détaillée de Maison Vauquer, le lieu principal de l’histoire. Les objets montrent la réalité des personnages. Cette description évocatrice laisse comprendre ce qui va passer dans le roman et le réalisme engendre angoisse et suspense. Balzac veut étudier et expliquer les principes qui dirigent la société Pour élaborer son anthropologie, Balzac s’inspire de deux théories de la fin de XVIIIe siècle et début du XIXe siècle. 1. La physiognomonie de Lavater: une théorie selon laquelle il existe une correspondance entre les traits du visage et le tempérament, le caractère de chaque personne. Balzac applique dans ses portraits cette théorie et donc la forme du nez, la couleur de cheveux, chaque petit détail, trait particulière à un sens. 2. Phrénologie de Gall: une théorie selon laquelle les bosses du crâne d'un être humain reflètent son caractère. Balzac ne veut pas reproduire un lieu précis, mais d’une certaine manière à travers de petit détails il essaye de reconstruire une modèle du lieu ou du milieu qu’il est en train de décrire. Par exemple, il ne cherche pas de peindre avec précision une ville de la Provence précise, mais il donne une idée générale de la Provence et puis il reprend de roman au roman les mêmes caractéristiques. Il recompose une figure significative, il rend l'atmosphère et la façon de vivre en général. L’importance du petit détail qui donne universalité. Balzac était influencé par Walter Scott, il était son admirateur. Il prend de Walter Scott  l’art de l'exposition et le rôle de descriptions et dialogues.  utilisation de références à l’art plastique Ayant découvert par ses lectures de Walter Scott que le roman pouvait atteindre à une valeur philosophique, il veut explorer les différentes classes sociales et les individus qui les composent, afin d'écrire l'histoire oubliée par tant d'historiens, celle des mœurs et faire concurrence à l'état civil. Balzac utilise constamment un vocabulaire théâtral : entrée en scène, personnages, tragédie, drame, acteurs... Il conçoit ses romans sur le modèle des pièces de théâtre, avec exposition, crise, dénouement, péripéties multiples. Balzac veut décrire l’histoire oubliée par les historiens, l’histoire de moeurs 1820: année importante car il y a la traduction de Ivanhoe, un roman qui bouleverse l’esprit du roman en général. Ivanhoe est une histoire qui se passe en époque féodale, consacrée au Moyen Age (XIIe siècle). En réalité, des autres auteurs avant avaient raconté des événements historiques dans un cadre narratif, par exemple Henry von Kleist, Michael Collins et Goethe. Ils étaient caractérisés par des éléments tirés de la tradition populaire et des legends. Walter Scott apporte un renouvellement totale du genre romanesque:  documentation  vérité de la résurrection du passé et de la peinture des moeurs  création de personnages typiques, représentatifs d’un group qui incarnent les forces d’une société donnée  roman dramatique, épisodes liés entre eux qui faisaient progredir l’action  mélange de tonalité le pathétique et le comique (disciple de Shakespeare). Le premier roman français considéré comme roman historique est Cinq-Mars (1826) d'Alfred de Vigny qui est inspiré par le complot que le jeune marquis d’Effiat tenta pour destituer Richelieu. Les Chouans de Balzac, paru en 1828. Il y décrit une intrigue impliquant Fouché et Corentin sur fonds de chouannerie bretonne (guerre civile qui opposa Républicains et Royalistes dans l'ouest de la France) en 1799, des faits situés trente ans seulement avant l'écriture du roman. La Chronique du règne de Charles IX (1829) de Prosper Mérimée. “Notre-Dame de Paris” de Victor Hugo. Stendhal (Grenoble 1783- Paris 1842) Vrai nom Henri Beyle, il prend comme pseudonyme Stendhal du nom d’une ville allemande. Il signe ses premières œuvres avec les lettres M.B.A.A. : Monsieur Beyle Ancien Auditeur. Sa mère meurt quand il a 7 ans et son éducation est confiée à un précepteur qu’il déteste (l’abbé Pirer dans Le rouge et le noir). Ce précepteur et son père l'orientent vers la monarchie et la religion, deux mondes que Stendhal refusera au point qu’il devient athée, libéral et bonapartiste. Il s’engage dans l’armée de Napoléon et participe à la campagne d’Italie, c’est à ce moment qu’il se passionne pour ce pays (sa patrie d’élection). Son épitaphe est “Arrigo Beyle, milanese, scrisse, amò, visse”. Puis il participe à toutes les campagnes napoléoniennes. À la chute de Napoléon et à l’événement de la Restauration, il s’installe en Italie où il écrit plusieurs œuvres : « Histoire de la peinture en Italie », « Rome, Naples et Florence ». A Milan il fréquente les salons littéraires et puis dans son grand tour, il visite Rome, Naples et Florence. En 1821 accusé de sympathie pour les carbonari (société politique développée dans le règne de Naples pour rétablir la démocratie en Italie) il est expulsé de Milan et il retourne en France. Après la révolution de Juillet il est nommé consul à Civitavecchia. Il passe ses dernières années à voyager entre Paris et l’Italie. Il meurt d’apoplexie en 1842. Il avait dès 1821 composé lui-même son épitaphe en italien Arrigo Beyle Milanese Scrisse Amò Visse. Stendhal : auteur romantique et réaliste à la fois. Stendhal romantique Stendhal avait certains traits du caractère romantique notamment par son goût pour l’analyse des émotions. C’était un homme observateur, d’interrogation et de jugement, en quête du bonheur. "Racine et Shakespeare" de Stendhal En 1824, dans le polémique Racine et Shakespeare, il défend le "romantique" Shakespeare contre le classique Racine. Il est contre la tragédie classique. Il propose une définition du Romantisme qu'il appelle « Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts, un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d’aigle […] ; un autre qui creuse et qui fouille dans le vrai tant qu’il peut, qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment que le grand, qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les choses qu’il reproduit. » (Gustave Flaubert dans sa correspondance avec Louise Colet, 16 janvier 1852). Flaubert n’a pas inventé l’histoire de son récit. Il s’est appuyé sur des faits réels. En 1851, l’attention de Flaubert est attirée par un fait divers : en 1848, Eugène Delamare, un médecin ancien élève de son père, se remarie avec une femme assez belle d’environ 17 ans. Celle-ci contracte des dettes, a une fille, une aventure amoureuse et meurt empoisonnée. Pour atteindre à l’exactitude, il collecte et lit de nombreux documents : des traités de médecine pour connaître les symptômes d’un empoisonnement par l’arsenic avant de décrire l’agonie d’Emma ; il consulte un avocat pour ne pas commettre des erreurs dans les désordres financières de son héroïne. Épurant le romantisme de ses excès, Flaubert recherche une certaine impartialité essayant de ne pas intervenir dans le récit. Flaubert adopte ce qu’on appelle le réalisme subjectif : il met en récit la perception affective, contradictoire que ses contemporains ont du réel. Il nous livre les personnages à travers la vision des autres. Par exemple, Emma est tantôt la petite paysanne décrite par Charles, tantôt la campagnarde que Rodolphe entend séduire par jeu, tantôt la femme sensuelle que Lheureux flatte pour mieux en profiter. Novembre → premier roman qui Flaubert montre hors de sa famille, plutôt autobiographique L’education sentimentale: L'Éducation sentimentale comporte de nombreux éléments autobiographiques, telle la rencontre de Madame Arnoux, inspirée de la rencontre de Flaubert avec Élisa Schlésinger, l'amour de sa vie. Le personnage principal est Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans venant faire ses études à Paris. Analyse sociale et historique des environnements parisiens de 1848 et des liens entre les personnages. Chacun de ses romans fait le constat de l’échec. Tous les personnages de Flaubert font face à une réalité décevante : Emma se détruit lentement, Frédéric Moreau (dans L’Education sentimentale) rate sa vie sentimentale et professionnelle. Les personnages de Flaubert, comme ceux de Stendhal ont de grandes ambitions mais ils n’ont pas la force de combattre pour les réaliser. Cette caractéristique des romans flaubertiens est liée au pessimisme fondamental de l’auteur. L’idéalisme n’a pas de place dans un monde où triomphent les intérêt mesquins et la bêtise de la classe bourgeoise affairiste et matérialiste (surtout dans le roman Bouvard et Pécuchet, peinture de la bêtise et de la médiocrité humaine notamment de la classe bourgeoise). Donc Emma est une victime. Les coupables ne sont pas punis : Rodolphe n’éprouve aucun remords, Lheureux n’y a jamais vu qu’une bonne affaire. ils sont même récompensés : Lheureux a fait fortune, Homais reçoit la croix d’honneur. Seul l'ironie lui permet de se détacher de l’univers qu’il a créé. Flaubert n’hésite pas à se moquer de ses personnages. il veut être impartial mais il juge à travers son ironie. C’est par cette technique de narration que l’auteur amène le lecteur à penser de ses personnages exactement ce qu’il voulait qu’on en pense. Il recherche la beauté, qui ne se situe pas forcément dans les objets, les paysages décrits mais dans la composition, la structure qui leur donnent un sens. Flaubert manifeste une grande attention à la beauté du style. Il s’impose des règles tyranniques, corrigeant sans cesse ses manuscrits. Il soigne chacune de ses phrases, qu’il essaye au « gueuloir », une épreuve qui consiste à lire son texte à voix haute pour en vérifier l’effet rythmique et l’harmonie sonore. Pour Flaubert l’art est un système de relation, un armonie suprême qui est capable de générer la beauté aussi de choses méchants. Le 1er septembre 1857, Flaubert entame la rédaction de Salammbô, roman historique qui évoque la guerre des Mercenaires à Carthage, conflit s'étant déroulé entre les première et seconde guerres puniques. Pour cela, il voyage au cours des mois d'avril et juin 1858 en Tunisie, afin de se documenter et de voir Carthage. Le roman paraît après une longue maturation, en 1862. L'histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut Un homme, Renoncour, introduit le roman dans un « Avis » : en 1720, à Passy-sur-Eure, il est marqué par une jeune fille qu’il rencontre.Elle fait partie d’un convoi de prostituées, qui sont enchaînées, et s’apprêtent à partir pour la Louisiane. Cette jeune fille, très belle et gracieuse, était accompagnée par un homme désespéré. Il lui donne de l’argent. Plusieurs années plus tard, en 1723, Renoncour rencontre de nouveau ce jeune homme qui pleure dans les rues de Calais, et erre sans but. Renoncour l’approche, et le jeune homme, qui est le chevalier des Grieux, raconte son histoire. Ce roman est donc fait de récits enchâssés (ou emboîtés) : le premier personnage qui apparaît ne fait que la transition entre son histoire, et l’histoire qui va être racontée dans le roman. En 1717, des Grieux a 17 ans, et son père veut qu’il devienne membre de l’ordre de Malte (ordre religieux de moines-soldats). Il achève ses études de philosophie à Amiens, et s’apprête à rentrer dans sa famille quand il tombe sous le charme d’une jeune fille.
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