contesto storico: Francia 1800, Appunti di Francese

Scarica contesto storico: Francia 1800 e più Appunti in PDF di Francese solo su Docsity! En France, à l’aube du XVIIIe siècle, on utilise la métaphore de la lumière pour indiquer la qualité d’une pensée qui veut déchirer le voile de l’ignorance et de la superstition. Le mouvement intellectuel qui domine le XVIIIe siècle prend des noms différents selon la langue dans laquelle il s’exprime, car sa diffusion va bien au-delà des frontières françaises : les Lumières deviennent enlightment en anglais, Aufklärung en allemand, Illuminismo en italien, Ilustración en espagnol. Éléments communs aux “Lumières” européennes: - interprétation rationnelle de l’univers physique; - fonction pratique de la raison; - recherche de l’utilité et du bonheur autant individuel que collectif; - confiance dans les sciences et les techniques; - esprit critique au détriment de la tradition et des dogmes; - définition de certains droits inaliénables de l’être humain; - nouvelle idée de la philosophie et de la littérature englobant la réflexion sociale, économique et politique; - tolérance universelle, en tant qu’ouverture mentale et capacité de comprendre, accepter et respecter les diversités culturelles, idéologiques, raciales et religieuses; - cosmopolitisme et relativisme. Définition des Lumières: “Les Lumières se définissent comme la sortie de l'homme hors de l'état de minorité, où il se maintient par sa propre faute. La minorité est l'incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre. Elle est due à notre propre faute quand elle résulte non pas d'un manque d'entendement, mais d'un manque de résolution et de courage pour s'en servir sans être dirigé par un autre. Sapere aude! Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise des Lumières” (I. Kant, Qu’est-ce que les Lumières, 1784). - Liberté donc d’employer sa propre raison à des fins partiques (utilité et bonheur; - Auto-détermination et éminente dignité de l’être humain plongé dans le contexte historique et culturel qui l’a engendré et qu’il contribue à améliorer, voire à changer. Pensée politique et société de l’absolutisme… Thomas Hobbes, Léviathan, 1651: - état de nature, pré-politique, bellum omnium contra omnes, où homo homini lupus - chacun poursuit son bien personnel contre autrui - Par son instinct de conservation l’individu est contraint de sortir de l’état de nature pour entrer dans l’état civil - Pour ce faire, chacun doit transférer ses droits naturels à une seule personne, garante de la paix, nommée Souverain, dépositaire de l’État ou Léviathan, monstre à plusieurs têtes - chacun devient alors sujet de ce Souverain et auteur de tous ses actes. - Le Souverain est alors absolu, absolutus, parfait en tant qu’indépandant de tout lien avec ses sujets. Pensée politique et société… à la démocratie John Locke, Traité sur le Gouvernement, 1690 : - état de nature heureux où les hommes sont libres ; le contrat social doit garantir la liberté individuelle de l’état précédent; les pouvoirs du Souverain ne sont pas illimités et irrévocables; début du libéralisme. Voltaire, Lettres anglaises, 1734 : - il admire l’exemple anglais de monarchie constitutionnelle prospère et libre, tout en appréciant le despostisme éclairé (Frédéric II de Prusse). Montesquieu, L’Esprit des lois, 1748: - théorie des climats et du milieu géographique qui influencent les lois et les sociétés humaines ; distinction entre république (vertu et modération), monarchie (honneur et fidélité) et despotisme (peur) ; choix de la monarchie tempérée ou constitutionnelle (selon l’exemple anglais) où le bonheur et la liberté de chacun sont garantis par la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Rousseau, Discours sur l’inégalité, 1754, Du Contrat social, 1762 : - propriété privée comme origine de l’inégalité sociale; mythe du bon sauvage; état de nature où les hommes sont libres et égaux et donc heureux ; état comme expression de la volonté générale des citoyens qui renoncent à leur liberté naturelle pour adopter la liberté du citoyen dans la communauté. La pensée religieuse: théisme vs déisme Théisme : - doctrine qui admet l’existence d’un Dieu unique comme cause trascendante du monde, accordant à la raison le pouvoir de démontrer l’existence de Dieu et de déterminer sa nature créatrice par analogie avec la nature créée. Le théisme affirme l’ingérence du divin dans les affaires humaines. Déisme : - doctrine selon laquelle la raison peut accéder à la connaissance de l’existence de Dieu mais ne peut pas déterminer ses attributs. Dieu n’intervient pas dans les affaires humaines. VS église, intolérence, préjugés, autorité et dogmes. Le déisme de Voltaire, par exemple, vise à combattre la religion révélée, par la religion naturelle; l’être supreme est un ordonnateur du monde (un horloger), dont la nature est entièrement inaccessible à l’intelligence humaine Culture et connaissance: L’Encyclopédie - Mot d’origine grecque signifiant “enchaînement de connaissances”; - Auteurs : Diderot, D’Alembert, Condillac, Hélvetius, le baron d’Holbach, Montesquieu, Voltaire, Rousseau; - Dix-sept volumes de textes classés par ordre alphabétique (garantissant la démocratie des domaines contre toute vision hiérarchique et par là même arbitraire), quatre volumes de suppléments et onze volumes de planches pour mieux aider la compréhension, parus entre 1751 et 1772 malgré les attaques, les censures et les condamnations de l’Église et du pouvoir royal;