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Le correnti letterarie francesi dell'Ottocento e Novecento, Sintesi del corso di Francese

Riassunto di autori e correnti francesi di 800 e 900

Tipologia: Sintesi del corso

2018/2019

Caricato il 12/12/2019

beatrice_moioli
beatrice_moioli 🇮🇹

4.5

(11)

17 documenti

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Scarica Le correnti letterarie francesi dell'Ottocento e Novecento e più Sintesi del corso in PDF di Francese solo su Docsity! VICTOR HUGO Chatiments VS Contemplations Les Châtiments contiennent des chansons, des témoignages personnels et des grands fresques historiques. Il y a beaucoup d’invectives contre Napoleon III. Hugo manifeste son indignation face à la misère, au sacrifice des soldats et au victimes de la tyrannie. Il débute par Nox (le passé, la nuit du coup d'Etat, la dictature) et se termine par Lux (le futur, la lumière attendue de la Liberté, l'amour). Dans les Contemplations Hugo aborde sa vie privée sur le ton d’un journal intime. Dans Autrefois, la première section, il raconte son enfance, sa jeunesse, son éducation, la méditation sur la mort et ses souvenirs. Dans Aujourd’hui, il montre les souffrances de l’humanité qui sont les siennes aussi. les misérables • Publié en 1862 • est l’un des plus grands classiques de la littérature française écrit par Victor Hugo. • roman divisé en cinq parties respectivement intitulées Fantine, Cosette,Marius, L’idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis et Jean Valjean. Résumé de la première partie de Les Misérables : Fantine • Jean Valjean, l’ancien forçat accueilli par l’évêque Mgr Myriel parce qu’aucune auberge ne voulait loger un ancien bagnard comme lui. • Le crime de Jean Valjean fut d’avoir volé, vingt ans plus tôt, un pain pour se nourrir. • Bien que Mgr Myriel l’ait accueilli avec bienveillance, Jean Valjean s’enfuit pendant la nuit avec les six couverts en argent de l’évêque. • Lorsque les gendarmes attrapèrent Jean Valjean et le ramenèrent chez l’évêque, ce dernier innocenta le voleur en prétendant que c’est lui-même qui lui avait donné les couverts. • acte généreux qui déclencha chez Jean Valjean une prise de conscience qui l’amena faire du bien tout le reste de sa vie. • Des années après, Jean Valjean qui se fait maintenant appeler M. Madeleine devient le maire de Montreuil où il a réussi à créer des industries employant beaucoup de chômeurs. • C’est dans la ville de Montreuil que se renditFantine , après avoir confié son enfant Cosette aux Thénardier . • Elle trouva du travail dans un des ateliers de M. Madeleine ce qui lui permit de payer la pension de sa fille Cosette qu’elle croyait entre de bonnes mains. Mais les Thénardier au lieu de prendre soin de Cosette l’utilisèrent plutôt comme leur bonne à tout faire. • Malheureusement, Fantine fut renvoyée de son boulot. • elle fut obligée de vendre des objets personnels et de se prostituer. • Lorsqu’elle fut emprisonnée M. Madeleine lui vint en aide et lui promit de retrouver sa fille Cosette et de l’aider. • Mais dans le même temps, à la fin de cette première partie M. Madeleine fut emprisonné par l’inspecteur Javert car il révéla sa vraie identité. Résumé de la deuxième partie Cosette • Jean Valjean après son arrestation s’évada quand, au cours du sauvetage d’un marin, il s’échappa en faisant croire qu’il était mort. • Il profita de cette nouvelle liberté pour tenir la promesse qu’il avait faite à Fantine : prendre soin de Cosette. • Les deux personnages s’installèrent à Paris où ils commencèrent à mener une vie heureuse. • ce bonheur fut troublé parl’apparition de l’inspecteur Javert qui reconnaît l’ancien forçat et se lance à sa poursuite. • Jean Valjean réussit à s’enfuir avec Cosette et trouva refuge dans un couvent où travaillait Fauchelevent, un Monsieur qu’il avait sauvé alors qu’il était le maire de Montreuil. • travaille dans le couvent en tant qu’aide-jardinier et de confier l’éducation de Cosette aux religieuses. Résumé de la troisième partie de Les Misérables : Marius • Marius est un jeune homme de 20 ans qui a grandi avec son grand-père car ce dernier ne voulait pas qu’il grandisse avec son père qui était colonel de l’empire. • Il le renvoya de la maison lorsqu’il apprit que Marius ne partageait plus ses idéaux et s’intéressait à la vie de son géniteur mort récemment. • C’est au cours d’une promenade au jardin du Luxembourg que le jeune Marius aperçut Cosette et en tomba amoureux. • Lorsque Jean Valjean stoppa les visites au Jardin du Luxembourg, Marius n’eût plus de nouvelles de Cosette. • Résumé de la quatrième partie L’idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis • C’est Eponine , la plus jeune des filles Thénardier qui aida Marius à retrouver Cosette qui s’était installé dans la rue Plumet avec Jean Valjean. • Les deux jeunes amoureux se voyaient fréquemment ce qui poussa Marius à aller demander la permission à son grand-père d’épouser Cosette. • Ce dernier refusa et dans le même temps, Jean Valjean déménagea avec Cosette. • Il s’engagea alors avec les révolutionnaires qui combattaient les forces républicaines. • Pendant cette lutte, Javert fut fait prisonnier par Gavroche le fils des Thénardier et ses amis révolutionnaires. • Ayant appris que celui que Cosette aimait voulait se donner la mort sur le champ de bataille,Jean Valjean se rendit sur les lieux. Résumé de la cinquième partie Jean Valjean • Dans cette dernière partie, Gavroche mourut et Jean Valjean sauva Marius qui fut conduit, inconscient chez son grand-père. • Javert après avoir été sauvé par Jean Valjean, faillit le faire prisonnier une fois encore mais ce dernier s’échappa. • Javert se suicida car il n’en revenait pas qu’un forçat soit doté d’une telle bonté. • Après le rétablissement de Marius, il se maria avec Cosette. • Sur son lit de mort, l’ancien forçat reçut la visite de Cosette et Marius qui lui demandèrent pardon. Après leur avoir donné sa bénédiction, il s’éteignit heureux d’avoir pu voir sa « fille » avant sa mort. « Le soir d’un jour de marche » • L’entrée en scène d’un inconnu • La première phrase: deux compléments de temps (cadre temporel) qui se veulent très précis : « Dans les premiers jours du mois d’octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil » (l. 1-2) • De même le cadre spatial est indiqué :« dans la petite ville de Digne » (l. 3-4) • = Volonté de réalisme • Moment historique : année de la chute de Napoléon (cf. l. 31-33 et l.45-47) • Le personnage n’est pas dénommé ; « un homme qui voyageait à pied » (l. 3) • Cet homme arrive « à pied » : il n’est donc pas riche, il est seul et errant. Il va dès lors devenir inquiétant pour la population • Structure des différents paragraphes: Paragraphe 1 (l. 1-22) : arrivée du personnage, description physique et vestimentaire Paragraphe 2 (l. 23-25) : commentaire du narrateur externe : « je ne sais quoi » Paragraphe 3 (l. 26-28) : gros plan sur le visage du personnage Paragraphe 4 (l. 29-41) : interrogations sur l’origine de l’inconnu Paragraphe 5 et 6 (l. 42-52) : l’inconnu se rend à la mairie (?) • Un portrait • Pour analyser un portrait, trois éléments à repérer : Ce qu’il est Ce qu’il fait Ce qu’il paraît • Ici description physique et vestimentaire de l’inconnu qui met l’accent sur : • Le champ lexical de la pauvreté et de la saleté : « voyageait à pied » (l. 3), « un passant d’un aspect plus misérable » (l. 7-8), « sa chemise de grosse toile jaune » (l. 13), « un pantalon de coutil bleu usé et râpé, blanc à un genou, troué à l’autre » (l. 16-17), « une vieille blouse grise en haillons, rapiécée à l’un des coudes d’un morceau de drap vert cousu avec de la ficelle » (l. 17-19) • Le champ lexical de la force, violence, bestialité : • « un homme […] trapu et robuste, dans la force de l’âge » (l. 8-9), « laissait voir sa poitrine velue » (l. 14-15), « à la main un énorme bâton noueux » (l. 20-21) • L’injustice est exaspérée au vers 35, quand Hugo écrit, «se promenait dans la rue, ils ont tiré lui»: le rapport de cause-effet est anormal et absurde parce que une action normale, que tous font chaque jour, est suivie d’une conséquence inconcevable. • La grand-mère est vidée par la souffrance et invoque Dieu pour chercher de la consolation. Elle lui rappelle que son petit-fils avait seulement huit ans et il aidait sa grand-mère analphabète dans l'écriture des lettres. • Elle aurait préféré être la victime de ce drame, car elle est à la fin de son parcours existentiel, plutôt que son petit-fils qui lui a été injustement arraché des bras ( «joué ce matin, là, en face de la fenêtre »). • Du ton pathétique de la grand-mère on passe à l'accusation de Victor Hugo et le paradoxe de la situation dans son ensemble. • La composition évoque un événement qui s’est réellement passé: la répression sanglante d'un soulèvement après le coup d’ État de Louis-Napoléon Bonaparte (2 décembre 1851). • car Hugo avait vraiment participé a la vieille, ce fut cet événement à libérer sa grande indignation contre la "grande" politique de l’empereur, auquel il se adresse en utilisant une ironie amère. • Monsieur Napoléon, comme Hugo sarcastiquement le surnomme, nous est présenté par ses vices et la superficialité de son règne: il adore les palais et les beaux chevaux, il s'entoure de valets, il doit toujours avoir de l'argent pour le jeu et pour les réceptions. Ses seules préoccupations sont ses chasses et la décoration de sa résidence d'été à laquelle s’oppose, tout d'abord, l'extrême pauvreté de la maison de l'aïeule. • Le poème se termine par Victor Hugo qui défie les grands-mères du peuple en disant, avec une ironie évidente, qu'elles doivent comprendre les décisions de l'empereur et doivent commencer à coudre les linceuls blancs avec lesquels elles couvriront les cadavres de leurs petits-enfants, morts injustement pour faire triompher la politique usurpatrice et anti-républicaine de Louis-Napoléon. La fonction du poète • «Fonction du Poète» est un poème extrait du recueil Les Rayons et les Ombres (1840) dans lequel Victor Hugo explique quel est, selon lui, le rôle du poète et de la poésie. • Dans «Fonction du Poète», Victor Hugo aborde les thèmes de l’engagement politique du poète et de son rôle de guide éclairé. • Dans la première strophe, Hugo dénonce les poètes qui prennent leur sandales et s'échappent de la ville quand la situation devient critique et il y a des révoltes populaires. Ces intellectuels sont des chanteurs inutiles et égoïstes parce que il ne veulent dévoiler la vérité au peuple. • En effet, le poète a la possibilité de tout voir et tout savoir parce que il a été désigné par Dieu comme son prophète. • Ce poème a un lien important avec la religion parce que communique que l'idée générale du poète est celle d’un homme auquel Dieu a confié la vérité • Le poète se moque des gens qui le raille parce que il est consciente da sa mission: il doit faire flamboyer l’avenir parce que il est la torche que les hommes ont a disposition pour rejoindre l’absolu • C’est les poète qui ne prend pas soin des autres, des envies et de la dérision et qui ramasse la tradition et les erreurs du passé pour ne plus les commettre et pour construire un avenir digne. • C’est lui qui illumine la vérité et qui n’ a pas des préjugés sur les hommes: Il rejoint les villes et les déserts, la misère et la richesse, en conduisant rois et pasteurs envers Dieu. • Il est comme l'étoile de la crèche qui mène tous envers la vérité éternelle. Pere goriot • Paris, automne 1819. • Dans une pension de la rue Neuve-Sainte Geneviève, la maison Vauquer (du nom de sa tenancière), se côtoient des pensionnaires et des habitués du quartier qui ne viennent y prendre que le dîner • Quelques personnages émergent de ce groupe de pensionnaires • Eugène de Rastignac, fils d'une famille noble et désargentée de Charente venu faire son droit à Paris. • Il y a également le père Goriot, pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie nocturne énigmatique. Il est le plus âgé de la Maison Vauquer et aussi le plus ancien des pensionnaires. Il y est arrivé en 1813 après s'être retiré des affaires. Les premiers temps, sa fortune et ses revenus lui permettaient d'habiter au premier étage l'appartement le plus cossu de la pension. Puis ses revenus diminuant mystérieusement, le vieil homme est monté d'étage en étage, logeant dans des appartements de plus en plus modestes. Il occupe actuellement une mansarde et est devenu le bouc émissaire de la Maison Vauquer. Les autres pensionnaires commentent son infortune avec peu d'élégance et le soupçonnent de se ruiner en entretenant des femmes du monde. • Eugène de Rastignac, jeune "ambitieux", rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Grâce à la recommandation de sa tante, il est invité à l'un des bals que donne Mme de Beauséant, l'une des femmes influentes de Paris. Il est ébloui par cette soirée et s'éprend de la Comtesse Anastasie de Restaud. • Il lui rend visite le lendemain, mais sa maladresse lui vaut d'être brutalement congédié par M. et Mme de Restaud. • Rastignac se rend alors chez Mme de Beauséant. • Sa gaucherie prête encore à sourire, mais cette visite lui permet de résoudre l'énigme du Père Goriot. Les deux aristocrates se proposent de lui relater le drame du vieil homme : cet ancien négociant a fait fortune pendant la révolution. Il a consacré tout son argent au bonheur de ses deux filles, Anastasie, l'aînée et Delphine, la cadette. Après leur avoir offert une belle éducation, et leur avoir constitué une dot, il a marié Anastasie au Comte de Restaud et Delphine au banquier Nucingen. • Tant que le Père Goriot mettait sa fortune à la disposition de ses filles, ses gendres le ménageaient. Mais maintenant qu'il a des difficultés financières, ils ne lui manifestent qu'indifférence et mépris. Ils n'hésitent pas à l'évincer, ce qui désespère le pauvre homme qui a voué toute sa vie à ses deux filles. Rastignac est ému jusqu'aux larmes par ce récit. • Mme de Beauséant prend prétexte de cette histoire pour donner à Rastignac ce conseil : arriver par les femmes. Elle lui suggère de tenter sa chance auprès de Delphine de Nucingen, la seconde fille du Père Goriot. • De retour à la Pension Vauquer, Eugène décide d'apporter son soutien au Père Goriot. Ayant besoin d'argent pour faire son entrée dans le Monde, il écrit également à sa mère et à ses sœurs pour leur demander de lui adresser leurs dernières économies. • Balzac est un des auteurs les plus importants de la littérature française, il est considéré par de nombreux critiques comme le père du roman moderne et son influence sur les écrivains postérieurs a été grande. • Balzac est l’auteur d’une œuvre très vaste (40 romans, 50 nouvelles en 20 ans). Dans son œuvre, il a entreprit de décrire la société du 19è siècle (1819-1840). • Une production d’une tel ampleur a débouché sue une œuvre inégale, moins travaillée sur le plan du style mais tous les lecteurs de Balzac lui reconnaissent un immense talent depuis 1850 : c’est une excellent observateur de la société, de la psychologie humaine et des relations entre les personnes. Testo 1 pere goriot Père Goriot réduise encore ses dépenses, change de chambre, il arrête de fumer, il congédie son perruquier et ne mit plus de poudre. Il devient plus triste et laid de jour en jour et les autres pensionnaires soupçonnent que il s’agit d’un libertin, tombé malade à cause de sa promiscuité. Ils redoutent de sa paternité envers le deux jeunes filles que quelques fois lui rendent visite. Ils pensent que la couleur dégoûtante de ses cheveux est causée par ses excès et les drogues. Ils s'aperçoivent que peu à peu touts ses diamants et ses richesses disparaissent. Aussi ses vêtements ne son plus élégants mais ils devient pauvres et sordides. Personne reconnaissait en lui le vermicellier gros et gras, heureux qui était arrivait trois ans avant. Aux uns il faisait horreur, aux autres il faisait pitié. Des étudiants des médecine qui le visitaient affirmèrent que il était atteint de crétinisme. Testo la clef du pouvoir • Ce jeune homme est un étudiant en droit, Eugène de Rastignac. C’est un jeune homme pauvre qui vient d’Angoulême et veut s’imposer dans la haute société parisienne. Deux obstacles vont se dresser sur sa route ; sa pauvreté et son ignorance de la haute société parisienne. • Mme de Bauséant , elle est une dame de la haute noblesse, c’est une reine de Paris et sa connaissance de la haute société parisienne sera une aide précieuse pour Rastignac. • Au moment où Rastignac vient la visiter, Mme de Bauséant est malheureuse car elle vient d’apprendre que son amant, d’Ajuda, allait se marier. • Dans le discours de Mme de Bauséant sur la société parisienne, Rastignac peut trouver 2 enseignements précieux : • le monde est infâme: pour elle tout y est faux même, l’amitié. En conséquence, elle dit à Rastignac qu’il doit apprendre à cacher ses sentiments vrais s’il en éprouve et qu’il doit devenir calculateur et utiliser les autres aux profits de ses ambitions et de ses désirs. • elle explique à Eugène qu’il ne réussira à Paris que si une jeune femme de la bonne société s’intéresse à lui, pour elle le succès est la clef du pouvoir parce que si les femmes trouvent du talent à un jeune homme, les hommes le croiront. Dès lors, elle conseille à Rastignac de séduire Delphine de Nuncingen (seconde fille du père Goriot) et d’utiliser son nom pour se faire son désir . En effet, Delphine aspire à surpasser sa sœur et à avoir accès au salon de Mme de Bauséant. Le rouge et le noir Stendhal a publié Le Rouge et le Noir en 1830. Le titre Le Rouge et le Noir peut avoir différentes interprétations. La plus courante est que le rouge symbolise l'armée de Napoleon et son uniforme et le noir le clergé, symbolisée par la soutane des prêtres. En plus, le rouge représente la passion et l’amour et le noir la mort, opposition présent surtout à la fin du roman. Julien Sorel a dix-neuf ans. C'est un jeune homme d'origine modeste. Il est le fils d'un charpentier brutal. Sa condition le prédestine aux travaux de force. Mais Julien Sorel, petit, mince, faible, ambitieux, rêve de gloire et s'évade dans la littérature . Il est fasciné par le prestige de Napoléon, et se verrait bien épouser une carrière militaire. Mais sur les conseils de l'abbé Chélan, le curé de son village, il envisage d'entrer au séminaire. Cela lui parait en effet la seule voie judicieuse d'ascension sociale. Grâce à l'abbé Chélan, qui l'a pris en sympathie et qui lui a enseigné le latin, Julien est engagé par Monsieur de Rénal, le maire de la ville. Ce dernier, par vanité, recherche un précepteur pour ses enfants. Timide et indocile dans un premier temps, Julien Sorel ne tarde pas à trouver un certain attrait à cette nouvelle vie. Il tombe sous le charme de Mme de Rênal et devient son amant. Mme de Rênal l'initie aux intrigues de la petite ville et aux mesquineries de la bourgeoisie locale. A l'occasion de la visite d'un roi à Verrières, Julien le cœur empli de joie et de fierté défile à cheval, dans un bel uniforme. Cette soudaine ascension sociale fait bavarder dans la petite ville. La maladie de son jeune fils réveille les remords de Mme de Rênal, qui se croit punie par Dieu; tandis qu'à l'inverse cette crise morale décuple l'amour de Julien. Le soir même, une lettre anonyme adressée à M de Rênal dénonce cet adultère et Julien est obligé a quitter la ville. Ce départ n'altère en rien l'amour profond que lui porte Mme de Rénal, et qui ne se démentira pas. Julien, lui, décide de se rendre au séminaire de Besançon. Il est reçu par l'abbé Pirard, le directeur du séminaire, qui après avoir lu la lettre de recommandation que lui a adressé l'abbé Chélan prend Julien Sorel sous sa protection. L'abbé Pirard lui propose de devenir le secrétaire du Marquis de la Mole. Il part pour Paris afin de prendre ses fonctions auprès du Marquis de la Mole. Le marquis de La Mole, personnalité influente du faubourg Saint-Germain, remarque très vite l'intelligence et la personnalité hors du commun de Julien . Il fait la connaissance de Mathilde de la Mole, la fille du marquis. Lors d'un bal, Julien scandalise de jeunes aristocrates et s'attire l'admiration de Mathilde. Ses rendez-vous procèdent dans la bibliothèque du palais ou s’instaure une relation et une attraction mentale et intellectuelle, différente de celle plus passionelle que Julien avait avec Mme de Renal. Mathilde de la Mole se rend compte qu'elle est amoureuse de Julien. Elle lui avoue qu'elle est enceinte et prévient son père de son souhait d'épouser son secrétaire. Mathilde réussira à convaincre son père de la laisser épouser Julien. Le marquis fait anoblir Julien. Julien s'apprête à épouser Mathilde de la Mole, lorsqu'une lettre de madame de Rênal adressée au Marquis de la Mole dénonce l'ambition et l'immoralité de son ancien amant. Julien, ivre de colère, se rend de Paris à Verrières , entre dans l'église et tire, en pleine messe, sur son ancienne maîtresse , sans toutefois la tuer. Emprisonné, rendu à sa solitude, Julien se rend compte qu'il n'a jamais cessé d'aimer Mme de Rênal. Jugé, il est condamné à mort. Malgré les interventions pressantes de ses deux maîtresses, il renonce à faire appel. Son exécution capitale précède de quelques jours la mort de Mme de Rénal. Mathilde demande à voir la tête du père de son enfant, puis empoigne la tête de Julien et l'embrasse au front. Elle enterrera elle-même la tête. Un jour il voit passer devant sa maison un trois-mâts brésilien. A compter de ce jour, il est victime d'étranges sensations, de malaises et de fièvre. Il comprende qu'il n'était pas seul, qu'on le suivait quoi qu'il fasse, qu'il était pourchassé par un être qu'il ne pouvait voir. Le narrateur nous décrit son anxiété et le trouble qui l’habite. Il évoque ce jour, où il s’est endormi en laissant près de son lit une carafe remplie d'eau. A son réveil , alors qu’il était sûr que personne n’avait pu s’introduire dans sa chambre, il retrouvait la carafe vide. De plus en plus souffrant, il ressent des phénomènes étranges et a l’impression qu’une force mystérieuse le menace. Il décide de se rendre au Mont-Saint-Michel et parle avec un moine de l'existence de choses invisibles. Ce dernier lui raconte de vielles légendes qui évoquent la présence sur cette terre d’autres êtres que les hommes. Il rentre chez lui, et très rapidement sa « folie » le reprend. Ne sachant plus quoi penser , et se demandant s’il devient fou, il décide de réaliser quelques expériences : la nuit avant de se coucher, il place divers aliments et boissons à coté de son lit. « On » boit la carafe d’eau , puis le lait. Il en arrive à la conclusion effrayante que quelqu'un est présent dans sa chambre chaque nuit et que celui-ci boit son eau et mange ses aliments. Il décide de se rendre à Paris où il reste trois semaines. Il assiste à une séance d'hypnotisme qui le trouble profondément . Une question lancinante l’angoisse : Existe-t-il des forces invisibles ? Rentré chez lui, il est à nouveau saisi par la peur. Il ne paraît plus maître de ses actes. Un jour alors qu’il se promène dans le jardin il voit devant lui une rose se casser et s'élever dans les airs. Inquiet par ce qu'il vient de voir, il s'assied dans un fauteuil. C'est alors qu'il voit une page de son livre qu'il avait auparavant posé, se tourner comme si une personne était là en train de le lire. Maintenant, l'homme en est sûr, un être invisible est à quelques pas de lui, l'envahissant de sa présence pesante ; il baptisa cet être « le horla ». Un soir il il se retourne vers son miroir comme il a l'habitude de faire. Il est surpris de ne plus apercevoir son reflet. Celui-ci a disparu. Puis lentement il réapparait comme si quelqu’un ou quelque chose était passé devant lui... Le narrateur finit par mettre le feu à sa maison pour tuer « le horla ». Mais il doute du succès de son action. Sera-t-il obligé de se tuer lui aussi ? J’accuse J’accuse est une lettre ouverte écrite par Zola. Elle s’adresse au président de la République, Félix Faure, et a été diffusée par le journal L’Aurore le 13 janvier 1898. Ce texte dénonce l’erreur judiciaire commise à l’encontre d’Alfred Dreyfus. Cet officier, d’origine juive alsacienne, a été condamné à tort pour trahison. Zola pointe les manipulations, les fautes, la lâcheté et les omissions volontaires de l’Armée française et des autorités relativement à cette affaire qui fera scandale. Zola avance que l’accusation de Dreyfus s’inscrit dans un contexte d’antisémitisme qui fait honte à la France. Il met en exergue le rôle central et les intentions malveillantes du lieutenant-colonel du Paty de Clam. Zola le soupçonne d’avoir monté de toutes pièces l’accusation contre l’officier et d’avoir mis en place toutes sortes de manœuvres pour justifier sa thèse : « Je déclare simplement que le commandant du Paty de Clam, chargé d’instruire l’affaire Dreyfus, comme officier judiciaire, est, dans l’ordre des dates et des responsabilités, le premier coupable de l’effroyable erreur judiciaire qui a été commise. » Germinal (1885) C’est un témoignage des premières luttes ouvrières. Zola utilise la méthode expérimentale: il se documente minutieusement sur les grèves des mineurs des derniers années du second empire. Il a visité les baraques, les corons, il est descendu dans les puits, en s’informant sur les maladies, les accidents et les salaires. Le titre évoque un avril révolutionnaire. Germinal est, en effet, le premier mois du calendrier républicain et indiquait la période de la germination progressive des semailles et des idéaux républicains aussi. Germinal est aussi un roman politique et un acte d’accusation. L’histoire se déroule entre 1866 et 1869. Le jeune Étienne Lantier s'est fait renvoyé de son travail pour avoir donné une gifle à son employeur. Le protagoniste, est venu chercher une occupation dans les mines du nord. Il est frappe par les conditions de vie misérables des ouvriers. Adepte des idées socialistes, il devient peu à peu la conscience des mineurs. Le patron de la compagnie des mines de Montsou décide de diminuer ultérieurement les salaires en provoquant l'éclat de une grande grève guidé par Etienne. Lorsque la grève éclate, la Compagnie des Mines adopte une position très dure et refuse toute négociation. Affamés par des semaines de lutte, les mineurs durcissent (induriscono) leur mouvement. Les soldats rétablissent l'ordre, mais la grève continue. Lors d'un mouvement de rébellion, de nombreux mineurs défient les soldats qui se mettent à tirer sur les manifestants. Les mineurs se résignent à reprendre le travail. Etienne repart pour vivre à Paris où il veut consacrer ses efforts à l'organisation syndicale et politique des ouvriers pour améliorer leurs conditions. Il est persuadé que les ouvriers vaincront l'injustice. Malgré leur retour au travail, les ouvriers sont, eux aussi, conscients de l'injustice de la situation et de leur victoire prochaine. 1) Excédée par les privations et après 2 mois de grève, la foule des mineurs se dirige vers la siège régional de la compagnie des mines de Montsou. Surpris au cours d’une promenade, les bourgeois se sont réfugies dans un hangar et contemplent terrorises “la vision rouge de la révolution qui passe”. Hommes, femmes et enfant ne se promènent pas mais galopent selon le point de vue des bourgeois. Un d’eux conseille aussi de prendre des flacons pour cacher la terrible odeur du sueur du peuple qui passe. Le femmes de la foule étaient dépeignés, lasse, vêtues d’haillons. Beaucoup d’elles portaient dans les bras leur enfants et les soulevaient comme un drapeau de deuil et vengeance. La masse était compacte, confondue, toute originalité se uniformisait dans la couleur terreuse. Ils ne criaient pas, ils mugissaient, allongeant leur mâchoires furieuses de bêtes fauves et leur visages dévorés de colère et faim. Aussi le couche de soleil partageait leur sentiment de vengeance qui colorait la plaine d’un rouge semblable à celui du sang. Pour horrifiante que soit cette description, le roman se termine sur la sûreté d’une prochaine révolution qui va détruire les injustices et les disproportions entre riches et pauvres et aussi sur l’espoir de la germination d’hommes nouveaux, grandissant pour les récoltes du siècle futur. « Il pleure dans mon cœur » de Paul Verlaine. Ce poème de Verlaine appartient au recueil : Romances sans paroles, paru en 1874. Cette date correspond à la période où Verlaine et Rimbaud se rencontrent, d’où l’épigraphe qui précède le poème : « Il pleut doucement sur la ville (Arthur Rimbaud) ». La mélancolie du poète (I) s’exprime à travers la musicalité du poème La mélancolie se manifeste d’abord à travers le champ lexical de la tristesse : « Il pleure » (v. 1, 9), « langueur » (v. 3), « deuil » (v. 12), « peine » (v. 13, 16). Cette peine est rattachée au cœur du poète (« Il pleure dans mon cœur », v. 1 ; « dans ce cœur », v. 10), tantôt complément d’objet (« Qui pénètre mon cœur », v. 4) Le mot « cœur » est omniprésent dans le poème. Il apparaît dans chacune des strophes : ♦ « mon cœur » (vers 1, 4 et 16) ♦ « un cœur » (v. 7) ♦ « ce cœur » (v. 10) Pourtant la cause de cette tristesse est inconnue, incertaine: elle n’est pas due à une trahison, elle n’est pas la conséquence de rien. Bien que l’auteur ne se trouve pas dans un état de deuil ou de haine envers quelqu’un, son coeur s'écœure et cela est la pire peine: celle dont on ne peut pas retracer la cause. Verlaine ne parle pas de spleen comme Baudelaire mais de langueur, un terme moins remplis d’angoisse, plus douce et mélancolique, accentué par le chant et le bruit de la pluie. L’incertitude est marquée par phrases interrogatives et exclamatives: « Quelle est cette langueur / Qui pénètre mon cœur ? » (v. 3-4), « Quoi ! Nulle trahison ? » (v. 11), « De ne savoir pourquoi (…) / Mon cœur a tant de peine ! » (v. 14- 16). Le pronom indéfini « Nulle » (v. 11) et la répétition de la préposition « sans » insistent sur l’absence de cause : « sans raison » (v. 9 et 12), « sans amour et sans haine » (v. 15). Le lecteur est dans l‘indécision, se demandant si la pluie apaise le cœur du poète et berce sa peine ou bien la ranime et l’amplifie. Le néologisme « Il pleure », formé à partir de « il pleut » souligne la comparaison entre le cœur du poète et la ville, à travers la métaphore filée de la pluie : « Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville » (v. 1-2). L’homophonie entre « pleure » et « pleut » et la même tournure impersonnelle amènent à confondre les deux verbes ainsi que la mélancolie du poète et la pluie. le ciel est par dessous le toit Verlaine a été condamné à deux ans de prison. Le voici qui médite dans la solitude à Bruxelles avant son transfert à la prison de Mons en Belgique. Le regard du narrateur bute constamment sur des obstacles, le toit et l'arbre. L'horizon figé, pris entre des lignes verticales (l'arbre) et horizontales (le toit) suppose un immobilisme forcé du poète, une prison qui n’est pas matérielle mais qu’il sent très concrètement. C'est une vision restrictive qui s'accroche aux détails. Le poète n'a pas d'autres repères que ces trois éléments, le ciel, le toit, l'arbre. Le ciel au dehors est bleu et calme: il s’agit d’une journée merveilleuse mais Verlaine est consciente que il ne peut que l’admirer, il ne peut pas la vivre directement. Le ciel bleu et calme renvoie à un univers limpide, transparent étrange dans les paysages Verlainien, beaucoup plus sombres et traduisant généralement une angoisse. Aussi la cloche est heureuse et tinte doucement, en contraste avec l'état d’âme du poète. Mais une image bouleverse ce cadre joyeux: un oiseau chante sa plainte et souffre sur l’arbre. Le malaise qui se cachait derrière le ciel si bleu et si calme (trop bleu, trop calme), la plainte de l'oiseau et l'immobilisme anormal du paysage trouve son dénouement dans les deux dernières strophes à travers trois thèmes liés, l'exclusion, le remords et les larmes. On suppose que le poète se trouve dans un lieu fermé, isolé ou il peut seulement imaginer ce qui passe au dehors. La vie ne se trouve pas ou il se trouve: elle est représenté par la ville et son paisible bruit. Ce poème est le regard lucide d'un homme conscient de sa faiblesse et qui confesse sans indulgence son âme qu'il connaît trop bien.Les larmes excluent toute idée de révolte et d'action au profit d'une passivité complaisante. Il se demande désespéré passivement ce qu’il a fait de sa vie et pourquoi il a gaspillé sa jeunesse, en se référant probablement à sa liaison tragique avec Rimbaud. Nevermore fait partie de la section melancholia des poèmes saturniens. Tout ce premier recueil est rempli de la douce Elisa, la sœur adoptive du poète, son premier amour qui repoussera ses avances, affectueusement mais fermement. Le chagrin d'amour de Verlaine le laisse inconsolable " morne et seul ". Malgré sa résolution d'accepter son sort, il ne peut échapper au souvenir d'Elisa, aux merveilleux moments passés en sa compagnie au cœur de l'automne. Le poème s'articule comme une promenade sentimentale à rebours, mais enchâssée dans le présent. Il apostrophe sa mémoire " que me veux-tu " et s'interroge avec inquiétude. Cela montre bien combien Verlaine a toujours eu peur de lui même même avant son séjour en prison. La passion vécue par Verlaine a un aspect platonique fait d'émotions visuelles, auditives ou olfactives. Son chant d'amour est celui de l'oiseau au printemps. Cette poésie corresponde au souvenir d’un amour passé et irrépétible, conclut avec une déception. Le temps s’en va rapidement et restent seulement la nostalgie et le regret d’ un amour perdu. Le titre s’ajuste à cette conception: nevermore signifie jamais plus. Il s’agit d’une journée automnale dont le soleil ne réchauffe pas et le bois est en train de jaunir. Les deux protagonistes se promènent sans souci, la pensée et les cheveux au vent. Soudainement, la femme s’adresse au pote en lui demandant de lui raconter de son jour le plus beau. L’homme est ravi de sa voix d’or et idéalise la femme en soulignant la sonorité, la douceur, e le timbre angélique avec lequel elle prononce ces mots. Le poète ne réplique que avec un sourire discret et un baiser dévot sur la main, symbole d’un amour platonique. A’la fin, Verlaine laisse échapper un cri plein de mélancolie pour les premiers amours qui constitue l'éclat de ses regrets. « Chanson d’automne » appartient aux Poèmes saturniens, le premier recueil publié par Paul Verlaine, en 1866, à l’âge de 22 ans. Reprenant le thème littéraire de l’automne comme saison de mélancolie, ce poème musical d’un lyrisme original (I) développe, dans une perspective mélancolique et fataliste, une correspondance entre l’âme et l’automne (II). D’emblée, « Chanson d’automne » étonne par sa brièveté et sa simplicité. Composé de trois strophes rythmées, il s’agit d’une courte chanson. Le fait que « chanson d’automne » appartienne au recueil des Poèmes saturniens le place en outre sous « l’influence » de la planète Saturne, censée provoquer la tristesse et la mélancolie. La nature symbolise le refuge et le miroir pour le poète et cela évoque une correspondance de l’âme et du paysage, entre le paysage extérieur (l’automne) et le paysage intérieur (la tristesse). Dès les premiers vers, Verlaine rapproche l’automne de son état de tristesse et de mélancolie. La langueur remplit son coeur. La métaphore inaugurale des « sanglots longs des violons de l’automne » personnifie en effet une saison, l’automne, à qui le poète attribue des sentiments humains. « La joie venait toujours après la peine » (v.4). D’ailleurs, les amoureux réunis forment un pont avec leurs bras (v. 9 : « Le pont de nos bras passe » ), symbole de stabilité et de permanence. Cette idée de permanence est soulignée par les termes : « restons » (v. 5) et « éternels » (v. 10). Mais si l’amour semble éternel, il finit pourtant par passer, emporté par le cours de la Seine comme le montre la comparaison entre l’amour et l’eau du fleuve : « L’amour s’en va comme cette eau courante » (v. 13). La rupture amoureuse survient, après une ultime espérance désespérée du poète, qui cherche à s’opposer à la continuité du courant qui emporte son amour. L’espérance se présente comme un sentiment puissant. Dotée d’une majuscule, l’ « Espérance » (v. 16) est personnifiée et se caractérise par sa violence. A la dernière strophe, la rupture est consommée et l’amour n’est plus qu’un souvenir. Enfin, la double négation des vers 20 et 21 traduit la résignation du poète : « Ni temps passé / Ni les amours reviennent ». Le poète emprunte à la tradition romantique le thème de la fuite du temps lié à l’écoulement de l’eau. L’amour passe, emporté par le flux temporel. Comme les Romantiques, le poète constate son impuissance face au temps, qu’on ne peut retenir ni revivre (« Ni temps passé / Ni les amours reviennent », v. 20-21). Pourtant, le poète exprime ses sentiments avec une certaine pudeur. On note que le « je » est peu présent. Il aborde des grands thèmes (« L’amour », v. 13-14, « la vie », v. 15, « temps », v. 20) sans jamais nommer ses sentiments. L’individualité est alors remplacée par la généralité. Mis à part la référence au souvenir (« souvienne », v. 3), le poème est ancré dans le flux du présent. Au moment où il parle, le poète se trouve seul sur le pont Mirabeau d’où il regarde couler la Seine, après sa rupture amoureuse. On note dans le refrain la coexistence du mouvement transitoire de l’eau et de la permanence du poète : « Les jours s’en vont je demeure » (v. 6, 12, 18 et 24). Le poète, du haut du pont, éprouve curieusement un sentiment de permanence face au temps qui passe. Si les images empruntées par Apollinaire dans « le pont Mirabeau » peuvent paraître banales, elles sont pourtant renouvelées par le poète. la Seine, le temps et l’amour qui ont en commun de passer sont paradoxalement reliés au pont Mirabeau, qui représente la stabilité. Calligrames et Alcools Dans le recueil Calligrammes le poète devient un peintre qui n’utilise pas les couleurs mais les mots et introduit l’art dans la poésie, en créant l'écriture de la beauté. Ils dispose les mots graphiquement pour reproduire le titre des poèmes installés sur les contours du dessin. L’auteur reprend la tradition médiéval en introduisant une grande musicalité qui se traduit en des refrains. Alcools est un recueil des poèmes qui doit son nom à la volonté du poète d'écrire poème qui brulent l’âme du lecteur comme l’alcool le fait. Le titre s'inspire aussi au tableau du Picasso qui représente deux femmes assises dans un bar en buvant un verre de vin, plongées dans un atmosphère rêveuse et mélancolique. La cravate La cravate est le symbole de la civilisation et des règles imposées par la société. Cet objet limite la liberté comme elle limite de respirer. En effet, il faut la ôter pour être libre. On peut dire que Apollinaire reprend le Contracte Social de Rousseau parce que il dit que l’homme nait libre mais la société limite sa liberté par des normes qu’il doit respecter. Donc, c’est pour cela que la cravate est douloureuse et elle est aussi l'emblème de l’homme capitaliste et déshumanisé que la société et l'économie utilisent pour ses objectifs: il n’est plus le sujet mais l’objet passif du mécanisme sociale. tour eiffel En poésie, Guillaume Apollinaire a fait de la Tour Eiffel un calligramme nationaliste. C’est un idéogramme à travers lequel Apollinaire décrit la situation politique de son époque germanophone. Le langage exprime un sentiment « engagé » ; la littérature est liée à l’histoire. La tour Eiffel fait la ‘grimace’ (boccaccia/linguaccia) aux allemands. Apollinaire avec cette lyrique affirme qu’un poète doit faire face, doit être engagé dans l’histoire. La tour Eiffel est un symbole de la France et en particulier de sa capitale. Le monument y est présenté comme un symbole de la force de la France devant l’ennemi Allemand, auquel elle tire la langue. Aujourd’hui aussi la Tour Eiffel est le symbole et le moyen d’expression des français a travers ses lumières. Par exemple, le jours apres les attentats à Paris ou en Belgique, ses lumières ont été éteintes ou bien représentent les couleurs des drapeau des nations frappés. « La colombe poignardée et le jet d’eau » Les dessins de Guillaume Apollinaire sont en effet polysémiques. Cela veut dire qu’on peut y voir plusieurs choses : une colombe poignardée (ou peut-être pas…), un jet d’eau, une fontaine, mais également une bouche ou un oeil. Le sens de ce calligramme ne se saisit pas dès la première lecture. Le premier dessin d’Apollinaire est une colombe aux ailes déployées. La colombe symbolise traditionnellement la paix et à la liberté, mais ici elle est associée dans le titre à l’adjectif « poignardée » qui rompt la sérénité de l’image. Le deuxième dessin représente un jet d’eau qui jaillit d’un bassin. Ce jaillissement suit un mouvement ascendant et descendant qui suggère à la fois l’espoir et la tristesse. Les vers du poème « La colombe poignardée et le jet d’eau » n’évoquent pas directement une colombe ou un jet d’eau. Les vers parlent des amours perdues d’Apollinaire et des amis qu’il ne voit plus, morts ou disparus, dont il fait une liste. C’est aussi un poème qui évoque la dureté de la guerre qui sépare Apollinaire de ceux qu’il aime. A cet égard, « La colombe poignardée et le jet d’eau » est un poème élégiaque traditionnel. Un texte élégiaque est un texte qui exprime la plainte, la mélancolie. Apollinaire évoque des femmes qu’il a aimées. Il donne plusieurs prénoms de femmes (Mya, Annie, Marie etc). L’écriture des prénoms en majuscule témoigne de l’importance de ces femmes dans la vie du poète. Apollinaire évoque aussi ses amis masculins qu’il a perdus de vue. ♦ Champ lexical de la guerre : « guerre » « battent », « sanglant », « saignent », « guerrière ». ♦ Champ lexical de la mort : « meurent », « église », « mort », « tombe » Apollinaire dénonce dans « La colombe poignardée et le jet d’eau » les conséquences de la guerre. Il faut rappeler que ce calligramme a été écrit en 1918 alors que Guillaume Apollinaire était sur le front pendant la 1ère guerre mondiale. Ce titre fait référence à un meurtre. Ce meurtre, c’est peut-être celui perpétré par la guerre qui fait mourir des innocents. Apollinaire oppose le passé « tous les souvenirs de naguère » et le présent « maintenant ». C’est la guerre qui constitue le point de basculement entre le passé et le présent. Autrement dit, c’est la guerre qui a arraché Apollinaire à ses amours ,à ses amis, à son passé et qui constitue à la fin du poème un présent sanglant. Á la recherche du temps perdu À la recherche du temps perdu, couramment évoqué plus simplement sous le titre La Recherche, est un roman de Marcel Proust, publié entre1913 et 1927 en sept tomes. Cette œuvre s'intéresse non pas aux souvenirs du narrateur mais à une réflexion sur la littérature, sur la mémoire et sur le temps. Tous les éléments épars se découvrent reliés les uns aux autres quand, à travers toutes ses expériences négatives ou positives, le narrateur (qui est aussi le héros du roman), découvre le sens de la vie dans l'art et la littérature au dernier tome. C’est le roman le plus longue de la littérature française. La petite madeleine Le passé que nous avons oublié peut ressurgir seulement si un objet fait réveillé notre mémoire involontaire. L’épisode de la madeleine et du thé en est la preuve. C’est une démonstration du mécanisme psychologique de la mémoire involontaire. Gout et odeur ont permis la réapparition du souvenir. Un soir d’hiver à Combray, après une journée morne, l’auteur a froid et sa mère lui propose de prendre une tasse de thé que lui fait accompagner avec une petite madeleine. En la prenant contre son habitude, en trempant la madeleine dans le thé et en la portant a ses lèvres, il est envahi d’un bonheur incompréhensible. Les conséquences psychologiques sont double, d’une part le monde cesse d’être un problème, il oublie les vicissitudes, les désastres, d’autre part Marcel se sent différent, plus fort, moins médiocre, délivré de la conscience de la mort. Il ne pense plus à la mort (il avait l’obsession de la mort). Le bonheur apporte par le souvenir est comparable à celui de l’amour qui transforme aussi le réel et l’individu lui- même. Il se concentre donc sur le pourquoi de cette sensation et sur le sentiment de ravissement. Il boit donc une deuxième gorge qui ne produit pas les mêmes conséquences de la première et une troisième qui ne lui apporte rien plus que la seconde. Il pose la tasse et se concentre sur son esprit en lui donnant le devoir de dévoiler la cause de cela. « Et tout d’un coup le souvenir est apparu » le souvenir émerge. La phrase courte et sèche traduit le caractère soudain de l’illumination. La sensation est la même qu’il avait éprouvée chez sa tante Leonie qui avait l’habitude de lui apporter du thé quand elle allait lui dire bonjour dans sa chambre. La vue de la madeleine dans les vitrines des pâtissiers ni de celle qu’il trempait n’avait rien évoqué en lui car son image liée à d’autres images n’avait pas réussi à atteindre la conscience. C’est avec son gout que le souvenir a ressuscité. Seulement avec un morceau il se souvient de sa maison, de sa chambre, du jardin, des chemins e de la ville. Il fait un comparaison entre le réveil de son souvenir et un jeu japonais: les japonais s’amusent a tremper dans un bol de porcelaine rempli d’eau de petits morceaux de papier qui, au contact avec l’eau, se colorent et prennent la forme des animaux, des fleurs et des maisons. De la même façon, ses souvenirs ont pris forme et sont sortis de sa tasse de thé. Proust veut montrer que, à travers les sensations, on peut revivre le passé et que le passé n’est pas mort et qu’il vit dans le présent. La sensation de la fuite du temps est abolie et on éprouve un sentiment de plénitude absolue car retrouver ce qu’on croyait perdu par toujours procure le bonheur « les seuls vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus » écrit Proust. C’est comme si le temps se fermait. L’expérience de la madeleine est une expérience d’éternité. L’écrivain a le pouvoir d’annuler la soumission de l’homme au temps et donc en quelque sorte de vaincre la mort. C’est un moyen pour être immortel. Barbara • Dans « Barbara » Jacques Prévert dénonce l’horreur de la guerre, en faisant référence aux bombardements de la ville de Brest. • Le poème porte le nom d’une femme: Barbara. Le poète célèbre cette héroïne française en décrivant sa beauté, qui passe principalement par le sourire et par un sentiment de ravissement. Sa beauté féminine et radieuse contraste avec le paysage pluvieux de Bretagne et illumine ce décor. • On pourrait croire que la rencontre a lieu entre le poète et Barbara, puisqu’il s’adresse directement à elle tout au long du poème mais en réalité ils ne se connaissent pas. Barbara retrouve en fait son amant. Le poète n’est donc que le témoin de cette scène de retrouvailles et exprime sa sympathie pour les amoureux. Le poète partage ici avec les amoureux un souvenir précieux, en chantant leur amour. • Le souvenir est évoqué avec nostalgie et il est le prétexte d’une comparaison entre « avant » et « maintenant ». La métaphore de la pluie présente dès premiers vers subit une métamorphose. On passe d’une « pluie sage et heureuse » à une « pluie de fer / De feu d’acier de sang » et enfin « une pluie de deuil terrible et désolée ». La pluie semble associée au personnage de Barbara : d’abord heureuse, elle finit par partager le deuil de son amant mort ou disparu. • La guerre est directement nommée et se manifeste à travers les mots : « l’arsenal », « fer » , « feu », « acier », « sang » , « mort », « deuil », « pourrir ». Au vers 38, la vulgarité et le langage antipoétique font irruption dans le poème quand Prevert écrit: « Quelle connerie», en exprimant son dégoût face à l’horreur de la guerre. • On note dans « Barbara » une gradation descendante vers l’anéantissement absolu. Le poème se termine en effet sur le mot « rien » . Il n’est plus question d’humains dans les derniers vers, mais uniquement de « chiens qui disparaissent ». Même si les soldats sont implicitement comparés aux chiens et aux nuages, le poète suggère que l‘humanité a disparu avec l’apparition de la guerre. la peste e l’enfant Le texte est extrait de la quatrième partie de La Peste. Nous avons assisté à la lente évolution dramatique du fléau de la peste, grâce à la chronique de l'épidémie tenue par le héros, le docteur Rieux. L'épidémie est ici à son paroxysme, la ville d'Oran est isolée du monde. Rieux a trouvé en Tarrou un ami, un homme tout autant révolté et volontaire que lui pour combattre le fléau, afin de retrouver la paix intérieure. Dans ce passage, nous assistons à la mort d'un enfant, d'un innocent, difficile à supporter par conséquent, tant pour les personnages que pour les lecteurs. Il s'agit du fils du juge Othon, que les parents ne peuvent pas veiller puisqu'ils suivent la quarantaine. La scène se déroule dans une salle de classe, transformée pour l'occasion en hôpital. Or, une salle de classe symbolise communément la vie, la jeunesse, avec tout ce que cela implique - l'éducation, l'instruction, l'avenir... Cependant, cette salle est désormais marquée par la souffrance, la mort. En outre, le narrateur omniscient utilise un vocabulaire se rapportant aux sens, et dénotant la souffrance qui envahit ce lieu : « C'est à peine si on entendit », « Les mains (...) remontèrent, grattèrent la couverture », « regarda », « cri », « protestation », « cri », « entendre dire d'une voix »,
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