Le Réalisme: principes et auteurs, Appunti di Francese

Scarica Le Réalisme: principes et auteurs e più Appunti in PDF di Francese solo su Docsity! Le Réalisme Le phénomène du Réalisme se développe à partir de la seconde moitié du 19e siècle. Dans cette époque, le réalisme s’affirme grâce à plusieurs événements importants: tout d’abord, les valeurs et principes de la révolution en 1848 coulent à la suite de la proclamation de Louis Napoléon Bonaparte comme président, ce qui va lui permettre de déclarer un coup d’Etat en 1851, et fonde, donc, un gouvernement autoritaire, en mettant en valeur la bourgeoisie et l’argent. Ensuite, la révolution industrielle s’amplifie de plus en plus, ce qui mène à un développement industriel et technologiques, qui a comme conséquence l'accentuation du capitalisme et de la bourgeoisie. Un autre aspect négatif de cette révolution est l’intensification de la prolétarisation et le niveau des inégalités sociales, ce qui creuse dans la société. Les réalistes veulent abandonner le lyrisme romantique et le sentiment (subjectivité et exotisme, désir de partir et voyager). La valeur principale du réalisme est la représentation de la réalité de façon complète et globale, le plus fidèlement possible. L'écrivain réaliste écrit de façon objective, sans montrer ses sentiments et subjectivité, car il veut exposer les faits sans juger ou condamner (≠ idéalisme: engagement dans le but de changer la société en introduisant de nouveaux principes). En outre, le réalisme veut tous les milieux et catégories sociales, et il ne fait point de distinctions entre des sujets littéraires conçus comme nobles (les sentiments, la nature), et des sujets mal vus comme la pauvreté, les objets du quotidien, l’argent. L'écriture réaliste est caractérisée par des descriptions très minutieuses et approfondies, en utilisant un vocabulaire riche et spécialisé. Ensuite, les auteurs veulent encadrer leurs œuvres dans une période historique et géographique précise. En outre, pour permettre aux lecteurs d’entendre les parlers populaires, les patois ou l’argot, les réalistes mélangent des registres et niveaux de langue. > Honoré de Balzac (1799-1850) Balzac vit en plein Romantisme, mais il mélange des éléments typiques de cette époque avec des principes et valeurs qui anticipent le Réalisme. Il écrit presque 100 romans, où il traite de tous les mécanismes de la société et ses catégories sociales (la Comédie Humaine). Pendant sa vie, il déménage à Paris, car il ne veut pas entreprendre de carrière judiciaire, mais il veut essayer de devenir riche à travers la gestion des activités commerciales, ce qui est une contradiction, car il critique dans ses œuvres la bourgeoisie. Balzac considère et décrit dans ses œuvres la société de son temps, mais il ne le fait pas d’une manière réelle parce qu’il exagère même les vices que les vertus pour montrer l’horreur de la société. Nous pouvons définir Balzac comme un médiateur entre Romantisme et Réalisme, car il nous offre un cadre complet de la société de son époque dans toutes ses formes, employant aussi son imagination et ambition (éléments romantiques). - Dans ses romans, il emploie le procédé du retour des personnages d’un roman à l’autre, mais à différents stages de leurs vies, ce qui donne au lecteur le sens du vraisemblance dans un univers familier. Il utilise de très longues descriptions, suivies par un dénouement rapide, dominé par une puissante imagination qui donne du suspense. Balzac préfère la focalisation zéro, c’est-à-dire que le narrateur est omniscient. - Son travail littéraire se structure sur un plan précis: il utilise la méthode scientifique des animaux pour parler des hommes, donc leurs caractéristiques, les milieux où ils vivent et leurs influences. La Comédie Humaine: Balzac donne une description complète des mœurs et traditions de la société de son siècle. Chaque personnage de La Comédie est caractérisé par la présence d’un vice ou d’une vertu et il devient un type. Cette œuvre se divise en trois parties: les Études de mœurs (l'oeuvre la plus grande, où il décrit les caractéristiques de la société), les Etudes philosophiques (qui cherche les causes des comportements humains et le principes de la société) et les Études analytiques (qui expose les règles à la base de la vie en société). - La Préface vise à expliquer les modèles scientifiques que l’auteur revendique, en comparant l’humanité et l’animalité, et pour réaliser le travail que Geoffroy Saint-Hilaire, Cuvier et Buffon ont mené sur le règne animal. Balzac réserve aussi un place au XVIIe siècle littéraire français, souligné par les noms de Corneille et de Molière. Il s'agit d’une réflexion consciente de l’auteur sur sa pratique littéraire, de son ambition de donner à ses oeuvres d'amour-propre, ce qui le rend infiniment modeste. Cela souligne aussi son amour pour le théâtre, car il fait référence à Molière. En particulier, il est fasciné par le théâtre classique et ses caractéristiques. Il veut raconter la société et ses habitudes, pour aider son public à suivre mieux son projet, à travers les séries, en faisant revenir les personnages. E.Grandet: Monsieur Grandet (p. 75-76) C’est l’histoire d’une famille, qui vit en Provence. Le protagoniste est un homme avare et riche, appelé M.Grandet. L'auteur nous donne une description minutieuse de ce personnage; il commence par l’aspect physique et puis sur son caractère et ses habitudes quotidiennes. Il termine par donner quelques infos sur son style et sa façon de s’habiller. - En fonction de la description très fidèle des personnages, il ne me suscite point de compassion et amitié, mais répulsion et aversion à l'égard de son caractère avare. L’aspect physique en Balzac peut déjà fournir et conférer au lecteur quelques informations sur son type; en effet, le personnage se distingue par sa manière de parler et son physique qui va de pair avec son ignoble attitude égoïste. - Les lignes 19/20 nous font comprendre que Père Grandet possède un bon sens des affaires, grâce auxquels il a réussi à se constituer un riche patrimoine (caractéristique typique de la classe émergente de la bourgeoisie). - Éléments du réalisme: l’auteur fournit une description détaillée et fidèle à la réalité / on retrouve les thèmes de la bourgeoisie et de l’argent, centralisés dans ce roman / le cadre spatio-temporel établi, à Saumur, le nome du village où il vit, en 1791, pendant la Restauration / désir de montrer toutes les catégories sociales. E. Grandet: Je n'ai plus mon or (scheda) Après cette longue introduction, l'action progresse vite: il y a un temps à respecter, et le déroulement est assez rapide, qui précède un dénouement final surprenant. Il s'agit d'une pièce théâtrale de comédie: l'attitude des personnages est exprimée par des dialogues, le niveau de langue est bas (le comique de mot, à travers l'utilisation des expressions populaires, des répétitions ironiques utilisées par Eugénie pour se moquer de son père). par l'impersonnalité; la description devient plus importante de l’intrigue, qui repose sur le fondement d’expositions de la réalité. - La description sert à comprendre où l'action se déroule, et à prolonger le temps. Cela nous permet de comprendre également certaines caractéristiques à l'intérieur des personnages. Flaubert semble toujours intéressé à ce qui l'entoure, même quand il est en train de raconter une histoire. Il soigne beaucoup la forme de ses romans: il mène aussi une critique sur ce cas contre Victor Hugo.Il y a des moments où l'auteur veut nous faire arrêter pour nous faire entrer dans la vie des personnages, où la description devient plus importante de l'intrigue. - Tous ses romans se basent sur un échec, une expérience amère du monde, face à une réalité décevante que les personnages doivent affronter (pessimisme fondamental). Seulement à travers l'ironie, Flaubert se détache de cette déception, en se moquant de ses mêmes personnages et en soulignant leur médiocrité. - Le style joue un rôle fondamental, si bien qu’il corrige sans cesse ses manuscrits, employant un travail extraordinaire de composition. Il soigne les sonorités et les rythmes à l’écrit, et il passe son texte à l’épreuve de la lecture à voix haute pour lui-même (gueuloir). Flaubert limite les dialogues dont il critique l’excès dans les romans contemporains, privilégiant le discours indirect libre, qui permet la continuité de la description et d’entrer dans l'âme des personnages. Madame Bovary Le scène se déroule dans la région où Flaubert est né. Il donne à ses personnages les caractéristiques qu’il connaît le mieux, s’inspirant de la réalité. Le contexte romantique apparaît dans cette histoire, qui narre d’une jeune femme, Emma Rouault, qui vit dans une contexte bourgeoise, mais elle ne fait que penser à une vie differente, dominée par les aventures chevaleresques et un grand sentiment romantique. Comme elle commence à souffrir, son mari décide de déménager dans un village plus grand. Cependant, pour changer de vie, elle opte pour des relations adultères; après avoir entretenu une relation avec Rodolphe Boulanger et puis Léon Dupuis, elle ne trouve pas de solution à sa souffrance. Elle s’endette auprès de l’usurier Lheureux, qui la menace; après avoir demandé en vain de l'aide à ses deux amants, elle se tue dans sa souffrance, ce qui cause aussi la mort de son mari. Cette histoire est considérée immorale à cause des relations adultérine du protagoniste, mais aussi à cause du manque de jugement de la part de l’auteur à l’égard de cette jeune femme. Il s’agit d’un personnage si connu duquel on crée le substantive “bovarysme”, qui symbolise un sentiment d’insatisfaction affective et sociale. Thèmes: la vie à la campagne, la vanité de l'aristocratie terrienne, la mesquinerie, l'égoïsme et le conformisme de la bourgeoisie. La formation d'Emma (p. 100-101) Cet extrait est centré sur la formation d’Emma, qui a pu fréquenter un couvent et acquérir une bonne instruction. Dans le couvent il y a une vieille femme qui s’occupe de la lingerie, mais elle sait aussi chanter et raconter des histoires; elle prete aussi à cettes filles des romans qu’elles peuvent partager entre elles (romans d’amour, historiques, chevaleresques, qui evoque la courante littéraire du Romantisme, citant des auteurs typiques de ce mouvement, comme La Martine ou Walter Scott). - Le ton est plutôt ironique, qui vise à une banalisation des lectures d’Emma. L'énumération souligne comment le jugement de l’auteur est négatif, où il mélange plusieurs domaines et mots tous ensemble; il décrit de manière précise la réalité, en toute objectivité, pour se moquer d’Emma: en effet, elle a envie de lire, mais elle ne comprend pas du tout ce qu’elle lit, et elle ne distingue pas la différence entre la réalité et ce qui se passe dans le romain. - Cependant, on comprend que l’auteur apparaît dans toute cette objectivité au moins quelques fois; à la ligne 15, il mène une sorte de critique à l’égard de la figure du chevalier. Il veut décrire la réalité, mais il ne parvient pas à coucher son jugement concernant la société et ses valeurs. - Emma a une vision sentimentale de la vie, irréelle. Elle souhaiterait vivre comme dans un roman romantique, ce qui est impossible dans la réalité. Quel pauvre homme (p. 101-102) Cet extrait parle de la vie quotidienne et ennuyeuse d’Emma. Il peut être partagé en deux parties: - 1* (1-16): Emma nous raconte et fait une description des habitudes quotidiennes et caractéristiques de son mari, un homme vieux, ordinaire, mais disponible. Ici, Flaubert privilégie l’imparfait, qui permet de passer de la vision intérieure des personnages au point de vue extérieur sur les choses: cela donne au récit un rythme lent, pesant, qui renforce la passivité des personnages et la lourdeur des situations. Flaubert varie plusieurs fois dans ses romans la forme du narrateur; ici, il emploie la focalisation zéro, qui s’alterne avec celle interne et le discours indirect libre, il passe de l’une à l’autre sans anticipations. - 2* (17-34): Flaubert entre dans la vie intérieure d’Emma, en décrivant son insatisfaction et déception, lié au fait qu’elle souhaite un changement soudain dans sa vie. Les champs lexicaux utilisés dans cette partie sont ceux du rêve malheureux, de l’attente et de la solitude. On parle aussi de la mer, qui annonce un langage plus poétique et recherché, et le ton devient lyrique. Conférence de l'Université des Annales (Henri Guillemin) Lorsqu’on parle de Flaubert, il faut connaître sa jeunesse pour comprendre son écriture, particulièrement à travers les lettres qu'il écrivait à ses correspondances et les œuvres de jeunesse, qui ont une consistance relevante. - On peut individuer plusieurs affinités entre les vies de Flaubert et Rimbaud, meme s'ils apparaissent différents, celle de Flaubert plus calme, et celle de Rimbaud plus dynamique: ils ont fait expèrience de la folie et du sentiment de suicide, ensemble au sentiment d'illusion et déception d'un monde different de celui qu'ils imaginaient lorsqu'ils étaient plus jeunes. On fait référence même au sentiment amoureux, qui devient manipulé et sexualisé, à cause de l'expérience de la débauche. Ils n'ont plus confiance dans les beaux sentiments, le dévouement et l'honneur. - Flaubert montre sa déception de la vie à travers la littérature, qui vise à dévoiler son hypocrisie à travers l'ironie. A partir de cela, il veut souligner comment la littérature sert à montrer la fausseté de la vie, dominée par le narcissisme et l'individualisme. Il partage une connotation très négative à l'égard de l'art qui n'amène qu'à l'hypocrisie de l'existence. Elle ne doit pas rechercher le succès et faire avancer dans la vie, en montrant quelque chose. Flaubert dit que l'auteur ne doit pas intervenir directement et donner des jugements dans l'histoire, même si le lecteur trouve une connexion avec elle. - D'après Guillemin, à travers ses personnages, Flaubert veut exprimer le sens de souffrance de cette vie, dans l'espoir d'en trouver une réponse. En conséquent, l'auteur ne partage pas l'authenticité des vérités simples à formuler (l'homme d'église ne comprend pas la souffrance de la vie). Dès qu'il est jeune, il écrit le texte La tentation de Saint Antoine où Flaubert trouve une réponse dans la beauté de l'existence, qui montre Dieu. Notes Baricco Le moment où Emma rencontre son deuxième amant dans une carrosse, qui tourne dans la ville. Au lieu de faire progresser l'intrigue, Flaubert décide de faire une description très longue et détaillée de l'environnement et des rues. Il aime contempler ce qui l'entoure. L'action est éloignée par la description, qui semble plus contempler l'histoire que de la raconter. Gérard Genette Il s'intéresse à l'écriture de Flaubert, et affirme que l'auteur est attiré par la réalité de la nature qui l'entoure. Les œuvres de jeunesse montrent comment Flaubert s'intéresse au spectacle de la nature, à travers lequel il veut démontrer l'amour de la contemplation. Selon Genette, Flaubert semble en extase devant la réalité, car il n'est pas conscient du fait qu'il utilise la description pour montrer son amour pour la contemplation. La description n'est plus soumise à la narration, et, donc, le roman n'a plus la fonction de raconter. Cela annonce la littérature moderne (ex. le hasard dans l'étranger = la vie n'a pas de sens), en refusant l'utilisation classique de la description, car sa fonction change, montrée par l'imperfection de l'œuvre; elle ne sert plus à faire progresser l'intrigue. Le roman est très bien construit mais banal, car il n'a rien d'héroïque et les personnages sont médiocres.