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Letteratura francese 1, Appunti di Letteratura

Appunti del corso di letteratura francese 1, dal XVI al XVIII secolo + riassunto dei capitoli del romanzo di Voltaire "Candide", anno accademico 2016/2017

Tipologia: Appunti

2017/2018

Caricato il 11/07/2018

Ilariadippi
Ilariadippi 🇮🇹

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Scarica Letteratura francese 1 e più Appunti in PDF di Letteratura solo su Docsity! LETTERATURA FRANCESE 1 Prof. Vittorio Fortunati 19/04/2017 PROGRAMMA DEL CORSO • Genere poetico → letture poetiche contenute in “Lire” • Genere narrativo → lettura del “Candide” di Voltaire (XVIII siècle, secolo dei Lumi) Introduzione sulla metrica nella produzione poetica francese La metrica francese tradizionale si basa sul numero di sillabe e sul ritmo, dunque è simile a quella italiana e diversa dalla metrica greca e latina. Nel conteggio delle sillabe si tiene conto anche di sillabe mute, non pronunciate nel parlato odierno. Un’altra caratteristica importante della lettura di poesie è la liaison. Al décasyllabe francese corrisponde l’endecasillabo italiano, all’ottonario francese il novenario italiano e così via. Il settenario doppio, vers alexandrin in francese (12 sillabe),è il più utilizzato. Il nome deriva dall’opera medievale Roman d’ Alexandre, che narra le gesta di Alessandro Magno. Un altro elemento comune tra metrica francese e italiana è l’utilizzo della rima, più frequente in francese, in cui vi è inoltre la distinzione tra RIMA FEMMINILE, cioè creata da parole terminanti con una e muta (es. rudesse/richesse), e RIMA MASCHILE, creata da parole terminanti con vocale tonica (es. amour/jour). AA BB -> rime plate (= rima baciata) AB AB -> rime croisée (= rima alternata, spesso utilizzata nei sonetti) AB BA -> rime embrassée (= rima incrociata) Le XVI Siècle Le XVI siècle correspond à la période de la Renaissance. La France est un peu en retard par rapport à l’Italie (Renaissance italienne → XV siècle). Les artistes de l’époque veulent faire revivre/ressusciter la tradition classique. Ils ont une vision très négative du Moyen Âge, jugé très mal et vu comme époque de barbaries. En ce qui concerne la poésie, les écrivains suivent des modèles anciens et imitent la littérature italienne, tandis qu’ils regrettent l’héritage médiéval (es. La Pléiade aura cette aptitude). Le modèle le plus important est Pétrarque (et pas seulement pour la France), auteur du Canzoniere, recueil consacré à l’amour pour une femme, Laura. Quelle est la caractéristique du sentiment chanté par la poésie amoureuse ? L’amour est un rapport entre deux personnes qui sont toutes les deux amoureuses l’une de l’autre ; ce lien peut être heureux ou Anna, soltanto il tuo favore/la tua benevolenza può spegnere/ estinguere quel fuoco che io sento così forte Può estinguere non con l'acqua, non con la neve, non con il ghiaccio Ma sentendo un fuoco simile al mio = innamorandoti anche tu ~ Anne, par jeu, me jeta de la neige -> ALLITERATION DU J, enjambement (= scavalcamento) qui souligne le mot Que je cuidais froide certainement. Mais c’était feu, expérience en ai-je, -> LA VIRGULE MET EN RELIEF LE MOT feu, "en ai-je" révoque le mot neige (rime riche) Car embrasé je fus soudainement. Puisque le feu loge secrètement Dedans la neige, où trouverai-je place Pour n’ardre point ? Anne, ta seule grâce -> la question se termine et juste après il y a la réponse : le poète s'adresse directement à la femme. Éteindre peut le feu que je sens bien, Non point par Eau, par Neige ni par Glace, → CLIMAX, introduit pour souligner que ce n'est pas avec des choses froides qu'on peut éteindre le feu (glace et grâce forment une paronomase, ils soulignent une opposition) ; Mais par sentir un feu pareil au mien. ~ LOUISE LABÉ (1524-1566) Elle est née à Lyon. Lyon était considérée l’une des villes les plus riches et était aussi la capitale de l'imprimerie en France. Elle est proche à l'Italie et en est donc influencée. Dans cette époque à Lyon il y avait une école poétique, caractérisée surtout par le Pétrarquisme : Maurice Scève était le membre le plus connu mais d'autres figures étaient Pernette du Guillet et bien sûr Louise Labé. Elle était très cultivée, connaissait l'italien et le latin, étant en même temps femme et poète d'amour. Comme d'autres femmes poètes elle parle de soi-même en s'imaginant la femme aimée, donc elle s'identifie avec Laura. Elle parle d'amour, souvent sensuel et pas idéal, en décrivant son désir pour un homme, en n’étant plus l'objet d'amour mais le sujet. Elle le fait de façon explicite, surtout pour l’époque ; pour cette raison quelqu'un la considérait une femme trop libre. Ô BEAUX YEUX BRUNS (Sonnet, schème de rime ABBA ABBA CCD EED ) Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés, Ô chauds soupirs, ô larmes épandues, Ô noires nuits vainement attendues, Ô jours luisants vainement retournée! Ô tristes plaints, ô désirs obstinés, Ô temps perdu, ô peines dépendues, Ô milles morts en mille rets tendues, Ô pires maux contre moi destiné ! Ô ris, ô front, cheveux bras mains et doigts! → Il y a le corps physique de l'homme aimé Ô luth plaintif, viole, archet et voix! Tant de flambeaux pour ardre une femelle! De toy me plains, que tant de feux portant, En tant d'endroits d'iceux mon cœur tâtant, N'en ait sur toi volé quelque étincelle. TRADUZIONE Oh begli occhi scuri, oh sguardi distorti, Oh canti, sospiri, oh lacrime sparse Oh nere notti attese invano Oh giorni luminosi trascorsi invano Oh tristi lamenti, oh desideri ostinati, Oh tempo perso, oh pene sofferte inutilmente Oh mille morti tese in mille reti O mali ancora peggiori destinati a ferirmi Oh risa, o fronte, capelli, braccia, mani, dita Oh liuto lamentoso/languido, viola (strumenti ad aria con archetto, termine usato in quel tempo), archetto e voce Tante fiaccole/torce/fuochi per ardere una donna (femelle non è più usato) Io mi lamento di te poiché portando tanti fuochi E colpendo il mio cuore in tanti posti con quei fuochi (d'iceux) Nessuna scintilla è volata su di te. ANALYSE Il y a toute une série d'images qui expliquent la souffrance de la femme, causée par une forte passion. Il s'agit d'un amour sensuel, décrit par les sentiments de la femme (les larmes, les plaints...) et par les jours qui passent en vain. Il y a même la musique qui ne peut pas éteindre la passion mais qui, au contraire, semble la renforcer. Dans la partie finale elle se plaint parce que l'homme n'a pas été touché par le feu, en créant une opposition entre la passion de la femme et l'indifférence de l'homme aimé. Il s'agit d’un motif pétrarquiste mais, ici, les rôles sont invertis. On peut citer un sonnet de Pétrarque, le numéro 3 du Canzoniere, où on trouve le même motif : le poète italien décrit la première rencontre avec Laura et, à la fin, l'image est puisque la même de ce sonnet. la patrie et les amis, c’est-à-dire un sentiment d’inadaptation ; d’autre côté il y a la satire de l’avidité et de l’hypocrisie d’une partie de l’église. JE N’ECRIS POINT D’AMOUR Je n’écris point d’amour, n’étant point amoureux, Je n’écris de beauté, n’ayant belle maîtresse, Je n’écris de douceur, n’éprouvant que rudesse, Je n’écris de plaisir, me trouvant douloureux : Je n’écris de bonheur, me trouvant malheureux Je n’écris de faveur, ne voyant ma princesse, Je n’écris de trésors, n’ayant point de richesse, Je n’écris de santé, me sentant langoureux : Je n’écris de la cour, étant loin de mon prince, Je n’écris de la France, en étrange province, Je n’écris de l’honneur, n’en voyant point ici : Je n’écris d’amitié, ne trouvant que feintise, Je n’écris de vertu, n’en trouvant point aussi, Je n’écris de savoir, entre les gens d’Église. TRADUZIONE Io non scrivo d’amore non essendo innamorato Io non scrivo di bellezza non avendo una bella donna, Io non scrivo di dolcezza sperimentando solo rudezza Io non scrivo di piacere provando molto dolore: Io non scrivo di felicità essendo infelice, Non scrivo di favore non vedendo la mia principessa, (benevolenza, amicizia dei nobili) Non scrivo di tesori non avendo ricchezze, Non scrivo di salute sentendomi debole, Non scrivo della corte essendo lontano dal mio re/sovrano, Non scrivo della Francia in paese straniero, Non scrivo dell’onore poiché qui non ne vedo, Non scrivo di amici a trovando solo falsità/menzogna, Non scrivo di virtù poiché non trovo nemmeno quella, Non scrivo di sapienza tra i prelati/gli ecclesiastici. ANALYSE Tous les vers ont la même structure : il y a une anaphore au début des phrases. « Point » signifie « pas ». La pause au milieu du vers fait une césure qui correspond à la division fait/raison. Il y a une différence entre les deux quatrains et les deux tercets : dans les quatrains Du Bellay parle surtout de lui-même, de son état d’âme, de ses problèmes de santé et de sa mélancolie, tandis que dans la deuxième partie du sonnet le poète se concentre sur le contexte dans lequel il se trouve. Le dernier vers, c’est une invective contre l’ignorance. C’est un texte exemplaire des caractéristiques du regret pour deux raisons : 1. On retrouve à la fois un côté sentimental et un côté satyrique/ critique ; 2. Le titre s’imprègne de différentes connotations car le mot regret est synonyme de chagrin mais aussi de nostalgie, de manque. Il s'agit d'un sentiment négatif, caractérisé par un vide, une absence désignée par l’utilisation de la négation. PIERRE DE RONSARD (1524 – 1585) Il était un poète de cour. Sa production est très riche : on peut citer par exemples les Odes, publiées en différentes éditions et souvent remaniées. Il s’inspire surtout des poètes de l’Antiquité, en particulier Pindare et Horace. Dans les odes officielles destinée au roi, qui constituent donc une poésie de célébration, il s’inspire à Pindare, tandis qu’il choisit Horace pour les textes plus lyriques qui parlent d’amour ou de la nature. En effet il y a des textes qui sont des adaptations de textes d’Horace. Par exemple l’ode horatienne Fons Bandusiae est reprise, avec les mêmes images, et appelée Ô Fontaine Bellerie. Les recueils les plus célèbres de Ronsard sont Les Amours, des poésies amoureuses. Il y a trois éditions de ce recueil qui sont désignées par le nom de la femme aimée : • 1552 → Cassandre (probablement Cassandra Salviati, une femme italienne) • 1555 → Marie (fille morte très jeune) • 1578 → Hélène (probablement une fille d’honneur, une dame de compagnie de la reine Catrine de Medici) On peut encore citer Les Discours, une série de poèmes avec un sujet actuel, c’est-à-dire les guerres de religion entre les Catholiques et les Protestants (les calvinistes, appelés en France Huguenots). Ronsard se place du côté du roi avec les Catholiques. Un autre ouvrage c’est la Franciade, une tentative ratée de poème épique national français qui chante les gestes de Francus, personnage inventé et fils d’Hector, qui quitte Troie après la chute de la ville et qui va donner naissance à la dynastie royale française. Il reste en tout cas inachevé. - LE STYLE Du point de vue stylistique Ronsard utilise des formes et des langages différents, c'est pourquoi il y a une grande variété métrique et un enrichissement linguistique. La sienne, c’est une poésie raffinée. 27/04 Mignonne, allons voir si la rose À Cassandre Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au votre pareil. LA PÉRIODE BAROQUE Le mot Baroque est d’abord utilisé pour l’art et l’architecture ; plus tard il commence à désigner aussi la littérature. Le nom vient probablement de l’espagnol/portugais barroco et indique une perle qui n’a pas une forme précise. En effet le style baroque se caractérise pour quelque chose d’apparemment bizarre et sans règles. Dans l’architecture baroque c’est la ligne courbe à dominer et les formes prédominantes sont surtout l’ellipse et l’ovale. Cela était considéré transgressif par rapport aux règles du Classicisme. L’abondance et même l’exagération de décorations sont d’autres caractéristiques. Il y a des effets d’illusion : par exemple le plafond est souvent pendu comme un ciel, un Paradis. Il y a une certaine théâtralisation donc, parce qu’on veut surprendre le spectateur. Dans la littérature, le Baroque dure de la fin du XVI siècle jusqu’à la première partie du XVII siècle. Giambattista Marino → « È del poeta il fin la meraviglia » → ça devient le but. Le poète surprend le lecteur avec l’abondance de détails/images/ figures rhétoriques (ex. La métaphore). Si on pense à l’Adone de Marino on voit que le chant du rossignol est décrit par une série d’images qui montrent l’imagination de l’auteur. La métaphore et l'analogie sont beaucoup utilisées par le Baroque. Exemples : • « Un violon ailé » (un oiseau qui chante) • « Ce miroir qui coule » (la fleuve) → Saint-Amant - Les thèmes du Baroque Le changement/le mouvement/la transformation sont mis au premier plan. On trouve souvent la métamorphose → dans la sculpture l’exemple d’Apollo et Daphné de Bernini. Un autre thème est l’inconstance en amour, l’infidélité (la figure de Don Juan est la plus célèbre du Baroque). Mais les poètes baroques sont souvent des poètes de nature, décrite surtout en mouvement, par exemple en se concentrant sur la mer, le vent, la tempête, la fleuve, l’eau etc. 1953 → l’étudiant suisse Jean Rousset publie La littérature de l’âge baroque en France, essentiel pour mieux comprendre cette période. Ses études ont suscité beaucoup de discussions parce que le Baroque était considéré typique d’autre pays, pas de la France. Encore aujourd’hui quelqu’un n’accepte pas le nom Baroque pour désigner la littérature française de la période. MARC-ANTOINE SAINT-AMANT (1594-1661) Il a écrit beaucoup de textes appartenant à des genres différents et il a fait de la parodie d’autre poèmes plus sérieux. Il a décrit la vie de jeunes poètes bohémiens qui mènent une vie dissipée, mais aussi la nature. Il écrit même une épopée appelée Moïse Sauvé (1653), histoire tirée de la Bible - Moïse, abandonné sur un fleuve, est sauvé par la princesse d’Égypte -. L’œuvre devient célèbre grâce à Boileau (avec son œuvre → Art poétique), représentante le plus typique du Classicisme. En réalité, Boileau le cite pour le rendre ridicule puisqu’il se moque de Saint-Amant pour sa description, contenu dans le Moïse Sauvé, des poissons observant les juives qui traversent la mer Rouge. 1/05/17 L'automne des Canaries Voici les seuls coteaux, voici les seuls vallons Où Bacchus et Pomone ont établi leur gloire ; Jamais le riche honneur de ce beau territoire Ne ressentit l'effort des rudes aquilons. Les figues, les muscats, les pêches, les melons Y couronnent ce dieu qui se délecte à boire ; Et les nobles palmiers, sacrés à la victoire, S'y courbent sous des fruits qu'au miel nous égalons. Les cannes au doux suc, non dans les marécages Mais sur des flancs de roches, y forment des bocages Dont l'or plein d'ambroisie éclate et monte aux cieux. L'orange en même jour y mûrit et boutonne, Et durant tous les mois on peut voir en ces lieux Le printemps et l'été confondus en l'automne. Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT, Poésies TRADUZIONE Ecco le uniche colline, ecco le soli valli In cui Bacco e Pomona (divinità italica, dea dei frutti) hanno fondato la loro gloria Mai il ricco onore/fecondità di questa bella terra subisce la violenza dei rudi venti di tramontana I fichi, le uve moscate, le pesche e i meloni incoronano quel dio che si diletta a bere E le nobili palme consacrate alla vittoria Si curvano/si piegano sotto il peso di frutti che noi uguagliamo al miele (= datteri) Le canne dal dolce succo non dalle paludi Ma nei fianchi delle montagne formano dei boschetti Il cui oro pieno di ambrosia(il succo) splende e sale al cielo L’arancia nello stesso giorno è matura ed è un fiore Dans le domaine de la poésie lyrique, par contre, le plus connu est Jean de La Fontaine, dont la carrière se situe dans la deuxième moitié du XVII siècle, période classique. JEAN DE LA FONTAINE (1621-1695) Il vient de la Champagne mais il vit surtout à Paris, à contact avec l’élite parisienne. Il fréquente le milieu mondain et littéraire et il publie une série d'ouvrages. Les deux recueils les plus célèbres sont Contes et nouvelles en vers (1664) et Fables (1668). Le premier est un recueil de poèmes, de textes versifiés qui ont un caractère narratif ; pour cette œuvre Fontaine tire l’inspiration de Boccaccio et son Décameron, de l’Arioste et aussi des fabliaux du Moyen Âge. Les thèmes sont les sujets les plus fréquents : femmes qui trompent leur maries, histoires de séduction, l’église qui profite de la bêtise de ses paroissiens etc. Ce qui est intéressant, pourtant, c’est l’emploi du vers libre, parce qu'il ne suit pas un schéma fixe régulier de rimes. En tout cas, il s’agit d’une signification différente par rapport à celle qu’on attribue aujourd’hui à la définition de vers libre. Exemple de vers libre : « Que doit faire un mari si l’on aime sa femme ? Rien. » Différence entre conte et fable • Fable: poème où il y a des bêtes/des animaux qui parlent, souvent représentant des classes sociales différentes ; • Conte de fées: genre d’origine populaire avec la présence surtout du merveilleux et de la magie (les personnages sont des magiciens, des sorcières etc.). Perrâult écrit des contes de fées et il est contemporain à de La Fontaine. Les Fables de De La Fontaine De La Fontaine publie une série d’éditions de ses fables; la première est celle de 1668. La plupart de ces textes sont tirés de deux fabulistes/auteurs des fables les plus connus de l’antiquité, Phèdre et Ésope. Il s’agit de textes plutôt brefs. Il y a toujours une morale, un enseignement que le poète voudrait fournir à ses lecteurs. En 1678 il publie une autre édition en ajoutant des livres. Ici il y a un changement : les fables deviennent plus longues et complexes, donc souvent la morale est contenue dans un discours plus vaste. À côté des animaux il y a aussi beaucoup d’hommes et de femmes ; il y a aussi une différence qui concerne le modèle, la source: cela devient Pilpay, un ancien auteur oriental de fables (l'inspiration devient donc exotique). Le dernier livre de fables est publié un an avant la mort de de La Fontaine. L’exaltation d’une vie retirée et spirituelle s’insère dans ce livre, car l’auteur se rapproche de nouveau au catholicisme. Il est même proche au libertinage. En 1694 il ajoute un douzième livre. 3/05 Les fables mettent en scène des animaux qui se comportent comme les hommes et qui représentent des types humains, aussi bien du point de vue social que psychologique (ex. Le roi est souvent représenté par un lion). Dans “Lettre à Madame de la Sablière” de La Fontaine soutient que les animaux ont une âme, dans le sens d’une intelligence, c'est- à-dire qu'ils savent penser et raisonner. Ces animaux sont donc des allégories des qualités ou des vices humains, voilà pourquoi les fables de De La Fontaine peuvent être considérées une œuvre satirique. Souvent les plus forts suppriment les plus faibles et naïfs ou gagnent simplement sur les plus honnêtes. Mais De La Fontaine décrit aussi le paysage et la nature et le fait d’une façon typiquement classique : il est capable d’évoquer une situation, un personnage ou un évent que par quelques mots → opposition avec l’abondance baroque). - LA VARIÉTÉ DE RYTHMES L'auteur réussi à employer le vers libre d’une façon expressive ; la prosodie est assez proche de celle du langage parlé, donc il y a une impression naturelle, de spontanéité, fondée toujours sur une compétence artistique très profonde. Ses vers viennent, en effet, d’un grand travail, même s’il donne l’impression d’avoir improvisé. Il y a toujours une morale, déclarée par l’auteur. La plupart de ses fables a une morale considérée plutôt médiocre et banale : il faut être prudent, on doit se méfier, on ne doit pas être top ambitieux ou on doit rester à sa propre place. La véritable valeur des fables de De La Fontaine est malgré ça artistique et esthétique. Il a créé une œuvre à partir d’un genre pas noble mais considéré au contraire scolaire (les fables étaient utilisées pour enseigner le latin et le grecque aux enfants) et aussi inférieur, ayant une fonction surtout didactique, en le transformant dans une œuvre importante, apparemment simple mais très profonde. LE CORBEAU ET LE RENARD Maître Corbeau, sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage. Maître Renard, par l'odeur alléché, Lui tint à peu près ce langage : Et bonjour, Monsieur du Corbeau. Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. À ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie ; Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flatteur Montra ce qu'il était, et lui donna la vie. Ce bienfait ne fut pas perdu. Quelqu'un aurait-il jamais cru Qu'un Lion d'un Rat eût affaire (1)? Cependant il avint(2)qu'au sortir des forêts Ce Lion fut pris dans des rets (3), Dont ses rugissements ne le purent défaire. Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage. Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage. TRADUZIONE Bisogna trattare bene tutti per quanto si può : Spesso si ha bisogno di qualcuno di più piccolo di noi. Di questa verità saranno testimoni due favole Tanto la cosa abbonda di prove. Un topo uscì da terra in modo sbadato tra le zampe di un leone. Il re degli animali, in quell'occasione, mostro ciò che era e gli concesse la vita. Questa buona azione non andò perduta. Qualcuno avrebbe mai creduto che un leone avrebbe avuto bisogno di un topo? Tuttavia avvenne che all' uscire della foresta quel leone finisse in una rete Dalla quale i suoi ruggiti non poterono liberarlo. Il signor topo accorse e tanto fece con i suoi denti che una maglia si portò via tutto il resto. La pazienza e l’attesa fanno molto di più della forza o della rabbia. ANALYSE La source de cette fable se trouve chez Clément Marot, mais il y a même un épisode de la biographie de De La Fontaine qui ressemble à l'histoire des deux animaux : l'auteur avait protégé et aidé Fouquet, un ministre qui avait perdu la grâce du Roi et avait réussi à récupérer la faveur du souverain grâce à son ami. La fable se base sur une sorte de parallèle : tous les deux personnages sont pris et puis sauvés par l’autre. De plus, il y a une transition assez graduelle de la première situation jusqu'à la deuxième : la question rhétorique a la fonction de passer du premier épisode au suivant. Cela se passe toujours dans les fables de De La Fontaine, c'est pourquoi on parle d’art de transition en ce qui concerne le style de l'auteur, car il y a toujours de l’harmonie parmi les parties de ses textes. 4/05 LA LAITIÈRE ET LE POT AU LAIT Perrette, sur sa tête ayant un Pot au lait Bien posé sur un coussinet, Prétendait (1) arriver sans encombre à la ville. Légère et court vêtue elle allait à grands pas ; Ayant mis ce jour-là pour être plus agile Cotillon (2) simple, et souliers plats. Notre Laitière ainsi troussée Comptait déjà dans sa pensée Tout le prix de son lait, en employait l’argent, Achetait un cent d’ œufs, faisait triple couvée ; La chose allait à bien par son soin diligent.(3) Il m’est, disait-elle, facile D’élever des poulets autour de ma maison : Le Renard sera bien habile, S’il ne m’en laisse assez pour avoir un cochon. Le porc à s’engraisser coûtera peu de son ; Il était quand je l’eus de grosseur raisonnable ; J’aurai le revendant de l’argent bel et bon ; Et qui m’empêchera de mettre en notre étable, Vu le prix dont il (4) est, une vache et son veau, Que je verrai sauter au milieu du troupeau ? Perrette là-dessus saute aussi, transportée. Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ; La Dame de ces biens, quittant d’un oeil marri Sa fortune ainsi répandue, Va s’excuser à son mari En grand danger d’être battue. Le récit en farce (5) en fut fait ; On l' appela le Pot au lait. Quel esprit ne bat la campagne ? Qui ne fait châteaux en Espagne ? Picrochole, Pyrrhus (6), la Laitière, enfin tous, Autant les sages que les fous ? Chacun songe en veillant, il n’est rien de plus doux : Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes : Tout le bien du monde est à nous, Tous les honneurs, toutes les femmes. Quand je suis seul, je fais au plus Dans les auteurs précédents il y avait des procédés rhétoriques dont l'emploi était bien visible puisqu’ils étaient montrés avec insistance sur nos yeux. Cela, surtout dans les sonnets de Du Bellay, se montre loin du langage spontané ; il y a un caractère hyper littéraire, une impression d’artifice. De La Fontaine, par contre, veut donner une impression naturelle. C’est une négligence savante, seulement apparemment sans art. Au XVII siècle, dans les milieux cultivés, il y avait en effet une manière de faire conversation fondée sur cet idéal. ----------------------------------------------------------------------------------------------- ----------------- COME LEGGERE UN TESTO POETICO 1. Capire molto bene il significato del testo, quindi saperlo tradurre correttamente; 2. Comprendere il significato globale del testo letto, quindi sapere di cosa parla; 3. Ogni testo ha delle sezioni: in poesia le strofe, nella narrazione le parti: è bene cercare se tale divisione corrisponde anche a una divisione/differenza in contenuto, così da capire l’organizzazione del testo; 4. Procedere ad un’ analisi più approfondita a livello del contenuto stando attenti al significato e all'utilizzo di certi termini (es. scelta e ordine di sostantivi, tempo dei verbi ecc.); 5. Prendere in considerazione gli aspetti stilistici (figure retoriche come metafore, antitesi, anafore, parallelismi, sonorità, questioni metriche, enjambements ecc.). 9/05 LE XVIII SIÈCLE → Le siècle des Lumières Voltaire est le plus représentatif du siècle des Lumières. En Italie on parle de Secolo dei Lumi et de Illuminismo ; en français le mot Illuminisme existe également mais il désigne un courant religieux de type mystique. En Italie, donc, on peut parler d’Illuministi ; en France, par contre, on se réfère aux intellectuels de cette période avec les mots philosophes / philosophes des Lumières. Le mot philosophe, d’ailleurs, n’a pas le sens courant du terme : ce n’est pas quelqu’un qui élabore une doctrine philosophique, mais le sens se réfère plutôt à l’étymologie du mot, sa originelle signification d’ « amour pour la la connaissance », lié à l’intention d’améliorer la réalité en la modifiant. L’instrument des philosophes pour connaître la réalité est la raison, qui s’oppose aux traditions et aux dogmes de la religion. Le philosophe est en effet un libre penseur. Il y a une devise attribuée aux philosophes qui vient d’Horace : Sapere Aude, c’est-à-dire savoir et avoir le courage de comprendre, de raisonner de façon plus libre. Les philosophes critiquent la réalité de leur temps d’un point de vue sociale et politique ; ils critiquent le monde entier, bien qu’il soit le même depuis des siècles. Selon eux, en tout cas, il est possible de le modifier ; il y a une aptitude positive, selon laquelle les hommes peuvent être plus heureux et, en général, vivre mieux. Le bonheur est ainsi un autre but des philosophes, mais il ne s’agit pas du bonheur éternel que les chrétiens promettent ; il a la caractéristique d’être terrestre, concrète, donc plus possible à rejoindre. Ce n’est même pas un bonheur parfait, mais on essaie de la rejoindre malgré les limites de la réalité. Cet idéal s’oppose à l’idée spirituelle de béatitude. L’esprit des philosophes a toutefois des défauts : ils ont souvent la tendance à rejeter tout ce qu’ils ne comprennent pas, donc il y a un peu de superficialité. Leur faiblesse est constituée par la limite de la raison et par le fait que cette pensée ne répond pas vraiment aux mystères du destin humain ; dans Candide aussi il y a une mise à côté des grandes questions de l’homme pour se concentrer sur autre chose. Quand on parle de la philosophie des Lumières on ne peut pas penser qu’il s’agisse d’un mouvement unitaire parce qu’il y a beaucoup de différences à l’intérieur ; on pourrait même dire que, souvent, les différences sont plus fortes des ressemblances. Par exemple il y a certains qui refusent complètement la religion (Diderot, Holbach, Helvétius, qui croient seulement dans l’existence de la matière → matérialistes), d’autres qui sont déistes (comme Voltaire → on croit à l’existence de Dieu comme un être suprême et unique pour tout le monde, mais on ne croit pas aux religions révélées), puis il y a des différences concernant les réformes politiques : la plupart des philosophes pensent qu’ il est nécessaire de réformer la société de façon différente. Montesquieu, par exemple, écrit un ouvrage, « De l’Esprit des Lois », où il décrit plusieurs formes politiques en préférant, comme modèle, le système de la monarchie anglaise, qu’il appelle monarchie tempérée (aujourd’hui constitutionnelle). Rousseau, par contre, imagine le projet d’une république démocratique avec la participation de tous les citoyens (« Le Contracte sociale » → idée d’un pacte entre les hommes. ). Il y aussi d’autres opinions : Voltaire et des autres philosophes étaient pour le despotisme éclairé, c’est-à-dire une monarchie absolue éclairée, car c’est le monarque qui réalise les reformes et prend l’initiative pour améliorer l’économie, l’éducation etc. (« Tout pour le peuple, rien par le peuple » → devise célèbre). Marie d’Autriche est, à cet égard, un exemple de souveraine qui fait beaucoup pour son peuple. Diderot aussi est pour le despotisme éclairé, mais plus tard il se rend compte que l’état français n’est pas réformable, parce que déjà beaucoup de réformes n’avaient pas eu de succès. Une autre différence concerne la valeur de la culture, de la connaissance. Beaucoup de philosophes croient en la fonction positive de la culture, convaincus que l’homme cultivé devient meilleur. L’Encyclopédie (ouvrage de cette période pensé comme une sorte de dictionnaire contenant plusieurs articles scientifiques, artistiques etc.) devrait en effet contenir la somme des connaissances jusqu’au XVIII siècle. À cette conception s’oppose Rousseau, affirmant ouvertement que le progrès de la civilisation Ferney, près de la Suisse, pour pouvoir se cacher en cas de danger, compte tenu des réactions provoquées par ses ouvrages et ses idées. C’est une année d’engagement politique, en particulier à la suite d’un fait divers (fatto di cronaca nera), celui de Jean Calas, un protestant qui habitait à Toulouse. Son fils, un jeune homme avec des problèmes psychologiques, se suicide. Calas est accusé d’avoir tué son fils parce que le garçon voulait se convertir au catholicisme, alors il subit des tortures et est condamné à mort. D’abord Voltaire croit à sa culpabilité mais plus tard il s'intéresse au cas et cherche à mieux le connaître. À la fin, il est persuadé de son innocence. L’action de Voltaire à propos de l’affaire Calas se trouve dans le Traité sur la Tolérance (1763, tolérance religieuse). Dans la partie finale il prit Dieux afin que les hommes comprennent d’être tous frères et terminent de se faire la guerre. Voltaire ne s’arrête pas là et publie un autre ouvrage appelé Dictionnaire philosophique portatif en 1764, une œuvre contre l’intolérance religieuse catholique, puisqu'il y a encore des persécutions contre ceux qui sont considérés hérétiques (« Écrasez l’infâme » → expression écrit par l’auteur où l’infâme c'est le fanatisme religieux). Voltaire meurt à Paris en 1778 après une vie consacrée à la lutte contre l’intolérance. NARRATOLOGIE Il faut distinguer l’auteur d’un conte et le narrateur, celui qui raconte l’histoire. L’auteur est une personne, celle qui écrit le livre, par contre le narrateur est la voix qui raconte l’histoire. On peut aussi avoir des narrateurs extérieurs qui coïncident avec l’auteur, ou trouver un (ou plusieurs personnages) qui raconte lui- même l’histoire. Dans Candide le narrateur est extérieur, mais certains personnages à l’intérieur du livre assument parfois ce rôle. La succession chronologique des événements peut être respectée ou non. Dans la littérature, souvent, il n’y a pas un ordre chronologique. Dans Candide l’histoire suit un ordre, mais parfois il y a aussi des retours en arrière, ou il arrive que des personnages racontent eux- mêmes ce qui s’est passé avant. Une autre question importante concerne la durée, la vitesse narrative, physiquement considérée comme le rapport entre une distance et le temps consacré à la parcourir : c’est le même en littérature. Par exemple, un épisode peut durer des mois, des ans, une vie entière, mais la narration peut également changer et être courte ou longue. Si on raconte beaucoup d’événements en peu de pages alors il y a une grande vitesse, une narration résumée et rapide. Au contraire on peut trouver la description d’une conversation ou d’un dîner qui dure une heure mais qui est racontée en cinquante pages. On appelle ça une scène. Dans Candide il y a beaucoup de changements de vitesse et la présence à la fois de résumés et de scènes. Il existe naturellement beaucoup de méthodes narratives. Le narratologue le plus connu est Genette, un spécialiste, qui a publié un certain nombre d’ouvrages appelés Figures. Figures 3 contient « Discours du récit ». Candide CHAPITRE 1 Le premier chapitre a une fonction d’introduction car il décrit le lieu où l’histoire se passe et il nous fait connaître quelques-uns des personnages. Le titre correspond au nom du protagoniste, Candide, un jeune homme bon, sincère, qui raisonne bien mais étant aussi très crédule et naïf. On ne sait pas grand-chose sur ses origines, on dit seulement qu’il est un enfant illégitime, né d’une relation entre la sœur du baron et un gentilhomme. On parle du Baron, de sa femme et de leur château en Westphalie, assez modeste mais considéré riche par rapport aux autres de la région qui est plutôt pauvre. On fait de l'ironie sur les préjugées des nobles (ex. la sœur du Baron ne veut pas se marier avec le père de Candide). On trouve déjà deux personnages sentimentaux des romans d’aventure, c’est- à-dire Candide et Cunégonde, les deux jeunes amoureux. Et puis il y a le co-protagoniste, Pangloss, dont l’origine est grecque (pan = tout, glossa = langue). Il est une parodie de Leibnitz et une version burlesque de l’optimisme, entendu comme le croire que tout est à sa place dans un monde qui ne peut pas être autrement, d’une façon différente. Tout est pour le mieux selon Pangloss. Après une première partie descriptive, il y a un fait qui donne le départ à l’histoire. Un jour Cunégonde assiste à une rencontre, décrite de façon ironique puisque l’auteur utilise les termes de la philosophie. Elle voudrait faire la même chose avec Candide, mais le Baron les trouve et chasse Candide. C’est le récit d’un roman d’aventure où il y a le départ du héros et donc un changement de la situation. Ce qui se passe ressemble aussi aux événements des contes de fées : il y a beaucoup d’analogies entre ces deux genres. CHAPITRE 2 Candide est recruté dans l’armée bulgare. Il ne comprend pas ce qui se passe parce qu’il est recruté sans le savoir. Son recrutement est décrit dans la perspective du personnage, voilà pourquoi on dit seulement que les deux hommes qui vont prendre Candide ont des vêtements bleus. Après, on décrit la méthode de l’instruction militaire utilisée par les Prussiens, très dure et féroce. On en décrit aussi les punitions : Candide devient déserteur sans le vouloir et le savoir même, par conséquence il est battu beaucoup de fois en arrivant à préférer la mort, mais à la fin il est sauvé par le roi des Bulgares, qui semble être le seul à reconnaître son ingénuité. Candide emploie souvent des mots qui viennent de la philosophie et des enseignements de Pangloss. CHAPITRE 3 On décrit les horreurs de la guerre et les excès commis sur les habitants. Les guerres étaient en effet très fréquentes en Europe, surtout de succession. Les autres thèmes abordés par ce chapitre sont la religion et l’intolérance. Le prédicateur calviniste refuse de donner du pain à Candide parce qu’il n’est pas de son côté, il ne partage pas ses opinions → c’est l’excès du zèle religieux. Au contraire l’anabaptiste se démontre humain et l’aide. Encore une fois, Candide, qui a déjà subi des péripéties, croit à la philosophie de Pangloss. Le chapitre se termine avec une rencontre qui sera importante, c’est-à-dire celle avec un homme misérable et malade, dont l’identité sera découverte dans le chapitre suivant. C’est une situation typique des romans. En conclusion le chapitre troisième critique la guerre et le monde militaire en général, mais attaque aussi le fanatisme religieux et l’intolérance. CHAPITRE 8 Cunégonde devient narratrice interne du chapitre, qui se termine avec une anticipation de la chute. Elle raconte les violences subies, sa condition de servitude chez le Capitaine des Bulgares et comme elle était vendue à un juif, chef de l’Inquisition, qui a causé sa division entre lui et l’Inquisiteur. Maintenant, elle vit dans une belle maison, propriété du juif. Elle explique aussi pourquoi Candide a été aidé par la vieille, qui est sa servante : après avoir assisté à l’auto- da-fé, la jeune fille avait reconnu Candide et Pangloss, alors avait demandé à la vieille de secourir son amant. On peut trouver la critique de Voltaire à propos de la condition des femmes, représentée évidemment par les péripéties de Cunégonde, victime d'une violence lors de la guerre, ensuite traitée comme une esclave et puis comme une marchandise à vendre et à acheter, puisqu’elle devient l’objet d’une tractation commerciale entre le juif et l’Inquisiteur. Ce dernier est par ailleurs un prélat, donc il a un comportement qui ne respecte pas sa position. Cunégonde est considérée comme une chose, c’est pourquoi elle dit n’avoir pas contenté soit l'un soit l’autre. Dans son discours on retrouve l’expression de doute et de mise en question de la philosophie optimiste de Pangloss, déjà trouvée de la part de Candide. Le chapitre se conclut avec l’arrive de don Issachar. CHAPITRE 9 Candide tue deux hommes : le juif, qui voulait également le tuer, et l’Inquisiteur. Il s’est en effet défendu. L’aptitude du personnage a changé car d’abord il ne comprenait pas ce qui lui arrivé ; maintenant, par contre, il est plus cabale de réagir aux situations et voit les choses d’une façon plus pratique : il a perdu une partie de ses scrupules. Un autre personnage qui a une vision très concrète et pratique des choses est la vieille, tandis que Cunégonde a peur d’être arrêtée. La vieille conseille de partir en utilisant trois chevaux. Dans son discours on peut remarquer un détail bizarre, c’est-à-dire qu’elle peut aller au cheval seulement sur une fesse. Le lecteur a donc de la curiosité. Le changement de Candide ressemble au thème des romans de formation, dont le protagoniste connaît le monde et cherche à y trouver sa place. Un autre élément intéressant est le traitement différent des deux hommes tués après leur mort. Le chapitre se termine avec Candide, Cunégonde et la vieille qui parlent dans un cabaret. CHAPITRE 10 Ils ont subi un vol, mais Candide est nommé capitaine grâce à ce qui lui était arrivé pendant son service militaire, et les personnages réussissent à partir pour une expédition envers l’Amérique du Sud. Candide retrouve son optimisme, il croit encore au meilleur des mondes possibles, même s’il l’a déplacé : ce n’est plus l’Europe mais l’Amérique. Dans la dernière partie du chapitre on assiste à une espèce de compétition entre Cunégonde et la vieille, dont le sujet est qui est la plus malheureuse. Le but de cette discussion c'est donner la parole à la vieille parce qu’elle puisse raconter son histoire. CHAPITRE 11 La vieille nous dit qu’elle était née dans une noble famille romaine comme fille illégitime d’un Pape, mais ensuite elle devient esclave des Pirates et subie une série incroyable de violences et de situations terribles. Elle dit tout ça avec tranquillité et cynisme, comme s’il était une chose naturelle. Elle avoue qu’elle a souvent pensé au suicide mais qui a toujours renoncé à la mort en préférant la vie, même si douloureuse. Un autre thème qu’on trouve dans ce chapitre c’est le fait que chacun pense que ses propres malheurs sont plus graves par rapport à ceux des autres. CHAPITRE 13 Candide croit avoir trouvé enfin le bonheur et le meilleur du monde ; en réalité la situation change complètement par deux événements. D’abord le gouverneur tombe amoureux de Mademoiselle Cunégonde et lui demande de l’épouser ; de plus la mort de l’Inquisiteur a été découverte et un vaisseau de gendarmes arrive pour trouver Candide, le coupable. Dans un récit plutôt court il y a beaucoup de faits. On peut remarquer aussi les aptitudes des personnages : Candide est moins naïf qu’auparavant et voudrait déjà poser quelques objections à Pangloss. De plus, quand le gouverneur lui demande si Cunégonde est sa femme, il comprend le danger et cherche à trouver la meilleure réponse. En ce qui concerne la vieille, elle a toujours du cynisme et manque totalement de scrupules. CHAPITRE 14 Candide doit repartir et il prend un valet appelé Cacambo, un autre personnage qui, comme la vieille, a vécu beaucoup de péripéties et qui, donc, connaît bien la vie. Les deux quittent Buenos Aires et se rendent en Paraguay, chez les Jésuites, qui ont créé une espèce d’état indépendant, une communauté où les habitants peuvent vivre et travailler et échapper à l’exploitation coloniale de l’Espagne. En effet il y avait à l’époque un débat important concernant les reducciones en Amérique. Dans ce chapitre Voltaire montre une vision négative des Jésuites et de leurs communautés, en décrivant les habitants qui travaillent toute la journée pour rien et qui ont une vie très pauvre par rapport à celle de leur maîtres les Jésuites, qui se profitent d’eux. Voltaire est très hostile contre cet ordre, fondé pendant la Contre-réforme mais loin des valeurs initiales. En effet, tous les philosophes étaient contre cet ordre. Il faut ajouter que les Jésuites étaient très puissants et avaient une grande influence dans l’entourage des rois, donc ils contrôlaient aussi la politique. Candide et Cacambo vont chez le commandant, le colonel des Jésuites, où ils sont reçus très poliment. On découvre que ce colonel est le frère de Cunégonde. Il y a donc une autre retrouvaille d’un personnage inattendu. CHAPITRE 15 Dans la première partie du chapitre il y a un court récit rétrospectif, puisque le baron raconte rapidement pourquoi il est un jésuite et comment il est plus tard devenu colonel en Amérique. Après il y a un autre coup de théâtre : Candide avoue qu’il veut épouser Cunégonde et cela fait changer brusquement l’aptitude du baron, qui devient très fâché à cause de cette intention. Il est en effet encore attaché à son préjugé de noblesse. Le baron donne un coup de plate sur le visage de Candide, qui le tue avec l’épée. Cacambo trouve tout de suite la façon de se sauver : voler les vêtements au colonel et les mettre sur Candide pour se fuir ensemble. CHAPITRE 16 → résumé Pococurante. Pococurante vit dans une maison magnifique et a beaucoup de choses mais il ne s’intéresse à rien, il est totalement indifférent face à tout ce qu’il possède. Après on retrouve Cacambo, qui est devenu l’esclave d’un Seigneur turque. Il explique que Cunégonde n’est pas avec lui mais elle se trouve à Constantinople. Pag. 154 Il y a un court récit de Cacambo qui explique pourquoi il est devenu esclave et surtout pourquoi Cunégonde fait la vaisselle à Constantinople : ils ont été capturés par un pirate et ils ont perdu évidemment tout l’argent, de plus il y a un changement, puisque Cunégonde a perdue toute sa beauté et est devenue très laide. C’est une différence importante par rapport à ce qui se passe dans les romans d’aventure ; il y a encore des retrouvailles surprenantes, celle de Pangloss et celle du frère de Cunégonde, le baron. Candide paie la rançon et on remarque une différence d’aptitude des deux personnages, qui le remercient de façon très différente. CHAPITRE 28 Ce chapitre est occupé par deux récits rétrospectifs, celui du Baron et celui de Pangloss. Ils sont parallèles, ils ont même une structure commune. Le baron a été soigné, Pangloss n’est pas mort car il avait été très mal pendu et pendant une dissection il s’était réveillé. Les deux personnages expliquent, à la fin, pourquoi ils ont été condamnés aux galères : l’un a eu encore une foi une inclination a l’homosexualité, l’autre une inclination pour les femmes. Ils sont donc toujours les mêmes. Pangloss croit encore à sa doctrine mais ses mots révèlent qu’il s’agit plutôt d’orgueil que de vraie conviction. Candide, par contre, a grandi pendant l’histoire et prend peu à peu conscience du monde. Cela est typique des romans de formation, en allemand “Bildungsroman” (es. Wilhelm Meister de Goethe). 30/05 CHAPITRE 29 Dans ce chapitre il y a les retrouvailles des amoureux mais, en réalité, il s’agit d’un épisode qui se moque de vrais romans d’amours. Cunégonde n’est plus la même et Candide décide de l’épouser seulement pour politesse puisqu’il ne trouve pas ce qu’il attendait, la belle femme qu’il avait perdue. Le Baron n’a pas changé, il est resté orgueilleux, et tient encore aux valeurs de sa classe. Celui qui a changé est plutôt Candide, qui dit ouvertement ce qu’il pense, en démontrant de ne plus avoir une aptitude soumise. CHAPITRE 30 Dans le chapitre final tout semble donner raison à Martin : on n’est pas heureux, chacun se plaint de son propre sort et la vie actuelle semble être encore pire de la souffrance. Il y a deux rencontres qui font changer d’avis aux personnages et qui représentent la réponse à leurs questions : la première est celle avec le derviche, qui dit qu’on ne doit pas se mêler de certaines affaires et qu’ on doit simplement se soumettre à la volonté de Dieu. Le vieillard, après, montre qu' il est heureux grâce à son travail. Donc les personnages imitent ce bon vieillard et à la fin de l’histoire ils peuvent vivre assez bien car ils ont trouvé le bonheur possible dans leur existence. Il y a une grande différence entre les péripéties vécues et la « chance » de pouvoir manger des cédrats confits et des pistaches. Candide, en conclusion, ne veut plus savoir la raison des choses mais préfère agir et travailler. IL FAUT CULTIVER NOTRE JARDIN : la phrase est devenue très célèbre et parfois banalisée. On peut donner à cette maxime deux explications, une assez superficielle, peut être aussi banale, une autre plus profonde. La première est celle donnée par Martin, « travaillons sans raisonner », c’est-à-dire vivre sans se poser des questions pour penser plutôt à satisfaire les exigences naturelles. Le travail est en effet la solution contre l’ennui. D’autre côté il y a une explication plus profonde : Pangloss dit que l’homme avait été mis dans le jardin d’Éden pour travailler. Le jardin qu’il faut travailler est une allégorie de la vie, du monde, de la réalité. La travailler signifie rendre la Terre plus habitable pour l’homme et rendre la vie un peu meilleure. L’homme ne doit pas répondre aux questions suprêmes de l’existence mais peut améliorer sa condition, c’est-à-dire ce que le concerne seulement, en agissant dans ses limites. Il s’agit d’une aptitude existentialiste : c’est la manière de raisonner des philosophes. L’optimisme de Pangloss Pangloss est une espèce de version burlesque d’un grand philosophe allemand, Leibnitz, selon lequel il y a un ordre voulu par Dieu, donc il n’y a rien d’extraordinaire parce que rien n’arrive par hasard. Même le malheur est prévu en vu d’un but qui est nécessairement positif. Le monde, alors, ne pourrait être meilleur. Pangloss interprète tous les événements de son histoire et de celle de Candide selon cette idée. Il explique que pour avoir un peu de tranquillité il faut nécessairement avoir traversé beaucoup de péripéties. Mais c’est uniquement son idée. Toute l’histoire de Candide se révèle une démentie de la philosophie de Pangloss. 31/05 1/06
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