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Letteratura francese, Appunti di Letteratura Francese

Informazioni sugli autori del XVII-XVIII secolo in sintesi

Tipologia: Appunti

2019/2020

Caricato il 08/06/2022

samanta-ostento
samanta-ostento 🇮🇹

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Scarica Letteratura francese e più Appunti in PDF di Letteratura Francese solo su Docsity! XVII siècle. Honoré d’Urfé : né en plein guerre de religion, il vit une enfance tranquille. Il apprend son amour pour la nature pendant son enfance, comme l’on voit dans ses œuvres où il reste plus attiré par la vie campagnarde que par l’existence de la cour. Pendant la guerre civile en France, il commence à mener une vie d’aventures, s’engage dans le conflit et rejoint la Ligue. Avec son roman L’Astrée, d’Urfé s’inscrit dans la tradition de la littérature pastoral : situé dans un cadre champêtre, à une époque de légende, son récit développe sur des milliers de pages les aventures galantes entre des gentilshommes. Le roman, publié entre 1607-1628, est situé en Gaulle au bord d'une rivière, dans la région du Lignon avec des guerriers et des paysans ; le texte évoque une histoire d'amour entre Astrée et Celadon, mais leur amour est contrarié par leurs familles et elle croira que Celadon l'a trompée aussi elle ne veut plus revoir Celadon et celui-ci tente de se suicider en se jetant dans les eaux profondes du Lignon. Cependant Leonide, sauve Celadon et le ramène au royaume de son père Adamas. Leonide est amoureuse de Celadon et par amour, elle va tout faire pour que Celadon retrouve s’aimée. À la fin les deux amants se réunissent. Dans un foisonnement conforme à l’esprit baroque, le roman peint la complexité des sentiments et des comportements que la passion amoureuse éveille : jalousie, trahison, ruse, méprise, esprit de sacrifice… Les personnages sont attentifs aux mouvements de leurs cœurs. Le romancier utilise comme cadre sa terre d’origine qu’il réinvente. Comme s’il était marqué par la nostalgie d’un âge d’or, il en fait un petit paradis terrestre, libre des violences. Le geste dramatique de Céladon contraste avec la beauté des paysages. L’Astrée devient un miroir où se reconnait et s’invente toute une société élégante. Au fil des rêveries solitaire, des dialogues et des débats contradictoires, y est défendue une conception héroïque et délicate de l’engagement amoureux, héritée de la tradition courtoise. Le roman est un véritable manuel de savoir- vivre où le bonheur d’aimer est le fruit d’une quête exigeant et raffinée. -L’essor du roman : les romans galants de la première moitié du XVII siècle rencontrent un grand succès : les lecteurs y voient des occasions de débattre sur la vie et l’amour. Leurs intrigues extraordinaires et complexes sont caractéristiques de l’esthétique baroque. -La littérature pastorale : inspirée de modèles antiques, présente des bergers et des bergères dont les mœurs et l’élégance sont davantage celles d’aristocrates que celles de simples paysans. Il y est essentiellement question d’amour et de réflexions sentimentales, dans un décor préservé de la corruption du monde. Pierre Corneille : est un dramaturge français qui renoua la comédie et est l’un des plus grands auteurs de tragédies de son siècle. L’œuvre de Corneille est extrêmement variée. En fait il écrivit plusieurs pièces (comédies, tragi-comédies, tragédies) et explora les nombreuses ressources de l’art dramatique, à une période où le théâtre connaissait de profonds bouleversements. Ses premières pièces furent essentiellement des comédies ; le genre, jugé secondaire, était alors en crise, et il contribua beaucoup à le réhabiliter. Il fait son début avec une comédie, fondée sur la description des mœurs et des caractères. Inspiré par le genre pastoral, la comédie cornélienne est un genre mondain où l’auteur met en scène les jeunes gens de la bonne société d’alors. Mais, là où la pastorale proposait une réflexion sur les conséquences sociales du sentiment amoureux, Corneille s’attache à montrer la véritable nature du cœur humaine, en confrontant ses personnages à des situations extrêmes et douloureuses (la prison, l’abandon, la trahison). Ses comédies ne sont donc pas comique au sens où elles chercheraient à faire rire : elles se rapprochent plutôt d’un « réalisme aimable ». La Place Royale peut être l’exemple le plus parfait de la comédie cornélienne. Elle traite des rapports de l’amour de de la liberté, problématiques qui n’est pas étrangère à celle du héros cornélien dans les tragédies. C’est à la même époque qu’il commence à s’engagé dans l’écriture de ses tragi- comédies ; la plus célébré, Cid (1637), apportait dans la carrière de l’auteur un grand triomphe. Avec le Cid, il dessine la figure de son héros : déchiré entre l’amour et le devoir, il ne cède pas aux passions. Les protagonistes sont Chimène et Rodrigue, doivent décider si suivre l’amoure ou l’honneur et le devoir vers la famille. Un jour le père de Rodrigue reçoit par le roi un travaille que le père de Chimène voulait. Donc il insulte et gifle le père de Rodrigue qui demande à son fils vengeance. À la fin Rodrigue décide d’accorder son père et tuer l'homme. Alors Chimène demande vengeance à le roi tandis que le père de Rodrigue demande le pardon par le fils et la punition pour lui-même. Rodrigue demande à Chimène de tuer lui-même, mais elle refuse et ne cache pas son amour. Donc Rodrigue décide de combattre contre les Maures et il gagne la guerre, ce qui lui vaut l'estime du roi. Celui-ci annonce qu'un mariage entre Chimène et Rodrigue sera possible en respectant le temps du deuil. L’œuvre est jugée irrégulière, invraisemblable et immorale ; on parle de « querelle du Cid ». Posé par des critiques et par l’Académie Française même, qui lui reprochèrent de n’avoir pas respecté tout ce qui constitue l’idéal classique au théâtre, notamment les règles de la vraisemblance et des trois unités de ton, temps et lieu. De plus, le mariage annoncé n’est pas conforme aux bienséances. Mais cette polémique constitue une étape très importante dans la carrière de l’auteur et dans l’affirmation des règles du théâtre classique. Cyrano de Bergerac : est un écrivain français devenu un véritable mythe grâce à la pièce de théâtre qu’Edmond Rostand lui consacre à la fin du XIXe siècle. Rostand, en créant Cyrano de Bergerac en personnage fantastique, s'est inspiré de la vie d'un homme singulier, qui existait réellement au XVIIe siècle. C'était Cyrano de Bergerac, un homme brillant, un écrivain intéressant et en même temps un mousquetaire très habile qui a participé à de nombreux duels et batailles. Il est mort après avoir été frappé par une poutre comme le personnage de Rostand. Parmi ses œuvres, il y avait un fantastique et original, L'Autre Monde ou États et Empires de la Lune et du Soleil (1657), dont Rostand parle longtemps dans son Cyrano. Il existe de profondes différences entre la vie du personnage fantastique créé par Rostand et celle de l'homme réellement vécu. Mais la nature agitée et l'extravagance des écrits de Cyrano ont été reprises par Rostand lorsqu'il a créé son héros de grands idéaux et de sentiments profonds. Bergerac, comme Scarron, pratique le style burlesque, fait éclater les contradictions du monde en jouant sur des effets d’opposition. L’Autre Monde est à la fois un roman, un récit de voyage, une utopie et un conte philosophique. Cyrano de Bergerac défend, avec une écriture libertine, érudite et burlesque, la liberté d’imaginer et de penser. Cyrano dépende en 1639 son autre monde, miroir inversé et critique du nôtre. Il rapporte le récit d’un voyageur qui débarque sur la lune et puis sur le soleil. Lorsqu’il arrive sur la Lune, il découvre des quadrupèdes qui nient son humanité et qui ne partagent pas sa morale chrétienne : ils n’ont pas peur de la jeunesse et du plaisir. Ils mettent à mal son orgueil avant de le remettre en liberté. Il rencontre des personnages, tel que l’étrange « démon » de Socrate, qui lui donnent des leçons de matérialisme et d’athéisme, avant qu’il ne revienne sur la Terre… pour repartir vers le Soleil. Il découvre en particulier la république des oiseaux, exemple de sage organisation politique. Pour donner l’impression qu’il s’agit de la relation d’un véritable voyage, il utilise la première personne et des procédés burlesques en jouant sur les effets d’oppositions et de contraste : il montre la relativité des costumes françaises en décrivant les coutumes les plus cohérents des habitants de la lune et du soleil. -Le libertinage érudit : Cyrano est l’un des représentants qui veulent affirmer leur autonomie face aux pouvoirs politiques et religieux. Sceptiques et parfois athées, méfiant à l’égard de l’absolutisme, ils s’exposent à la censure et à la prison. Jean-Baptiste Poquelin dit Molière : était acteur, chef d'une compagnie de théâtre et dramaturge. Il personnifiait l'essence même du théâtre avec son travail et sa vie. Maître dans la définition des personnages, il a créé des chefs- d'œuvre très comiques, qui savent pourtant aussi montrer les aspects malades ou névrosés de l'être humain. Le XVIIe siècle est le siècle de la naissance du professionnalisme théâtral dans toute l'Europe. Fils d'un riche marchand, Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris en 1622. En 1643, après des conflits avec son père, il abandonne la maison de son père pour se consacrer au théâtre. A partir de ce moment, il prendra le nom de Molière. Il rejoint une famille d'acteurs, mais la leur devient une société nomade. Madeleine est l'actrice principale de la compagnie et Molière, plus jeune qu'elle, est son amant. Ils jouent à la fois des tragédies et des farces. Molière a écrit les premiers textes théâtraux, de courtes farces en un acte, puis des comédies comiques. En 1658, Molière et ses acteurs reviennent à Paris. En 1660, Molière et ses acteurs dans la salle du Palais Royal trouveront une demeure permanente. C'est le moment de la plus grande faveur du roi, Louis XIV, qui défend l'humour et la satire de Molière contre les attaques des traditionalistes et des moralistes. Dans cette période Molière a écrit certaines de ses comédies les plus célèbre. Molière est un créateur extraordinaire d'intrigues et de personnages. La perfection des intrigues, la vitalité des personnages, l'intelligence de sa satire, feront de lui, dans la littérature européenne, l'incarnation du genre comique. Mais ses comédies sont presque toujours imprégnées d'une humeur noire qui lui permet de se concentrer sur l'aspect malade les plus cachés de l'être humain, tout chargé, en même temps, d'une vitalité. Le succès est venu avec Les Précieuses Ridicule (1659) composé d'un seul acte en prose où le dramaturge utilise les techniques de la farce au service d'une satire sociale, renouvelant la comédie qui devient un instrument de divertissement qu'il accompagne de jugements moraux et sociaux. Dans la préface l’auteur assure que les deux personnages principaux de la pièce ne sont que des types sociaux. Magdelon et Cathos, fille et nièce d’un bourgeois de province, signent le raffinement des Précieuses fréquentant les salons parisiens. Elles ne veulent être courtisées que par de beaux esprits et rêvent de discours galant épurés de tout ce qu’elles jugent vulgaire. Méprisés, leurs deux soupirants se vengent en envoyant auprès d'elles leurs valets déguisés en gentilshommes. On retrouve une veine comique, mais l’auteur a pour cible les mœurs raffinées d’une partie de la société de son temps, caricaturées à travers deux provinciales vaniteuses. En 1664, a lieu la première représentation du Tartuffe, comédie en trois actes qui met un scène un personnage hypocrite. Le protagoniste est un jeune homme très religieux aux origines modestes, Tartuffe qui entre dans une famille normale et turbulente. Il conquiert le chef de famille, Orgon, et sa mère avec sa sainteté. Orgon lui confie des documents secrets et compromettants et veut lui donner sa fille comme épouse. Pour démontrer à son mari l'hypocrisie du faux dévot, sa seconde femme, jeune et belle, le persuade de se cacher sous la table, alors qu'elle rencontre Tartuffe, qui tente de la séduire. Tartuffe est donc un imposteur. La fin heureuse n'est assurée que par une intervention du roi qui sait tout, a tenu Tartuffe sous contrôle, et maintenant il l'envoie en prison. Tartuffe est une œuvre qui dénonce la tromperie et la fausse dévotion. Orgon cherche la paix dans le personnage de Tartuffe, une sérénité obtuse mais confortant, et Tartuffe sait lui donner ce qu'il demande. La pièce fut interdite à la demande de l’archevêque de Paris, malgré le soutien du roi, en fait il y a été une longue bataille entre Molière et les dévots qui l’accusent de ridiculiser, à travers son personnage, la religion elle-même. -La préciosité était un mouvement culturel, littéraire et mondain qui valorise la pureté et l’élégance, dans le langage, le comportement, l’expression amoureuse. Elle se développe dans les salons féminins où l’on se réunit pour converser sur des questions de psychologie et de littérature. François de La Rochefoucauld : a été un aristocrate promis à une brillante carrière à la cour. Il s’engage dans des complots contre Richelieu, puis rejoint le parti de la Fronde, mais ses choix politiques le conduisent à se tourner vers la vie mondaine et a excellé dans les jeux littéraires à la mode. La grande œuvre qui a fait sa réputation sont les Maximes, rédigé à partir de 1658. Dans ses Maximes, il ne veut pas changer les hommes, qu’il sait faibles, dominé par l’amour propre, mais il les invite seulement à la lucidité. Cette distance à l’égard de soi-même et du monde est l’une des qualités de l’honnête homme. Il s’inscrit avec cette œuvre dans la perspective du public des salons : il adopte le genre de la maxime qui a pour but d’exprimer une vérité de façon concise, paradoxale et brillante et développe une morale profonde et lucide. L’œuvre, une succession de réflexions brèves et générales, donne une impression de variété et de discontinuité, destinée à retenir l’attention du lecteur mondain. La perfection formelle de l’écriture ainsi que la place laissée à l’humour et à l’ironie témoignent du souci de plaire. Dans les Maximes, l’auteur démonte cruellement la véritable motivation de l’homme. Il montre comment toute action s’explique par le jeu de l’amour-propre, pulsion instinctive qui pousse chaque individu à tout ramener à soi, à raisonner en fonction de son propre intérêt. Même lorsque les actions humaines paraissent vertueuses, elles ne font que répondre à la tyrannie des passions ; en fait, pour La Rochefoucauld, « nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés ». Le bien n’est qu’un mensonge auquel l’homme veut croire, pour ne pas désespérer de lui- même. L’œuvre est publié en France en 1665 sous le titre de Réflexions ou sentences et maximes morales. Corrigée et enrichie au fil de nombreuses rééditions, elle séduit ses lecteurs comme un cruel miroir des vices de l’homme. -Les moralistes et les formes brèves : La maxime (La Rochefoucauld), le caractère (La Bruyère) et la fable (La Fontaine) sont des formes brèves Jean de La Fontaine : est un poète français, considéré le plus grand fabuliste de l’époque classique. Il s’installe dès 1658 à Paris, dans l’entourage di Nicolas Fouquet, le surintendant de Finances de Luis XIV. Ce mécène riche et cultivé lui accorde sa protection et une pension. Mais en 1661, il est arrêté, accusé par le roi de corruption. Pour la Fontaine, c’est une tragédie, symbole de l’arbitraire du pouvoir. De cette expérience il garde une certaine méfiance à l’égard de l’absolutisme et la nostalgie d’une monarchie plus équilibrée. Il a passé une vie substantiellement calme, dépourvue d'événements dramatiques : il a été aidé par des amis et puissants, les contemporains ont reconnu la valeur de ses œuvres. Pour cette raison, nous pouvons être surpris par la vision pessimiste de la vie qui ressort souvent de la morale de ses fables. Les œuvres de La Fontaine nous offrent une image de la société française de l'époque mais aussi de la vie humaine en général. Souvent inspirées de celles d'Esope et de Phèdre, les Fables ont pour protagonistes des animaux, qui symbolisent les défauts, les vices et les vertus de l'humanité. C'est donc la comédie humaine que La Fontaine veut représenter avec une fine ironie. Dans les douze recueils de ses Fables (1668 - 1693), la Fontaine renouvelle le gendre créé par les fabulistes antiques, en lui donnant une forme faite pour séduire et enchanter le public cultivé de son temps. Il enrichit ses recueils et prend des libertés avec les modèles qu’il imite. Il adopte un parti pris de gaieté, développe et diversifie les récits. Et pour les leçons, les « moralités » que les récits illustrent il prend soin de ne jamais les rendre sèches ou pesantes. Selon La Fontaine « tout parle dans l’Univers/Il n’est rien qui n’ait son langage ». Aussi donne-t-il la parole aux animaux, aux hommes comme aux dieux, dans les aventures et mésaventures qu’il imagine pour eux, faisant entendre leurs voix multiples et discordantes. Sensible aux spectacles du monde, le poète restitue, par le charme et l’harmonie de son chant, la continuité de la Création sans en trahir la diversité. Il peint les éternelles faiblesses des hommes : l’amour-propre, la curiosité, le désir de pouvoir. Il invente chacun, non pas à changer, mais à mieux se connaitre et à faire le choix prudent du juste milieu, pour accéder à un bonheur simple. Le pouvoir absolu de Louis XIV offre une image contraire à cette sagesse. La Fontaine constate qu’à la cour, la politique ne rime jamais avec l’éthique. De 1665 à 1674 La Fontaine publie aussi des nombreux contes et nouvelles, inspirés des écrivains italiens Boccace et l’Arioste. Il est un succès, mais l’auteur est tout de coup accusé de libertinage et donc ses Nouveaux Contes sont interdits. A la fin de sa vie, inquiet pour son salut, il les aurait reniés. Les contes révèlent pourtant son art du récit et sa liberté de pensée, pour le plaisir. Blaise Pascal : dès son plus jeune âge, fait preuve d’une intelligence extraordinaire. Il est élevé par son père, à domicile, du fait de sa santé fragile. Ce dernier lui fait admettre dans les cercles savants parisiens, ce qui lui permet de pratiquer les lettres et les sciences avec un égal bonheur. Pascal est encore adolescente lorsqu’il rédige un traité de géométrie qui fait l’admiration de tous : l’Essai sur les coniques. Pascal, qui n’est qu’un maître de la pensée abstraite, réfléchit à des inventions susceptibles d’améliorer la vie quotidienne : l’ancêtre de la calculatrice, qu’il appelle machine arithmétique, ou encore l’omnibus. Le calcul des probabilités, qui était l’une de ses spécialités, lui aurait même inspiré l’invention de la roulette, désormais célèbre au casino. Il a connu les plaisirs mondains et en 1654, au cours d’une « nuit de feu », connait une expérience mystique, qui lui inspire un texte bref et dense : le Mémorial, à l’origine des Pensées. Dans les Pensées (1669), Pascal peint la « misère de l’homme sans Dieu », condamné à oublier son angoisse grâce au « divertissement ». Pour Pascal l’homme est fragile et soumis à l’imagination, la coutume, l’amour-propre. Il est incapable de connaitre la vérité et le juste, la justice n’étant pour lui qu’une notion relative. Perdu dans l’espace infini, il s’abandonne au divertissement pour ne pas penser à l’essential : sa mort et le souci de son salut. Mais en lui permettant de prendre conscience de sa misère, la pensée le guide vers Dieu. Pascal veut rassembler toutes les preuves de l’existence de Dieu pour en persuader son lecteur et gagner le cœur plus que la raison. L’œuvre se pose comme une véritable apologétique, c’est-à-dire un genre littéraire chrétien traditionnel du Moyen âge qui se fonde sur la certitude de la vérité de la Révélation chrétienne et vise à convertir les « infidèles » ou les incroyants. Conformément à la tradition apologétique Pascal examine dans son œuvre les différents religions, l’absence de religion et croit à la nécessité de la foi et de la conversion. L’apologétique de Pascal n’est pas destinée au peuple, mai aux lettrés et aux savants. Il combat aussi le scepticisme des libertins en critiquant l’orgueil de la Raison et en établissant que l’Homme doit se tourner vers Dieu seul et lui « soumettre » sa raison. Cette pensée s’intègre dans ce que on a appelé après la pensée « antihumaniste » du XVIIe siècle, réaction chrétienne contre la valorisation de l’Homme chère à la Renaissance : l’homme n’est rien en face de l’immensité de Dieu. Pascal meurt sans avoir achevé Apologie de la religion chrétienne. À partir de la fin du XIXème siècle, les fragments du manuscrit sont classés selon un ordre logique et réunis sous le nom de Pensées. -Jansénius, fondateur du jansénisme, s'appuie sur saint Augustin pour prôner la rigueur morale et affirmer l'importance de la grâce, que 'l’homme recevrait de Dieu seul. Les jésuites croient davantage à la liberté : l'homme doit mériter son salut par ses œuvres. Pascal défend les jansénistes de Port-Royal. Dans Les Provinciales, recueil de lettres polémiques et chef-d’œuvre d'ironie, il dénonce la pensée des jésuites qui excuse une action mauvaise si il y a derrière une bonne intention. Pour lui, les jésuites sont trop complaisants avec les désordres du monde. p.124 Madame de Sévigné : Marie de Rabutin-Chantal, orphelin très jeune, est élevée par son oncle abbé de Livry. En 1644, elle épouse Henri de Sévigné qui fait d’elle la marquise de Sévigné, mais il, tué en duel, la laisse veuve en 1651 avec deux enfants, auxquels elle se consacre, sans se remarier. Son fils Charles reçoit toute son affection, mais Françoise Marguerite, sa fille, est l’objet d’une vraie idolâtrie. Madame de Sévigné, dans la correspondance qu’adresse à sa fille, fait la chronique spirituelle et sensible de la cour et des salons parisiens. Séparée de sa fille, Mme de Sévigné ne parvient pas à surmonter cette séparation. Jusqu’en 1696, elle lui écrit plusieurs centaines de lettres, afin de maintenir un lien qui est sa raison de vivre. Son esprit, l’élégance et la vivacité de son style font de cette correspondance, pour la postérité, le miroir à la fois de son âme et de son siècle. Pour la mère passionnée qu’elle est, tout est un motif d’inquiétude : sa fille pourrait être en danger ; elle ne lui répond pas assez vite ou avec trop de froideur. Les lettres nous font partager son intimité, ses souffrances et ses angoisses. La Marquise sait que la mort n’est jamais loin et que la foi est la seule arme pour l’affronter. Mais, dans ses lettres, l’humour se mêle à la gravité. Elle donne un témoignage sur l’’actualité de son temps et peut être considéré comme l’une de premières journalistes. Dans les 1115 Lettres (dont 798 à la fille), des épisodes de la vie quotidienne se mêlent avec des événements mémorables, protagonistes de l'actualité mondaine aux côtés d'hommes et de femmes du peuple, dans une alternance entre drame et plaisir, anecdote légère et méditation religieuse. Tous dignes du même intérêt, marqués du même amour de la vie et de la même attention pour l'interlocuteur, surtout lorsque les lettres sont adressées à la fille éloignée et révèlent de la nostalgie. La fraîcheur de l'inspiration, l'authenticité des sentiments, la vivacité des images, le style qui cache l'étude et le raffinement derrière le naturel font de cette correspondance un chef-d'œuvre inégalé du genre. La première édition de l’œuvre, incomplète, ne parait qu’en 1725. Il faut attendre le XIXème siècle pour avoir une édition satisfaisante de l’un des recueils de lettres les plus remarquables de l’âge classique. -Au XVIIe siècle, l’écriture épistolaire connait donc un grand succès, soutenu aussi par les progrès dans la transmission du courrier. La lettre permet aux mondains de prolonger, par l’écrit, les plaisirs de la conversation. Elle est aussi, comme l’on voit avec Mme de Sévigné, l’occasion d’échanger des nouvelles et de pallier les insuffisances des journaux, encore assez rares. Nicolas Boileau : après des bonnes études, il devient avocat, mais abandonne très tôt cette profession pour se de consacrer à la littérature. Il commence à dans la princesse est très proche de la préciosité : un amour pur et vertueux. Enfin certaines actions dans le roman sont peu vraisemblables. Certains ont lu dans la conduite de Mme de Clèves, de l’héroïsme, là où d’autres ne voyaient que de l’égoïsme. -Aux débuts de la critique littéraire : en 1672, Jean Donneau de Visé fonde l’un des premiers journaux français : Le Mercure galant. Il informe ses lecteurs de l’actualité politique, mondaine et littéraire. La Princesse de Clèves devient vite un objet de débat. La question posée et si la Princesse a eu raison de avouer son infidélité de cœur à son mari. Donneau propose un sondage ; il est le début de la critique littéraire. L’ère du Classicisme.  Jean de La Bruyère : est issu de la petite bourgeoisie, mais sa vie est mal connue. En 1688, l’œuvre Les Caractères est paru anonymement ; il est l’œuvre d’un moraliste, qui ne se veut pas moralisateur. La Bruyère instruit les hommes sans leur faire la leçon. Il adopte un style solennel, réaliste ou satirique, destiné à plaire aux lecteurs mondains. La Bruyère présente son œuvre comme une imitation des Caractères de Théophraste, qu’il traduit. Mais, en proposant des réflexions brèves, sur un ton souvent satirique, il s’éloigne de son modèle, peu littéraire. Son écriture fragmentaire et variée doit séduire l’honnête homme. L’œuvre est divisée en quinze chapitres et traite de sujets divers qui concernent tous la nature de l’Homme et la société. Avec Les Caractères, La Bruyère a pour but de montrer les défauts des hommes, en espérant que la lecture de l’œuvre les aidera à corriger ces défauts. Au centre des réflexions et observations de La Bruyère, c’est l’Homme, donc le lecteur. Le danger est donc pour l’auteur de se montrer cruel ou trop moralisateur. C’est pourquoi La Bruyère choisit le genre de la satire. La dérision permet de voir les hommes comme très petits. Certes, le lecteur du XVIIème siècle n’a pas manqué de voir dans Les Caractères un « ouvrage à clés », dans lequel certains « grands » de ce temps étaient reconnaissables, mais La Bruyère peint, portrait après portrait, l’image d’une humanité universelle qui va au-delà des frontières du royaume de France. L’autre objectif de La Bruyère dans Les Caractères est de démontrer que l’homme doit être chrétien. Il dénonce les faux dévots et ceux qui nient l’existence de Dieu, et proclame que l’harmonie doit régner dans le royaume, donc dans l’univers, et que cette harmonie doit être le reflet d’un esprit supérieur, Dieu, qui guide les pas de l’homme en lui offrant des principes à suivre. En conclusion, trois types d’homme existent selon La Bruyère : « l’habile homme », qui sait naviguer dans la société en ne cherchant que la satisfaction de ses intérêts personnels, « l’honnête homme », qui privilégie l’esprit plutôt que la satisfaction matérielle, et « l’homme de bien », incarnation des vertus chrétiennes. Il est vrai que le style de La Bruyère est rigoureux et classique : phrases sobres, dépourvues d’adjectifs et d’adverbes inutiles. Mais l’auteur passe d’un chapitre à l’autre et dans un même chapitre, de sujet en sujet comme on le ferait dans une conversation amicale. Cela permet au lecteur de pouvoir ouvrir Les Caractères au hasard, et d’y trouver d’une part une plaisante lecture et d’autre part matière à réflexion. La Bruyère, dans ce livre unique et vivant, a voulu donner un guide moral et chrétien à ses contemporains. Dans une œuvre à clés, l’auteur laisse des indices qui permettent de reconnaitre des personnages réels, sous le masque de la fiction. Mais La Bruyère prétend moins attaquer ses contemporaines que viser à une certaine vérité générale sur l’homme. Néanmoins, la justesse de ses observations et les nombreuses allusions à des contemporaines font de son ouvrage un indispensable témoin de la société française à la fin du XVIIe siècle. Le succès est tel que l’auteur élabore neuf éditions avec de nombreux ajouts. En plus le succès des Caractères vaut à La Bruyère d’être élu à l’Académie française, où il prend la partie des Anciens, contre les Modernes. Charles Perrault : est issu d’une famille de l’haute bourgeoisie ; il manifeste un intérêt passionné pour les discussions scientifiques qui se déroulent dans le milieu familial. Cependant, il se rend compte très jeune que la littérature constitue sa véritable vocation. Il a été le grand défenseur des Modernes dans la Querelle des Anciens et des Modernes, et qui a contribué à faire du conte un genre littéraire à part entière. Il devient très tôt le véritable chef de file des Modernes, en effet devant les membres de l’Académie française il donne lecture de son poème Le Siècle de Louis le Grand. Son propos est clair : il critique les Anciens, fait l’éloge des Modernes et affirme la supériorité de la période de Louis XIV sur celle de l’empereur romain Auguste. Il croit dans le progrès. Mais Perrault doit essentiellement son succès à ses contes. Dans la France du XVIIe siècle, la mode littéraire des contes de fées est née à la cour de Louis XIV. L'écrivain Charles Perrault, dans ce climat culturel, a rassemblé onze contes de fées issus de la tradition populaire et les a retravaillés dans un langage à la fois cultivé et vivant. Pour les rendre plus appréciés à la cour, il a ajouté une ou plusieurs morales. Ces contes de fées sont encore aujourd’hui célèbres dans le monde entier. Le conte, le plus célèbre de l’auteur, est Contes de ma mère l’oie (1691 – 1697) qui deviendra le premier classique de la littérature enfantine. Il réussit à donner une vraie dignité littéraire à un genre qui appartient à la tradition oral et populaire. Pour séduire ses propres enfants et les lecteurs mondains, il s’appuie sur le merveilleux : dans ses huit contes en prose, auxquels s’ajoutent une nouvelle et deux contes en vers, il présente des fées, un ogre, un loup qui parle, et des objets magiques. Le conte doit plaire, mais aussi instruire, en effet Perrault se considère un moraliste. Par exemple, Le Petit Chaperon rouge se conclut par un avertissement à l’intention des jeunes filles : les hommes pourraient se révéler aussi dangereux que des loups. Seuls les adultes peuvent saisir le sens des moralités. Le conte renvoie en effet parfois à la pulsion sexuelle, aux conflits inconscients, ainsi qu’à la violence du monde, incarnée par Barbe-Bleue ou l’ogre du Petit Poucet. Sans le merveilleux il y a un certain réalisme : Perrault représente la société de son temps, la richesse des nobles et la misère des pauvres. En outre, à la fin du siècle, les contes de fées sont à la mode, en particulier ces de Perrault, considéré à la fois captivants et mémorables. D’ailleurs, même au XXème siècle, ses contes font l’objet d’adaptation diverses. Louis de Rouvroy Duc de Saint-Simon : est né à Paris dans une famille de la haute noblesse. Il devient mousquetaire du roi Louis XIII et sert dans l'armée. En 1702, il quitte le service militaire et s'installe à Versailles où, en 1710, le roi lui attribue un appartement dans le palais royal. Il resta dans le rôle de courtisan jusqu'à ce que Louis XV prenne le trône. À sa mort, il laisse derrière lui le les « mémoires » (1691 – 1723) dont à l’époque Louis XV interdit la publication. Une première édition, incomplète et anonyme, parait en 1781. Ce n’est qu’en 1830 que paraissent en vingt et un volumes les Mémoire complets et authentiques du duc de Saint-Simon. Saint-Simon est attaché à ses prérogatives et nostalgique d’un ordre ancien où le roi associait sa noblesse au gouvernement du royaume. Mémorialiste, il cherchait à décrire dans ses mémoires les évènements dont il fut témoin ; historien, il veut les commenter. L’Histoire, pense-t-il, dépend pour beaucoup du caractère de ceux qui la font ; d’où la nécessité d’en découvrir et révéler « les intérêts, les vices, les passions, les haines, les amitiés ». C’est privilégier la psychologie au détriment de logiques plus profondes. La peinture de la cour n’es devient que plus féroce. Son œuvre semble encore appartenir au XVIIe siècle, car elle fait partie de la tradition des mémorialistes et moralistes, et plus encore parce que le cadre et les convictions politiques, typiques du conservatisme aristocratique, font apparaître l'œuvre comme un dernier regard sur le passé en une époque qui change. Pourtant, pour le concept d'homme et pour le style, les Mémoires sont entièrement l'œuvre du XVIIIe siècle, désormais très loin de la recherche calme de l'harmonie et du respect des commodités de l'époque précédente. Les personnages et les environnements vous apparaissent comme déformés du point de vue du spectateur qui s'identifie sans distance. Derrière l'engagement de l'historien à témoigner, transpire l'émotion des exclus, qui se servent des images pour exprimer son indignation. Les portraits de Saint-Simon alternent avec une rapidité fulgurante détails physiques et spirituels, restituant l'individu dans sa apparemment naïfs et inexpérimentés et écrire que «les Parisiens sont curieux jusqu'à l'extravagance. Le dispositif littéraire du roman épistolaire permet à Montesquieu de décrire librement la société, les coutumes, les lois, les habitudes, les conventions de la France et de l'Europe dans lesquelles il vit et de les critiquer. Il peut faire dire du roi de France qu '"c'est un grand magicien: il exerce aussi son empire sur l'esprit de ses sujets, il les fait penser comme il veut" et du pape qui est encore plus puissant, qui peut faire croire aux gens "que trois est égal à un" et que "le pain qu'il mange n'est pas du pain". Montesquieu n'épargne pas les observations cinglantes même à l'Académie. Montesquieu expose son aversion pour le despotisme, qu'il répétera et argumentera même dans l'esprit des lois. Le regard neuf de l’étranger invite le lecteur français à examiner, d’un œil distancié, les institutions et les usages de son propre pays, dont les habituent paraissent alors ridicules et absurdes. Les grandes questions qui seront celles des philosophes tout au long du siècle des Lumières se trouvent déjà dans les Lettres Persanes : la réflexion sur le bonheur, présenté comme une revendication légitime, le combat pour la liberté et la tolérance, en particulier en matière religieuse, la critique des formes autoritaires du pouvoir, despotisme ou absolutisme. Enfin, les lettres sont un manifeste du pouvoir de l’ironie. Par leur fausse naïveté, les Persanes réussissent à faire apparaitre en pleine lumière la vérité cachée de la société occidentale. De l’Esprit des lois est, pour Montesquieu, l’œuvre d’une vie ; c’est une somme, en trente et un livres, de ses observations et réflexions sur les questions politiques et sociales. S’il condamne le despotisme, mode de gouvernement fondés sur la crainte et corrompu par nature, il soutient la monarchie, lorsqu’elle est, comme en Angleterre, régulée par une Constitution et que les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire ne sont pas aux mains d’un seul homme. Il défend la liberté contre les abus de pouvoir, « l’esclavage des nègres » et l’intolérance. L'objectif ambitieux de Montesquieu est de décrire les relations nécessaires qui existent entre le gouvernement et le droit. Les lois, tout d'abord, sont naturelles. Donc "la loi, en général, est la raison humaine". La loi générale est puis déclinée différemment dans les différents systèmes politico-juridiques. Dans chaque État, écrit-il, il y a trois pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. Pour que la liberté des citoyens soit garantie, les trois pouvoirs doivent être séparés, détenus par des sujets différents et doivent se limiter mutuellement. La liberté politique, selon Montesquieu, « c’est le droit de faire tout ce que la loi permet ». L’œuvre est condamné par le pape ; mais en même temps elle devient la référence majeure pour la pensée politique et sociale, inspire les auteurs de la Constitution américaine et la réflexion sur les Droits de l’homme. -Les turqueries, objets ou œuvres d’art qui évoquent la culture turque, sont à la mode au XVIIIème siècle. L’Empire ottoman est un symbole d’exotisme et de raffinement. Le Grand Turc est aussi considéré comme un tyran, dont la critique renvoie indirectement à celle de la monarchie. Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux : est un romancier et un journaliste français, connu surtout comme dramaturge qui a renouvelé le genre de la comédie au XVIIIe siècle en utilisant des modèles et des styles du siècle classique. Marivaux participe à l’avant-garde littéraire de son temps. Dans la célèbre Querelle, il s’engage au côté des Modernes ; en effet, son ambition été celui de se libérer de tout modèle, rompre avec l’esthétique du passé, exprimer la réalité contemporaine dans une forme nouvelle. On trouve tout sa modernité dans la comédie Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730, qui présente une nouvelle conception du mariage et de l’amour, nouveaux rapports entre les parents et les enfants, entre les sexes, et une nouvelle manière pour le dire : le marivaudage. Cette comédie, comme la plupart des comédies de Marivaux, exploit le thème du masque et du déguisement ; en effet Silvia est en train d’épouser un homme qu’elle ne connaît pas, elle décide donc d’échanger son rôle avec celui de sa domestique, afin de mieux étudier son futur mari, mais la jeune femme ignore qu’il, Dorante, a eu la même idée. L’aventure du marivaudage est du on se masquer pour mieux se démasquer. L’essentiel de la dramaturgie de Marivaux tourne autour d’une interrogation sur les jeux de l’être et du paraitre, les pièges de la sincérité et ceux du mensonge. Le grand motif du théâtre de Marivaux, c’est l’amour. Dans son travail, Marivaux a traité l'amour non pas comme le thème nécessaire de l'intrigue, mais comme le protagoniste absolu, en l'analysant. Marivaux est le poète de l'amour naissant, le chanteur des troubles de l'âme. L'amour dans le théâtre de Marivaux naît presque toujours à l'insu des protagonistes. L’auteur n’a pas seulement écrit sur l’amour. Il a aussi évoqué les inégalités et l’injustice de la société. Dans L’Ile des esclaves, il imagine une utopie dans laquelle les esclaves doivent prendre la place de leurs maîtres, et inversement. Il s’agit de faire prendre conscience aux maîtres de leurs excès. Pour eux, l’humiliation doit avoir une vertu pédagogique ; mais une fois la leçon bien comprise, les maîtres retrouvent leur position de domination. -La comédie italienne : en 1667, soupçonnés de vouloir représenter une comédie critiquant l’épouse de Louis XIV, les Comédiens italiens sont chassés du royaume. Mais la troupe revient en 1716, à l’invitation du régent Philippe d’Orléans. Marivaux fait représenter à ces comédiens la majorité de ses pièces. Ils héritent du jeu vif et parfois improvisé de la « commedia dell’arte ». Arlequin est l’un de leurs personnages essentiels. Antoine François Prévost : représente le point de référence du roman du XVIIIe siècle, une synthèse originale des tendances narratives qui l'ont précédé, un interprète sensible de la souffrance que provoque la passion amoureuse. Destiné par sa famille à une carrière ecclésiastique, il a fui deux fois les collèges jésuites, d'abord pour s'enrôler dans l'armée, puis pour suivre une histoire d'amour dans la capitale. Avide de liberté, il trouve dans l'atmosphère parisienne une atmosphère qui le marque profondément. Il découvre sa vocation d'écrivain et écrit les quatre premiers volumes des Mémoires et aventures d'un homme de qualité. En 1728, il fuit à Londres et puis s'installe en Hollande, où il achève les autres volumes des Mémoires et aventures, dont le dernier comprend la célèbre Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, publiée à Amsterdam en 1731. Comme Prévost, le personnage principal est en conflit avec son père, qui n’accepte pas son amour pour Manon. Comme lui, il connait la passion et l’exil. L’histoire amoureuse est définie tragique, en effet comme deux enfants, ils espèrent vivre libres et heureux, sans tenir compte des contraintes sociales. Mais ils se trouvent face à des difficultés financières, qui poussent Manon à l’infidélité. Le départ pour l’Amérique leur offre un espoir illusoire de salut, car il leur faut fuir dans le désert de Louisiane, pour échapper à la violence du monde. Le court roman Manon Lescaut se distingue par l'originalité de l'écriture et le thème révolutionnaire. L’amour, le besoin d'argent et la passion du divertissement portent le chevalier des Grieux et Manon à mener une existence sans scrupules. Mais il est difficile les condamner ; le lecteur comprend la passion fatale de des Grieux et est fasciné par la liberté de Manon. Dans le conflit inexorable entre sentiments, impulsions et respectabilité, justice, règles, commodités, Manon choisit son cœur ; même si ce conflit la détruit. Contrairement à Racine, pour Prévost la passion n'est pas coupable et le cœur affirme ses droits inaliénables. Le sentiment est un protagoniste de la vie, un interlocuteur avec qui l'individu, la société et la morale ont affaire. Le roman de Prévost offre aussi une représentation du Paris des années de la Régence, un arrière-plan précis, clairement contrasté avec la province, une ville magique, au pouvoir illimité de séduction. Mais pour vivre à Paris et profiter des nombreuses possibilités, il est nécessaire de l'argent, et son manque détermine les vicissitudes des personnages. Le tourment des problèmes quotidiens qui caractérisent la vie pratique de la classe moyenne vient faire partie du roman. Le roman fait scandale à sa parution : il est condamné à être brûlé. Mais, Manon, femme fatale, et Des Grieux, personnages aussi émouvants qu’immoraux, séduisent leurs lecteurs, et certaines proposent aussi des adaptations de l’œuvre pour l’opéra. Dans les œuvres plus longues de Prévost, entremêlées de vicissitudes et d'intrigues, la composition est encore laborieuse et incertaine ; dans les romans plus courts et en particulier dans Manon Lescaut, la structure acquiert une naturelles. Dans Candide, il met en scène une autobiographie intellectuelle et morale transparente, sous le couvert brillant et ironique d'un conte rythmé par les événements tragicomiques d'un anti-héros : les événements s'articulent selon le contrepoint des aventures et des mésaventures. Dans ce conte philosophique, Voltaire raconte avec beaucoup d’humour les pérégrinations de Candide, un jeune homme chassé du château de son enfance. Candide est le protagoniste ; le nom que Voltaire lui donne « annonce son âme » et dit presque tout de lui. Il est un jeune homme doux, naïf et intelligent. Au début de l'histoire, il vivait dans un château qu'il, suivant les enseignements de Pangloss, considérait comme le plus beau de tous les châteaux. Il adorait la philosophie. Mais au cours du récit les situations qui se présentent le changent (il tue même le frère de la femme bien-aimée), il comprend que la réalité n'est pas telle qu'elle lui a été expliquée et arrive, grâce à l'exemple d'un agriculteur, à laisser perdre les réflexions philosophiques qui l'ont accompagné pendant des années au cours de ses aventures, pour se consacrer au travail Pangloss le est le philosophe du château, le précepteur de Candide. Il a fait valoir que c'est le meilleur monde possible et que s'il y a quelque chose de négatif, il existe pour une raison et il ne pourrait en être autrement. Il a dit qu'il n'y a pas d'effet sans cause et que tout a été créé dans un but. Il a une vision très optimiste du monde et même lorsque les faits montrent le contraire, il essaie toujours, par le raisonnement, de prouver sa thèse. Il représente l'optimisme et contraste avec Martino, le pessimiste. Martino est le compagnon de voyage de Candide, choisi pour sa vie malheureuse. Il a une vision pessimiste du monde et dit que, selon lui, Dieu a laissé le monde à la merci d'un être mauvais, en fait il n'a jamais trouvé la paix et l'amour dans une ville. Puis il y a la femme aimée de Candide, l'objet du désir pour lequel le protagoniste vit toutes ses aventures. À la fin de l'histoire, à cause des mésaventures qu'elle a dû traverser, elle devient laide. Voltaire remet en cause, avec ce conte, l’optimisme de Leibniz, selon lequel Dieu organise le monde le mieux possible. Candide devient une œuvre de pessimisme et de résignation, mais aussi d’espoir, qui offre à l’homme un art de vivre et un moyen de donner un sens à son existence ; c’est donc une réflexion sur l’existence du mal et sur la destinée humaine. En 1762, un protestant du nom de Calas est exécuté à Toulouse dans une atmosphère de passion fanatique. Un an plus tard, après un rapport détaillé du procès, Voltaire publie son Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas, 1763. Toutes les polémiques de Voltaire contre les injustices sociales, la superstition, le fanatisme sont illustrées dans sa défense du principe de tolérance. Dans son œuvre la plus importante, le Traité de tolérance, en effet, le philosophe part d'un reportage (un processus conclu par la condamnation à mort d'un protestant toulousain) pour dénoncer globalement les conséquences de l'intolérance, et notamment critiquer le christianisme en disant que « Les chrétiens sont les hommes les plus intolérants » et que notre religion est sans aucun doute la plus ridicule, la plus absurde et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde. Mais son acte d'accusation est dirigé contre toutes les religions historiques qui, par l'institution de dogmes et de rites particuliers, ont commis toutes sortes de crimes (des guerres aux persécutions). Il faut donc abandonner le dogmatisme et embrasser une religion dépouillée de ses traits extérieurs et délétères car : "le déiste n'appartient à aucune de ces sectes qui se contredisent toutes ... il parle une langue que tous les peuples comprennent". Dans l’histoire raconté par Voltaire, Le fil de Jean Calas est vé pendu dans la boutique familiale et son père accusé de l’avoir assassiné pour l’empêcher de se convertir. Condamné à mort, Calas est exécuté sur la roue après avoir été torturé. Or, pour Voltaire, sa culpabilité n’est pas prouvée, et il entreprend de faire ce que les juges n’ont pas fait : l’instruction du dossier A travers ce cas, Voltaire impose à l’opinion la reconnaissance d’un principe : celui de tolérance, qui impose de lutter contre le fanatisme, pour la liberté de conscience et le droit de penser. L'homme doit accepter la diversité, les points de vue différents, car, selon Voltaire, être tolérant signifie accepter des faiblesses communes : « Quiconque persécute son autre frère, parce qu'il n'est pas de son avis, est un monstre ». La tolérance doit animer tout type de pouvoir politique et Voltaire se bat donc également contre le recours à la torture et à la peine de mort. De même, il attaque l'utilisation de la religion pour justifier les guerres et rejette le nationalisme au nom d'une foi cosmopolite. -Voltaire face à Rousseau : le premier revendique le déisme, alors que le second se dit catholique. Voltaire critique la supposée fascination de Rousseau pour l’état de nature. Mais ils se rejoignent dans leur méfiance à l’égard de l’église et des dogmes, causes de l’intolérance, l’un des plus grands maux de l’Historie. -Le conte philosophique : connait son âge d’or au XVIIIème siècle. Le genre hérite de la structure du conte de fées et présente, comme lui, des personnages exceptionnels, aux aventures souvent invraisemblables. Mais l’intention est plus nettement didactique et polémique. Il s’agit de faire réfléchir les lecteurs sur une thèse. Le conte est une arme de combat contre l’intolérance et l’injustice. -Au XVIIIème siècle, le développement du commerce triangulaire et de la « traite des Noirs » fait de l’esclavage une question d’actualité, dont se sont intéressés les hommes des Lumières. Car n’est pas possible sacrifier des populations entières pour répondre aux caprices d’une Europe plus soucieuse de prospérité économique que de morale et de justice. Montesquieu, dans De l’esprit des lois, se livre à un réquisitoire ironique et sans appel contre l’esclavage. -Le siècle des Lumières (P.156) Jean-Jacques Rousseau : attaqué par un pamphlet diffamatoire où Voltaire relève qu’il a abandonné ses cinq enfants, Rousseau réagit ; pour se justifier, il se lance dans l’écriture des Confessions : douze livres entre 1765 et 1770 qui seront publié seulement après sa mort. En se confessant, il met en scène son innocence. La rédaction des Confessions s’inscrit dans une période d’incompréhension dans laquelle Rousseau se trouve isolé psychologiquement et moralement. Deux de ses ouvrages viennent d’être condamnés, il est sous le coup d’un mandat d’arrêt et victime d’une campagne de dénigrement orchestrée par les Encyclopédistes. Associant sincérité et humilité pour lui-même, Rousseau cherche à brosser un portrait positif de lui-même et se présente essentiellement comme une victime de la vie. L’auteur fait le récit des événements ont porté à la formation de sa personnalité : c’est en cela qu’il fonde l’autobiographie moderne. On peut voir que l’auteur se concentre beaucoup sur le thème de l’enfance et tout ce que lui concerne : personne n’avait encore, sur le plan littéraire, évoqué l’enfance et l’adolescence où se constitue la personnalité, ni raconté des choses peu avouables (fantasmes, abandon de ses enfants). Il évoque les événements qui ont été déterminants pour la constitution de sa personnalité. Il n’oublie pas les moments douloureux, dont les adultes sont souvent responsables, leur éducation dénaturant l’enfant, innocent et bon. En plus, il est moderne à cause d’une nouvelle relation avec le lecteur, fondée sur le partage d’émotions et intérêt pour la peinture. Dans le genre narratif, il met en question les codes traditionnels du roman. En 1765, Diderot découvre la Vie et opinions de Tristam Shandy gentilhomme du Britannique Laurence Sterne. Il s’en inspire pour écrire Jacques le Fataliste, 1780, dans le quelle Diderot reprend, pour mieux les dénoncer, les codes traditionnels du roman. Le roman écrit sous forme d’un dialogue entre Jaques et son maître, se présente comme une œuvre philosophique qui propose une réflexion complexe sur le conflit entre le fatalisme et l’aspiration à la liberté. Mais le dialogue, omniprésent, en fait une œuvre polyphonique, dans laquelle le lecteur ne peut suivre en continu aucune intrigue. Jacques et son maître l’entraînent dans un voyage picaresque vers une destination inconnue, au cours duquel Jacques annonce le récit de ses amours, toujours interrompu par des histoires et des discussions philosophiques. « Fataliste », convaincu que le déterminisme est à l’origine de toute action, Jacques, valet bavard et raisonneur, s’oppose à son maître, qui croit à la liberté individuelle. Mais Diderot n’impose aucune doctrine à son lecteur, qu’il veut divertir. Le narrateur, tout- puissant, joue aussi avec ses attentes, pour mettre en question l’illusion romanesque. Les multiples interruptions et digressions l’invitent à prendre distance avec les contes. Diderot accorde une importance fondamentale au dialogue, non seulement au théâtre, mais aussi dans les œuvres argumentatives ou romanesques. Dans Le Neveu de Rameau, le lecteur est introduit dans une conversation brillante et désinvolte entre lui, le neveu, et moi. Le dialogue permet une écriture dynamique et plaisante. Il est surtout l’instrument de la quête philosophique. Pierre Choderlos de Laclos : encouragé par son père, Laclos accepte de faire carrière dans l’armée. Mais, se sentant condamné à une ennuyeuse vie de garnison, il commence à écrire, en secret, Les Liaisons dangereuses en 1779. La publication du roman en 1782 connait immédiatement un succès lié au scandale que provoque son contenu. Il s’agit d’un roman, épistolaire et libertin qui met en scène des personnages aristocratiques aussi immoraux que fascinants. Les deux plus importants sont le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil, anciens amants, victimes de leur libertinage. Le vicomte se livre à une véritable joute avec la marquise, son alter ego féminin, brillante et perverse, tout comme lui. Les deux personnages sont finalement punis pour leur immoralité : Valmont meurt en duel et la marquise contrainte à l’exil. Ce roman marque une étape importante dans l'histoire de la sensibilité et du sentiment amoureux, remplaçant l'amour proprement dit par un amour de la tête, fait d'orgueil, de cynisme, d'hypocrisie satanique, où tout ce qui est humain est incinéré, et il finit par incinérer même ses héros. Le genre épistolaire joue un rôle particulièrement important : dans un contexte de vie sociale où tout n’est qu’apparence et dissimulation, la lettre est la seule forme possible de la sincérité, et donc la seule possibilité de dire la vérité. Le choix d’une correspondance est un des éléments clefs du libertinage en action, puis de la révélation indubitable de ce même libertinage. Les intentions de Laclos semblent être de dénoncer l’immoralité du libertinage et le renversement des valeurs sur lequel il prend appui : la fin tragique des deux héros se présente comme une mort physique pour Valmont et une mort « sociale » et affective pour la marquise. -Au XVIIIème siècle, l’Encyclopédie donne une définition du libertinage : c’est l’habitude de céder à l’instinct qui nous porte aux plaisirs des sens. L’italien Casanova dans Histoire de ma vie présente l’archétype du libertin : la conquête des femmes selon une stratégie scrupuleuse. Il use la rhétorique pour convaincre l’autre de céder à son désir. -Le marquis de Sade fait régulièrement des séjours en prison. En 1772, il est même condamné à mort parce qu’il aurait voulu empoisonner des prostituées. Enfermé à la Bastille, la Révolution le libère, ce qui le permet de participer à l’intense activité politique de l’époque, mais il est à nouveau emprisonné. Il finit ses jours dans un hospice des aliénés. Son nom est lié au plaisir pervers de faire mal : le sadisme. Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais : est un homme de lettres épris de justice et de liberté qui a mené une existence tumultueuse. Pour le théâtre, il écrit des petites pièces comiques et s’essaie au drame, avant de se tourner vers la comédie. En effet, Le Barbier de Séville connait le succès ; c’est le premier volet d’une trilogie qui se conclut avec La Mère coupable. Mais, sera le deuxième volet, Le Mariage de Figaro, 1784, à connaitre un très plus grand succès. Mêlant l’émotion au rire, la pièce met en scène Figaro, un valet audacieux qui donne une leçon à son maitre, pour mieux dénoncer les privilèges de la noblesse. L’histoire commence avec Figaro et Suzanne qui doivent se marier. Mais le comte, noble libertin, veut faire de Suzanne sa maîtresse. Il est finalement la dupe de cette « folle journée », au cours de laquelle des situations comiques ou émouvantes se succèdent avec rapidité, bousculant les règles de la dramaturgie classique. La complexité de la pièce repose en partie sur le personnage de Figaro ; ce personnage a un sentiment très vif du droit et de la justice. Il n’oublie jamais de montrer que les hiérarchies sociales sont trop souvent indépendantes du mérite. Figaro devient donc un type littéraire dont les revendications sociales annoncent pour certains la Révolution française, en effet encore aujourd’hui il reste un symbole de la lutte contre les privilèges et la censure, tandis que son nom a été donne à un célèbre quotidien français. Le personnage de Figaro est l'une des créations les plus appropriées pour symboliser une phase historique. Son esprit indépendant et sa volonté finissent pour vaincre sur les puissants, dont les privilèges ne correspondent plus à un rôle social effectif. Beaumarchais dans ses œuvres, comme dans sa vie, s’intéresse à la défense des humbles. Il se bat pour la reconnaissance du droit d'auteur et, en 1783, commence la publication des « Œuvres complètes » de Voltaire. Le succès de ses pièces vient de la vivacité des situations, du langage franc et spirituel, et surtout de la forte satire sociale. Ses pièces marquent une nette rupture avec la tradition du théâtre bourgeois contemporain, basé sur des personnages et des intrigues conventionnels, généralement subordonnés à des intentions morales et édifiantes. Dans son Essai sur le genre dramatique sérieux, 1767, Beaumarchais s’inscrit dans la continuité des théories sur le théâtre que Diderot développe dans Les Entretiens sur le Fils naturel. Comme lui, il insiste sur la dimension morale de ce genre. Il entend aussi faire un usage plus souple des règles classiques. Il reprend la tradition comique du XVIIème siècle, tout en restituant la réalité avec plus fidélité et de liberté. Il mêle davantage les registres : la comédie laisse place à l’émotion. Pour Beaumarchais, le renouvellement de la dramaturgie vient à l’appui d’un discours parfois subversif, qui rejoint le combat philosophique des Lumières.
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