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Letteratura francese del XVIII secolo, Appunti di Letteratura Francese

Una lezione del corso di Letteratura francese II tenuto dalla professoressa Bruna Conconi nell'anno accademico 2023-2024. Si parla del XVIII secolo come periodo di preparazione alla rivoluzione romantica, della letteratura borghese e dell'importanza dell'utilità. Si discute anche del movimento illuminista e delle tre grandi faute che si possono commettere nello studio del XVIII secolo. Si parla infine della sociabilità degli intellettuali dell'epoca e dei cambiamenti avvenuti nella seconda metà del secolo.

Tipologia: Appunti

2022/2023

In vendita dal 27/12/2023

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Scarica Letteratura francese del XVIII secolo e più Appunti in PDF di Letteratura Francese solo su Docsity! LETTERATURA FRANCESE II Prof. Bruna Conconi a.a. 2023-2024 I, 18-09-2023 Le XVIII siècle est la préparation à la révolution romantique, il s’agit de sortir d’une période de minorité mais c’est quelque chose qui arrive lentement. Il y a la grande révolution romantique seulement au début du 19 siècle. Voltaire doit écrire une tragédie ancienne. Voltaire est un moderne mais pour s’imposer il doit écrire à l'ancienne → pas pour Candide mais pour Oedipe. Le XVIII siècle est un siècle plus facile que les autres: il est plus facile du point de vue linguistique et même pour les thèmes. Les intellectuels vont préparer la révolution française. La plupart des lecteurs doit te comprendre. Il s'agit d’une littérature qui n’est pas dirigée vers un élite intellectuelle mais vers un public bourgeois qui est plus grand en respect au public précèdent. Pour arriver à se faire comprendre il faut écrire de manière différente: il y a des textes plus simples à comprendre qu' un texte de Ronsard par exemple. La grande production écrite du XVIII siècle c’est ce qui va devenir le grand roman (c'est un protoroman). Il s’agit d’une littérature qui peut avoir un public qui n'est pas noble, il s’agit des bourgeois qui continuent à transmettre les valeurs. Il y a les auteurs bourgeois qui écrivent piìoyr le bourgeoisie. Pas de valeurs de la noblesse mais de la bourgeoisie. Avant dans les œuvres on pouvait avoir un bourgeois qui écrivait de thèmes nobles comme l’honneur mais en ce moment le bourgeois écrivent des valeurs bourgeois. Au XVIII siècle, la valeur d'utilité va devenir importante. Elle est transmise même à propos de ce qui est beau et ce qui n’est pas: valeur esthétique → beau parce qu’il est utile . Le progrès!! mythe du 18 siècle qui arrive jusqu’au 20 siècle. Avant on devait laisser les choses là où elles étaient. MÉRITE → le mérite détermine la noblesse et pas la naissance. Les valeurs sont bourgeois. Valeurs qui se sont imposées par la révolution française et la révolution américaine. Les textes de cette période ne sont pas de textes difficiles, nous nous reconnaissons dans les textes. C’est simple mais la seule difficulté est dans le nom qu'on donne aux choses. ILLUMINISMO → SIECLE DES LUMIERES Le mot illuminisme en français indique le contraire des termes “ siècle des lumières ”: l’illuminisme est la doctrine de certains mystiques qui sont “illuminés” directement par Dieu (vedi Robert). Ce courant naît en réaction au réalisme, c’est le contraire de ce que nous associons au siècle des lumières. TROIS GRANDES FAUTES qu’on peut faire - tendance que nous avons à aplatir les siècles → pour les auteurs du 18 siècle est forte la tentation de mettre les auteurs tous ensemble même s’ils appartiennent à 2 courants différents. 1 - ne pas regarder les choses en pensant au point d’arriver : le siècle est une préparation à la révolution française et à la révolution romantique → tout n’est pas allé toujours en celle direction donc il ne faut pas regarder tout dans la route de la révolution française Le résultat est le fruit des mouvements qui sont continuellement interrompus. Nous savons ce qui s’est passé dans le siècle successif mais il ne faut pas regarder au XVIII seulement comme une préparation du XIX. Les intellectuels de ce temps ne savaient pas ce qui se passera. - les auteurs que nous connaissons nous les connaissons à travers ce que nous savons déjà. Les ouvrages que nous lisons ne sont pas les grands ouvrages de ce temps. Ce qui était important et ce qui était lu est différent. Il y a des choses qui changent. Les grandes entreprises ont reçu de l’argent et elles avaient des investisseurs. Nous ne les connaissons pas comme: l’ Encyclopédie ; l ’Histoire universelle de Buffon; Le Dictionnaire Philosophique de Voltaire; l’ Esprit de Lois de Montesquieu (ce sont impossibles de les lire); La nouvelle Héloïse . Nous n’avons pas lu ce qui était important pour les hommes du 18 siècle. Qu’est-ce qu’il faut faire? → Essayer de comprendre ce qui distingue la littérature du 18 siècle de la littérature des autres siècle: faire de voyages aller-retour dans le passé et dans le future. → redresser les torts: il y des auteurs qui sont considérés mineurs mais qui ont joué un rôle important comme Sedaine qui a écrit des ouvrages qui transmettent la notion de mérite. Si le peuple est arrivé à abattre la Bastille c' est aussi grâce à ses œuvres. Il y a des auteurs qui étaient inconnus comme l'Éloge de Richardson (de Diderot) qui pour nous est fondamental. Ouvrage qui théorise du point de vue esthétique qui annonce les grands ouvrages du 18 siècle. Il théorise l’importance des romans bourgeois. Richardson avait été traduit en français par Prevost → Richardson est un modèle par Diderot. → il faut sortir des stéréotypes du 18 siècle comme le siècle de la raison. Mythe du bon sauvage : l’homme aux origines a été plus heureux de l’homme du présent. Le XVIII siècle n’a pas été seulement le siècle de la raison mais même le siècle de la réhabilitation des passions: dans le siècle précédent. La passion n'était pas positive (voir Phèdre). Dans le romantisme la passion est la seule vérité/connaissance. Il y a quelque chose d'important qui arrive dans le 18 siècle. On attribue une certaine valeur à la passion: le préromantique est Rousseau. Faire de Rousseau un préromantique sert aux étudiants du 19 siècle à donner des racines françaises aux romantisme français. Dipinto di Charles Gabriel Lemonnier rappresentante la lettura della tragedia di Voltaire , in quel tempo esiliato, L'orfano della Cina ( 1755 ), nel salotto di madame Geoffrin a rue Saint-Honoré . I personaggi più noti riuniti intorno al busto di Voltaire sono Rousseau , Montesquieu , Diderot , d'Alembert , Buffon , Quesnay , Richelieu e Condillac [1] Tableau de 1812 qui représente la classe 2 commence donc à étudier avec d’autres intellectuels, il vit en société, la sociabilité est un caractère fondamental pour les intellectuels. Il commence à fréquenter des groupes qui vont déterminer sa carrière: si on entre dans un salon comme celui de Mme Geoffrin alors on fréquente un groupe d'encyclopédistes et donc des savants. On doit compter sur les autres, sur l'hospitalité, sur l’argent des autres. Il y a des pensions : on revient à la fragmentation (comme avant Louis XIV) Ce que nous avons dit c’est juste jusqu’aux années 60. Dans la deuxième moitié du siècle les choses changes: le nombre des personnes qui sont alphabétisées change, il y a la naissance des collèges et des institutions qui forment les jeunes, les futures intellectuel qui n’appartiennent pas à la même élite: il y a une sorte de prolétariat intellectuel (anachronisme dans le 18 siecle) duquel sont issu tout les responsables (i capi) de la révolution. La figure de l’intellectuel est très précaire surtout à cause de la censure active au XVIII siècle. Pour publier il faut l'autorisation royale. Ce qui est représenté dans le tableau reflète cette chose: Voltaire a eu beaucoup de problèmes avec la censure, il a été à la Bastille et même en exile en Angleterre. Il vivra toujours à l’etrangere ou à Ferney c’est-à-dire à la frontière ou était facile de s'évader. La vie de l’intellectuel était risquée: beaucoup d’intellectuels ont été emprisonnés: Voltaire, Rousseau, Diderot. Dans la première moitié du 18ème siècle près de 44% des ouvrages reçus par Le Journal des Savants 1 ont été publiés à l’etranger. Les œuvres pouvaient avoir le non d’une ville inventée ou d’une ville à l’etranger meme s’elles étaient publiées en France. Souvent, les intellectuels utilisaient l’anonymat pour éviter les problèmes de censure. Il faut même employer des figures rhétoriques pour déguiser sa pensée: il faut dire et ne pas dire. Dernière stratégie: à travers la circulation manuscrite on évitait l’autorisation du roi. Le manuscrit se passe de main en main et on fait plus attention. De cette manière, les œuvres pouvaient circuler en secret. Le tableau n’est pas si heureux. Le buste de Voltaire représente le fait qu’il était soumis à la censure. L’intellectuel du 18 siècle n’est pas isolé, il se retrouve avec d’autres personnes dans des lieux privés ou dans des lieux publiques qui deviennent à la mode au comme les cafés ou les clubs. Ces intellectuels sont en contact entre eux et cela est dû à d’importantes raisons. Les hommes de lettres s’adaptent au monde du XVIII siècle qui est le monde des hommes de science. À partir du XVIII siècle les hommes de science sont plus importants que les hommes de lettres. Pour les hommes de sciences c’est impossible de faire des recherches en solitaire, il faut avoir un groupe. Même les hommes de lettres sont en groupe, en imitant les hommes de science. Il y a une sorte de condamnation presque morale de la solitude, de la vie intellectuelle seule. Le siècle successif est le siècle de la solitude (19 siècle), ici, au contraire, l’intellectuel est au milieu d’autres intellectuels. 1 plus ancien périodique scientifique et littéraire d’Europe; le premier numéro parut à Paris le 5 janvier 1665 5 Dans Le fils naturel Diderot dit, en se référant à Rousseau, qu' Il n’y a qu' un mechant qui soit seul .” Rousseau était un solitaire, il était dans un côté. L’intellectuel ne doit pas rester seul: il doit être en contact avec les autres et avec la société. Le siècle successif est la prise de distances avec les autres et avec la société. Dans ce siècle la société va influencer les publications. Dans le 17 siècle il y a eu l’ Affaire Calas : dans le sud de la france à toulouse, un commerçant protestant, Jean Calas, découvre que son fils s’est suicidé et il dit que son fils a été tué. Toute la famille est suspectée et à la fin, on accuse le père d’avoir tué le fils parce qu'il voulait se convertir au catholicisme. Il est donc condamné: il est étranglé et puis il est brûlé. Voltaire reçoit l’autre fils de Jean Calas qui est convaincu du fait que son père était innocent et pour cela Voltaire écrit le Traité sur la Tolérance , à l’occasion de la mort de Jean Calas en reprenant cet affaire. Voltaire sera le premier auteur à s’engager publiquement. Pour cela les intellectuels engagés du XX siècle parleront du XVIII siècle comme l'époque dorée. [consiglio: Littérature et engagement de pascal à sartre, chap VIII Voltaire ou l’age d’or] pour Barthes Voltaire est le dernier des écrivains heureux Les intellectuels allaient dans la même direction de l'histoire, avec les mêmes valeurs. à partir du romantisme on va dans la direction opposée. Dans le tableau l’acteur est en train de lire une tragédie de Voltaire (important le fait que ce qu’il est en train de lire est une tragédie!). L’acteur a dans ses mains des feuilles et pas un livre (la tragédie n’avait été imprimée) donc le manuscrit circulait mais pas l'œuvre imprimée. Ils sont en train de lire à haute voix: nous sommes dans un salon parisien. On a un changement important. Dans le 17 siècle les auteurs étaient tous à Versailles. À la mort de Louis XIV en 1715 la cour de Versailles est abandonnée. Les auteurs se retrouvent dans les salons de la ville la plus importante: Paris. L’importance de l'Académie de province est le fait qu’il y a des personnes qui viennent de l'Académie de Paris. À partir de ce moment, Paris redevient la ville la plus importante. Ils se réunissent dans les maisons des hauts bourgeois. La cour n’existe plus: différence avec l’Allemagne qui a des rapports de force avec la France. Les intellectuels français ne sont plus à la cour, les intellectuels allemands vivent à la cour de sovereignes allumées: comme Federico di Prussia. Ce tableau nous dit aussi quelque choses à propos des lecteurs, du public qui assiste aux représentations. Mme Geoffrine est une lectrice: la petite bourgeoisie commence à être un public fidèle, il y a des personnes qui lisent et qui même écrivent des livres. Le salon est plein de tableaux qui ne sont pas grands (comme les tableaux qu’on peut trouver dans la cour de Versailles). Tout est plus proportionnel à la réalité 6 Il y les d’autres lecteurs qui n'appartiennent pas à la bourgeoisie riche mais à la moyenne. Il s’agit d’un lectorat qui n’a pas les mêmes moyens et la même formation des bourgeois de la première moitié du siècle. Le dictionnaire portatif c’est une chose plus proportionnée que le lectorat plus bas peut se permettre. "Mai venti volumi in folio faranno una rivoluzione, sono i libri tascabili (i piccoli libri) da trenta soldi che sono da temere. se il vangelo fosse costato 1200 sesterzi mai la religione cristiana si sarebbe affermata” Pour arriver à un lectorat important on doit comprendre cela. Dans le 18 siècle la prose est la plupart des œuvres (peu de théâtre et de poésie) , il y a des discours, des essais, et des lettres. III, 20-09-2023 XVIII siècle de la promiscuité, bâtardise. Le mélange est plus évident parce qu’il y a les scientifiques qui s’approchent des hommes de lettres (comme Buffon qui écrit les livres sur les sciences mais même un discours de style). Francesco Orlando, spécialiste de littérature française. Il a introduit la critique psycoanalique. il fait une lecture très célèbre de la Phèdre. Livre “ Illuminismo e retorica freudiana ” “è caratteristica della letteratura in questione sempre se si guarda al riconoscimento generale una grande frequenza della letteralizzazione di tipi di scrittura che possono non comportarne affatto” → si rendono letterarie tipologie di scrittura che normalmente non lo sono. Hybridation qui concerne les auteurs et les genres littéraires. Genres La poésie est très rare et peu exploitée que les autres genres. Au XVII siècle était en concurrence avec le théâtre mais le théâtre a gagné. La poésie circule mais dans une forme de sociabilité, les personnes se retrouvent pour écrire les choses. La poésie ne caractérise pas le XVIII siècle. Même le théâtre joue quand même un rôle. Beaumarchais, Diderot … Le théâtre est très présent → les hommes du 18 siècle n’ont pas perdu la tendance d’exploiter le théâtre, il joue un rôle social. Le théâtre était un lieu où les jeunes allaient pour voir mais même pour être vus. Le théâtre continue d’avoir aussi un rôle important dans l'éducation → on emploie le théâtre pour enseigner même les langues anciennes (comme le latin). Le théâtre du 18 siècle a été éclipsé par les auteurs romantiques du XIX siècle qui ont théorisé le nouveau théâtre. Grâce à la révolution du théâtre il y a un passage pour arriver au réalisme (Hugo). La révolution du XIX siècle du théâtre a effacé un peu le théâtre du 18 siècle qui a joué un rôle important pour aller dans la direction du 19 siècle. Le théâtre de la première moitié du siècle est la dernière production du théâtre du siècle précédent (comme les oeuvres de Voltaire), ils utilisent les alexandrins, respectent les regles du theatre précédent mais le théâtre de Voltaire a un contenu moderne, les sujet est un théâtre à thèse (oedipe parle à dieu et prend position.) notre crédulité fait tout notre science → contre la divinité 7 Marc Fumaroli a écrit un livre “ Quand l’europe parlait français " → la langue française était le lien. Le fait que le français s’impose est dû à beaucoup de choses même au fait qu’ il est allé vers une simplification même du point de vue de l'orthographe. À partir de ce moment, en effet, i y a une simplification de la langue contrairement à ce qui s’est passé pendant le XVI siècle. Pensant le Cinq Cents, on cherchait à donner autorité à la langue française à travers les liens qu’elle avait avec le latin. Souvent on créait des fausses étymologies pour se lier au latin. Dans le XVIII siècle, on va dans la direction contraire: il y a une simplification de la langue et on insère tous les accents. Même l'académie française dit qu’il faut simplifie la lingue. - éliminer la S en même → pas mesmes mais même → la chute de la S est représentée par l’accent circonflexe. - éliminer les lettres qui servait pour créer un lien avec le latin → recepvoir devient recevoir - éliminer la Y grec → roy devient roi Il y a quelques mots qui nécessitent plus de temps pour arriver à la forme moderne. les hommes du 18 siècle écrivaient de manière simple, avec des phrases brèves. La simplicité est une chose très difficile. Les hommes du 18 siècle avaient d’autres buts par rapport au passé donc ils étaient intéressés à la rhétorique mais ils l' utilisaient de manière différente: la simplicité est le fruit de l’effort. On emploie des figures rhétoriques, quelques figures deviennent moins importantes. La litote était très importante pendant le 17 siècle (dans le cid par exemple chimen dit “ je ne vous hait pas” pour dire qu’elle aimait Rodrigue). Les figures rhétoriques qu’on utilisait étaient efficaces. On utilise l’ironie qui sert à alléger, à protéger de la censure, sert à créer un jeu de liens, de compréhension entre le lecteur et l’auteur. On joue même sur le plaisir que l’auteur éprouve quand il comprend l’ironie. Les auteurs du XVIII siècle jouent avec l’ironie. Articolo Francesco Piccolo “Si può ridere davanti ad una tragedia?” IV, 25-09-2023 CRISE DE LA CONSCIENCE EUROPÉENNE Le 18 siècle est au milieu entre les deux grands mouvements d’hommes que l'histoire a connus: la première diaspora est celle qui a lieu à partir des années 80 du 17 siècle. Il s’agit d’une emigration de masse → quelque chiffre: la migration est vers les pays du nord de l’Europe et dans la direction de 3 nations: - celle qui attire de plus les français est la Hollande → il y a 70.000 personnes - 60.000 personnes qui sont allées en Angleterre - 20000 en Allemagne Presque 140.000 personnes sont allées à l’étranger. Cette diaspora a lieu pour cause de religion et a de retombée une révolution de nature philosophique, qui concerne l'histoire des idées. Premier pas vers la deuxième grande migration et révolution qui aura lieu à la fin du 10 siècle après la révolution française, personnes nobles qui partent après la révolution pour raisons religieuses, révolution esthétique qui est liée à la première révolution. I diaspora à la fin du 17 et au début du 18 siecle pour raisonnes religieuses: grâce à cette diaspora les idée allemandes et anglais entrent en France. II diaspora: la retombée sera l'importation des mouvements romantiques en France, question d’ordre esthétique, pas idéologique La lutte, le combat de l'autorité qui en premier lieu philosophique, à la fin devient la lutte contre l'autorité des classiques. Les pasteurs protestants, après l'Édit de Nantes sont obligés à quitter la France en 15 jours; tous les autres qui décident de la quitter s’en vont de leur volonté même s’il est interdit de quitter la France. Toutes les personnes qui s’en vont, portent avec eux mêmes leur connaissances, leur argent donc le choix de Louis XIV est mauvais. Ces personnes entrent en contact avec les idées qui circulaient en Allemagne et en Angleterre, idées qui ont une retombée de caractère philosophique parce que c'est grâce à ces idées qu' en France on va abattre l’idée d' autorité, de modèle surtout du point de vue idéologique. [I pastori dopo l’editto di nantes sono obbligati ad andarsene ,entro 15 giorni; tutti gli altri decidono di partire nonostante sia vietato andarsene dalla Francia: la scelta di luigi 14 si rivela sbagliata perché tutte queste persone portano via le loro conoscenze, i loro soldi : questa prima ondata ha come ricaduta una rivoluzione di ordine filosofico, queste persone infatti entrano in contatto con le idee che circolavano in quel momento in inghilterra germania ecc e portano queste idee in Francia abbattendo l’idea di autorità, di modello, soprattutto dal punto di vista ideologico. Tra i filosofi queste idee si impongono ma il cambiamento definito avviene all’epoca della seconda diaspora che nasce per questioni politiche, i nobili controrivoluzionari partono e se ne vanno negli altri paesi e quando tornano portano con sé le idee romantiche, il romanticismo francese e quello italiano sono mediati, c’è molto classicismo al loro interno]. La plupart des gens partent pour la Hollande et l'Angleterre. La Hollande est le pays qui a attiré le plus grand nombre de gens. En effet, c’est un pays protestant. C'était un pays qui avait combattu pour l'indépendance (elle a dû se battre contre l'Espagne pour l'indépendance). Il y a quelque chose donc qui va vers les gens qui se battent, qui quittent leur pays, c’est une sortie de l'arche de l’alliance (arca): les hollandais avaient été persécutés. Les attentes des Français par rapport à la Hollande sont plus élevées. Déjà dans la deuxième partie du 16 siècle, en France on avait le guerres de religions et déjà beaucoup de personnes étaient allées en Hollande. Il y avait des églises protestantes avec des francais, des ministres français. La Hollande avait besoin de main d'œuvre et au début elle attire même avec l’argent, le travail. C’est à partir des années 80 que cela commence de manière systématique: à partir de 1780 les français entreprennent ce chemin de manière systématique. C’est le commencement de Dragonard (1685 révocation de l’Edit de Nantes; déjà 50 ans avant les personnes avaient commencé à partir). Le dragon était le soldat à cheval de l'armée française: il y a une forme de persécution des protestants. Un dragon s’installe dans une famille protestant, gratuitement, on devait lui donner de la place et à manger et il a tout le droit sur la famille except le viol (il violentare) e la 11 mort. Il y avait donc peu de personnes qui ne se convertaient pas. Les gens qui ne voulaient pas se convertir avaient commencé à partir. Il y a des églises protestantes en Hollande et donc les français pouvaient trouver travail et on va créer des nouvelles églises. La Hollande du 17 e 18 siècle donne travail à travers l’industrie du livre, de la production du livre. On compte qu' en 1700, il y avait 80 libraires protestants françaises sur 200. Il travaille comme correcteur d’épreuves (bozze) et comme intellectuels avec 3 maisons: 1) On va devenir traducteurs pour la France de Louis XIV qui était un pays fermé sur lui-même, surtout du point de vue culturel. Même s’il voulait couvrir les protestants, pendant l'époque de Louis 14 il y a une série d’informations qui passent. 2) On va devenir précepteur des nobles : le francais etait à la mode, donc avoir un précepteur français à la maison était un signe de distinction 3) On va devenir journalistes : qui travaillent dans des gazettes, il y a la naissance de journaux, ou il était important d’avoir des étrangers. On pouvait écrire des gazettes bilingues, on pouvait avoir un journal qui pouvait être lu dans toute l'Europe (le français était une langue connue dans toute l’Europe du XVIII siècle). Ils sont recherchés comme journalistes dans les revues philosophiques et littéraires, spécialisés, qui ont le but de présenter à l’etranger ce qui est publié au-delà de la France et cela arrive surtout à la Hollande. La majorité de ces revues sont publiées en Hollande. Les livres circulaient sans ligature. La revue la plus connue était Nouvelles de la république des lettres 2 . Ce terme naît pendant le 15 siècle en Italie, et avec ce terme on entend les intellectuels qui sont une sortie de famille surnational, qui forment une république à part par rapport aux états nationaux qui existaient. Il s’occupent de science, d’art, de littérature. Ceux qui font partie de cette famille, ce sont ceux qui ne sont pas mécaniques, ceux qui ne font pas de travaux manuels. Les théoriciens de toutes les nations forment cette république des lettres. 1684 → Desbordes est un français, un éditeur français à Amsterdam, à l'intérieur de cette revue il y a des français qui écrivent. Ils écrivent et il font connaître ce qu'il y a au-delà des frontières, ce qu’on publie à l’etranger. La France est renfermée sur elle-même et donc ils profitent pour exploiter une réalité qui est déjà présente pour faire circuler ce qui les intéresse. Le public intéressé ce sont les français qui sont à la maisons mais même ceux qui sont partis: la 2 Nouvelles de la république des lettres est une revue littéraire, philosophique et scientifique créée en 1684 par Pierre Bayle, rédigée en français mais publiée à Amsterdam. 12 Il essaie de montrer comment on est passé du siècle de la classicité, de la mentalité classique qu’il appelle civilisation du devoir au siècle de la mentalité des lumières qu’il appelle civilisation du droit. Comment on est passé de la Phèdre de Racine (1677) aux Lettres Persanes (1721) ? → en 40 ans les valeurs et la mentalité ont changé. Il avance la date du début de la littérature de lumières, de la littérature du 18 siècle → avant la littérature partait de l’an 1715 et arrivait au 1789. I chapitre, De la stabilité au mouvement Comme on attend à la perfection l'esprit classique, pourquoi faut- il aller au dehors? Boileau andava alle terme e pensava di essere andato al termine del mondo (fuori Parigi gli era sufficiente). Boileau e Racine non erano a loro agio quando dovevano seguire il re. Ci sono state delle generazioni a noi sconosciute che ci hanno portato dagli uni verso gli altri. Il s’agit des personnes qui aujourd'hui commencent à être étudiés mais il est rare qu’ils entrent dans les histoires de la littérature. Abbiamo notizie di Fontenelle perché comunque era un personaggio importante, aveva fatto parte dell'Académie francaise. → libro della prof: Francesco Piccolo, un Médecin, un borghese non un nobile, non un appartenente alla noblesse de robe, possessore di questo libro del 1684 (lui era nato nel 1681, questo significa che il libro che sta leggendo è una riedizione) Préface de l'éditeur, celui qui a curé la publication. Bayle est celui qui s’adresse au lecteur pour expliquer ce qui s’est cette publication “Dessin de faire savoir au public par une espèce de journal ce qui se passe dans la république de lettres. Il dit pourquoi il a publié en Hollande → la Hollande est le pays du livre à cette époque, les habitants sont industrieux et inventifs. En plus, ils bougent, ils voyagent beaucoup. Il vendent des livres, il y a un grand nombre des librairies plus que dans d’autres pays dans le monde. Tant au niveau de la production que de la distribution, la Hollande est un pays doré. Elle a un avantage: on accorde aux imprimeurs une grande liberté. On doit toujours penser au fait qu’ils sont des tesìxts qui sont fait par des gens qui veulent convaincre de quelque chose. Le fait que la Hollande est le pays de la liberté c’est une vérité fausse même s’il est vrai par respect à ce qui se passait en France dans ce moment. Voltaire dans Candide va écrire des pages qui sont contre le mythe de la Hollande, il va montrer sur ce qui se base l’économie et la richesse de la Hollande: dans l’oeuvre, Candide rencontre un esclave du Suriname qui n’a pas un bras et une jambe parce que chaque foi qu’il a cherché de s'évader, il a été mutilé. Il dit que c’est grace à cela qu’on Europe on mange le sucre (il y a l’esclavage et l’exploitation). Le mythe de la Hollande donc est détruit par Voltaire qui dans un autre œuvre dit qu' un protestant était persécutés en Hollande parce qu’il faisait partie d’une secte (setta). On 15 persécute les protestants qui ne sont pas purs (même comme les puritains qui faisaient des persécutions en Angleterre). V, 26-09-2023 Premier livre duquel on fait le compte-rendu dans la Nouvelle République des Lettres → ouvrage qui apparemment n’a rien à voir avec la littérature, mars 1684, ouvrage d’un médecin hollandais, Anton Van Dale, Des oracles de payens; médecin anabaptiste, courant radical du protestantisme. On theorize (vedi testo) la nécessité de dépurer le catholicisme des traces qui restent de l’ancien paganisme [réemploi, voyageur de la fin du 17è siècle qui était à Naples et qui décrivait l'église de Saint Paul Majeur, détaillés de l’antiquité payenne: accusation d’ordre théologique, les protestantes accusent les catholique d’avoir mélanger la tradition italienne à la tradition chrétienne.] Il y a des traces du paganisme Deux courants: l’un favorable à l’ouverture et l’autre ferme (jansénistes pas d’hybridations entre les 2 traditions culturelles) Quoi de commun entre Athènes et Jérusalem? Rien! Le directeur de la République des lettres est un protestant décide d’ouvrir avec le texte d’un protestant radical. En 1687 on publie un autre texte qui nous rapproche de la littérature, il s’agit d’un livre qui avait apparu l'année précédente, il s’agit d’un text francais qui n’est pas protestant qui a des amitiés avec les protestants (mais il n’est pa protestant) : Bernard de Fontenelle. Bernard de Fontenelle avait publié Histoire des Oracles, le thème est le même, le texte est apparu sans le nom de l’auteur. Il s'agit d'un Livre qui renvoie au texte de l’auteur hollandais, il s’agit d'une réécriture du test de Van Dale. La première édition est sans le nom de l’auteur mais dans la revue on a fait son nom donc tout le monde savait cette chose. Il est connu pour la querelle des anciens et des modernes qui éclate à la fin du 17 siècle, il est avec Perrault, il est le chef des files des modernes, il défend le modern et il est connu pour cette raison et il entra dans l'histoire de la littérature d'après l'oeuvre de Paul Hazard. Fontelle est né en février 1657 et va mourir en janvier 1757 (presque cent ans). Il a vécu dans 2 siècles différents, il à vecu 50 ans dans un siècle et 50 dans un autre. On a eu de la difficulté à le classifier dans un seul siècle parce qu’il est un intellectuel du 18 siècle, parce qu’il a fréquenté le 2 cultures celle scientifique et celle littéraire: il a vécu même entre le scientifiques que entre les littéraires. Il a été une figure de médiateur, il a le même rôle que va jouer Madame de Staël à la fin du siècle. Il est un médiateur et un vulgarisateur, il a fait une ouvrage de vulgarisation. Dans la préface Fontenelle déclare … (préface) Il a dans ses mains un livre en latin et il se rend compte du fait qu’il faut traduire pour les femmes et les hommes qui ne savent pas le latin. Puis il s'est rendu compte de que ce texte est fait pour les savants et donc la traduction n’est pas suffisante. Pour cela, il décide d' adapter le texte et pas seulement de faire la traduction pour le rendre accessible à un public plus large. 16 D’un côté il cherche à simplifier et de l’autre il a ajouté des choses pour le rendre plus accessible. Il va transformer un ouvrage qui est pour les spécialistes dans une sorte d'œuvre littéraire, fictionnelle, un compte philosophique en est dans les années 1680 du siècle. C’est cette génération qui a l'idée de réduire pour simplifier et adapter pour les rendre plus agréables (après on arrive à Candide à travers cette stratégie) La version latine est dans un format in octavo (550 pages), et la version en français en en douze (193 pages). Volonté de tirer la quintessence de l'œuvre. La chose est visible si on prend en examen le passage le plus célèbre de ce texte: l'anecdote qui est racontée (comme Candide qui met en critique un épisode pour montrer la théorie de Leibniz) prend 3 pages. L’idée est celle de rendre la chose plus compréhensible pour le lecteur: phrases plus courtes et simples et il y a des paragraphes, pour donner un peu d’air au lecteur et donner l'image de la construction logique de ce qu’on a écrit. On va simplifier la lecture aux lecteurs moins préparés. Bernard de Fontenelle, Histoire des Oracles , 1686. Titre: Que les histoires surprenantes qu’on débite sur les oracles doivent étre fort suspectes La thèse est énoncé du début et le lecteur sait qu’il ne s’agit pas d’un texte neutre. Débiter n’est pas un verbe neutre, suspect a une connotation négative. Débiter → quelque chose qui est sans contrôle, dont la vérité n’est pas celle, n’est pas simplement dire mais c’est dire quelque chose qui n’est pas complètement vrai. prime 4 righe: il est en train de dire sa théorie et il commence une histoire qui sert à rendre plus claires sa théorie C’est un texte argumentatif, pas seulement du point de vue graphique mais même de la structure: il est très bien construit, il est bâti en 3 parties très bien séparées entre elles. Il y a un titre qui annonce la première partie qui contient déjà ce qu’on doit démontrer, puis il y a un exemple avec l'anecdote pour démontrer la théorie et encore la structure se conclut par une conclusion qui reprend la thèse initiale. L’histoire est présentée comme une histoire vrai ce n’est pas comme dans Candide que l’histoire commence par Il était une fois en Westphalie : dans une partie on a le commencement comme dans le fable et de l’autre partie on a Westphalie, un lieu ou la guerre était en cours. Dans le compte de Voltaire on va de plus en plus dans la fiction, l'histoire n’est pas précisée dans le moment, il arrive à El Dorado, il rencontre des personnages fictionnels, bizarres. Ici il y a un anecdote qui s’agit d'une histoire réelle: noms qui existent vraiment des lieux et il y a des dates précises, au contraire dans les comptes l’histoire est hors du temps et de l’espace. Il y a l'illustration de la méthode à travers une histoire qui se présente comme une histoire vraie. À la fin il y a le retour à la théorie avec des considérations générales → on va du général au particulier et puis au général encore. Ce texte ne ressemble pas aux textes du 17 siecle mais du 18, il y a l’ironie, avec laquelle il dit le contraire de ce qu’il veut dire. Il y a le choix de mots en latin, il y a beaucoup de noms qui sont sérieux et qui deviennent ridicules par rapport à l’histoire qu’ils comptent. Le sérieux 17 direction: ils théorisent qu'il ne faut pas utiliser les anciennes mais la littérature du moyen age, ils recherchent des racines, la littérature romantique naît par rapport à la littérature allemand qui recherche ses propres racines. Pourquoi les choses sont si lentes’ pour arriver au romantisme il faut attendre 1 siècle? Les choses sont lentes en général. Pendant tout le 18 siècle les plus riches, la formation des classes dirigeantes est faite dans les collèges des jésuites qui garantissent une formation européenne. Il y a une ratio studiorum commune à tous les collèges. Il n'y a qu' une formation nationale à partir du 19 siècle, après Napoléon qui crée les collèges avec des programmes qui sont pensés pour les étudiants français. Les collèges jésuites pendant le 18 siècle restent les plus prestigieux. Dans le collège on n'étudie pas la littérature nationale, pas les auteurs en langue, mais les auteurs en commun ce sont les auteurs latin (et grecs qui reste une langue d'élite). Cela est vrai que reste au debut meme au lycées lorsqu'on fait des cours de latin et pas des cours contemporains. Les auteurs latins ne perdent pas de forces et donc on essaie de légitimer les modernes en les étudiants ensable à un auteur latin (p. ex. Horace et Boileau). La présence de l’un légitime la présence de l’autre. On a du mal à laisser ce qui est sûr par rapport à ce qui ne l’est pas. VI, 27-09-2023 Importance des traducteurs en Hollande LE REGARD Peter Burke, Espatriati ed esuli nella storia della conoscenza Historien célèbre, il a écrit ce livre pour documenter les effets positifs que le phénomène de l’exile produit du point de vue de l'évolution intellectuelle d’un pays. Sur la photo du livre il y a Walter Benjamin. L'idée était venue à Burke après la lecture d’un texte de Anton Blok, un anthropologue hollandais qui avait écrit un texte sur ce sujet “Innovateurs radicaux, la bénédiction de l’adversité dans la science et dans les art 1500-200”. L'anthropologue prendait en examen des biographies et il démontre comment les adversitées qu’ils avaient vécus ils les avaient vécus de manière radicale sur le physique mais ils ont eu une bonne retombée du point de vue intellectuel. La thèse est un peu forcée. Probablement il y a eu des événements tragiques dans la vie des intellectuels qui les a amenés à voir une prospective nouvelle. Il y a différents intellectuels qui ont parlé de l’exile → Edward Saïd (du Moyenne Orient) qui a parlé toute sa vie de l'expérience de l’exile; Anton Blok, Levi Strauss Le regard éloigné → ce qui change dans une personne qui vive une expérience tragique est le regard, on n’arrive plus à regarder les choses de la même manière; Carlo Ginzburg Occhiacci di legno. Burke analyse aussi des périodes très longues et il parle même des intellectuels que nous avons vus comme les intellectuels qui partent dans la II diaspora. Les autres auteurs parlent en général de l'exil. C’est un regard qui caractérise les intellectuels du XX siècle qui avaient beaucoup voyagé et les expériences des autres les ont portées à voir de manière différente. 20 Deprovincialisation → le fait d’aller à l'etrangere même de manière forte, te pousse à t'éloigner de ta province et cela concerne non seulement ceux qui voyagent mais même ceux qui reçoivent (et parfois qu’ils ne veulent pas les accepter). La présence des autres fait qu'on assiste à un phénomène de deprovincialistion. Le fait de venir en contact avec quelqu’un de différent te pousse à une actitude différente: Il y a un procès de médiation, de distanciation et d' hybridation qui a des retombées sur les intellectuels et sur comment il parlent des sujets qu’ils choisissent → ces phénomènes sont à l’origine de l’assimilation parce que 2 cultures se rencontrent. L'acculturation et l’assimilation ne sont pas très positives parce que de cette manière il y a seulement un peuple qui apprend de l’autre mais en réalité les deux apprennent l’un de l’autre. Il y a quelqu'un qui a commencé à parler de transculturation : cela concerne le point de départ et ce d’arriver, l’un et l’autre. - médiation : on parle de médiation parce que très souvent les gens qui bougent vont vivre de ce travail de médiation. Le français devient la langue transnationale, est très à la mode. Qui sont les figures topiques de la médiation? les traducteurs → trans ducere, mener de l’autre coté d’une langue. Ils portent au de là. Avec les journalistes il y a même la dissémination. - distanciation : l’exile, le fait d’aller dans un pays qui n’est pas le votre vous oblige à une distanciation → Auerbach est un intellectuel typique du 20 siècle parce qu’il doit laisser l’Allemagne a cause de nazis et qui part à Istanbul et lorsqu’il arrive à Istanbul c’est le vide par rapport au passé→ il faut imaginer la bibliothèque en Allemagne où il travaillait par rapport à la bibliothèque qu’il peut trouver à Istanbul. Mimesis a été écrit à Istanbul et cela l’a obligé à regarder les choses de loin. Il écrit Mimesis, un livre qui prend pour chaque siècle une œuvre qui devient le symbole de l'époque. À travers les siècles à partir d'Homère jusqu'à Virginia Woolf: le fait de ne pas avoir une bibliothèque et d'être dans un univers si différent l’a aidé à voir des choses qu’il n’aurait jamais vu s’il s’était resté en Allemagne. On a un oeil de regard qui est plus objectif → la distance rend plus objectifs; il y a un mélange majeur entre indifférence et participation → on vit dans un monde auquel on n’est pas attaché mais on voit les choses de manière différentes, plus lointaines. Si tu regardes de loin, être objectif est plus simple. Le fait d'être déplacé fait qu'on regarde les choses de manière plus naïve, la naïveté du regard. On va préserver l’innocence du regard. - hybridation : à un certain moment tu fais partie de 2 mondes, tu n’es plus ce que tu est quand tu es parti, tu es un peu une chose et un peu un autre, tu ne te sens plus à la maison ni d’une partie ni dans l’autre. tu deviens quelque chose d’hybride. Les intellectuels n’arrivent plus à s’assimiler à leur compatriotes comme ils n’arrivent pas à assimiler au peuple où ils sont. Si tu arrive à dépasser la recherche de la sensation de confort zone que tu avais chez toi, tu arrives à vivre des choses différentes de tous les autres. Un auteur qui avait enseigné aux Etats-Unis, Fritz Sterne, professeur à la Columbia University, a écrit dans son autobiographie “ j’ai acquis quelque chose semblable à une vision bifocale” . Il tend à voir l'Amérique avec un regard allemand et quand il est en 21 allemagne il regarde les choses de manière américaine. Cela est une richesse, pas une limite. Said (etait devenu celebre pour les etudes sur l’orientalisme) parle des “ visions contrapuntique ”, idée de quelque chose qui se passe de manière simultanée et de manière indépendante. → lorsque tu as une expérience qui est en opposition avec l'expérience que tu a déjà vécu, les 2 servent à se compléter et chacune fait émerger mieux l’autre. Said a parlé de l'exil comme quelque chose dont on doit faire l'éloge. Il insiste sur le cognitive privilege, privilège qu’on a du point de vue cognitif de la connaissance lorsque tu es à l’etranger. Groupe d’intellectuels qui ont émigré de la Russie vers l'Europe dans la première moitié du XX siècle: les formalistes russes. Le personnage le plus important est Shklovsky , c’est au moment de la révolution où plusieurs intellectuels russes doivent quitter leur pays. C’est un groupe d'intellectuels qui se trouvaient à Saint-Pétersbourg qui élaborent une nouvelle vision de la littérature et de la critique littéraire. Ils voient l'œuvre d’art comme une machine dont qu’il faut étudier le fonctionnement au-delà de tout ce qu’on a dans cette machine. L'œuvre d’art est une machine qu’il faut démonter: chaque partie doit être démontée et il faut expliquer le mécanisme de chaque partie. Cet auteur a étudié les lois de la perception humaine. à partir de cette étude il a mis au point un concept très important : L’ETRANGISATION (défamiliarisation, désautomatisation). Avec ce concept ce critique russe veut démontrer une chose particulière: la tendance qu’a l’esprit humain à rendre automatique tout ce qui répète et qui se représente de façon continuelle à notre regard. Cette chose devient une habitude et on n'arrive plus à la distinguer. essai straniamento: preistoria di un procedimento letterario → meccanismo di automatismo anche nel dialogo tra le persone. (Proust, la Madeleine); L’art à la fonction de nous donner une sensation qui doit être vision et pas reconnaissance. L’art utilise l’étrangisation dès choses et la complication des formes. L’art nous porte à regarder les choses comme la première fois, avec un regard vierge. Ce processus sert à l’homme de lettre d’avoir une nouvelle vie, la littérature nous permet de vivre quelque chose qu’on a déjà vécu, et en revoyant les choses de manière naïve et avec le regard de quelqu'un d'autre on vit les choses de manière différente. Nous permet de voir les choses cachées par la convention. Bertolt Brecht a parlé de l'effet de distanciation, qui voulait dire en premier lieu qu'on devait éviter que le spectateur s’identifie dans le personnage. Il faut garder l’esprit critique du spectateur. Diderot a été un précurseur de l’effet de distanciation et il a voulu que l’auteur reste critique par rapport à la réalité que lui a raconté. Les auteurs du 18 siècle ont été les précurseurs de tout cela. La littérature française du 18 siècle n’est pas une grande littérature, il n'y a pas de grands auteurs comme Racine ou Proust du point de vue esthétique mais du point de vue théorique 22 Sa famille était des juristes et c’est grâce à son œuvre de juriste qu’il devient célèbre et il est reconnu comme grand auteur, pas avec Les Lettres Persanes mais pour l’ Esprit des Lois ou il théorise le lien qui existe entre le tempérament du peuple et le lois. Il n'existe pas de lois universelles, mais les lois sont adaptées au peuple, le tempérament du peuple vient du climat dans lequel ils vivent. Ceci on l'appelle Déterminisme . Montesquieu sera une des sources de Madame de Staël qui souligne qui n’existe pas une littérature universelle parce que chaque peuple a un tempérament qui le caractérise. Cette idée a beaucoup de fortune avec Mme de Staël, qui va la proposer aux romantiques. Au XVIII siècle les ouvrages qui nous intéressent ce sont les ouvrages les plus significatifs. Les Lettres Persanes sont un ouvrage fictionnel, l'Esprit de Lois est un livre théorique, pas un texte littéraire. La production littéraire concerne seulement Les Lettres Persanes. Montesquieu appartient à la première génération de lumières. Il est né en 1689 et mort en 1755. Sa génération est la génération de Voltaire (n. 1694) qui aura une vie plus longue (m. 1778). En 1721 Montesquieu publie Les Lettres persanes qui font donc partie du premier quart du siècle. Après, il publie l’Esprit des Lois en 1748. L'œuvre, “Les Lettres Persanes ”, avait été écrite entre 1717 et 1720 → texte très proche des choses qu’il raconte. On commence à s’approcher à ce qui deviendra une caractéristique typique du 19 siècle c’est-à-dire le réalisme de choses qu’on compte. Il parle d’un roi qui est Louis XIV qui est mort en 1715. Dans le livre, dans la fiction on parle des choses qui sont plus proches au moment où l'auteur est en train d'écrire. Louis XIV et Montesquieu peuvent etre très proches l’un de l’autre. Quand il publie le livre il est sous la régence de Philippe D’Orléans, une régence ce n’est pas une nouveauté en France mais cette foi il s’agit d’un homme, un français (dans le XVI siècle il y a eu 3 femmes étrangères). Louis XIV n’a pas d’enfants qui peuvent régner, le successeurs sont très jeunes, donc c’est le fils d’un frère, Philippe, qui va régner. Cette époque est une époque qui, dans l’histoire de la littérature, passe comme une époque de transgression des mœurs (avant était une époque très sombre). Cette ci est considérée comme une transgression pour ce qui concerne la morale, les mœurs. Dans Prevost, Manon Lescaut se situe à cette époque, et on voit la transgression morale qui la caractérise. Du point de vue politique on est resté dans un contrôle très fort, cela est évidemment prouvé par Les Lettres Persanes et la couverture de ce texte (pas le nome de l’auteur → on peut le comprendre dans la préface, il n’a pas le véritable éditeur et la vie d'édition, fausse adresse topographique, l'éditeur est en réalité Philippe Desbordes de Amsterdam, le même de la République Des Lettres. C’est un protestant qui avait migré à Holland et qui devient un grand éditeur → il y a un double couverte, on couvre même l'éditeur, signe d’une censure très forte). Le signe de la censure est même dans la préface. Préface Livre hypermoderne, l’auteur dit qu’il ne demande pas de protection, c’est un livre de liberté, Il n’a pas dédié son livre à un grand homme. 25 Il a fait un triage, il a sélectionné les lettres, il veut essayer le publique, édition à l’essai , on publie un petit partie du livre pour voir si le public l'aimait et si le livre était apprécié, on le publiait complète. Il dit “je vais publier les autres lettres mais a condition de que on ne sait pas mon nom: comme la femme qui marche bien mais qui boite quand on la regarde, je veut rester d’un part” probleme de la censure. Boitier → zoppicare “Le texte a des défauts donc c’est inutile que je vous montre le défaut de ma personne.” jurer avec → aller contre, être contraire. L’histoire raconte des trucs, il y a aucune raison pour que je donne mon nom, si on lit ce texte on l'attribuant à lui si on devrait dire qu’il aurait dû utiliser son temps de manière meilleure. Le texte qu’il est en train de proposer n’est pas suffisamment sérieux. (4 giustificazione). Il y a une série de justifications un peu bizarres et le lecteur comprend que la justification est seulement le fait qu’il ne veut pas dire son nom parce que dans le livre il y a des affirmations qui vont contre le pouvoir et donc il ne peut pas le dire. Les personnes savent qu’il est l'écrivain mais il mourra sans le dire de manière officielle. Il passe à la déclaration que le livre n’est pas le sien mais il y a deux personnes qui parlent: ces deux personnes sont les persanes, Usbek et Rica. Ils regardaient ce qu’il faisait de manière étonnée et ils disaient lui ce qu'il parait bizarre: l'importance du regard de l’autre à la base de cette œuvre. Dans ses lettres, ils ont dit tout ce qu’ils pensaient → leur vie est si différente qu'ils ne comprennent pas le danger, ils ne comprennent pas le fait que ce qu’ils sont en train de dire peut être dangereux. Il y avait des lettres écrites qu’ils lui ont donné mais il a même découvert d’autres lettres qu’ils aurait voulu garder pour eux-mêmes parce qu’elles étaient mortifiantes pour la vanité et la jalousie persane. → on parle de l’harem, des femmes, beaucoup des femmes → cela sert à tenir haute l’interet du lectuer, la curioisé du lecteut, on ne parle pas seulement de la politique mais meme de sexe, des femmes donc cela concerne la moralité. Il revient à la question que ce n'est pas lui l’auteur du texte, il est seulement un traducteur, il veut soulager le lecteur. Le style des lettres était trop riche donc il a traduit, il a fait une sortie d’adaptation au goût français. Il est en train d’insister qu’il a beaucoup coupé pour rendre le livre agréable au lecteur. Ce qui l’a frappé est le regard des ces personnes: en Allemagne n’ont pas la capacité de voir les choses comme eux. Il faut prendre les distances pour voir en profondeur ce qui distingue notre réalité. Les deux persanes sont restées un an en France et ont vu des choses que nous ne sommes pas capable de voir. Je ne ferai pas l'éloge → on a commencé par une prise de distance et cela termine par une prise de distance, il ne fait pas l'éloge de ce qui est écrit dans le livre. 26 Les lettres persanes ont eu une fortune énorme déjà au XVII siècle. On compte 10 tirages entre éditions originales et contrefaçons déjà dans la première année: il y a 10.000 exemplaire qui circulent. Dans les années qui suivent l’an de la mort de l’auteur il y aura 30 éditions. C’est une chiffre énorme pour un auteur de la première partie du 18 siècle. Une fortune énorme est dû au fait que le livre avait tous les ingrédients pour devenir une œuvre à succès. Il s’agit de l'histoire de deux persanes, c’est un livre qui annonce un histoire orientale: l’Orient c’est un des grandes modes du 18 siècle et qui va continuer au XIX et au XX siècle (chinoiserie ou quelque chose qui vient du Japon décrit par Proust, dans Madame Bovary il y a des tapisseries qui représentent des turcs, en 1857). Entre 1704 et 1717 il y a eu la traduction française de Mille et une Nuits , avec une fortune énorme, Antoine Galland est le traducteur qui avait recueilli 350 nouvelles orientales. → imaginaire merveilleux qui entre dans l'imaginaire français. Désir d'évasion dans les terres lointaines, et idée luxurieuse de l’orient. L’orient est le lieu de l’harem, hommes qui peuvent avoir plusieurs femmes. Il est vrai que le siècle termine avec un livre scientifique sur l’Orient (1792): c’est le conte d’un voyage en Égypte (mais pour arriver à cela il faut passer avant par la traduction et la diffusion des Mille et une Nuits ); il y a même un roman qui s’appelle Le Sopha, conte morale histoire morbide qui compte d’un homme qui a commis des pêchées et qui est transformé en un divan. Il pourra redevenir homme seulement si deux personnes feront l’amour sur lui. Ce texte renvoie à l’Orient de Mille et une Nuits , à l’orient des femmes et des contes libertins. Curiosité vers l’indiscret, on racconte des choses meme qui ont quelque chose à faire avec le sexe. C’est un texte de fiction qui, à travers la fiction, fait passer des idées révolutionnaires du point de vue philosophique, fait ce que Voltaire et Diderot feront dans les œuvres philosophiques. Il faut écrire quelque chose qui est un mélange entre un livre de satire et un livre sérieux, une sorte de médiation entre un pamphlet politique et un roman piquant. Dans l’harem, il y a les femmes qui vivent à l'intérieur et il y a les lettres que ces femmes envoient à Usbek et Rica. La fortune de ce texte est dû au fait qu’il s’agit d'un roman par lettres. Ce roman a beaucoup d’avantages par rapport à un texte normal et à un texte fictionnel normale. On emploie les lettres pour garantir une sorte de prise de distance (censure), personnes qui parlent et pas l’auteur qui a écrit, la faute est des persanes. - Le style est plus simple : le but c’est de rejoindre un public le plus vaste possible. Dans une lettre on écrit dans un style plus simple que dans un roman. - Il y a un effet de réalité . 27 comincia a chiedere indietro l’oro ma il banchiere ha messo in circolo più monete di quanto oro abbia per cui la banca va in bancarotta.] La deuxième raison pour laquelle le roi est considéré comme un magicien est la crédence réelle en France et en Angleterre que le roi avait le pouvoir de guérir l’homme des maladies. Cette crédence termine en Angleterre à la moitié de 1600 et en France elle va durer jusqu’à la moitié du XIX siècle. Le roi avait la capacité de guérir l’homme d’une maladie, une infection de la peau qui provocait des boules, des fistules et qui était le signe d’une maladie interne (c’était la maladie de l’écrouelle, la scrofula). Cette ci était l’épreuve que le roi était d’origine divine. Cet exemple ne se réfère pas seulement à Louis XIV mais même au roi qui était au pouvoir. [Marc Bloch écrit “ I re taumaturghi"] VIII, 03-10-2023 Morale derrière l'anecdote qui est conté par Montesquieu (quand le persan se marche à Paris)→ ou tu t’adaptes aux autres ou tu es écrasé. Thèses des physiocrates, qui s'opposent à la théorie du mercantilisme, richesse liée aux commerces. Les choses sont plus denses → renvois plus difficiles à comprendre pour un auteur qui lit plus tard → questions d’ordre politique → dès l’examen de la société on passe à l’examen de la politique → le premier renvoie est la paulette, puis John Las et enfin les écrouelles. Opposition très nette et évidente entre être et paraître → d’un côté il y a l'éloge avec l’emploi de l’hyperbole (grand, tant est grande …) → caractère superlatif de la réalité française. Ces superlatifs sont liés aux raisons qui sont derrière, au-dessous de la surface, réalité plus profonde. La grandeur du roi se fonde sur la vanité et sur l'orgueil, qui sont des contre valeurs. Avant, la vanité et l'orgueil representaient des valeurs nobles (on l’a vu dans le Cid de Corneille, force de la noblesse avant Louis XIV), mais avec le roi Louis XIV on perd cette conception de la vanité et de l’orgueil comme valeurs positives. À côté de ces deux (non)valeurs, il y un autre raison sur laquelle se fondait le règne de Louis XIV: la crédulité → il les fait penser comme il veut. Là, il y a le fait de faire croire quelque chose et de renvoyer aux 3 sujets: - société - politique - religion Les écrouelles représentent le moment de passage de la politique à la religion → politique qui se fonde sur la religion, le pouvoir du roi vient de dieu. On passe à parler du pape qui est défini comme un magicien → le pape est maître de l'esprit des autres, il contrôle la pensée des autres. Évidemment est un peu plus grave: qu'un roi soit un magicien c’est une critique mais qu’un pape soit un magicien c’est autre chose. La magie est avec la superstition → faire un affirmation de ce type est plus grave → il fait croire à quelqu’un ce qu’il veut, ce n’est pas de faire croire quelque chose en général mais c’est avec la foi. 30 Il y a une gradation de ce qui concerne la compréhension de la part du lecteur → 3 renvois → du plus facile au plus difficile. le premier est si simple que dans les autres éditions on va l'éliminer, parce qu'il est très très visible 1) Il se réfère à la trinité→ présence réel du Christe dans l'eucharistie avait été objet d’une controverse aux 16 siècle, controverse qui avait mené à des guerres et à la mort (vedi anno scorso: Montaigne lorsqu’il va au Brésil avec des pasteurs, les autres pasteurs sont tué → la raison est la transsubstantiation, présence de Christ dans l'Eucharistie). 2) Pain et vin 3) Constitution → Dans la fiction, Les Lettres Persanes ont été écrites en 1712, mais en réalité le texte est écrit entre 17 et 20. Le renvoi est à un document, une bulle papale de Pape Clément XI, Unigenitus dei filius , qui avait paru en 1713 (anachronisme, la bulle paraît un an après l'année de la fiction) → les jansénistes sont éloigné du royaume, ils sont persécutés, ils n’ont plus la légitimité. Il y a dans le reste de la lettre l'opposition entre jansénistes (recommencent à être persécutés) et jesuits (qui manipulent la politique de la France, vedi nel testo) → l’opposition naît pendant le 17 siècle mais elle va continuer. Climax dans la lettre → déjà dans la partie précédente on a trouvé 2 affirmations qui apparemment étaient neutres (Paris est aussi grand qu’Ispahan et les maisons qui ont plus d'étages). Une autre analogie est “ j’enrage quelquefois comme un Chrétien ” → pour 2 fois il y a l’analogie mais c’est neutre. L’emploi de l’analogie est plus dangereux à fur et à mesure qu’on procède dans la lecture→ l’auteur est en train de nous préparer sur des analogies qui sont plus dangereuses. Bible = Alcoran → les 2 religions sont sur le même niveau → relativisme = est quelque chose qui fait peur même au 18 siècle, la religion islamique est sur le même plan du christianisme. À un certain moment il n’utilise plus “ comme ” mais il dit “ ce moufti ”, un terme se superpose à l'autre → il y a une équivalence complète. “ Ce moufti ” est le pape, il ne raisonne pas mal → il a été instruit avec leurs lois. Le pape raisonne comme un musulman donc le pape était un musulman → les musulmans étaient considere comme violents et meme des infidèles. Le chretiens donc sont des tirans sanguinaires comme les musulmans si le pape est comme un musulman (avec le sillogisme il arrive à dire quelque chose de très dangereus). Il s’agit d’une stratégie qui avait déjà été employée à partir de l'époque des guerres de religions dans le textes de controversistes → on les appelle les “ conformités ”. On décrivait les turcs en soulignant des traits qui rassemblaient aux nôtres (les pasteurs se mariaient). [opere di controversia, consisteva nell’attaccare di sbieco il nemico, il vero obiettivo era il nemico interno → ci poteva essere un testo teorico o di un viaggiatore engagé che viaggia ed osserva dei caratteri dei turchi che guarda caso assomigliano a quelli dei protestanti → se sono veri lo dicono, se non sono veri se li inventano.] 31 À la différence des controversistes, Montesquieu n’est pas intéressé à defendre le catholicisme ou le protestantisme ni est interessé à defendre le christianisme contre la relgion musulman. Il veut démontrer le relativisme, chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de chez soi . Il n’est pas intéressé à démontrer l'adversaire religieux mais il veut démontrer que lorsque nous voyons l’autre, ses moeurs, sa politique, sa religion, la nôtre semble meilleure → double regard qui a un double but (comme les françaises croient être supérieurs et avoir la meilleure religion de la même manière le persan voit le pape comme le moufti de sa religion). Double but → D’un côté de faire émerger (étonnement) le regard vierge avec lequel on regarde les choses qu' avec l’habitude on ne voit plus (Shklovskii, vedi sopra). L’etranger voit des choses que nous ne voyons plus. - le fait qu' il existe quelque chose qui est mieux que quelque chose d’autre. Il veut démontrer que sa est une croyance humaine → une religion vaut l’autre, un homme vaut l’autre Dans ce roman, on ne trouve pas ce qu’on trouve dans les romans qui vont suivre et reprendre le modèle du roman par lettres. Dans la décennie qui suit il y a les lettres chinoises, les lettres de quelqu’un qui vient de l'extérieur et qui raconte. Dans ces lettres, il y a le regard qui est tourné en arrière → mythe du bon sauvage , l’homme dans le passé était plus heureux, l’homme primitif, le sauvage était heureux. Regard vers le passé qu’on n’a pas ici. Montesquieu choisit des personnes qui viennent d’ailleurs mais ils ne sont pas des sauvages, ils ont une civilisation ancienne (parfois plus ancienne que celle européenne). Dans ce texte on n’a pas l’eloge de l’orient par rapport à l’occident, il y a la description meme de ce qui est negatif en orient → comme le discours du rapport entre homme et femme → les europeens et le persanes sont coupables, ne sont pas femministes. Dans le roman il y a aussi des lettres qui viennent d’orient, des réponses et il y a les lettres des femmes qui vivent dans l’harem. Il y a la lettre de la favourite d’un des 2 personnages qui préfère se tuer que rester au jeu des deux persanes “ come hai potuto pensare che io fossi così credula, stupida, da pensare, da immaginare che io ero venuta semplicemente al mondo per adorare i tuoi capricci ”. L'Orient n’est pas un modèle alternatif à l'Europe. Montesquieu veut démontrer le relativisme. À la fin de la lettre il va dire qu’il y a des diversités → les hommes sont différents, il y a personne qui est mieux que l’autre. Il existe une différence certe, c’est la différence qui fait qu’il y a des caractères différents, des mœurs différents et donc il faudra des lois différentes. La diversité justifie une législation différente. On n’arrive pas à dire que l’un est meilleur que l'autre. Si n'existe pas une civilisation qui vaut plus de l’autre donc il faut éliminer la peur qu’il y a de l’autre. L’auteur a le droit de démontrer le relativisme et de rassurer le lecteur → si l’autre est différent alors nous sommes portés à penser que nous sommes supérieurs mais ce n’est pas de cette manière. 32 Mythe du Bon Sauvage. Thématique de l’autre est en bleu dans la liste. Deuxième thème: thème de la philosophie qui est évoqué à plusieurs reprises dans les textes (in verde?). Le tentative de faire cohabiter philosophie et fiction est l'effort principal des écrivains du 18 siècle, concilier l’inconciliable. La fiction se fonde sur le faux, la philosophie (amour de la sagesse, de la sapience) recherche la vérité. La question reste pendant tout le siècle: comment faire cohabiter le deux sans contradictions? Quels sont les problèmes auxquels on doit faire face? Il y a des textes littéraires qui sont exploités pour concilier l’inconciliable et la typologie est le compte philosophique qui avant n'existait pas, c’est une invention du XVIII siècle. Il y a des textes comme les dialogues philosophiques qui existaient déjà, ou le théâtre bourgeois qui existait déjà, le conte philosophique est un nouveau genre mais il se mélange de manière très profonde avec la philosophie. Il s’agit d’un genre qui a à faire avec les romans, un genre qui s’impose des plus en plus et qui va devenir le genre le plus exploité dans les siècle suivants. Il faut penser au fait que cela est possible parce que le roman n’avait pas été codifié: (deux querelles contre le roman, le siècle précédent) le roman est facile à attaquer parce que Aristote ne l’a pas classifié donc il y a eu beaucoup de critiques. Il doit trouver une légitimité mais en même temps le fait qu’il n’a pas été codifié le rend plus libre, il y a le courage de changer le roman. Comme il est moins codifié, on a moins d’attentes sur lui. L’auteur peut le manipuler librement. Le livre de référence d’aujourd’hui n’est pas encore “un classique” et ce livre a paru il y a une dizaine d’années, l’auteur est Colas Duflo , un spécialiste de littérature et philosophie du XVIII siècle. Le titre est “ Les aventures de Sophie, la Philosophie dans les romans du XVIII siècle ” Sophie est la sagesse, la philosophie. Le premier chapitre: “Voyage merveilleux de Sophie dans la romancie” , la terre des romans. Ce qu’on essaie de faire est de voir comment le roman a fait entrer la philosophie en lui de manière plus importante par respect à ce qu’il avait fait avant. “Il fut une époque où la philosophie et le roman n’habitaient pas dans deux mondes séparés” “C’è stato un tempo in cui la filosofia e il romanzo non abitavano in terre separate” Les premiers chapitres sont les plus intéressants (il énonce les problèmes) et parce que dans les chapitres suivants il va prendre en examen quelques romans du XVIII siècle et voir comment la philosophie est exploitée parce que il va dire que non seulement chaque romancier a trouvé sa voix, sa façon de concilier philosophie et fiction. À l'intérieur de la production du même auteur, on trouve différentes manières de faire entrer la philosophie. (comme Voltaire dans Les lettres Anglaises/Candide, ou Diderot: Jacques le fataliste, la religieuse, la revisitation du Voyage de Bougainville) Rapport entre philosophie et littérature. Le 18 siècle est le siècle ou une certaine situation se crée qui favorise la naissance de ce “ mariage ” entre les deux. D’un certain point de vue, le roman qui était encore à la recherche d’une légitimité (bien que on a eu beaucoup de romans, 35 le romans est considéré comme un genre mineur, il devait trouver quelque chose qui lui donne quelque chose de plus sérieux). La philosophie est une façon pour sortir de cette vision étroite du roman. La philosophie garantit au roman le sérieux, la fait qu’il a de la philosophie permet au roman d’avoir le côté sérieux que normalement on n'attribue pas au roman. Même la philosophie a besoin de légitimité. La philosophie était mineur par rapport à la théologie mais surtout elle avait changer de rôle, d'idée, de posture, après que le philosophes empiristes anglaises étaient entré en France et que leur philosophie avait eu tant de succès, on ressent le besoin d'écrire non seulemente les traités mais d'autres choses, ils ont besoin de quelque chose qui donne une place majeure à l'expérience, comme expérience est devenue une forme de connaissance, à travers le sens, elle devient quelque chose d'important si on se sert de la littérature, qui permet de ne pas rester trop encre (ancorati) à la théorie et donc d’exploiter des exemples. La narrazione dell’esperienza diretta ha bisogno di storie che trasformino in esperienza diretta quello che fino a quel momento è stato solo teoria. Encore mieux que dans un traité systématique, la narration de l'expérience vécue par un personnage, puisse aider à mettre à porter à l’universelle, à un lectorat plus vaste, une théorie de nature universelle. Au 18 siècle comme dans l'antiquité le philosophe n’est seulement pas quelqu’un qui écrit son livre et donne des cours. Pour toute l'âge classique encore la philosophie implique un mode de vivre et la réussite de la vie est alors possible s’il y a la philosophie qui la soutient. Il y a un lien entre l'expérience que nous vivons et la philosophie. Comment faire de la philosophie en racontant une histoire? Comment faire de façon que l'acte de narrer une histoire devienne un exercice philosophique? Comment peut se présenter la philosophie à l'intérieur d’un texte philosophique? On choisit un personnage qui est un philosophe, il peut être le protagoniste ou le personnage secondaire qui a le but de rendre encore plus visible un autre personnage (comme Pangloss dans Candide même si le vrais philosophe est Candide).Ces personnages peuvent être serieux ou être ridiculisés (comme Pangloss). Il peuvent être racontés à a III personne (comme Jacques le fataliste) ou à la première comme chez Prévost où Cleveland raconte son histoire à la première personne. 1731-39 Le philosophe anglais, de prévost 1733-34 Le cabinet du Philosophe de Marivaux Le philosophe sans le savoir (une pièce de Theatre) de Sedaine Sedaine est un modèle de théâtre bourgeois (comme Diderot), il ya des personnages sérieux pas seulement comiques, il y a un théâtre où toutes les caractéristiques, les valeurs de la bourgeoisie sont présentes, comme la valeur de mérite. Il y a une autre façon qui est la plus connue (puisque les deux ouvrages les plus connus utilisent cette façon → Candide et Jacques le Fataliste ) la philosophie entre dans la littérature à 36 travers l’illustration d’une théorie, une idée philosophique, comme l’ Optimiste , ou le fatalisme . Il y a une thèse qui est énoncée dès le titre et dans le roman on va la développer. Candide ou l'optimisme / Jacques le fataliste → ce sont les plus lus. Justin ou le Malheur de la vertu de Sades (Thèse énoncée dès le titre) Dans un cas ou dans l’autre, le fait de mélanger philosophie et fiction pose des problèmes, ce n’est pas facile. Cela pour différentes raisons. Le premier problème réside dans la nature même de la fiction et de la philosophie dans le sens que le discours philosophique est pour sa nature difìssertatif, il a le but de développer une pensée. Normalmente un texte philosophique a le but d’illustrer en défendant ou en réfutant une idée, c’est un texte argumentatif. Sa nature qui ne peut pas être violée. Cela n’est pas la même chose pour un texte fictionnel: le discours d’un roman est un discours purement narratif, le narratif c’est qui prime toute chose dans un roman. Dans un roman, outre la narration, on peut avoir la description et les dialogues. L’importance du rôle joué par la narration par rapport à la description ou aux dialogues n’est pas seulement une question de pages, il y a un rapport entre description et narration mais la narration est la plus importante. La narration est la plus importante parce que la description en réalité même lorsqu’elle acquiert un sens (la description a deux buts: un but décoratif et le but d'alterner un peu le rythme de la narration)... Dans le XX siècle, avec le nouveau roman, on commence à avoir dans la description des passages plus légers qui représentent la narration. La description sert à justifier l’action (aujourd'hui), mais ce qui est important c’est l’action et c’est la même chose pour les narration. Dans un ouvrage philosophique, la narration n’a pas trop d’importance, parce que c’est un texte argumentatif. Il y a un antinomie entre le roman et la philosophie pour ce qui concerne le choix du sujet: Le sujet du roman est l’amour, le roman est traditionnellement un écrit ou le sujet est sentimental. Pierre-Daniel Huet, plus grand théoricien et défenseur du roman dans le XVII siècle, a écrit un Traité de l’origine de romans . Dans ce Traité de l’origine de Romans , 1671, il écrit que le roman consiste en: Fiction d’avant tour amoureuse, écrite en prose avec art pour le plaisir et l’instruction des lecteurs. Pour ce qui concerne la philosophie, la différence n’est pas seulement d’ordre structurel ou de sujet, une autre différence est non seulement dans le sujet qu’on choisit mais dans la façon de procéder lorsque l'œuvre philosophique est lue. C’est la façon de procéder qui est différente: d’abord le roman se présente au lecteur comme un texte qui necessite d’un jugement esthétique → beau ou ne pas beau? L’autre grande différence est que dans un texte romanesque l'adhésion personnelle de l’auteur au personnage est quelque chose qui est normal, le lecteur et l’auteur imaginent et pensent 37 Se la letteratura ha il fine di essere verosimile, se alla letteratura non si richiede di esser vera ma verosimile e il fine è quello di far dire al personaggio quello che ci si attende ad un personaggio come lui I cas, La Religieuse: on s’attend qu’elle ne parle pas de philosophie. La religion n’est pas un texte comique, c’est un texte à tonalité sérieuse. Effet de distanciation (comme Brecht qui veut que le spectateur ne perd pas la rationalité) → Diderot de cette manière veut faire éloigner le lecteur de l'histoire, de cette manière le lecteur ne peut pas s’identifier dans le personnage. Autrement, le lecteur va perdre son sens critique, l’auteur au contraire ne veut pas cela. Le personnage n'est pas un philosophe. Comment faire en sorte que l’acte de raconter soit déjà un exercice de philosophie? L'auteur et le lecteur en écrivant et en lisant doivent faire un exercice de philosophique et chaque lecteur va trouver une réponse. Le XVIII siècle est un siècle hybride, on a abandonné la pureté, La pureté n’est pas seulement morale mais elle est l'adhésion complète au modèle. Le compte est quelque chose d'évident: c’est un mélange entre philosophie et littérature. X, 10-10-2023 Deux exemples célèbres: deux textes qui ont des choses en commun mais même des différences. - Candide, ou l’optimisme Voltaire - Jacques le fataliste Diderot Ils appartiennent à deux générations différentes, Voltaire est né au 17 siècle, il est le plus âgé, il est né en 1694 et il mourra en 1778. Diderot naît en 1713 et meurt en 1784. Voltaire était parisien, Diderot venait de Lorraine. Ils étaient bourgeois mais il appartient à deux bourgeoisie différentes: Voltaire était le fils d’un avocat et conseiller du roi et Diderot était le fils d’un marchand. Ils ont vécu des expériences communes, l'expérience de la prison, Voltaire pour avoir écrit des vers contre la Régence, Diderot est renfermé parce qu’il a écrit un livre dangereux (les lettres des aveugles, abuse de ceux qui voient, 1749 il exprime ses positions matérialistes et cela est suffisant à le faire renfermer). Ils ont une vision de la littérature engagée et ils essaient d'être en contact avec le souveraine éclairée, Voltaire Frédéric II de Prusse, Diderot Catherine de Russie. Ils vivent à la cour de ces deux. Catherine est importante pour les deux pour ce qui se passe après la mort. Diderot avait vendu sa bibliothèque à Catherine. il a besoin d’argent et il donc il vend sa bibliothèque. Même la bibliothèque de voltaire était à Saint Pétersbourg parce que après la mort Catherine achète la bibliothèque de Voltaire aussi. Elle avait la bibliothèque de 2 intellectuels importants,les plus importants Voltaire et Diderot sont caractérisé par un fort éclectisme: ils sont littéraires, philosophes, hommes de théâtre (Voltaire est lié au theatre du 17 siècle, Diderot au contraire représente le 40 future, theater en prose, langue de tous les jours, ou le milieu compte e influence le comportement des personnages, ce qu’on verra dans le 19 siècle avec le réalisme; Diderot influence du point de vue esthétique les hommes du 19 siècle.). Diderot est un critique d’art, les idées qu’il véhicule sont proto-romantiques (à la différence de Voltaire). La beauté est mesuré à l’intensité de l’émotion → on entre déjà dans la production du 19 siècle. Très différents est la destiné des œuvres: ils ont été écrits et diffusés de manière différente. Voltaire publie Candide à Genève chez Kramer en 1759. Voltaire a déjà 65 ans. Même époque de l' Image du Salon de Mme Geoffrin (1757) . Voltaire vit à l’etranger, à côté de la France mais au-delà des confins et il publie Candide en Suisse. Il n’admettra jamais de l’avoir écrit. Dans la première page il manque beaucoup d’informations: pas le nom de l’auteur, pas l'adresse de publication et l’éditeur. On dit que l'œuvre est traduite de l’allemande par Mons. Docteur Ralph. Autocensure préventive qu’on met en œuvre. La réaction immédiate en février 1759 est très forte de la part des autorités. L’ouvrage est jugé dangereux tant par la religion que par la morale → religion impiété, mœurs immorales Petit livre → condamnation à Paris mais aussi à Genève, double réaction dans l’univers catholique et dans l’univers protestant. Le livre est pernicieux. Il s’agit d’un livre qui a eu un succès énorme, dans l'édition critique qui date des années 50 arrive a recensé 43 édition de 1759 à 1784. 1784 c’est la date de la première édition des œuvres complètes de voltaire, une œuvre énorme, publiée en octavo 70 volumes. La première est la plus célèbre édition qui paraît à Kehl en Allemagne. Le fait d'être publié avec des fausses adresses est une constante dans les livres du 18 siècle. Le nom de ville est etragìnger ou des villes inventés. à partir de l'édition de 1761 il y a un sous titre ajouté avec les additions … (vedi pdf) Ville allemande - Jacques le Fataliste Le conte de Diderot est un roman bref et a une histoire de réception différente: comme les autres romans de Diderot ne sera publié, imprimé qu'à la fin du siècle en 1796. Copertina → Les œuvres complètes qui paraissent, après la mort, elles paraissent à la fin du siècle. L'œuvre avait circulé manuscrit dans une revue qui s’appelle La correspondance littéraire , une revue qui circule seulement manuscrite dans le grand cours européen. C’est une revue qui est dirigée par les frères Grimm, un des frères Melchior, qui dirige cette revue qui a le but de faire connaître en Europe ce qui arrive en France du point de vue de la production et des textes inédits . Les œuvres publiées circulent dans des groupes très restreints. C’est pour cela que Diderot peut rester en France et peut se permettre de publier des textes révolutionnaires par rapport aux horizons d'attente d’un lecteur du 18 siècle. Il est hyper moderne pour l'Europe. 41 Il reste manuscrit. Goethe lit le roman de Diderot dans une copie du Duc De Saxe Gotha ? en 1780. Il arrive 6 ans avant la publication des œuvres de Diderot grâce à la circulation dans les courts européens. En plus, les lecteurs allemands ont droit à lire le texte de Diderot avant des françaises parce que Schiller traduit une partie de Jacques le Fataliste (1785). Il s’agit d’un texte qui pose à ses éditeurs des problèmes philologiques: on a des versions très différentes, en plus le texte a été publié en feuilletons, entre 1778-80, 15 livraisons mais en réalité on a des remaniements par l’auteur, il y a des réécritures des passages déjà écrites. Faire une édition critique (qui enregistre les variantes) c’est pas simple et léger. Même si on ne fait pas une édition critique, Jacques le fataliste pose une question importante? on va éditer le texte paru manuscrit quand l'auteur était vivant ou éditer une copie qu' un secrétaire de diderot avait copié et que diderot lui même avait ajouté des choses, avait intervenu sur le texte, dernière volonté de l'auteur? Ou le texte de Catherine II? Qu’est-ce qu’on va éditer? Testo Candide, Incipit et Explicit Ognuno si è trovato il mestiere da fare. Moment où il y a les adieux du narrateur par rapport au lecteur. L’incipit du livre et du chapitre: quel est le message qu’on donne au lecteur? Nous sommes en train de lire un conte de fées. - le chateau - il y avait en … - Nom du Baron qui nous donne l’idée de l’Allemagne - personnages qui sont des types, pas la psychologie développée, la fille est belle, le seigneur est puissante, caractérisation très générique - superlatifs - à la fin il y a même une morale - le narrateur est omniscient comme dans le contes de fées → il y a seulement un moment où il dit “je crois pour cette raison qu’on le nommait Candide”, le narrateur n’est pas sûr de ce qu’il est en train de dire. Démolir l'adhésion complète au monde de contes de fées. Différence avec les contes de fées - indication du lieu qui est spécifique: la Westphalie était une zone de guerre. → contraste comique et sérieux → pour prendre distance du texte, volonté d’écrire un texte fictionnel mais que le lecteur reste éveillé. - Icelui → pronom démonstratif du moyen age, rentre dans l’univers du château, des contes de fées. - le baron est riche et son château a des fenêtres et une porte → comicité - indication du poix (del peso) de la baronne - mot de la langue parlé métaphysico-théologo-cosmolo- nigo logie → Nigaude veut dire stupide, imbecil. Saut du très haut au très bas. Volonté de créer de sous niveau. 42 Pour toute la première modernité on peut faire confiance sur ce qui est écrit mais nous devons imaginer ce qui s’est passé: la lecture à haute voix, les autres entendaient simplement le texte. Testo Le lecteur du 18 siècle le maximum qu’il avait lu était Candide de voltaire. Quel genre de roman est-il? Il y a quelque chose de pareille entre Candide et Jacques? Il y a un maître et son valet et ils sont en train de marcher dans une direction, on ne sait pas laquelle. On peut penser qu’on va lire un roman picaresque même s’il n’y a pas les mêmes informations du roman picaresque. Peut être une parodie. Jacques commence à parler de ses amours: donc le roman peut être sentimental. Il y a des limites: les 2 personnages ne sont pas décrits du point de vue de la psychologie. On est dans un lieu qui est un non lieu. Nous ne savons pas l'époque parce qu’il n’y a pas une date mais il y a des renvois à quelque chose qui existe dans la réalité : les deux philosophes à la fin mais ils sont plus anciens. Fontenoy est une ville en Belgique, il y a eu une guerre en 1745 pour la guerre de succession de l’Autriche. On peut savoir que nous sommes dans la contemporanéité. Jacques le fataliste, le titre nous dit que nous sommes dans la contemporanéité donc le lecteur peut avoir des attentes. Les échanges entre le maître ou Jacques servent à nous faire demander si c’est du théâtre ou de la philosophie. Il y a une grande différence entre Candide et Jacques, dans l’incipit: dans Candide on fait entrer le lecteur dans le monde narratif, les rapports entre les personnages, la réalité ecc. Cela sert à mettre le lecteur à son aise. Dans ce texte, le lecteur est déconcerté: il ne peut être que surpris, même le lecteur du XX siècle. Les choses qu’il sait sont contenues dans le titre parce que ce texte, au lieu de donner des réponses, pose des questions et les réponses que le texte nous donne ne sont pas de véritables réponses. D’un côté le lecteur est libre, il peut imaginer ce qu’il veut mais le lecteur à l’habitude d'être contraint dans l'œuvre, la liberté est quelque chose à qui n’est pas habitué, il est accompagné dans le récit. Ici il est abandonné de soi même. Cela fait peur. Les choses ne s'améliorent pas: il y a d'autres doutes. Quel type d'œuvre littéraire s’agit-il? c’est un roman ou une pièce de théâtre? il y a non seulement dans la structure du texte mais même des conventions typographiques qui nous approchent au théâtre (Jacques- Le maitre -). En plus il y a la question la plus difficile: chez Candide on a un narrateur omniscient, il y a une seule histoire contée par un seul narrateur qui connaît toute l'histoire du début à la fin avant de la raconter. Ici il y a plusieurs couches de narration: il y a 3 couches de narration. Dans la première partie on peut voir les deux niveaux: cela commence entre un dialogue entre le narrateur et le lecteur. Le roman commence avec un dialogue qui est instaurée entre le lecteur et le narrateur; puis à la fin du premier passage, il y a le narrateur qui parle, il y a des questions et des réponses en s'adressant au lecteur, c’est le narrateur qui prends le choses en main. Après un dialogue commence entre les 2 personnages: il y a un dialogue entre les deux personnages comme au théâtre. 45 Puis à l'intérieur de ce dialogue il y a le récit de Jacques où il y a la narration de quelque chose qui est arrivé et c’est le personnage lui-même qui raconte ce qui lui est arrivé dans le dialogue. Le dialogue continu et il faut arriver à la fin de la première colonne pour que le premier narrateur revienne (Jacque commence l'histoire de ses amours). - Terza colonna prima parte Le narrateur s'adresse à quelqu’un, au lecteur. À la fin le narrateur raconte ce qui se passe à la fin du roman À l'intérieur du roman il y a des passages continuels d’un degré à l’autre de la narration, cela le rend difficile. La chose bizarre pour un lecteur du 18 siècle est le fait que le narrateur instaure un dialogue avec le lecteur. Il le fait du début: “vous” à la ligne 3. Non seulement il y a un dialogue entre le narrateur et le lecteur (le lecteur est appelé par le narrateur) mais en plus les choses que le narrateur lui raconte ne vont pas le rassurer. → le narrateur n’est pas omniscient, III colonna, nemmeno il narratore sa quello che succede. On ne sait pas si l'histoire est vraie ou inventée parce qu’il lui dit “adieu la vérité de l'histoire”, nous ne savons pas si l'histoire est vraie. Il ne connaît pas ce qui s’est passé. La focalisation zéro qu’on avait chez candide est remplacée par la focalisation externe (nous ne voyons pas les choses avec les yeux des personnages, pas internes). La focalisation externe s’impose au XX siècle (le personnage du roman sait plus du narrateur, il y a l’use dans 10 piccoli indiani). C’est quelque chose de bizarre pour le lecteur du 20 siècle. Si le narrateur ne sait pas ce qui est arrivé, c’est la liberté complète de la part du lecteur. Le lecteur est libre d'inventer son histoire → c’est le contraire de la passivité du lecteur. Normalement le narrateur est omniscient et le lecteur est passif. Ici on s'adresse continuellement au lecteur, le lecteur décide, il y a une interaction avec le lecteur, chose qui n'avait pas été théorisé au 18 siècle. il y a un message qui n’est pas clair puisqu’il y a un roman avec jacques le fataliste, fatalisme = déterminisme (la vie est prédéterminée par quelqu'un, c’est inutile de chercher à sortir de cela). Il y a un personnage qui théorise cela mais le roman va dans l’autre direction. Du point de vue de comment l'histoire est racontée, on va vers la direction de la liberté totale du lecteur. Le confort du lecteur est abandonné. Avant la publication de La Princesse de Clèves, il y a un courant qui va contre le roman à la mode, l’Astrée d' Honoré d’Urfé, ou Clélie, histoire romaine , contre des romans pastoraux, sentimentaux. À un certain moment, on commence à écrire des romans qui ont des noms presque oxymoriques: roman bourgeois, ouvrage comique. Oxymore: normalement dans la tradition le roman est noble, dérive des romans du moyen age, en vers ou en prose et il véhicule les valeurs de la noblesse. roman bourgeois c’est une contradiction dans le termes. Normalmente la tradition romanesque et à la mode des générations précédentes était sérieuse. 46 FURETIÈRE, Le roman bourgeois: ouvrage comique ( 1666) C’est un auteur très cultivé, auteur d’un dictionnaire très important du 17 siècle, siècle de la codification de la langue. Cet homme très cultivé à écrit un roman qui va dans la direction contraire à celle de la tradition. On a appelé ces romans des anti-romans. Un anti-roman propose un personnage qui est convaincu de quelque chose par la lecture des textes littéraires (Don Quichotte) et l'histoire doit convaincre que la réalité est autre chose. À l'intérieur de ce roman il y a des nouveautés qui concernent les rapport entre lecteur et narrateur. Pendant toute la première modernité la conception d ’inventio est celle de trouver quelque chose qui existe déjà, Diderot avait lu Candide (le final de l'œuvre rappelle au final de Candide) mais il connaissait même les anti romanciers. Le roman bourgeois. Javotte veut s'échapper du couvent où elle est enfermée. Quand il dit vous il parle au lecteur. On est 100 ans avant Diderot et il y a déjà quelqu’un qui est en train d’aller dans cette direction, de prendre les distances par rapport à cela. Laurence Sterne, un auteur que Diderot connaissait. Oeuvre publiée entre 1759 et 1767 et Diderot avait connu à Paris l’auteur qui lui avait envoyé son ouvrage. Diderot a lu ce roman et dans ce roman on retrouve les expédients qu’on retrouve chez Diderot → digressions, le narrateur parle directement avec le lecteur, commentaires du narrateur sur la fiction en général et sur sa fiction. The life and opinions of Tristram Shandy, Gentleman. Le problème était de comment faire cohabiter fiction et philosophie: chez Candide s'était simplement en racontant une histoire qu’on introduisait la théorie qui devait être contredite. Il y a l’histoire d’un jeune homme qui disait que la théorie de Leibniz était fausse. Même dans le roman de Diderot le protagoniste est le véritable philosophe et il n’est pas un philosophe de profession. Il s’agit d’un valet. Il y a quand même un rapport différent par rapport à Candide puisque ici ce sont les attentes du lecteur même qui ne sont pas respectées. Dans le roman de Candide s'étaient les attentes de Candide par rapport à sa vie (Pangloss l’avait convaincu que nous sommes dans le meilleurs de mondes possibles), ses attentes sont fausses. Ses théories à la fin ont évolué, position milieu. Ici ne sont pas les théories de Jacques qui changent, il dit à la fin ce qu’il croyait au début: ce qui change est le lecteur. Il ne comprend pas à travers la vie de Jacques mais à travers sa liberté. De cette manière on fait cohabiter philosophie et roman. La philosophie devait démontrer la thèse de manière empirique. Le roman a besoin d'être reçu comme quelque chose de plus sérieux. Cela va contre les attentes du lecteur puisque, lorsque nous lisons un roman, nous avons déjà dans la tête d’autres romans, l’auteur doit faire attention à l’horizon d’attente: s’il respecte trop l’horizon d’attente le lecteur va s'ennuyer. S’il ne respecte pas (de façon trop leger l’horizon 47 ce qui concerne la méthode. Méthode de l'empirisme → méthode et observation de la nature. “Fort d'expérience” raisonnements qui viennent de l’observation. Supériorité qui se fonde sur la pensée et sur la philosophie. Le texte qui suit s’agit d’un texte qui paraît anonyme à la Hollande, même éditeur des gazettes et c’est un voyage en Angleterre. En réalité il s’agit des émigrés en Angleterre, pas un voyage de plaisir, les observations vont en direction de Voltaire. Memoires et observations faites par un Voyageur en Angleterre, sur ce qu’il y a trouvé de plus remarquable, tant à l’égard de la Religion, que de la Politique, des mœurs, des curiositez naturelles, et quantité de Faits historiques. Avec une Description particulière de ce qu’il y a de plus curieux dans Londres. Le tout enrichi de Figures, La Haye, Henri Van Bulderen, 1698 Pouvoir de curer les écrouelles jusqu'à la première moitié du 19 siècle. En Angleterre, on a dénoncé cette croyance → L'Angleterre est avancée par rapport à la France dans l'histoire des idées. Le gouvernement n'est pas un pouvoir d'origine divine et affirmer cela a beaucoup de retombées dans l’univers religieux et politique. Il y a un grand conflit entre France et Angleterre pour ce qui concerne comment on doit écrire les commodités. On se moque de unité de jeu, de lieu et d’action. → règles d'Aristote, les anglaises ne respectent pas les unités qu' Aristote avait donné (Voltaire en 1718 écrit Oedipe en respectant les règles d’Aristote). En plus, on n’a pas de difficulté en représentant quelqu’un qui meurt dans la scène avec une morte violente (Phèdre, mort d'HIppolyte qui n’est pas sur scène, c’est le précepteur qui raconte à Thésée la mort de son fils, c’est au niveau de Sénèque et cela est possible parce qu’il y a un personnage qui raconte). En Angleterre on peut avoir la représentation sur scène → ils sont plus libres? Chimères et sottise → quando parla di religione e del potere dei sovrani la posizione è chiara mentre quando parlerà di letteratura la posizione non sarà cos’ netta, non si capisce se è d’accordo con la libertà degli inglesi di raccontare anche scene cruente su scena oppure sono dei barbari e non rispettano le unità. Les Lettres Philosophiques ou Lettres Anglaises Elles s’appellent lesìttre anglaises parce qu'elles paraissent en 1733 en Angleterre et en Anglais. Elles avaient été écrites pendant son séjour en Angleterre (selon ce que Voltaire dit, mais on ne sait pas si c'est la vérité). Nous savons qu’il a été en Angleterre, c’est un résumé de voyage. Il fait son séjour entre 1726 et 1728, il a entre 32 et 35 ans, il est un auteur affirmé sur scène avec Oedipe et d'autres tragédies. Il est en contact avec des philosophes et des intellectuels et avec le monde anglais. Il est en Angleterre parce qu’il a dû partir en Angleterre après avoir été emprisonné à la Bastille parce quil s0est querellé avec un noble (et il est bourgeois), il est au risque de retourner à la prison. Il ne restera plus à Paris lorsqu’il rentre: il restera proche de la frontière Lorraine, à Cirey et puis à Ferney près de la frontière suisse, prêt à quitter sa maison s’il est nécessaire. 50 Les Lettres Anglaises sont signées par Monsieur Voltaire: c’est très risqué, l'année qui suit la traduction est publiée en Angleterre et seulement en 1734 il ya des émissions françaises aussi. Il y a beaucoup d'éditions et contrefaçons mais le volume est condamné: le tribunal le condamne, il s’agit d’un ouvrage propre à inspirer le libertinage plus pernicieux pour la religion et pour l’ordre de la société civile. Le libertinage n’est pas des mœurs mais c’est le libertinage de pensée, qui pousse à se révolter contre les règles. Il y a des émissions clandestines parce que tout le monde veut savoir ce que dit Voltaire à propos de l’Angleterre. Il jouit même d’un grand prestige, il s’est déjà imposé (on a eu 45 représentations di suite de l'Oedipe). Les Lettres Anglaises peuvent être regroupées en 4 groupes du point de vue thématique, très strict,ce sont des lettres mais ce n’est pas un roman par lettre, pas un histoire mais plutôt comme le reportage d’un journaliste, c’est cela l'image qu’il veut donner. Il y a l’entrevue d' un personnage qu'il juge importante: un quakers. → il dit qu’il va chercher cet homme pour lui poser des questions. C’est une sorte d'interview à ce personnage qu’il considère intéressant. Il nous donne le résumé de ce qu’il dit comme quelque chose de non fictionnel. 25 lettres réparties en 4 parties: - première 7 lettres: religion, hiérarchie ou la religions, la théologie jouait le rôle le plus important, 4 lettres sont consacrés aux quakers, qui appartiennent à un courant religieux protestant mais il se distinguent aux anglicans parce qu’il ne croients pas dans le dogmes et dans une église établie. c’est ce qu’il y a de plus proche au déisme de Voltaire. La position de Voltaire est critique par rapport au catholicisme mais même à la religion anglicane. C’est une religion établie, il n'y a pas un intercession qui est un médiateur qui est membre établi → religion meilleure de celle catholique - lettres 8-10 → philosophie et économie qui sont liées ensemble. On montre le développement de la philosophie et d’une nation libérale qui se fonde sur la nouvelle philosophie. L'Angleterre a appliqué la nouvelle philosophie empirique. Là on theorize le fait qu’il y a des nations comme la France ou comme l’Italie ou on a des gouvernements à l’ancienne qui restent pauvres (Italie est le maximum, est le plus riche, les terres sont riches mais comme il y un gouvernement pas liberal le gouvernement n’est pas riche, le pays reste pauvre, les commerces ne se développent pas et donc c’est pauvre du point de vue de la richesse et de l'économie; il y a des pays comme la Hollande qui sont pauvres du point de vue de la richesse de la terre mais le bon gouvernement a fait développer la richesse et les commerces). - Lettres 11-17 → on parle des sciences et de la philosophie, présentation de la nouvelle philosophie anglaise, chapitre qui concerne Locke et même d'autres philosophes anglaises. On montre dans ces chapitres ce qu'on va montrer dans le comptes de Voltaire par contre les grandes démonstrations théoriques à la descartes qui représentent les passé. 51 - lettres 18 à la fin → on parle de littérature, on développe des thèses particulières, double position de Voltaire comme si on lisait le livre du voyageur → si lorsqu’on parle de philosophie la position en faveur par rapport à la italie et a la france; lorsqu'il arrive à parler de littérature le choses changent, les remarques sont critiques, Voltaire reprendra le voyageur, reprendra le théâtre de Shakespeare mais pour prendre les distances.. Pour ce qui concerne la sociologie de la littérature, l'Angleterre constitue un modèle mais quand on parle d'esthétique le modèle anglais est Shakespeare mais la vision n’est pas positive (Racine et Shakespeare de Stendhal) , Shakespeare n’est pas un auteur à imiter par Voltaire. 6 lettre → religion → IDÉE DE TOLÉRANCE, une des idées les plus importantes de Voltaire. Querelle de l'affaire Calas à partir duquel il va écrire le traité sur la tolérance, sujet même de cette lettre. Sur les presbytériens. Il n’y a pas de guerre entre les sectes en Angleterre. La lettre commence par une opposition spatiale entre plusieurs lieux (3 lieux: la Bourse, le lieu sacré, la cour) → la première opposition est entre la Cour et la Bourse, la cour est liée à la noblesse et elle représente le passé; la bourse est le lieu de la bourgeoisie, de la classe qui est en train d’avancer. Il y a même un point en commun → l’argent est la religion des hommes qui font banqueroute, la première religion est l’argent, la Bourse est le véritable lieu sacré, les autres appartiennent à d’autres sectes. Le commerce garantit la tolérance et le pluralisme. Les gens sont heureux et en paix → on commence à énoncer des traits qui sont du 18 siècle, des valeurs. La bourgeoisie est supérieure à la noblesse et se fonde sur le travail et sur l’utile. → on parle d’utilité. L’utilità è la borsa quindi l’utile sono i soldi, è usata come doppio significato. Pace → nozione controcorrente rispetto alla libertà, i nobili nascono distinguendosi in guerra, il valore fondamentale è l’onore quindi la guerra è il valore fondante. Pour la bourgeoisie la guerre constitue un problème parce que la bourgeoisie base sa richesse sur le commerce, la bourgeoisie est pacifique. Valeur qu’on va trouver dans Candide et qui viennent directement de l’Angleterre. Auerbach dans Mimesis étudie cette stratégie qui est utilisée par voltaire pour nous faire rire; Ginzburg relie Auerbach lisant Voltaire. Il y a un passage qui doit faire rire et c’est le passage étudié par Auerbach et Ginzburg. → si fa riferimento a delle manifestazioni esterne della religione che non hanno a che fare con la vera religione e qui sono ridicolizzate mettendo l’accento sull’esteriorità pura. Il taglio del prepuzio è un atto religioso che se inserito nel contesto dell’intera religione ebraica ha un senso nell’insieme così come il togliersi il cappello. Cela est souligné par Aurbach qui montre comment voltaire arrive à faire rire son lecteur en soulignant 2 choses: - construction de la phrase: aller boire au café ou aller à la synagogue est la meme chose, devient une simple activité humain 52 Les hommes de science vivent grâce aux pensions du roi, le roi leur donne des pensions et ils vivent à Versailles → il y a un mécanisme centralisé. Un noble, le roi, concentre à Versailles tous les intellectuels qui restent là parce qu’ils n’ont pas d’argent et parce qu’ils reçoivent des pensions. IRONIE → il ne pense pas que les académies soient utiles. Il y a eu la naissance des académies (Académie Française de musique ecc → institutions qui avaient le but de contrôler, les académies se sont comme des tribunaux, elles jugent un texte et les idées qu’il véhicule. On parle de litterture mais en realité on parle de politique → querelle du Cid). Les intellectuels ne sont pas libres, ils vivent grâce à l’argent mais l’argent sert à les contrôler → ce n’est pas utile du tout. En Angleterre les intellectuels vivent grâce aux charges politiques (on reconnaît aux intellectuels ce qui vient de leur savoir). Il y a la notion de mérite qui est très importante → il faut développer, inventer, faire quelque chose qui sert. Actitude contraire pas rappirt aux intellectuels francises qui sont passifs. Ils se taisent avec l’argent. Les anglaises sont actives. Notion de TALENT et de MÉRITE Même en Angleterre la religion est importante mais il va glisser sur les problèmes → la tolérance à laquelle il avait consacré cette lettr , lorsqu’il s’agit de parler de la liberté des anglais, il dit que même en Angleterre il y a des problèmes Il ne donne pas un rôle politique parce qu’il est catholique. Voltaire parle d’argent et même son lecteur → la justification est la meme donc meme s’il y a quelque probleme on parle de l’argent L’argent commence à avoir une connotation positive et cela est important, l'argent garantit la liberté, s’il est donné de manière juste, si cela correspond au mérite. DIX-HUITIEME LETTRE → problème esthétique Cela faisait presque 120 ans que Shakespeare était mort et il avait passé en silence. Voltaire le pose au centre de l’attention des francaises. (avant de Voltaire on ne parle pas de Shakespeare en France). C'est à partir de ce moment que Shakespeare entre dans la littérature française et devient le modèle d’une certaine façon de faire littérature qui est opposée à la manière française. Le jardin à la française est l'effroi de la pensée humaine, la nature a été contrôlé avec des plans, c’est un jardin mais il y a les constrution, tout est artificiel, c'est une évolution du jardin à l'Italienne. Jardin des Kahn → jardin ouvert (à Paris) où il y a tous les jardins à l’italienne, à la française, à l'anglaise. Il fait l'éloge de quelque chose mais il y a toujours quelque chose qui est sous tendu. Pour ce qui concerne Shakespeare il y a un opposition claire: genie, fécondité, on s’attend quelque chose de positif mais les adjectifs ne sont pas tous positifs, il y a une simple virgule sans la moindre étincelle de bon goût ni des règles → Voltaire avait respectés les règles dans Oedipe. 55 Il fait un hyper eloge de Addison puisqu’il dit qu’il a écrit une pièce meilleure de celle de Corneille mais il y a un mais → Shakespeare est à jeter, Addison a respecté les règles mais c’est un théâtre froid, une tragédie froide qui ne sert à rien, la tragédie doit faire vivre la terreur et la pitié mais si elle est froide ne sert à rien. Mots qui se réfèrent aux Anglais : - genie -force - fécondité - naturel - sublime puis on dit: - farce monstrueuse - beauté irrégulière - monstre - au hasard - inégalement - avec force Mots qui se réfèrent aux Français : - beau - goût - connaissance des règles - raisonnable - correct - sagesse D’un côté il y a ce qui est irrégulier et monstrueux et de l'autre il y a des caractères que Boileau avait donné dans les années 1670. Qu'est-ce qu’il arrive lorsque un Anglais essaie de faire le Français? C’est innaturelle pour eux de respecter les règles, et comme ce n’est pas naturel le théâtre est incorrect et froid. Chaque peuple est porté naturellement à faire un certain type de littérature, ce que le romantique vont théorisé. Les romantiques reconnaissent la valeur de chaque littérature, Voltaire ne le fait pas, il dit que les anglais ne sont pas capables mais sans dire que même celle type de littéraire a une valeur. Notion de relativisme du point de vue esthétique → romantiques après madame de Staël Io faccio come voglio fare, come sento io. Voltaire dit quelque chose d'important: il y a une différence entre les peuples et il ne fait pas forcé la nature → un giardino all’ingolese non può essere tagliato alla francese perché perde la sua natura e muore, così come la pièce che diventa fredda come dice Stendhal in Racine et Shakespeare. (Gli uomini del 1830 non possono andare a teatro a vedere un qualcosa con una lingua che non è più la nostra → Racine et Shakespeare). XXII Sur Monsieur Pope La poésie peu allée. Pope faisait partie des poètes anglaise qui avait respecté toute les regles de boileau il ecrivait à la française. Il dit que les anglais en litterature valent moins que les francaises. 56 SHAKESPEARE Shakespeare est repris par Voltaire et toutes les études qui parlent de la réception de Shakespeare en France partent de Voltaire. Voltaire a préparé Madame de Staël → 1800, œuvre de Mme de Staël, plusieurs pages qui sont consacrées à Shakespeare, après des années Stendhal va écrire Racine et Shakespeare. Dans le théâtre français existent quand même des sévères règles de bienséances même pour exprimer la douleur → Shakespeare è bocciato. Jean François Ducis → il a écrit de remaniement des pièces de Shakespeare, il les a re-écrites à la française en 1792. Attenua gli elementi forti del dramma di Shakespeare come le scene di sangue per non “revolter” l’occhio del pubblico soprattutto femmiile. Otello non è nero ma ramato “ cuivré ”. C’è un lieto fine nella tragedia → Desdemona viene salvata. Écrire à la française avec de nouvelles pensées. Il insère dans son théâtre à l’ancienne dans le théâtre de Shakespeare des pensées révolutionnaire (1792 il y a déjà eu la Révolution) Nature, imposture, liberté → en France on a commencé à parler de l’escavage, des colonies. Curiosité de Voltaire vis-à-vis de la littérature de l’Angleterre Tiédeur envers les Anglais lettre qu'il écrit en 1760 à son ami Monsieur Thieriot, où il exprime de façon moins contrôlée que dans un texte littéraire son opinion → il faut battre les anglais et ne pas imiter leur barbare scene, che si imiti la loro filosofia che si calpestino gli infami pregiudizi che si impari a coltivare la terra da loro qu’on chasse le jésuite mais qu’on se garde d'imiter leur théâtre sauvage → ci si guardi dall’imitare il loro teatro selvaggio. Mon ami, il faut battre les Anglais, et ne pas imiter leur barbare scène. Qu’on étudie leur philosophie ; qu’on foule aux pieds comme eux les infâmes préjugés ; qu’on chasse les jésuites et les loups ; qu’on ne combatte sottement ni l’attraction, ni l’inoculation ; qu’on apprenne d’eux à cultiver la terre ; mais qu’on se garde bien d’imiter leur théâtre sauvage. Sta parlando del teatro: il secolo d’oro della letteratura francese per i francesi è il 600, classici sono quelli del 600. Voltaire qui parla del teatro è intoccabile per un francese fino all’epoca romantica. Cambia qualcosa profondamente quando si ha a che fare con un genere non teorizzato, non codificato come il romanzo: lì il romanzo inglese può far breccia ed entrare nella cultura francese dove niente può entrare. Dopo il romanzo entrerà anche il teatro. 57 personnages comme dans Les Liaisons Dangereuses, donc le même épisode peut être conté par plusieurs personnages. Le but n'est pas le relativisme (comme dans les Lettres Persanes) mais c’est l'étude de la psychologie du personnage telle qu’il la montre ou telle qu’elle est reçue par les autres personnages. Cela explique la longueur de ce roman (au moins 700 pages). Contenu : Les personnages sont bourgeois, il ne faut pas s’attendre à quelque chose qui a à faire avec le merveilleux (la merveilleux est éloigné). Au centre, il y a la vie de tous les jours et le présent (comme dans le réalisme). On arrive à situer le roman de Richardson dans les années 1730, C’est le monde qu’on connaissait à ce moment-là. INTRODUCTION L’introduction est faite par le traducteur → je le fais pour le traduire. Il n’y a pas le nom de l'auteur. Le plaisir est la seule raison pour qu' il traduise ce livre. La première notion qu’il évoque est celle de plaisir → c’est dangereux. Si j’ai aimé ce roman est pour que l’esprit et le coeur ont la même importance. → l'esprit et le cœur sont également attachés. C’est un ouvrage d'imagination mais il raconte une histoire vraie → cohabitation entre cœur et esprit, raison, mais même entre fiction et réalité → le plaisir vient de cela, de ce double parties. → négation du merveilleux. Le traducteur avoue être intervenu dans le texte. Il parle des raisons pour lesquelles il a traduit le texte et maintenant il parle du rapport qu’il a avec le texte source→ d’une partie il avoue être intervenu et il dit que le traducteur n’as pas le droit d'intervenir, il a maintenu l’air anglaise. Il était normal que le traducteur intervienne dans le texte. Par contre, si on regarde, en réalité le traducteur intervient de manière significative dans le texte: du point de vue linguistique , il élimine l’utilisation de plusieurs registres, la langue était plus ou moins élevée. Prévost élimine les sauts et il y a une normalisation du langage. Il y a l’élimination aussi des renvois qui pourraient être attaqués dans la France catholique, quelque chose que dans la France catholique on ne peut pas dire (ci sono delle battute che possono costituire dei problemi). Masolino d’Amico, traduttore italiano nell’introduzione della traduzione italiana parla della traduzione francese dove dice che Prevost ha operato numerosi tagli all’interno dell’opera: tutto quello che è considerata una comicità bassa, lui la taglia. 60 Testo allegato Les deux protagonistes sont Clarissa et Lovelace. On est dans une lettre que Lovelace écrit à son ami et il raconte comment il a réussi à faire déclarer son amour à la fille qu’il veut conquérir. Il arrive à un certain moment même à la violer. Il raconte à son ami comment il savait bien qu’elle l’aimait mais elle ne voulait pas l'admettre. Il devait arriver à se donner une aire malade. On n’arrive pas à comprendre quel est son sentiment (comme dans Les Liaisons Dangereuses). Il est un noble et il a conscience de soi-même Lui le ha ordinato di stare zitta ma sa che lei essendo una donna si tradirà. → Il y a le regard de l’haut vers le bas du point de vue du regard. Il a ordonné à Clarissa de rester en silence mais il sait qu’elle est une femme et donc elle va se trahir. Il nobile è cinico, c’è un tocco di ironia ma non eccessiva. Le noble est cynique, il y a un peu d’ironie mais pas excessive. Hauser dice che i romanzi come Pamela sono stati il modello di tutti i film del 900 di una segretaria che finiva per sposare un padrone facendo la preziosa. Questa è una delle critiche lanciate a Pamela: c’erano state delle critiche secondo cui Pamela aveva venduto la castità in cambio del matrimonio. Il personaggio di Clarissa è un personaggio puro e alla fine arriverà ad uccidersi. Nonostante Lovelace capisca di aver fatto qualcosa di sbagliato violentandola mentre era sotto l’effetto della droga, decide di sposarla e lei piuttosto che sposarlo si uccide. Il tono rimane molto serio. Lovelace ha una grande alterigia, crede di essere al di sopra di tutto e di tutti. Choix lessical de la fiction → donner une aire naturelle, contrefaire, tromper, du cote du noble il y a des connotations fausses. Il trompe. De la part du traducteur la noblesse est devenue noble grâce à la guerre et le traducteur crée une choix lexical liée à la guerre qui n’existe pas dans le texte anglaise → armes, excercices, trincées. → tools, exercises, held me → il construit le choix lessicale de la guerre qui est une chose des nobles. C'est un noble qui fait référence à l'imaginaire de la guerre qui va s’imposer. Dans Les Liaisons Dangereuses, le choix lexical de la guerre est très présent. [vedi fine appunti] Il y a un choix lexical où Lovelace enseigne à Dorcas à jouer un rôle même pour ce qui concerne le visage et les traits du visage. Il y a un autre choix lexical qui est celui de l'artifice par rapport au naturel et qui est liée à art- artifice dans le sens du théâtre. Amour courtois → vocabulaire des précieux , vocabulaire qui est très éloigné de la réalité, très proche du roman pastoral (ma déesse, minoterie) des mots qui sont du 17 siècle, il parle comme un noble avec un langage qui sonne comme faux. 61 J’ai du crédit pour recommencer un nouveau compte → sta parlando dei rapporti di forza tra lei e lui e lui è riuscito a farle mostrare la sua debolezza. Ora ha più credito. Crédit et compte sont des mots bourgeois mais ici ils ont une autre signification → dans Voltaire ils étaient positifs, ici ils se lient au calcul, il est un calculateur, dans un sens qui est négatif. Les valeurs qui ont une connotation positive sont complètement renversées et ont une connotation négative et même ceux qui ont une connotation négative sont devenus positifs. La raison est la capacité de manipuler l’autre. L'ÉLOGE DE RICHARDSON Texte théorique qui est écrit par Diderot, en 1761, il sera publié l'année suivante dans un périodique qui s’appelle Journal Étranger qui avait le but de faire connaître en France la littérature étrangère. Il sera publié à la fin du siècle dans les œuvres complètes de Diderot et il sera publié pour accompagner les éditions plus tardives de la traduction de Prévost de Clarissa Harlowe. Le texte de Diderot aura la fonction de préface. Diderot avait lu le roman de Richardson en traduction mais il lit aussi le roman en anglais, le texte original et il dit que les émotions qu’il a éprouvé en lisant le texte en anglait qu’il a voulu le traduire. Il s’agit d’un texte théorique. Les deux amis de Bourbonne s’agit d’un roman publié en 1770, où il revient sur une question importante qu’il avait traité dans l'éloge de richardson. Nicole era un famoso giansenista e La Rochefoucauld un moralista. *Il doit convaincre son lecteur et donc il montre des exemples qui viennent du passé, du siècle classique. Comme Montaigne et les autres, il est moral, il donne des enseignement moraux mais il est encore mieux: ils donnaient seulement des exemples de théorie, il donne des exemples concrets. Il montre la morale à travers l'action: on n'arrive pas seulement à l'esprit mais même au cœur. C’era stato il sensismo: i romanzi servono perché attraverso l’esempio si arriva al cuore e poi all’intelletto, la conoscenza avviene attraverso l’esperienza sensibile. Richardson riesce a condensare tutte le massime di tutti quanti mentre gli altri non sarebbero stati in grado di dire quello che lui dice in un’unica pagina. L’opera teorica non può condensare, il romanzo si. Un roman permet de vivre véritablement les passions à travers l'expérience ce qu’une œuvre théorique ne permet pas. Cela met le lecteur à l’aise parce qu’il reconnaît son milieu donc il renonce à l’incrédulité, au doute que cela soit vraiment vrai. Il parle d’un univers vraisemblable, proche, le lecteur se laisse aller à ce moment-là on peut lui raconter même des choses fausses. Un rôle très important pour cela et pour ce qui vient après est la stratégie qu’il utilise: d’un côté il y a les personnages avec une psychologie (ce que dira dans l' éloge de Richardson ) et même l’importance du détail. 62
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