Docsity
Docsity

Prepara i tuoi esami
Prepara i tuoi esami

Studia grazie alle numerose risorse presenti su Docsity


Ottieni i punti per scaricare
Ottieni i punti per scaricare

Guadagna punti aiutando altri studenti oppure acquistali con un piano Premium


Guide e consigli
Guide e consigli

Lingua francese 2, lessicologia, Slide di Lingua Francese

Laureata in Mediazione linguistica a L'Orientale, studentessa magistrale di cooperazione internazionale. Studio della lessicologia; alcuni argomenti: Signifié et signifiant Dénotation et mots outils Lexicologie et lexicographie Morphologie lexicale et morphologie sémantique Préfixation et suffixation Lexique et vocabulaire Lexème et lemme

Tipologia: Slide

2020/2021

In vendita dal 22/05/2023

federicafiladoro
federicafiladoro 🇮🇹

4

(2)

9 documenti

Anteprima parziale del testo

Scarica Lingua francese 2, lessicologia e più Slide in PDF di Lingua Francese solo su Docsity! FRANCESE II – PISCOPO Un cours dichotomique Signifié et signifiant Dénotation et mots outils Lexicologie et lexicographie Morphologie lexicale et morphologie sémantique Préfixation et suffixation Lexique et vocabulaire Lexème et lemme  D’un côté nous avons le signifié donc le sens, l’aspect sémantique, d’autre côté nous avons le signifiant donc la forme, la morphologie etc. Introduction  Qu’est-ce que la lexicologie ? Lexicon > vocabulaire, lexique Logos > parole, discours, raison, relation, discipline Lexicologie signifie discipline et relation sur le lexique  Importance de l’étude du lexique d’une langue : lexique > reflet de la langue  Lexique ≠ vocabulaire Le lexique et le vocabulaire sont deux choses différents. Le premier fait référence au lexique originel, mais le vocabulaire c’est quelque chose plus générique, le vocabulaire de la langue c’est le de la médicine, de l’informatique, etc. Le lexique (propriété de la langue) est composé par les lexies tandis que le vocabulaire (propriété du discours) est composé par les mots. La lexicologie diachronique ou synchronique :  La première étudie l’évolution du lexique au cours de l’histoire  La seconde étudie le lexique dans une période déterminée Les autres branches de la linguistique :  La phonologie et la phonétique > les sons, la sémantique > les sens  La morphologie > les unités minimales de forme et de sens  La terminologie > l’étude des termes spécialisés (notion de la langue spécialisé)  La lexicographie > le traitement des mots dans les dictionnaires Qu’est-ce que la lexicologie ? 1. Son origine étymologique 2. Son origine lexicographique 3. Son origine linguistique 4. Sa définition aujourd’hui La lexicologie Jacqueline Picoche affirme que la lexicologie « peut être définie par rapport aux disciplines plus vastes dont elle n’est qu’une partie : la sémantique dont l’objet est l’étude des significations linguistiques, elle-même branche de la sémiologie qui traite des codes de signe en général. » La lexicologie est peut-être définie comme le carrefour d’autres disciplines linguistiques et nous voyons les autres disciplines : - Phonologie - Morphologie - Syntaxe - Sémantique On peut fusionner les disciplines, par exemple la morphosyntaxe etc. le concept de lexicologie peut être aussi résumé : La lexicologie est une discipline qui s’occupe de la confection des dictionnaires et étudie les dictionnaires. Elle est également appelée « métalexicographie » qui, quant à elle, concerne principalement l’étude scientifique des dictionnaires pour la séparer de l’élaboration physique des dictionnaires à des fins essentiellement commerciales. Une autre définition est que la lexicologie est l’ensemble des lexèmes, des morphèmes lexicaux d’une langue et des règles de leur fonctionnement. Le lexique se répartit en classes fonctionnelles, traditionnellement appelés « parties du discours » et elles sont 8 : verbes, noms, adjectifs, pronoms, prépositions, déterminants, adverbes, conjonctions. Lexique vs grammaire Le lexique et la grammaire vont de pairs et donc ils sont complémentaires en quelque sorte. Le lexique fait partie de la langue tandis que la grammaire définie les règles d’une langue. Terminologie essentielle Mot : c’est une unité minimale du lexique ; en général le mot se compose de 3 éléments : le signifiant (la forme), le signifié (le sens) et la classe syntaxique. Il peut être définie comme le lexie ou ynité lexicale en lexicologie. Lexique : c’est l’ensemble des mots d’une langue. Le lexique est constamment remanié. Chaque jour, beaucoup de mots naissent et tant de mots disparaissent, donc il change toujours. Relations syntagmatiques : ce sont des relations d’enchainement de mots in praesentia. Les mots se rangent selon un ordre écrit ou parlé sur un axe horizontal > le + dictionnaire + du + professeur Relations paradigmatiques : ce sont des relations d’équivalence entre les mots in absentia. Un mot peut donc être remplacé par un autre dans un même contexte sur un axe vertical > le dictionnaire du professeur = ce dico du prof Mots vs unité lexicale Ex. nous avons mangé hier des pommes de terre. Le typographe compte 8 mots mais le linguiste compte 5 mots > nous (sujet, 1 mot), avons mangé (verbe, 1 mot), hier (adverbe de temps, 1 mot), des (préposition, 1 mot), pommes de terre (une seule unité lexicale, 1 mot) = DONC 5 MOTS. Comment reconnaître une lexie ? 1. Procédé de l’inséparabilité : impossibilité de séparer un élément quelconque à l’intérieur de l’unité lexicale 2. Procédé de la commutation : remplacer un élément par un autre La locution Unité lexicale graphiquement complexe qui fonctionne comme les mots graphiquement simples : au fur et à mesure, à pas de loup. Ce sont des unités figées dans la mémoire du locuteur. La locution est un syntagme qui a perdu une partie de ses propriétés de combinaison, donc une partie de leur nature de signe linguistique : fruit du jardin / fruit de mer. Une locution est une entité de la langue apparentée au lexème : chaque locution de la langue est structurée autour d’un sens exprimable par un ensemble de syntagmes figés. Le lexème Il s’agit d’une lexie qui se « matérialise » dans les phrases par des mots pleins spécifiques . Tous les lexèmes sont des lexies, mais toutes les lexies ne sont pas des lexèmes. Il m’a donné un coup de main pour refaire mon mur : mi ha dato una mano a rifare il muro. Le syntagme C’est l’unité intermédiaire entre le mot et la phrase. Il s’agit d’une séquence de « mots » formant une unité syntaxique, centrée sur le nome et sur le verbe, qui ne suffit pas à former une phrase à lui seul. Ex. le petit enfant mangeait bien. Le vocabulaire Le vocabulaire d’un texte : ensemble des lexies utilisées dans ce texte. Vocabulaire d’un individu : sous- ensemble du lexique d’une langue donnée contenant les lexies de cette langue que maîtrise l’individu en question. Le dictionnaire : terminologie de base  Nomenclature : ensemble des entrées d’un dictionnaire  Entrée : les mots en caractères gras, voire en typographie différente (petites majuscules) qu’on va chercher par ordre alphabétique et sur lesquels portent les articles  Article : ensemble des phrases qu’on utilise pour définir l’entrée, y compris non seulement la définition proprement dite, mais aussi les exemples et les renvois aux autres articles  Acception : l’un des différents signifiés d’une même entrée  Occurrence : apparition d’une unité linguistique dans le discours  Co-occurrence : apparition simultanée de deux ou plusieurs éléments ou classes d’éléments dans le même discours La traduction : quelques conseils pratiques sur le processus de traduction en français « La traduction n’est pas une communication de messages verbaux à travers une barrière culturelle et linguistique, mais une communication de messages traduits dans un certain système culturel et linguistique. » G. Toury Par conséquent, la traduction n’est pas le résultat d’une activité purement linguistique, puisqu’elle implique également une activité interprétative visant à établit une sémiotique particulière reposant sur le concept du recodage, qui est la transition d’un code à un autre. Deux définitions Langue source : c’est la langue de départ ; le texte « source » est donc le texte à traduire. Langue cible : c’est la langue d’arrivée ; le texte « cible » est le texte dans lequel la traduction sera livrée. Les ciblistes et les sourciers Ciblistes :  Ils sont fidèles au sens ;  Le signifiant de la langue source (sa forme) doit être respecté de façon rigoureuse au détriment du sens général du texte. Sourciers :  Ils sont fidèles à la lettre ;  Le lien entre la langue source et la langue d’arrivée est valable pour acquérir une valeur créative d’une véritable eouvre. De l’italien au français : attention aux différences !  DES AUTRES/D’AUTRES : la vie des autres = la vita degli altri ; il y a d’autres fraises dans le panier de fruits = ci sono altre fragole nel cesto della frutta.  NOMS ET ADJECTIFS DE NATIONALITÉ (ETHONYMES) : elle est italienne = è italiana ; les Italiens adorent la pizza= gli italiani amano la pizza.  AN/ANNÉE : an > il est utilisé lorsque vous voulez indiquer une période de temps ou un lieu à un moment particulier d’une époque= depuis 20 ans, il travaille en France = lavora in Francia da 20 anni ; Année > il est utilisé pour parler d’une période de temps considérée dans sa durée= l’année dernière, ils ont été en congé en juillet= l’anno scorso sono andati in vacanza a luglio.  CHIFFRES/NOMBRES/NUMÉROS : chiffres > 0, 1, 2… Nombres > une série de chiffres > 32, 50, 85… Numéros > une série de chiffres et de nombres > numéro de téléphone, numéro de rue…  REVENIR/RETOURNER/RENTRER : revenir signifie « revenir à endroit, y revenir à nouveau » = il vit en France depuis 2013, mais il revient très souvent= vive in Francia dal 2013, ma ritorna molto spesso ; Retourner signifie « retourner du lieu de départ » > j’ai oublié mes clés au restaurant, il faut que j’y retourne ! = ho dimenticato le chiavi al ristorante, devo tornare indietro ; Rentrer signifie « revenir à la maison, chez soi ou à un endroit habituel » = elle est partie en vacances avec ses fils, mais elle va rentrer le 15= è andata in vacanza con i suoi figli, ma rientrerà il 15.  VITE/RAPIDE : ils traduisent tous les deux le mot italien « veloce », mais vite est un adverbe, alors que rapide est un adjectif > il parle toujours trop vite = parla sempre troppo velocemente ; cette voiture est très rapide, faites attention = quest’auto è troppo velocissima, fate attenzione. Les problèmes de traduction 1. Les fautes d’omission : È difficile pronunciare questa parola = il est difficile DE prononcer ce mot; Non ho mangiato pane questa sera = je n’ai pas mangé DE pain ce soir ; Ho visto bei fiori germogliare nel prato = j’ai vu DE belles fleurs germer dans le champ. 2. Propositions infinitives directes : certains verbes placent l’infini dans une dépendance directe tels que penser, croire, dire, affirmer, aller, partir, venir, faire, savoir, vouloir, falloir, devoir, laisser, etc. Marc dice di poter venire stasera = Marc dit pouvoir venir ce soir Credo di essere una persona simpatica = je crois être un type gentil. 3. Ordre syntagmatique erroné: glielo dico sempre = je le lui disait toujours (NON je lui le disait) ; mi ha detto di non cercare di capire = il m’a dit ne pas chercher à comprendre (NON ne chercher pas) ; entra François e mi dice = François entre et me dit (NON entre François). 4. Mauvais choix des élements : Maria è stata molto contenta del regalo = Marie a été/était très contente du cadeau (NON est été); questa storia viene definita divertente = cette histoire est définie comme amusante (NON vient définie). 5. Fautes d’interdépendance : Se verrò, te lo dirò = si je viens, je te le dirai (NON si je viendrai) ; Se venissi, te lo direi = si je venais, je te le dirais (NON si je viendrais) ; Penso che lui sia qui = je pense qu’il est ici/là (NON je pense qu’il soit ici) ; Sapevo che sarebbe partito senza dirmelo = je savais qu’il ne partirait pas sans me le dire (NON je savias qu’il ne serait pas parti) ; Non venire domani = ne viens pas demain (NON ne pas venir) ; Si è mangiato tutto = il a tout mangé (NON il s’est tout mangé); Vado a dormire = je vais coucher (NON je vais à coucher) ; Gli è morto il padre = son père est mort (NON son père lui est mort). COD ET COI Le pronom complément direct (COD) remplace un complément d’objet et permet de ne pas répéter le nom. Il répond à la question quoi ? (Pour une chose) ou qui ? (Pour une personne). - Guardi la televisione? Si la guardo tutti i giorni Est-ce que tu regardes la télé ? Oui, je LA regarde tous les jours. Le pronom complément d’objet indirect (COI) remplace un nom de personne et répond à la question à qui ? On utilise généralement ces pronoms avec les verbes de communication qui se construisent avec la préposition à : dire à, téléphoner à, parler à, envoyer à, donner à, offrir à, écrire à, répondre à, demander à… - Parli spesso ai tuoi genitori? Si, parlo loro tutti i giorni. Est-ce que tu parles souvent à tes parents ? Oui, je LEUR parle tous les jours. Une affaire de nuances Le verbe « portare » en français.  PORTER : c’est le verbe le plus utilisé même au sens figuré. - Juliette porte une robe rouge. - Ce livre porte l’autographe de l’auteur.  CONDUIRE : utilisé lorsqu’on veut donner l’idée de conduire à un endroit particulier même au sens figuré. - La maladie le conduira à sa fin.  APPORTER : utilisé pour donner l’idée d’apporter quelque chose à quelqu’un. Le critère extralinguistique > il s’agit de l’expérience du locuteur qui connait l’objet et les réalités référés par le mot. Ex. les grains de café se présentent différemment que la boisson obtenue à partir de ces grains. Le critère paradigmatique SYNONYME ANTONYME SIGNIFICATION (PR) UNE FLÈCHE AIGÜE Pointue Emoussée Terminée en pointe UNE VOIX AIGÜE Perçante Grave D’une fréquence élevée, en haut de l’échelle des sons UNE DOULEUR AIGÜE Vive Sourde Intense et pénétrante UN ESPRIT AIGÜE Subtil Lourd, lent Particulièrement vif et pénétrant dans le domaine de l’esprit Le critère syntaxique : c’est le critère qui étudie le vocable dans son contexte syntaxique. Il est aussi appelé syntagmatique. Ex. penser. CONSTRUCTION SIGNIFICATION les animaux pensent-ils ? v. intr. Être capable d’une pensée abstraite à quoi pensez-vous ? v. tr. Ind. Appliquer son esprit à un objet je lui ai dit tout ce que je pensais v. tr. dir. Avoir pour opinion, pour conviction Le critère sémantique À partir du sens des noms qui jouent un rôle de support, on peut distinguer les différentes significations. Étude de impossible. SUPPORT SIGNIFICATION un amour impossible Amour : chose Qui ne peut pas se produire, être atteint ou réalisé Ces enfants sont impossibles Enfants : personne Insupportable Interdépendance des critères Les critères que l’on vient d’énumérer peuvent être ajoutés les uns aux autres et ils peuvent être imbriqués les uns aux autres. Exemple : tourner (la page) vs tourner (le dos) 1. Critère extralinguistique : ils expriment deux comportements différents : mettre à l’envers vs se présenter de dos. 2. Critère syntaxique : l’un des emplois admet un complément indirect, l’autre non (tourner le dos à quelqu’un vs *tourner la page à quelqu’un). 3. Critère sémantique : dans l’homme tourne le dos, le complément signifie une partie du sujet. Dans l’homme tourne la page, le complément signifie un objet distinct du sujet (feuille). Le texte descriptif Étapes à suivre pour bien écrire et décrire Le plan d’un texte descriptif rend compte de l’organisation en paragraphes des éléments d’une démarche descriptive. Nous voyons les étapes. 1. L’introduction L’introduction d’un texte descriptif peut contenir le sujet amené, le sujet posé et le sujet divisé :  Le sujet amené attire l’attention du destinataire et suscrite son intérêt. Il met en contexte le sujet du texte sans le nommer.  Le sujet posé révèle le sujet du texte de manière claire et précise.  Le sujet divisé annonce la façon dont le sujet sera abordé en présentant les aspects qui feront l’objet des paragraphes du développement. 2. Le développement Le développement d’un texte descriptif sera plus clair si :  On divise le développement en plusieurs paragraphes. La meilleure division est celle qui respecte l’ordre des aspects annoncés dans le sujet divisé de l’introduction.  Un paragraphe doit décortiquer un aspect en sous-aspects.  Les organisateurs textuels permettent au destinataire de suivre les étapes descriptives pour bien mettre en valeur le sujet. 3. La conclusion De manière générale, la conclusion contient deux sections, la synthèse et l’ouverture.  La synthèse rappelle les aspects du texte. Ces mêmes aspects font également partie du sujet divisé de l’introduction.  L’ouverture, la partie finale de la conclusion, doit laisser le lecteur sur une réflexion, une projection dans le futur, une citation célèbre etc. Les organisateurs textuels Ce sont des mots ou des groupes de mots qui organisent les différentes parties d’un texte et l’information qu’il contient. Ils facilitent la compréhension du texte et permettent d’extraire sa structure logique. Les organisateurs textuels indiquent aussi la valeur de la transition effectuée d’un paragraphe à un autre : temps, lieu, succession, explication, argumentation, etc. Les marqueurs de relation Ce sont des mots (des conjonctions, des adverbes, des prépositions) ou des groupes de mots qui expriment une relation (un lien ou un rapport) entre deux phrases ou entre deux éléments présents dans la phrase. Kcf La production écrite/orale Actuellement, la possibilité d’avoir une leçon en ligne est une opportunité qui permettra aux étudiants non seulement de ne pas prendre de retard par rapport aux cours universitaires, mais aussi de lutter contre l’isolement en maintenant des relations avec leurs collègues.  Introduction : synthétisez le sujet abordé dans le texte de manière générale (le sujet posé). La dérivation non affixale Il s’agit d’un type de dérivation qui permet de former de nouvelles unités lexicales à partir de mots déjà existant sans recours à l’affixation. En plus, il y a la dérivation impropre (ou conversion) : c’est un procédé de formation de mot par lequel le mot change de catégorie grammaticale sans aucune modification formelle. Exemple : la une du journal= un déterminant devient un nom. Dérivation vs flexion • Affixes dérivationnels (préfixes, infixes, suffixes) = relèvent de la dérivation (la lexicologie). • Désinences verbales et marques de genre et de nombre = relèvent de la flexion (la morphologie). • Rappel ! La flexion consiste dans le rajout d’un affixe qui ne crée pas un nouveau lexème (avec un changement au niveau grammatical, genre, nombre, personne, etc., sans altération du sémantisme du cœur lexical : veuf/veuve ; cheval/chevaux ; lavera/laverais). La néologie : la formation des néologismes  La langue est en perpétuel mouvement.  Les mots : histoire d’une vie, elles suivent l’évolution de la langue.  Le lexique : la partie la plus perméable de la langue.  Les premiers fomentateurs de la diffusion de nouveaux phénomènes linguistiques. Qu’est-ce que c’est ? Le mot néologie dérive du grec neos et du suffixe –logie, lui-même de logos, « parole, langage ». La néologie est l’ensemble des processus qui déterminent la formation de nouveaux mots, les néologismes. Elle reflète la progression d’une langue tout autant que l’évolution d’une société. Pourquoi l’exigence du néologisme ? Les phénomènes de néologie peuvent répondre à deux types d’exigences :  Besoins communicatifs  Besoins stylistiques de la communication Besoins communicatifs D’après Louis Guilbert, il s’agit de la néologie dénominative et répond au besoin de désignation. Son but est de combler le vide lexical instantané. Elle donne moins d’importances à l’aspect formel du mot, car le locuteur a l’urgence de substituer à l’objet et au concept désignés leurs équivalents linguistiques. Ces besoins pragmatiques sont les plus fréquents. Besoins stylistiques D’après Louis Guilbert, il s’agit de la néologie connotative. C’est la néologie fondée sur la recherche expressive pour relever de la recherche stylistique liée à l’originalité et à la personnalité du locuteur, pleine de résonances psychologiques et affectives des locuteurs. Elle donne beaucoup d’importance à l’aspect formel du mot. La néologie d’après Cabré (femme) Il existe deux types de néologismes :  Néonymes de la langue spécialisée  Néologismes de la langue commune Les néonymes Ils représentent la néologie dénominative et sont les termes scientifiques, qui tendent à être univoques (un seul exception), monoréférentiels, monosémiques. Ils apparaissent pour des besoins de dénomination et ont le plus souvent une plus grande stabilité. De nombreux néonymes sont de forme syntagmatique. Pour leur formation, ils recourent à la composition savante (il faut avoir un répertoire pour créer les mots). Les néologismes de la langue commune Ils sont généralement plus spontanés, c’est-à-dire qu’ils apparaissent sans motivation apparente (it.= petaloso). Ils ont un caractère ludique et sont d’ordinaire éphémères. Ils sont souvent synonymiques, car ils coexistent avec d’autres formes et acquièrent une valeur stylistique précise. Ils visent à la brièveté formelle pour leur formation, ils recourent souvent au fonds ancien et dialectal de la langue et aux emprunts. Qu’est-ce que le néologisme ? Toute innovation linguistique est « l’acte individuel d’une personne qui communique sa pensée ou son sentiment, oralement ou par écrit » Deroy. Toutefois, si le locuteur est le créateur du néologisme, il le crée en tant que « membre d’une communauté avec l’intention d’enrichir la communication » Guilbert. Il neologismo viene creato all’interno di una comunità per arricchirla. Le glissement sémantique : Quand le néologisme entre-t-il dans les dictionnaires ? Il fait partie de la nomenclature d’un dictionnaire lors de sa lexicalisation, ou mieux quand il entre dans l’usage et donc bien lexicalisé dans la langue. Traitement lexicographique du néologisme Souvent, dans les dictionnaires, on trouve l’abréviation néol. ; cela manifeste l’insécurité et l’indécision du lexicographe pour ce qui concerne la ratification des néologismes (attribuée surtout aux mots dont l’avenir est incertain). Cette marque disparaît petit à petit des dictionnaires. D’autres astuces sont mise en œuvre : annexes à la fin des dictionnaires. Petit rappel… La lexicalisation est l’intégration d’un lemme dans une langue, grâce à la reconnaissance officielle des locuteurs, elle représente l’achèvement d’un processus néologique. Expressions lexicalisées dites figurées ; ce sont des expressions figées dans l’apparition d’emplois néologiques. Les domaines les plus représentés par les néologismes Le domaine des nouvelles technologies, la chimie, la médecine, la botanique, la zoologie, la physique, la gastronomie, l’économie. Les domaines les moins représentés : l’armée, la musique, les mathématiques, la linguistique, etc. Le registre le plus fertile est celui familier. Comment peut-on créer des mots français ? 1. Utiliser les ressources existantes (le stock lexical > néologie sémantique) et étendre le sens. 2. Combiner les ressources existantes : dérivation, composition, troncation, etc. 3. Utiliser des ressources d’autre langues (emprunts > néologie formelle) 4. Créer des mots entièrement nouveaux. La formation des néologismes La néologie est généralement classée en deux branches :  La néologie formelle > qui consiste en l’apparition d’un nouveau sens et d’une nouvelle forme (création morphologique)  La néologie sémantique > qui n’est que le résultat d’une mutation de sens (création sémantique). La néologie de forme consiste à fabrique de nouvelles unités (formation primitive > internet), alors que la néologie de sens consiste à employer un signifiant existant déjà dans la langue considérée, en lui conférant un contenu qu’il n’avait pas jusqu’alors (Dubois, 1994 : 322). Ex. : souris = animal bien connu qui acquiert une nouvelle acception, celle de matériel informatique. La néologie formelle crée un nouveau signe ; associe un nouveau signifié à un nouveau signifiant. La néologie sémantique crée une acception nouvelle pour un mot existant ; elle crée une nouvelle association entre un signifiant existant et un sémème. La néologie formelle Les trois principales manifestations de la néologie de forme sont l’emprunt, la dérivation, la composition. Avec ses procédés on crée de nouvelles lexies à partir des règles de formation d’une langue. L’emprunt En général, le locuteur qui emprunte une forme (emprunt lexical) ou un sens (emprunt sémantique) étranger le fait parce qu’il a le sentiment qu’aucun mot de sa langue ne peut désigner le référent dont il veut parler. On peut distinguer deux cas :  Il s’agit d’une réalité étrangère qui n’a pas de véritable correspondant en français  L’emprunt désigne une réalité importée et, par conséquent, le nom est emprunté avec la chose (ex. Judo, Karaté) L’emprunt consiste en l’adoption d’une unité lexicale d’une langue étrangère dans le système  Emprunt direct : football ou background (sans adaptations, peut seulement changer la prononciation)  Emprunt indirect : café passé au français par le turc via l’italien (avec des adaptations graphiques et/ou phoniques)  Emprunt intégré : débriefing, djihad, moudjahid). Cependant, comme on emprunte généralement à la fois la forme et le sens, l’emprunt est considéré par beaucoup de linguistes comme une création différente du néologisme stricto sensu. Le xénisme : il s’agit d’un emprunt lexical (forme et sens) qui sert à dénommer des réalités typiquement étrangères, des concepts appartenant à une autre culture :  Harem de l’arabe  Geisha du japonais  Taliban de l’arabe Le calque : une des formes particulières d’emprunt est le calque qui consiste en une traduction du mot dans la langue cible. C’est le cas des mots portable, numérique ou externalisation qui sont les calques respectivement des mots anglais portable, digital et outsourcing.  L’apocope s’il y a la suppression de la finale d’un mot, très fréquente dans la langue générale, ( vélo pour vélocipède, géo pour géographie, métro pour métropolitain, etc.). Troncation et registre de langue  La plupart des troncations appartiennent au langage courant et/ou familier, parfois même à l’argot.  aristo, aristoche n.m. e f. (fam.) abbr. di aristocrate.  dem n.f. (fam.) dimissione · Abbr. di démission.  Exhib n.m. e f. (fam.) esibizionista · Abbr. di exhibitionniste.  Impro abréviation familière d’improvisation, doublement issue de l’argot du théâtre et de la musique  Actu, abréviation d’actualité qui est décrite comme familière et journalistique à la fois. Les inconvénients de la troncation  La forme de plus en plus abrégée des mots ne permet parfois pas de déchiffrer le mot complet.  L’analyse morphologique devient impossible surtout lorsque les mots se réduisent à une seule syllabe, comme le mot be : - Une autre difficulté dans le décodage de ces mots est due à la combinaison de plusieurs mécanismes de formation. Le même mot be est, en effet, le résultat d’une troncation du mot beher qui est le verlan de herbe. - be n.f. (gergo) erba, hashish (m.) · Abbr. di beher che è il verlan di herbe. Sigles et acronymes Le sigle est un mot composé de la lettre initiale de plusieurs mots représentant une expression, ou désignant une société ou un organisme. Il est diffusé dans la communication quotidienne, aussi bien dans le langage technique que dans la langue générale. Ex. V.T.T. (vélo terrain terrain), B.A. (bonne action). S’il est vrai que beaucoup d’entre eux appartiennent à des domaines spécifiques, un nombre plutôt élevé s’enracine dans la langue de tous les jours. Parfois, ils relèvent des exigences pratiques, d’autres fois ils témoignent d’une attitude ludique des locuteurs français, c’est le cas du sigle BCBG (bon chic bon genre). Le verlan Le mot vient de la verlanisation de l’envers : verlan. Les syllabes ont été inversées et le nom peut faire donner une fausse définition des codes du verlan. Auguste Le Breton verlen : « J’ai introduit le verlan en littérature dans Le Rififi chez les hommes, en 1954. Verlen avec un e comme envers et non verlan avec un a comme ils l’écrivent tous... Le verlen, c’est nous qui l’avons créé avec Jeannot du Chapiteau, vers 1940-41, le grand Toulousain, et un tas d’autres. »  Femme > meuf ;  Comme ça > ça comme Dérivation des sigles Les sigles deviennent de plus en plus autonomes. Non seulement ils se comportent comme des noms communs, mais ils créent leurs propres dérivés. VTT a donné le nom vététiste, BD bédéphile, ONU onusien, mais également les néologismes issus des acronymes informatiques tels que DVD dévédé ou CD-rom cédérom, etc. Sigles vs acronymes D’après Grevisse et Goosse, « l’acronyme est le nom que l’on donne au sigle lorsqu’il est prononcé comme un mot ordinaire », c’est-à-dire sans épeler les lettres qui le composent comme par exemple SIDA [sida] (Syndrome d’immuno-déficience acquise), DELF (diplôme d’études en langue française). Un sigle se prononce lettre par lettre. Création de mots entièrement nouveaux Les onomatopées. Ce sont des mots ou termes dont la forme suggère la chose désignée. Le nombre des onomatopées est très réduit. Ex :  Rappelez après le bip sonore  Une partie de ping-pong (emprunté de l’anglais) La variation linguistique : registres de langue. La variation diachronique Elle a été introduite par De Saussure. Du grec dia- « séparation, distinction » et de khrônos « temps ». C’est le changement de la langue selon les époques qu’elle traverse. Toutes les langues évoluent et voient naître de façon presque toujours imperceptible certains changements qu’ils soient phonétiques, morphosyntaxiques, lexicaux ou sémantiques. La variation diaphasique C’est une variation liée à la situation communicationnelle (formelle/informelle). Il y a un vocabulaire recherché (soutenu) ou familier (simplifié – approximatif). Idiolecte : l’ensemble des usages d’une langue propre à un individu donné, à un moment déterminé. Le locuteur dispose de plusieurs manières de s’exprimer et adapte son langage en fonction des situations dans lesquelles il/elle se trouve et des personnes auxquelles il/elle s’adresse. Par conséquent, les registres ne sont pas stables parce qu’ils ont tendance à être « fluctuants » d’une certaine manière. Registre familier :  Ça fait/faisait longtemps…  Bouffe  Picoler  Vachement Marques d’usage :  Fam. : familier > ex : crier > fam. (ou vulg. ?) gueuler  Offic. : officiel > ex : klaxon > offic. Avertisseur sonore  Vulg. : vulgaire  Soutenu  Enfantin Mourir :  Fam. : casser sa pipe  vulg. : crever  Soutenu : passer de vie à trépas ou trépasser Le français populaire et le français familier  Absence de pronoms personnels sujet Monsieur Dupont ? Connais pas, m’en fous, faut pas le dire…  Utilisation incorrecte des auxiliaires verbaux Je suis été à Paris – Il est couru – Il a sorti – Il avait tombé…  Absence d’accord du participe passé La boîte qu’il a ouvert – La lettre que j’ai écrit...  Simplification ou utilisation incorrecte des pronoms relatifs L’homme que (auquel) je pense – L’homme qu’il (avec lequel) est venu avec  Phénomènes de sonorisations, d’assourdissements et d’assimilations Je pense [ʃp s] – beaucoup de succès [bokutsyksɛ] – grosses bises [grozbiz] – espèce de conɑ̃ [espɛzdək ] – je me le demande [ʒəmlənm d] – pendant [p n ] – aujourd’hui [uʒurdɥi] –ɔ̃ ɑ̃ ɑ̃ ɑ̃ [oʒɔrdɥi] – il était [ilɛtɛ] – quelque chose [kekʃoz] – parce que [paskœ] – Il dit [idi] – ils ont dit [izɔdi] – qu’est-ce qu’elle dit ? [kɛskɛdi] – tu arrives [tariv] – déjà [dʒa].  Utilisation de métaphores Un chameau (personne désagréable) – Une chèvre (personne peu intelligente)  Adverbes d’intensité Il fait très très froid – il travaille beaucoup beaucoup - diablement, effroyablement, vachement…  Termes excessifs (changement de catégorie grammaticale) Un succès bœuf – Un travail monstre – Un ministre fantôme  Utilisation intensive des présentatifs et/ou des mis en relief C’est moi qui a fait ça Pour moi, la solitude extrême c’est d’être avec des gens à qui je peux pas dire que ça Les contractions à l’oral en français La variation diastratique C’est une variation liée aux groupes sociaux, au contexte social dans lequel on a grandi. Sociolecte = variation liée à la position sociale ; variété de langue parlée par une communauté ou un groupe socio-culturel ou une classe d'âge. Technolecte = variation liée à la profession ou à une spécialisation. Il est propre à une science, une technique donnée et utilisé dans les terminologies. Le terme scientifique et technique a une fonction de dénotation, de dénomination ; il est monosémique. Toutes les « langues spécialisées » jouent un rôle éminemment social : productrices de savoir et de pouvoir, elles fonctionnent au sein d’institutions ou de groupes. L’argot  Tronqué = [moef] que l’on écrit « meuf »  Reverlanisé = feum Marche des beurs La Marche pour l’égalité et contre le racisme est une marche antiraciste qui s’est déroulée en France du 15 octobre 1983 au 3 décembre 1983. Il s’agit de la première manifestation nationale du genre en France. La variation des langues Toutes les langues du monde sont soumises à variation, c’est-à-dire qu’elles ne possèdent pas un ensemble unique et stable de règles. Les locuteurs appartenant à une même communauté linguistique n’ont pas forcément tous le même niveau de langue ni toujours les mêmes usages linguistiques. Selon Coseriu :  Langue = système (ensemble de signes et de règles qui régissent les rapports entre les signes).  Usage = exploitation spontanée de ces règles (le discours).  Norme = choix d’un usage parmi plusieurs. La norme La norme au sens de « normal » = elle se réfère au respect des règles générales de l’usage de la langue avec le but d’assurer la compréhension d’un code linguistique donné. C’est la norme objective. La norme au sens de « normatif » = elle se réfère au « bon usage » et cherche à valoriser une forme linguistique au détriment d’une autre. C’est la norme subjective. La norme objective :  Elle est centrée sur ce qui est « normal »  Elle est liée à l’observation des faits qui permettent le bon fonctionnement du langage  Elle cherche à établir les règles qui assurent la compréhension  Elle cherche à censurer les emplois du type : *Chat le soupe mange la. La norme subjective :  Elle est centrée sur ce qui est « normatif »  Elle est liée à un système de valeurs  Elle tend à fixer le « bon usage » L’évolution de la langue nous apprend que ce qui est considéré comme « faute » à une époque donnée peut entrer avec le temps dans l’usage général de la langue. Par exemple, l’accord en genre de l’adjectif grand était considéré comme une faute : grande maison vs grand-mère → « grand » était épicène en ancien français (grant ire → grande colère). La perspective diatopique Dans le Nord – dans l’Est – en Alsace – dans l’Ouest :  Maintien de l’opposition [a] / [ɑ:] – patte – pâte ;  Maintien de l’opposition [œ] / [ø:] ; [ɔ] / [o:] – jeune – jeûne / sotte – saute ;  Consonnes finales désonorisées : sud [syt] – gaz [gas] ;  En Lorraine : les consonnes finales sourdes (p, t, k) sont aspirées ainsi que le h ;  Dans les Vosges : [ɛ] devant consonne [e:] – tête [te:t] ; belle [be:l]. Dans le Midi (français méridional) la différence du timbre des voyelles dépend de leur position :  Position finale : qualité moyenne ;  Devant consonne : ouverture ;  E instable ; il peut aller jusqu’à [œ], [ɛ], [ɔ]. Cette prononciation est influencée par l’occitan : baguette [bagɛt] se prononce [bagɛtə] ;  Voyelles nasale plus fermées ou remplacées par le complexe voyelle + [ŋ] : pain [p ] (françaisæ̃ standard) – [pɛŋ] (dans le Midi) ;  Le r est parfois roulé. La perspective lexicale : les emprunts « Je vais d’abord vous conter une manière de short story. Elle advint à un de mes pals, un de mes potes, tantôt chargé d’enquêtes full-time, tantôt chargé de recherches part-time » (René Étiemble).  Speed : amphétamines. « Mais on peut être un peu speed (ou speedé) tout simplement parce qu’on est un peu énervé… »  Hard : dur, difficile, pénible. « Je te préviens, c’est assez hard, comme truc ».  Flasher : être vivement intéressé par quelque chose. « Dès que je l’ai vu, j’ai complètement flashé sur lui ! »  Flipper : avoir peur. « L’approche du bac me fait flipper au max ».  Trip : au-delà de l’acception classique bien connue, ce mot est souvent utilisé comme équivalent de « passe » (rapport sexuelle d’une prostituée) par les prostituées qui racolent sur Minitel. Les tropes Ce sont des figures de style par lesquelles on fait prendre à un mot une signification qui n’est pas précisément la signification propre de ce mot (voir Dumarsais). Il s’agit d’une démarche commune du sémanticien (ou du lexicographe) et du rhétoricien. Il retrace le parcours sémantique du mot en présentant le sens figuré par rapport au sens propre dont il dérive. Les tropes du sémanticien Il s’agit de trois tropes :  La métaphore  La métonymie  La synecdoque Les figures de l’analogie Ce sont des figures qui se basent sur l’analogie, c’est-à-dire le procédé qui établit une ressemblance entre deux éléments dont le premier s’appelle le « comparé » et le second le « comparant ». Ce sont, entre autres :  La métaphore  La comparaison La comparaison Elle est clairement formulée par un terme comparatif : comme, tel, semblable, sembler, paraître, etc. Exemple : Il est beau comme un Dieu. La métaphore Elle est douée d’une comparaison implicite et le comparé peut même être absent et directement remplacé par le comparant. Exemple : Bonjour, mon trésor ! Processus sémique La relation métaphorique consiste dans l’identité d’au moins un des sèmes spécifiques (Martin). Exemple : impasse. A : « /rue/ /sans issue/ » B : « /situation/ /sans issue/ /favorable/ » La métaphore in praesentia La métaphore in praesentia ou annoncée : quand le terme comparé et le comparant sont tous les deux explicitement présents dans la phrase. Exemple (Henri Michaux, Icebergs) : « Icebergs, Icebergs, cathédrales sans religion de l’hiver éternel ». La métaphore in absentia La métaphore in absentia ou directe : le comparé est absent. Exemple (Baudelaire, L’horloge) : Chaque instant te dévore un morceau de délice. La métaphore filée La métaphore filée : elle s’étend à plusieurs éléments qui appartiennent au même champ lexical. Exemple tiré de Le père Goriot, où Balzac compare Paris à un océan : « Mais Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n’en connaîtrez jamais la profondeur. Parcourez- le, décrivez-le ! » Définition : « série de métaphores reliées entre elles par la syntaxe —elles font partie de la même phrase ou d’une même structure narrative ou descriptive— et par le sens : chacune exprime un aspect particulier d’un tout, chose ou concept, que représente la première métaphore de la série » (Michel Riffaterre). Exercice : repérez la comparaison et la métaphore > - Mon frère nage comme un poisson : comparaison. - Cette chanteuse a une voix de rossignol : métaphore in absentia. - Tu as vraiment des cheveux de soie : métaphore. - Marie a les mêmes yeux que sa mère : comparaison. - Mes enfants sont la lumière de mes yeux : métaphore. - La mère est une source intarissable d’amour : métaphore. La métonymie C’est un trope par lequel on remplace un mot par un autre mot avec lequel il a un lien de contiguïté, un lien logique. Exemple : J’ai dégusté un bon bordeaux ! > L’on n’a pas bu la ville de Bordeaux, mais un vin issu de la région de Bordeaux. La métonymie sert ici de raccourci de la pensée. Les différents types de métonymie :  De la cause pour l’effet : un Picasso (pour un tableau de Picasso)  De l’instrument pour l’utilisateur de l’instrument : trois jeunes tambours (pour ceux qui battent le tambour) La métonymie est similaire à la synecdoque : si la synecdoque est basée sur une relation qualitative entre deux termes, en métonymie le caractère de la relation entre les deux termes est quantitative, mais il n’est pas facile de les distinguer.  Synecdoque = relation qualitative  Métonymie = relation quantitative Exemples de synecdoque : - « Covid-19 : l’Espagne vaccinera en premier les personnes âgées en maison de retraite » - « L’Allemagne réhabilite les soldats discriminés à cause de leur homosexualité » - « La défense du français comme langue de travail de l’Union européenne est l’un des objectifs prioritaires de Paris pour défendre la langue française dans le monde » La polysémie en lexicographie Dans les dictionnaires, le polysème a une seule entrée lexicale, construite sur une représentation arborescente des acceptions numérotées. L’article d’un polysème se présente sous forme d’arborescence numérotée. Cette division interne présente les multiples signifiés possibles qu’un signifiant exprime à lui seul. Le numérotage exprime le fait qu’entre les différents sens du mot il y a des relations de parenté plus ou moins étroites. Traitement du polysème Les différentes formes de passage d’une acception à l’autre peuvent être traitées du point de vue diachronique ou synchronique.  En diachronie, l’on présente l’évolution sémantique du polysème en suivant l’ordre d’apparition des acceptions.  En synchronie, l’on décrit les relations régulières qui unissent les différentes acceptions du polysème. La lexicographie prédilige, le plus souvent, l’approche diachronique. Polysème vs monosème  Les unités monosémiques ont un seul unique sens.  La relation entre signifiant et signifié est univoque.  Par conséquent, un signifiant n’a qu’un signifié.  Du point de vue lexicographique, ils n’ont qu’une seule entrée lexicale et une unique signification.  Le terme monosémique appartient presque toujours au langage spécialisé.  Il est l’unité de la terminologie des techniques et des professions. Polysémie et homonymie Lorsqu’aucune mise en relation entre les significations n’est possible, lorsque les domaines d’emploi sont éloignés à l’extrême, on n’a pas de polysémie mais de mots homonymes. L’homonymie caractérise des mots qui se prononcent ou s’écrivent de la même manière, mais qui n’ont pas le même sens. En termes saussuriens, ils entretiennent une relation entre plusieurs formes linguistiques ayant le même signifiant, tout en ayant des signifiés totalement différents. Ils sont différents des polysèmes pour leurs origines sémantiques. Les homonymes ne sont donc pas issus des mêmes étymons. L’homonymie en lexicographie Dans les dictionnaires, l’homonymie a deux entrées lexicales, parfois plus, et chaque entrée peut à son tour contenir un regroupement numéroté interne. Par conséquent, il n’y a aucun trait sémantique commun entre deux ou plusieurs mots homonymiques, même s’ils s’écrivent et se prononcent de manière similaire. Cas spéciaux de l’homonymie :  Homographie > même forme graphique  Prononciation et sens différents  Homophonie > même forme phonique  Orthographe et sens différents Homonymes les plus courants : Attention ! Les paronymes : Les paronymes sont des mots qui sont distincts par le sens et la prononciation, mais qui possèdent une certaine ressemblance graphique qui peut prêter à confusion. Exemple :  Affluence/influence  Irruption/éruption  Eminent/imminent La ressemblance Synonymie : c’est le caractère, la propriété qui unit deux mots, deux expressions synonymes ; c’est donc la relation entre deux ou plusieurs signifiants, telle que ces signifiants sont interchangeables, sans qu’il y ait variation concomitante du signifié. La synonymie n’est pas toujours possible car tous les mots ne sont pas synonymiques les uns des autres, mais seulement lorsque la commutation est la règle. De plus, dans les expressions figées, la synonymie est toujours interdite : en avoir l’eau à la bouche (il est impossible de remplacer « bouche » par « bec » ou « gueule », ainsi que tous les autres éléments de l’expression). Antonymie : c’est le caractère des mots qui sont de sens contraire : propre/sale, facile/difficile, etc.  Termes complémentaires : il y a des couples de mots où l’un revient à affirmer l’autre : mâle/femelle  Degrés différents : nain/géant La hiérarchie Hyperonymie/hyponymie : c’est une relation sémantique hiérarchique d’un lexème à un autre selon laquelle l’extension du premier terme, plus général, englobe l’extension du second, plus spécifique. Le premier terme est dit hyperonyme de l’autre, ou superordonné par rapport à l’autre : l’hyperonyme Fleur et ses hyponymes tulipe, rose, pâquerette, etc. L’holonymie Holonymie : c’est une relation sémantique entre mots d’une même langue, partitive et hiérarchisée : un holonyme A d’un mot B est un mot dont le signifié désigne un ensemble comprenant le signifié de B. Exemple : symphonie est l’holonyme de mouvement, allegro, adagio, andante, etc. La méronymie C’est une relation sémantique entre mots d’une même langue, partitive et hiérarchisée : le méronyme A d’un nom B est un nom qui désigne une partie de B. Exemple :  Bras est un méronyme de corps.  Toit est un méronyme de maison. L’analyse sémique L’analyse sémique, dite aussi analyse componentielle, porte sur la sémantique des mots, c’est-à-dire l’origine et le sens de ces derniers. Elle a été développée à la fin du XIXe siècle avec des travaux portant sur l’étude de la composition de poèmes. Cependant, c’est à la fin du siècle dernier que l’analyse sémique a été plus largement étudiée. L’analyse sémique se base sur la notion de valeur introduite par De Saussure. Selon De Saussure, la langue est un système « dont tous les termes sont solidaires et où la valeur de l’un ne résulte que de la présence simultanée de l’autre ». Par conséquent, le sens d’un mot dépend de ses relations avec d’autres mots. La valeur est donc la mise en rapport des mots entre eux. Les mots ayant des relations sémantiques entre eux et appartenant au même domaine de la réalité forment un champ notionnel. Les concepts et les méthodes de l’analyse sémique Sème : c’est l’unité minimale de signification, trait sémantique pertinent dans l’analyse du sens d’un mot. Sémème : c’est l’ensemble de sèmes caractérisant un mot. Le sémème peut être représenté ainsi : - Sémème = sème1, sème2, sème3… - Femme = {humain, /non mâle/, /adulte/} Archisémème : c’est un lexème représentant, sur le plan du signifiant, des sèmes communs à deux ou plusieurs unités lexicales. Autrement dit, un archisémème est un concept englobant celui d’autres concepts plus précis appelés sémèmes (voir l’hyponyme). Archilexème : c’est une catégorie générique, un mot dont le sens présente l’ensemble des sèmes communs aux différents unités d’une même série lexicale, comme par exemple siège pour « pouf », « tabouret », « fauteuil », etc. (voir l’hyperonyme). L’exemple de Pottier : Bernard Pottier a illustré les méthodes de l’analyse sémique dans sa célèbre analyse de l’ensemble des sièges. Il s’agit d’un exemple pionnier dans le domaine de l’analyse sémique. À l’aide de six sèmes, Pottier oppose les sémèmes des cinq mots choisis. Chaque mot a un contenu sémantique différent. En d’autres termes, on peut dire que l’archisémème de cet ensemble est constitué du sème s1 /pour s’asseoir/, alors que siège est l’archilexème qui lui correspond (voir relation hyponyme- hyperonyme). morphème par rapport au syntagme, le phonème par rapport au morphème, le verbe par rapport à la phrase et au sens. Pour ce qui est des verbes, le sens d’un verbe varie en fonction de sa construction, de la nature de son sujet et de ses compléments potentiels. Noam Chomsky a systématisé cette méthode à travers l’introduction de deux oppositions :  Traits syntagmatiques = construction du verbe  Traits sémantiques = construction du sens De plus, les traits sémantiques se compose de :  Traits sémantiques contextuels = les caractéristiques sémantiques des verbes qui sont définis par rapport à la nature des noms sujets et compléments ;  Traits sémantiques inhérents = les caractéristiques sémantiques des noms par rapport auxquels on définit les verbes - Cet accident a retardé le départ. Cet accident a fait retarder le départ. - Cet accident a remis le départ. Cet accident a fait remettre le départ. Par conséquent, remettre exige un sujet humain (quelqu’un a fait remettre le départ), alors que retarder est indifférent à cette restriction (ce n’est pas forcément quelqu’un qui a fait retarder le départ). La lexiculture La langue et la culture sont les deux parties d’un même visage. En effet, elles sont indissociables et indécomposables, car elles participent toutes deux à l’enrichissement du patrimoine linguistique et culturel d’une langue donnée. Selon Edward Sapir, « le langage est, avant tout, un produit social et culturel et qui doit être compris comme tel ». Edward Sapir et Benjamin Lee Whorf postulent une théorie qui est couramment appelée « Hypothèse Sapir-Whorf » qui est à la base du relativisme culturel. Les deux savants théorisent la vision d’une langue qui conditionne la vision du monde de la communauté linguistique dans laquelle une langue donnée est parlée. Sur la base de ce constat, Robert Galisson introduit le concept de « lexiculture » en 1987. Avec l’émergence de ce néologisme, Galisson commence à parler de mots ayant une « charge culturelle partagée » abrégé en CCP. Il écrit à ce propos : « La lexiculture, son objet d’étude, est la culture en dépôt dans ou sous certains mots, dits culturels, qu’il convient de repérer, d’expliciter et d’interpréter ». Il faut concentrer sur la culture en dépôt. Exemple : le symbolisme du muguet pour les Français a une connotation très précise. Non seulement c’est une fleur particulièrement parfumée, mais c’est aussi la fleur du 1er mai, la fête des travailleurs par excellence. Les références culturelles qui sous-tendent le muguet sont donc étrangères aux autres cultures. Une situation similaire est celle du mimosa en Italie, une fleur qui est devenue le symbole de la journée internationale des femmes le 8 mars.  Muguet = /plante/ (sème inhérent ou dénotatif) - /fête des travailleurs/ ou /mariage/ ou /bonheur/ (sèmes afférents ou connotatifs)  Mimosa = /plante/ (sème inhérent ou dénotatif) - /célébration/ ou /fête internationale des femmes/ ou /émancipation/ (sèmes afférents ou connotatifs) En Italie nous n’avons pas la même terminologie qu’en France. Pour eux le mimosa est seulement une fleur. Comparaison : - Fr. Malgré la météo, les brins de muguet seront au rendez-vous le 1er mai - It. Meno mimose e più rispetto Sans une charge culturelle partagée par les peuples respectifs, ces phrases seraient presque incompréhensibles sur le plan sémantique. La culture partagée traverse toute la vie des langues, ce qui rend la compréhension difficile pour les autres cultures. Tout peut avoir une charge culturelle partagée, même les noms de marques ou les expressions imagées, qui sont fixées en profondeur dans la langue et sont typiques d’une culture donnée. Pour les expressions imagées, la compréhension est donnée non pas par la somme des mots individuels, mais par le décodage de toute la séquence de mots. Exemple : Ce n’est pas la mer à boire = ce n’est pas grave, ce n’est pas si contraignant. Il s’agit d’une expression figée remontant au XVIIe siècle et qui est issue d’une fable de Jean de la Fontaine. C’est aussi une métaphore où un « glissement sémantique » s’est produit au niveau du sens. Le décodage des mots, d’une séquence de mots, d’un syntagme ou d’une expression imagée désigne également la façon dont nous imaginons l’autre, à savoir l’étranger. Lorsqu’une langue est incompréhensible, c’est du chinois ou c’est de l’hébreu pour un Français, mais « è arabo » pour un Italien. De la même manière, le vice de l’alcool est boire comme un Suisse ou être gris comme un Polonais pour un Français, mais ce sera « bere come una spugna » pour un Italien. Dans ce cas-là, il s’agit de comparaisons. Le monde des couleurs La perception des couleurs et de leurs nuances chromatiques respectives a fait l’objet de débats, notamment pour ce qui est de leur différenciation et leur catégorisation. En général, deux pistes se sont affrontées : l’approche relativiste et l’approche universaliste.  Approche relativiste/culturaliste : elle est basée sur la théorie de Whorf selon laquelle chaque langue nomme et catégorise les couleurs selon sa propre symbologie. Ainsi, la perception des couleurs et la désignation sont deux processus distincts.  Approche universaliste/évolutionniste : elle s’appuie sur des études menées par Berlin et Kay (1969) pour lesquels il existe un « univers chromatiques commun » avec onze couleurs perçues et nommées en fonction de l’évolution des sociétés. Par conséquent, d’après Berlin et Kay, les stades sont structurés comme suit : - 1er stade = le noir et le blanc sont perçus par toutes les sociétés - 2ème stade = le rouge est nommé par certaines sociétés - 3ème stade = soit le vert, soit le jaune apparaissent dans certaines sociétés - 4ème stade = le noir, le blanc, le rouge, le vert et le jaune s’affirment - 5ème stade = le bleu apparaît - 6ème stade = le marron apparaît - 7ème stade = le rose, le gris, l’orange et le violet apparaissent. Les couleurs engendrent et témoignent de différentes associations dans le temps et l’espace au sein des sociétés. Cependant, la perception des couleurs n’a pas toujours reflété la même symbologie au cours des siècles. Au fil du temps, la palette s’est donc enrichie et avec elle, les associations symboliques se sont multipliées. Quelques exemples peuvent être utiles. Le bleu est la couleur favorite depuis le XIX e siècle, bien que son absence dans le monde gréco-romain ait suscité de nombreux débats. On pensait que les Grecs n’avaient atteint que le stade 5, mais selon l’approche culturaliste, l’absence évidente de bleu est due au fait que les Grecs donnaient la priorité à la luminosité plutôt qu’à la tonalité. Les Romains, quant à eux, n’aimaient pas le bleu, car ils le trouvaient désagréable et l’associaient à la couleur guerrière des barbares. Avec les siècles et l’émergence du christianisme, le bleu est devenu la couleur du manteau de la Vierge, devenant ainsi l’une des couleurs préférées à partir du XIIe siècle jusqu’à ce qu’elle devienne la couleur prédominante de certaines associations internationales telles que l’ONU et le Conseil de l’Europe. Le rouge est généralement associé à la passion, à l’amour, à la colère, à la noblesse ; c’est la couleur archétypale par excellence, à tel point que dans certaines langues, le mot « rouge » s’applique autant à la couleur qu’à l’adjectif « beau » (voir le russe красной dont la racine vaut également pour « beau » sur le plan étymologique). Le rouge est devenu si répandu dans le monde occidental que jusqu’au XIXe siècle, il était également la couleur des robes de mariée en France, ainsi qu’en Chine aujourd’hui. Dans le monde antique, d’autres couleurs avaient une connotation précise : le blanc était l’absence de couleur, puis, avec l’avènement du christianisme, en est venu à désigner la pureté et la candeur virginale. Le noir représentait généralement la saleté, mais aussi les ténèbres, le deuil, le diable, etc. Le noir est également associé à la rébellion, au gothique, au genre punk, etc. Contrairement à aujourd’hui, le vert ne représentait pas la nature ou l’écologie ; c’est une association moderne. C’est sans doute l’islam qui a associé le vert à la nature. L’oasis est source de vie dans le désert. Autrefois, le vert désignait le destin, le hasard, le jeu. En général, une partie de ce contenu symbolique est encore vivante aujourd’hui. De plus, la littérature chrétienne associe le vert à l’espérance, alors que le « langage vert » est métonymiquement associé à l’argot, à un langage libre. Quant au jaune, c’est une couleur très populaire depuis l’Antiquité. Les associations symboliques occidentales font référence à la gloire, à la sagesse et aux bons conseils. En même temps, elle était également associée aux catégories sociales les plus défavorisées comme les parias. Cependant, au fil du temps, le jaune est devenu de moins en moins apprécié. En France, par exemple, c’était la couleur du passeport accordé aux prisonniers libérés qui les condamne à la prison à vie. Le gris symbolise le désarroi, la tristesse, le spleen, la dépression, bien qu’il ait été associé à la sagesse et à l’intelligence dans le passé. D’autres couleurs comme le rose représentent généralement la nature. Le rose est associé à la candeur, à la tendresse, à la féminité. En France, le rose est également associé à l’érotisme (le « téléphone rose ») et à la politique. En conclusion, l’orange est aujourd’hui associé à l’énergie, à la vitalité et à l’optimisme. D’un point de vue psychologique, l’orange est associé à une humeur joyeuse, à l’expansivité, à un caractère spirituel et extraverti. En chromothérapie, l’orange contribuerait à rendre les gens plus optimistes, extravertis et spontanés. Il serait également utile pour lutter contre la dépression. - La France est la lanterne rouge du bien-être animal. - Pas d’exception, les véhicules utilitaires devront aussi se mettre au vert. - Depuis ce télégramme, tu ne fais que broyer du noir. - Je comprends que vous soyez tristes, inquiets ou méfiants mais ce n’est pas une raison pour faire grise mine. - Le Bistro en a vu des vertes et des pas mûres. C’est rassurant. Il a même résisté à l’occupant nazi ! - Au bonheur des droites (Au bonheur des dames de Zola) - Du côté de chez l’autre (Du côté de chez Swann de Proust) - En attendant l’autobus (En attendant Godot de Beckett) - La ballade des pendules (La ballade des pendus de Villon) - Invitation au cauchemar (L’invitation au voyage de Baudelaire) Dictionnaire et culture Comme l’a écrit Joseph Vendryes « il n’est guère de tâche plus ingrate que la confection d’un dictionnaire ». La confection d’un dictionnaire est une tâche très difficile pour le lexicographe, car il devra suivre avec attention toute une série de pistes qui tiennent compte de la langue-culture. De plus, il devra se consacrer à l’orthographe, au bon usage de la langue, aux définitions, etc. Son travail n’est donc pas si facile. Comme les dictionnaires participent au débat politique, social, linguistique et institutionnel, chaque dictionnaire est une prise de position. Cela signifie que tous les dictionnaires préfèrent une orientation précise pour favoriser un message particulier à transmettre, qui influencera inévitablement à la fois l’utilisateur et la société. Il existe une multitude de types de dictionnaires : monolingue, bilingue, général, spécialisé, encyclopédique, papier, numérisé, etc. Chaque type a sa propre orientation en fonction de son contenu. De plus, la « dématérialisation » des dictionnaires a l’avantage de pouvoir maintenir les dictionnaires numérisés constamment à jour. Ce dernier aspect n’est pas sans intérêt. Les différents dictionnaires 1. Dictionnaire de langue : ils se penchent notamment sur l’analyse des mots en fournissant des informations linguistiques détaillées telles que la transcription phonétique en API, la classe grammaticale, les définitions, les exemples, la phraséologie, etc. Il ne présente pas les noms propres. - En un volume : le Petit Robert, le Nouveau Litté - En plusieurs volumes : le Trésor de la Langue française informatisé (TLFi), le Grand Robert, le Dictionnaire de l’Académie française 2. Dictionnaire de l’Internet : il s’agit d’une démarche innovatrice parce que sont des dictionnaires de langue numérisés. Ils sont dématérialisés. Wiktionnaire (partie francophone du projet Witkionary né en 2004). 3. Dictionnaire de langue spécialisée : il se concentre sur un aspect linguistique spécifique tel que les synonymes, les antonymes, les paronymes, etc. tout comme des sociolectes : l’argot, le « wesh- wesh », etc. 4. Dictionnaire encyclopédique : Il s’agit d’un dictionnaire de chose, c’est-à-dire les informations générales liées à plusieurs domaines de la connaissance sans toutefois fournir des informations grammaticales pertinentes : Larousse. 5. Dictionnaire culturel : Il est à mi-chemin entre le dictionnaire et l’encyclopédie. Il fournit des informations spécifiques sur les mots tout en élargissant son contenu pour l’orienter vers d’autres informations : Le Dictionnaire culturel en langue française, Le Dictionnaire amoureux de la langue française. Vocabulaire de base Nomenclature C’est l’ensemble des mots. Macrostructure C’est la structure de la nomenclature, à savoir la structure verticale des entrées. Microstructure C’est la structure horizontale où les informations des mots sont rangées. Entrée Article élémentaire repéré par un mot ou un groupe de mots. C’est le mot mis en vedette. Article C’est une suite ordonnée d’informations données sur l’entrée. Graphie Ce sont des informations données sur certains mots admettant plusieurs orthographes : clé, clef. Prononciation Elle est placée après l’entrée en API. Catégorie grammaticale Elle est marquée entre parenthèses après la prononciation : genre, nombre, singulier, pluriel… Étymologie Elle indique l’origine et l’émergence du mot, c’est-à-dire sa première attestation dans la lexicologie. Marques Elles sont nombreuses et permettent de connaître l’usage du mot dans le discours : diachronie, diatopie, domaine de spécialité, diastratie, sémantique, etc. Définition Elle a pour objectif l’explication du ou des sens du mot. En cas de mots polysémiques, le lexicographe choisit des structures différentes. En général, il opte pour une structure arborescente. Les expressions imagée, abrégées en Loc. fig. (location figurée), sont insérées dans l’article, le plus souvent en italique, et sont généralement suivies d’une définition. La définition peut être : 1. Par inclusion, à savoir par le genre commun et les traits spécifiques. 2. Morphosémantique, en rapport avec le mot de base 3. Synonymique, qui a le même sens d’un mot déjà défini et accompagné d’une marque d’usage (Ouf : Fam. Fou) 4. Autonymique, à savoir par le contraire 5. Partitive, ou une partie d’un autre mot (Prologue) 6. Métalinguistique, la définition a recours à d’autres formules : se dit, exprime, évoque, etc. 7. Ostensive, la définition indique le référent en énumérant les objets du monde qui ont la propriété du mot. Cette typologie est couramment utilisée pour les couleurs. Par exemple, bleu : qui est d’une couleur entre l’indigo et le vert… L’exemple Il est généralement écrit en italique pour le distinguer de la définition. Il peut être construit par le lexicographe ou puisé dans un répertoire d’extraits surtout littéraires. Le renvoi Il renvoie à une autre entrée et est signalé par une flèche : silencieux, peu communicatif > 1. Discret, réservé, taciturne. La remarque Il s’agit d’un ajout d’informations sur le mot qui n’a pas trouvé sa place dans les composantes de la microstructure. Elle peut faire référence à un aspect grammatical, à un renseignement sur l’histoire du mot, etc. L’antonyme C’est un mot de la même catégorie grammaticale qui a le sens opposé au mot-entrée. Il est généralement indiqué à la fin de l’article. La féminisation des noms de métiers La féminisation des noms de métiers, de fonctions et des titres soulève diverses questions en raison du décalage que l’on observe entre les réalités sociales et leur traduction dans le langage, et les tentatives visant à la réduction de cet écart. C’est une question très délicate et même les dictionnaires ne trouvent pas d’équilibre à cet égard. D’un point de vue historique, les femmes ont d’abord voulu l’égalité des sexes, et la féminisation des noms des professions était un discours injuste. Aujourd’hui, la tendance est inversée et la féminisation des professions est une réplique revendiquant la présence massive des femmes dans le monde du travail et, par conséquent, leur « identité linguistique ». La féminisation des professions n’est pas un phénomène étranger à la langue française et était déjà une procédure assez répandue au Moyen Âge. Il n’est pas rare de trouver des féminisations avec l’utilisation de plusieurs suffixes : inventeure, chirurgienne, commandante, chanteresse, venderesse, etc. Cependant, un certain nombre de formes féminines ont été rapidement abandonnées par l’usage. Ainsi le terme peintresse, employé dès le XIIIe siècle au sens d’« épouse d’un peintre », n’est plus usité au XIXe siècle. Bien d’autres vocables connaissent une durée de vie encore plus courte : chirurgienne, ou encore autrice, employé lui aussi du XVIe au XIXe siècle, où il est supplanté par autoresse, dont l’emploi n’a pas réussi à s’imposer. Les noms de métiers se sont toujours féminisés librement, en particulier au temps des corporations. Toutefois, à partir de leur abrogation en 1791 par le décret d’Allarde et la loi Le Chapelier, les dictionnaires ont commencé à ne plus inclure la marque féminine par rapport aux métiers. Ces derniers temps, les choses ont changé et même le Dictionnaire de l’Académie française comporte une forme féminine dans les dernières éditions. De nos jours, cette féminisation s’effectue d’elle-même, tant dans le secteur privé que dans le secteur public où l’usage l’a déjà consacrée dans la quasi-totalité des cas. Presque toutes les appellations professionnelles employées possèdent déjà un féminin reconnu par les dictionnaires. Mais l’usage est une réalité complexe : certains points de résistance doivent être pris en compte. Les raisons qui s’opposent à la féminisation ne peuvent être a priori considérées comme irrecevables. La langue française connaît de nombreuses formes de féminisation des noms de métiers, héritées souvent du latin ou de l’italien, parfois de l’anglais. La première forme consiste sans doute à marquer le féminin par l’article, éventuellement l’adjectif ou le verbe tout en gardant la même forme au masculin comme au féminin. C’est le cas pour « architecte », « artiste », « juge », « secrétaire », « comptable », « garde », « gendarme », « diplomate ». La forme la plus difficile à féminiser est celle des noms de métiers, très nombreux, se terminant par le suffixe « -eur », qui peuvent ou ont pu se féminiser en « -euse », « -esse » ou « -eresse », « -eure », ou encore par le recours à la forme masculine accompagnée par l’article, l’adjectif, le pronom ou le verbe au féminin. Deux formes de féminisation des noms en « -eur » semblent entrer en compétition : la forme en « -euse », plus ancienne et dont l’usage reste attesté dans un grand nombre de cas, et la forme en « -eure », qui est devenue très courante aujourd’hui. La règle est simple : la déclinaison en « -euse » s’opère lorsqu’un verbe correspond au nom (« une carreleuse », « une contrôleuse », « une entraîneuse », tirés des verbes « carreler », « contrôler », « entraîner ») ; dans le cas contraire, l’usage s’en tenait jusqu’à une date récente à la forme masculine (« une docteur » ou « une femme docteur », « une proviseur »). Les formes féminines en « -esse » correspondent à un mode ancien de féminisation, mais elles sont aujourd’hui considérées comme discriminatoires. Assez largement usité par le passé, le suffixe n’est plus productif depuis près d’un demi-siècle. Les juridictions recourent encore aux termes « demanderesse » ou « défenderesse », « bailleresse » est encore en usage, mais « doctoresse », « notairesse », tout comme « mairesse », sont en train de disparaître. Un cas épineux est celui de la forme féminine du substantif « auteur ». Il existe ou il a existé des formes concurrentes, telles que « authoresse » ou « autoresse », « autrice » (assez faiblement usité) et plus souvent aujourd’hui « auteure ». Cependant, on observera que l’on parle couramment de « créatrice » et de « réalisatrice ». De la même façon, le féminin du substantif « écrivain », « écrivaine », se répand dans l’usage sans pour autant s’imposer. Une véritable difficulté apparaît avec la forme féminine du mot « chef » : (la) « chef », « chèfe », et même « chève » (comme « brève »), « cheffesse » (ancien), sans omettre « cheftaine ». Dans ce cas, le féminin ne se forme pas naturellement. La forme « cheffe » semble avoir aujourd’hui, dans une certaine mesure, la faveur de l’usage. Cependant, l’étude du mot « chef » conduit à une observation importante : la langue française a tendance à féminiser faiblement ou pas les noms des métiers. Sur le plan juridique, le masculin générique l’emporte sur le féminin (encore une fois !). La Commission générale de terminologie et de néologie estime que « les textes réglementaires doivent respecter  De multiples collègues participent à ce séminaire Avec « tous » et « toutes », il est préférable d’utiliser les formes suivantes. Attention ! Le but ultime est de ne pas invisibiliser les femmes qui sont reléguées derrière ce « tous » au masculin générique :  Bonjour à toutes et à tous Le point de vue de l’Académie française L’Académie française, en tant qu’organisme plutôt conservateur, met en garde contre l’utilisation d’une écriture inclusive. Selon l’Académie française, « la multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle [l’écriture inclusive] induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité ». Ce n’est pas tout. L’Académie française définit ce type d’écriture comme une « aberration inclusive » et considère que la langue française est en danger (un péril mortel) à cause de ces pratiques obscènes qui déforment la langue en la rendant illisible et dérisoire pour les générations futures. Par conséquent, la stigmatisation de l’écriture inclusive ne cesse toujours pas de susciter une vive controverse. Eléments de culture Les termes d’adresse La plupart des titres honorifiques italiens (Cavaliere, commendatore, onorevole) ainsi que certains noms de métiers ou professions (Ragioniere, architetto, ingegnere) ne sont pas traduisibles. On utilisera les termes Monsieur (abréviation M.) ou Madame (Mme). - Cavaliere Spagnolli > Monsieur Spagnolli Le terme mademoiselle, est réservé aux très jeunes filles, il n’est pratiquement plus utilisé pour une personne adulte célibataire qu’on appelle désormais le plus souvent madame. In l’existe pas d’équivalent aux adjectifs comme Gentile, Egregio, Chiarissimo qui précèdent le nom. - Gentile professoressa Angelo > Madame Angelo Le Lei de politesse, qui consiste à mettre une majuscule aux pronoms personnels désignant la personne à qui l’ont écrit – et qui tend aujourd’hui à n’être utilisé que dans les lettres officielles et dans la correspondance administratives – n’existe pas en français. - Spero che Lei potrà rispondere positivamente > J’espère que vous pourrez répondre de façon positive Traduction de (la) Signora Suivi du nom de famille, Signora X se traduit par Madame X. quand le mot signe une personne ou quand le nom de famille n’est pas précisé, la signora se traduit par la dame. - Saluta la signora > Dis bonjour à la dame L’usage a cependant consolidé l’utilisation de certains titres ou appellatifs. Les titres honorifiques Ils sont le plus souvent précédés de l’adjectifs possessif.  Pour les rois : Maestà > Sa Majesté ou Son Altesse  Pour les hautes fonctions diplomatiques (chef d’état, ambassadeurs…) ecclésiastiques : Eccellenza > Son Excellence Les professions Pour les professions juridiques, en particulier pour s’adresser à un avocat : Avvocato > Maître (Me). Couramment Docteur (Dr) n’est utilisé que pour les médecins (docteurs en médecine). On utilise Professeur pour les professeurs d’université, surtout en médicine. Ma couramment pour d’adresser aux enseignants on utilise Monsieur ou Madame. Pour les fonctions administratives selon le degré de formalisme, on utilisera : - Signor direttore > Monsieur le directeur - Signor presidente > Monsieur le Président Les religieux - Sorella, madre > Ma sœur pour une religieuse ou ma mère pour la supérieure du couvent. - Padre > Mon père pour le religieux qui appartient à un ordre, monsieur l’abbé pour un prêtre en général. - Fratello X > Frère X … terme d’adresse pour certains ordres religieux (ayant souvent fait vœu de pauvreté) ou pour d’adresser à un prêtre qui occupe une fonction mineure dans un couvent. - Don X > Monsieur le curé pour le prêtre d’une paroisse ou d’un village. Les militaires On n’utilise pas le mot Monsieur mais le possessif : - Maresciallo > Mon adjutant - Signor Tenente > Mon lieutenant - Signor colonello > mon colonel - Signor generale > mon général Les appellatifs pluriels Certains pluriels collectifs utilisés en italien n’ont pas de correspondants français, c’est le cas de signori ou encore de zii. Signori correspond à Messieurs ou à Mesdames et Messieurs. - Signori, la seduta sta per iniziare, un po’ di silenzio, per favore! > Messieurs, la séance va coomencer, un peu de silence, s’il vous plaît ! La traduction de ragazzi Comme appellatif, la traduction de ragazzi, dépend du contexte et de l’âge des personnes et de toute façon se traduit rarement par garçons, sauf dans le cas d’un petit groupe de « maschi » : - I ragazzi giocano in giardino > les enfants jouent dans le jardin - I ragazzi di oggi… > les jeunes d’aujourd’hui - I ragazzi della squadra di calcio > les joueurs de l’équipe de foot - Il suo fidanzato è un ragazzo educato > son fiancé est un jeune homme bien élevé - Ragazzi miei, vi ringrazio > mes enfants, je vous remercie - Piero e Paolo sono due bravi ragazzi > Pierre et Paul sont deux bons/braves garçons Mots affectueux, hypocoristiques et mots altérés Les mots affectueux (vezzeggiativi) correspondent rarement dans les deux langues. En français ils sont toujours précédés du possessif. Les équivalences les plus communes (sans considérer les créations personnelles) sont les suivantes : - Topino > mon lapin - Cucciolino > ma puce - Micio > mon poulet - Micettina > mon chou - Passerotto > mon chaton - Passerottino > ma biche - Tesoro > mon cœur - Tesoruccio > mon trésor - Bambola > ma poule - Carissima/o > mon chér Les hypocoristiques, termes fréquents dans le langage des enfants expriment une intention affectuese, ils sont souvent créés par le redoublement : chien – chien, fifille, chouchou ; il existe aussi des créations codifiées : la menotte (la manina), les quenottes (i dentini), le frérot (fratellino), faire dodo (fare la nanna). Les diminutifs synthétiques sont beaucoup moins nombreux et productifs en français. Quand ils existent (une maisonnette, un garçonnet, une fillette), ils sont peu utilisés. On traduit donc les diminutifs italiens par l’emploi de l’adjectif petit devant le nom : - Un bambino > un petit garçon - Una bambina > une petite fille - Un cagnolino > un petit chien - Aspetta un minutino > attends une petite minute Dans la catégorie des mots altérés, les augmentatifs sont créés le plus souvent par la présence de l’adjectif gros ou du suffixe issime : - Un donnone > une grosse femme - Un nasone > un gros nez - Bacioni > gros baisers/grosses bises - Ragazzaccio > villain/sale garçon Salutations et formules de politesse Si, dans l’ensemble, les règles de courtoisie et de politesse sont assez semblables dans les deux langues, certaines manifestations linguistiques divergent. Traduction de : Buongiorno Bonjour est uniquement une formule d’ouverture utilisée à n’importe quel moment de la journée, même le soir. Ce n’est jamais une formule de congé, dans ce cas, on utilise : au revoir, bonne journée, bonne soirée, bonsoir. Buonasera Bonsoir est surtout une formule de congé mais peut etre utilisé comme formule d’ouverture en soirée. Ciao La célèbre couple anglo-américain d’acteurs comiques Stan Laurel et Oliver Hardy est connu en France sous le nom de Laurel et Hardy (en Italie Stanlio e Ollio). Les noms propres On n’utilise pas l’article devant les noms propres : - Ha scritto un articolo sulla Duras > Il a écrit un article sur Marguerite Duras Exceptions : le nom des peintres de la Renaissance est francisé et précédé de l’article > Le Titien, le Caravage. La parenté I parenti – la parentela : se traduit par la famille, les parents. La famiglia La famille désigne aussi les personnes qui vivent sous le meme toit, la « famille proche ». - E’ una famiglia di 5 persone : il padre, la madre, i due figli e la nonna > c’est une famille de 5 personnes : le père, la mère, les deux enfants e la grand-mère. - Metter su famiglia > fonder un foyer I genitori – les parents - Il bambino ha la febbre alta, i genitori sono preoccupati > le bébé a une forte fièvre, les parents inquiets. I miei - mes parents (père + mère) - Vorrei smettere di studiare ma i miei non sono d’accordo > je voudrai arrêter mes études mais mes parents ne sont pas d’accord. Marito et moglie Se traduit le plus fréquemment par mari et femme. Les termes époux et épouse sont moins utilisés dans la vie courante (et parfois perçus comme « vieillis »). Par contre, le générique coniugi peut se traduire par les époux, principalement dans des textes administratifs ou juridiques, ou le couple, mais couramment on utilise le nom de famille. Le terme générique consorte n’a pas d’équivalent, sauf pour le mari d’une reine : le prince consort. I figli – les enfants Le terme pluriel figli est générique et désigne l’ensemble de la progéniture ; il se traduit par enfants. Le terme figlio peut aussi désigner il figlio maschio se traduit par garçon. La figlia femmina se traduit par fille. - Il figlio/la figlia maggiore > l’ainé/l’ainée - Il figlio/la figlia minore > le cadet/la cadette. Gli zii Il n’existe pas de traduction pour le terme qui englobe le masculin (zio) et le féminin (zia). - Gli zii di Sicilia mi hanno mandato un regalo > mon oncle et ma tante de Sicile m’ont envoyé un cadeau. - I miei zii, i due fratelli di mia madre, non sono sposati > mes oncles, les deux frères de ma mère, ne sont pas mariés. La prozia est la grand-tante ; il prozio est le grand-oncle. Il/la nipote Le terme est polysémique en italien puisqu’il désigne soit les enfants du fils ou de la fille – en français petit- fils, petite-fille et petits-enfants – soit les enfants du frère ou de la sœur – neveu et nièce. Dans ce dernier cas, il n’existe pas de terme générique qui désigne le masculin et le féminin. Il bisnonno est l’arrière-grand-père, il trisnonno est l’arrière-arrière-grand-père. La bisnonna est l’arrière- grand-mère, la trisnonna est l’arrière-arrière-grand-mère. I cugini – cousins (fém. cousine) - Cugini di primo grado > cousins/cousines germain(e)s. - Cugini di secondo grado > petit-cousins/petite-cousines. Il padrino/madrina – le parrain et la marraine Sont aussi les appellatifs utilisés par le filleul ou la filleule (figlioccio/figlioccia). I parenti acquisiti > les parents par alliance ou la belle-famille - Suoceri > les beaux-parents : le beau-père et la belle-mère - Genero > le gendre - Nuora > la belle-fille - Cognato/a > le beau-frère et la belle-sœur Le famiglie ricomposte > les familles recomposées Il patrigno est le beau-père. La matrigna est la belle-mère (péjorative marâtre). Il figliastro est beau-fils/belle-fille. Fratellastro/sorellastra est demi-frère et demi-sœur. Les termes affectueux en famille Pour les grands-parents > Papy et Mamie Pour les oncles et tantes > Tonton et Tata (Tatie) Nourrice > nounou Les études Les deux systèmes scolaires ne correspondent pas exactement, surtout en ce qui concerne la division en nombre d’années. Il peut être de connaitre les termes qui recouvrent des réalités proches. Nido Crèche SCUOLA DELL’INFANZIA – 3 anni Scuola materna o asilo Piccoli Medi Grandi Ecole maternelle (3 ans) Petite section Moyenne section Grande section SCUOLA PRIMARIA E SECONDARIA ( durata di 13 anni) ENSEGNEMENT SECONDAIRE (durée 12 ans) PRIMO CICLO Scuola primaria (5 anni) Ex scuola elementare Classe prima Classe seconda École primaire (5 ans) Cours préparatoire (CP) Cours élémentaire 1ère année (CE1) Cours élémentaire 2ème année (CE2) Triennio Cours moyen 1ère année (CM1) Cours moyen 2ème année (CM2) Scuola secondaria di primo grado 3 anni Ex scuola media inferiore Primo anno Secondo anno Terzo anno Collège (collège enseignement secondaire – CES, 4 ans) 6ème 5ème 4ème 3ème Diploma di licenza media Diplôme : brevet d’études du premier cycle SECONDO CICLO BEPC Scuola secondaria di secondo grado 5 anni (ex scuola media superiore o scuola superiore – licei, istituti tecnici, istituti professionali) Primo biennio Secondo biennio Quinto anno Lycée (3 ans) Seconde Première Terminale Esame di stato (maturità) Diplôme : Baccalauréat L’enseignement supérieur Est donné après le bac (dans les facultés ou les grandes écoles). Les élèves deviennent alors des étudiants. - Anno accademico > année universitaire - Frequentare, seguire le lezioni > suivre les cours Devoirs et examens - Il tema > la rédacction, la dissertation - Consegnare il compito > rendre sa copie - Le prove in itinere > les (examens) partiels - Ripassare la lezione > réviser - Dare un esame/presentarsi a un esame > passe un examen - Passare un esame/essere promosso > être reçu - Essere bocciato > être recalé, collé - Essere rimandato > avoir un examen de passage - Ripetere l’anno > redoubler La vie scolaire La notion de « tempo pieno » est intraduisible puisque les horaires scolaires couvrent normalement toute la journée. En conséquence, les écoliers ont traditionnellement un congé hebdomadaire. Ce congé hebdomadaire a été, jusqu’en 1972, le jeudi (d’où l’expression « la semaine de 4 jeudis » à savoir une semaine où on aurait 4 jours de repos). Avec l’élimination de cours le samedi après-midi, le mercredi est devenu le jour de congé puis quelques écoles ont introduit des cours le mercredi matin pour libérer tout le samedi ; bref, le problème des « rythmes scolaires » est une question très débattue en France. La récréation est une période aménagée dans l’emploi du temps. Il y en a généralement 3 par jour et elles durent de 10 à 20 minutes. - L’intervallo > l’interclasse Les personnes biennio
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved