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Riassunto - Jeux de traduction, Sintesi del corso di Linguistica Francese

Riassunto dettagliato di Jeux de traduction di J. Podeur, libro di testo principale del corso della prof.ssa Compagnone

Tipologia: Sintesi del corso

2020/2021

Caricato il 29/10/2021

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4.7

(99)

50 documenti

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Scarica Riassunto - Jeux de traduction e più Sintesi del corso in PDF di Linguistica Francese solo su Docsity! - TRADUCTOLOGIE C'est un terme modeme, un néologisme né en 1972 par le Canadien Brian Harris, jamais ratifié par les dictionnaires, c'est-à-dire que si nous ouvrions les dictionnaires pour chercher traductologie on ne trouve pas ce terme. Adopté par Berman, puis par Eco, par Ladmiral, par Ballard et autres auteurs, le terme traductologie sera employé et réemployé, mais il faudra attendre l'année 2008 pour trouver des livres dédiés à cette discipline dans les librairies ou les bibliothèques. Pourtant ces demières années, plus de 30 ans après l’innovation terminologique de Harris, un numéro spécial de la revue “Linguistique” a pour titre Linguistique et traductologie (2004) et une autre série d’essais, réunis par Michel Ballard, posent la question d'une définition, dans un volume intitulé Qu’est-ce que la traductologie?, dans la collection <<Traductologie>> + ce néologisme entend désigner l’analyse d’un phénomène que des individus pratiquent de facon instinctive, naturelle et qui a pour nom traduction. Avec la traductologie, la théorie de la traduction commence è réfléchir sur des modalités pédagogiques, sur l’application à l'enseignement: l’ambition de la traductologie est de méditer sur la totalité des formes existantes de traduction. La traductologie pose comme principe que le domaine de la traduction relève d'une enseignabilité propre. Aussi la traductologie n’enseigne pas la traduction mais développe de manière transmissible l'expérience qu’est la traduction dans son essence plurielle. Tel Champollion (Pierre de Rosette - qui fut d’aide pour sa interprétation) penché sur le texte trilingue de la pierre de Rosette et déchiffrant les hiéroglyphes à partir de la comparaison des trois écritures grecque, démotique et hiéroglyphique, le traductologue étudie les logiques traductive de deux ou plusieurs textes en présence, le premier étant l’original et l’autre - ou les autres - une ou plusieurs traductions. - QUATRE ÀGES DE LA TRADUCTOLOGIE Jean-René Ladmiral distingue, en 1996, quatre ages de la traductologie: 1. une traductologie normative et prescriptive; 2. une traductologie descriptive; 3. une traductologie scientifique et inductive; 4. une traductologie productive. 1. La norme, la règle, donc les normes à suivre pour aborder une traduction; 2. correspondrait à l’approche contrastiviste, c'est-à-dire, à travailler sur la langue et sur le texte, la comparaison entre plusieurs langues, un peu plus comment avait fait Champollion. Contrastive -. on prend le texte et la traduction en plusieurs langues en faisant la comparaison/rapport; 3. c'est de type scientifique, plutòt modeme, qui regarde du cété de la psychologie cognitive et prend pour objet ce qui passe dans la téte des traducteurs. 4. la description et la classification des procédés utilisés, voire stratégiquement voire spontanément, par qui traduit. Les travaux de Michel Ballard, dans les années 90, exposent l’idée d'une traductologie essentiellement fondée sur l’étude de corpus parallèles. L'observation de corpus traduits permet de faire apparaître une échelle de décalages qui vont de l’acceptable (ou de l’inévitable) au regrettable en passant par le discutable ou le polémique. L’observation a posteriori enseigne à comprendre, à éclairer l’opération de traduction. La pratique de la traduction n’est pas réglée par des normes fixes, mais déterminée par une exégèse du texte, du cotexte et du contexte et le recueil/collection d’un corpus permet de voir dans quel contexte est utilisée la traduction et dans laquelle elle n’est pas utilisée. L'acte de traduire est surtout le fait de l’homme-traducteur et des choix; l’étude de la pratique, des variations, des doutes, des erreurs, etc. "= DE LA TRADUCTION PÉDAGOGIQUE À LA PÉDAGOGIE DE LA TRADUCTION Quand on parle de traduction pédagogique, on parle du fait qu'on utilise la traduction pour enseigner, pour donner des notions, pour donner des règles de grammaire, pour contréler l’apprentissage des apprenants; avec pédagogie de la traduction, c'est la traduction au centre de l'enseignement, c’est-à-dire une pédagogie qui analyse la traduction et le règles à suivre pour une bonne traduction, une traduction qui a une finalité éditoriale. Donc, le but est de pouvoir publier une traduction. T. pédagogique versus t. professionnelle La traduction scolaire est un exercice qui a pour but d'enseigner la langue étrangère, et de contròler que cet apprentissage s'est fait. Elle est utile pour enrichir le vocabulaire, assimiler certaines expressions idiomatiques, vérifier la compréhension d’une langue. On fait des thèmes et des versions: le thème est la traduction en langue étrangère, la version est la traduction en langue maternelle. Quelle est la différence entre la t. pédagogique et la t. professionnelle? La t. enseignée à l’université est concue aux fins d’apprentissage de la langue étrangère; elle n'est qu’un simple moyen pour apprendre la langue; la t. professionnelle est un fin en soi, puisque son but est de transmettre un message, une culture, de communigquer un discours, à des lecteurs qui ne pourraient sinon pas le comprendre: elle a une fonction pragmatique-fonctionnelle. T. universitaire - on traduit pour comprendre; T. professionnelle - on traduit pour faire comprendre. Deux destinataires différents: - pour la t_universitaire, ou méme par ex. au lycée, nous avons un prof. qui doit se rendre compte si l’apprentissage a eu lieu, donc il fait attention à la dimension phrastique, syntaxique, au lexique, à la morphologie, si les bases de grammaire ont été bien appliquées; - pour la t. professionnelle, on traduit quand on connait tous les paramètres de communication (le style, le registre de langue, l’efficacité du message) le contexte au sens large, le destinataire modèle. On traduit des énoncés: d’une langue-culture à une autre langue- culture. Cotexte et contexte Cotexte -— c'est le contexte linguistigue immédiat qui détermine la sélection de la signification pertinente d'un terme, d’une expression, d’une phrase. Ex. “John and Mary had lunch together. They decided to go to the University with his car.” “[...] Poi decisero di andare all'università con la macchina di lui/con la sua macchina”. À l'intérieur d’une phrase, si nous avons un texte à traduire, et donc une phrase dans ce texte, il y a des éléments linguistiqgues du contexte qui nous permettent une bonne choix: dans ce cas, ily a la présence de “John and Mary”, et donc, puisque il y a une ambiguité, alors la traduction c'est “/a macchina di lui”. Contexte — il désigne tout ce qui ne concerne pas l’entourage linguistique immédiat d'une situation de parole. C’est le contexte cognitif, extralinguistique, intimement lié au concept de situation d’énonciation, aux caractéristiqgues socioculturelles des acteurs du message. Le contexte cognitif est donc l'ensemble des informations que le traducteur enregistre pendant la lecture et l’exégèse du texte original. De la connaissances extra linguistigues et encyclopédiques, de la définition de la situation d'énonciation, dépendent la bonne compréhension du discours et la qualité de la traduction. Il s’agit donc de passer de la traduction pédagogique universitaire à la pédagogie de la traduction: à l’apprentissage/acquisition d’un savoir-faire professionnel. "= SYNONYMIE, PARAPHRASE ET TRADUCTION Paraphrase interlinguale -. è il passaggio da una lingua ad un’altra (dal francese all'italiano); intralinguale — all’interno della stessa lingua. ce qu'on nomme la paraphrase. -. c'est la traduction d’une langue à l’autre, recherchant une synonymie des mots et des phrases. Car traduire d'une langue à une autre (interlinguale), c'est tenter d’établir une relation d’identité entre deux discours - le premier étant un original et le deuxième une version de ce méme discours dans une autre langue: c'est donc rechercher la synonymie des mots et des phrases. Parasynonymie On sait qu'en traduction intralinguale, le rapport de synonymie est une utopie. Prenons l’expression de la mort, soit le verbe mourir: en francais, il existe une différence sémantique entre prestito -. abat-jour calco — la traduco letteralmente, l'esempio classico è grattacieli “skyscrapers” - gratte-ciels Ce schéma de Vinay et Darbelnet a été très critiqué et on a préféré parler non plus de traduction directe et oblique, mais d’équivalence directe et indirecte, pour faire place à une définition élargie. DÉCRIRE LES OPERATIONS DE-TRADUCTIONI ar stre récupérée pour la description du “processus” de traduction. Pour ce faire la terminologie de cette catégorisation fondatrice peut stre ainsi a la fbis revue et précisée: PSP Le calque di di | Pa anscripdion La sraduction Ì iinenie | Î i | ; | 7 opérations de traduction = | eni e La transeription TE sang io T'adaptation dude dp ea na Inroce dI DIE n Tlaolr cri 0 3.1. Les &quivalences directes 3.1.1. Transcription versus emprunt | ans le domaine de l'’équivalence directe, nous parlerons de transcription »ur indiquer la non-traduction, le terme @l'emprunt rèstant cantonné au imaine de la lexicologie et de la stylistiqu&-Ht-y a transcription quand un ot, une expression, voire un énoncé du texte de départ est transféré tout wurt dans le texte d’arrivée — parce que le fait ou phénomène désigné ne rrespond a rien dans la culture du deuxi&me lecteur et/ou que sa charge Hlistique correspond A une exotisation fonetionnelle du texte d’arrivée. ippelons la egl&bre publicité d'une voiture autour de l'’énoncé Je suis atherine Deneuve. Cette méme charge stylistique est souvent exploitée lancer des parfums. Depuis 1966, le slogan La femme est une ile, son parfum séduit en frangais les femmes du monde entier. O; pas, on transcrit: Équivalences directes Dans le domaine de l’équivalence directe, nous parlerons de transcription pour indiquer la non- traduction, le terme d’emprunt restant cantonné au domaine de la lexicologie et de la stylistique. Il y_a transcription guand un mot, une expression, voire un énoncé du texte de départ est transféré tout court dans le texte d’arrivée parce que je n'ai pas d’éguivalent. - parce que le fait ou phénomène désigné ne correspond à rien dans la culture du deuxième lecteur. Es. pubblicità di Nespresso - “What else!”. <<< quali sono le differenze>>> L'emprunt appartient à la terminologie de la traduction intralinguale et correspond à un mot d'une langue étrangère qu'utilisent les usagers dans leur langue matemelle. Il est déjà en partie assimilé mais, bien qu’incorporé au lexique de la langue d’arrivée et souvent ratifié par ses dictionnaires, il est toujours ressenti comme un xénisme. — croissant Dans certains cas, l’emprunt permet d’éviter la transcription tout en conservant la caractéristique locale liée à la culture de départ: on choisit un co-hyponyme de la langue de départ déjà connu par la langue d’arrivée -. ainsi, le terme agnolotti inconnu du frangais, est rendu par le co-hyponyme ravioli, familier au lecteur francais et enregistré par les dictionnaires francophones. CALQUE (EMPRUNTS) Le calque est la traduction d’un emprunt. On parle de calque lexical ou de calque de structure. Par exemple, utiliser le terme gendarmi pour rendre le terme gendarmes est un calque lexical; traduire j’ai réussi par ho riuscito est un calque de structure et une erreur grossière de morphologie, parce que nous ne disons pas “ho riuscito”. Au XXème siècle le terme anglo-américain skyscrapers a donné par calque gratte-ciel en francais et grattacielo en italien; plus récemment l’expression anglaise it's not my cup of tea est arrivée en France, transposée è la lettre, c'est-à-dire rendue mot à mot; ainsi il est désormais ce n’est ma tasse de thé. Un calque de structure est aussi la traduction de Montalbano, sono! en frangais est Montalbano, je suis! TRADUCTION LITTÉRALE La traduction littérale désigne le passage de la langue de départ à la langue d’arrivée, avec une traduction mot à mot, aboutissant à un texte à la fois correct et idiomatique sans stratégies linguistiques. Si l'on rend Bisogna andarci! par Il faut y aller!, on fait une traduction littérale. Il n’est jamais recouru à une traduction littéralement traduite d’une langue source vers une langue cible. Il y a des passages qui sont traduits littéralement, mais il faut tenir en compte que la traduction littérale de tout un texte est une chose presque impossible, c’est-à-dire qu'on n’a jamais entiérement recours à la traduction littérale, mais seulement à des passages, à des phrases. Équivalences indirectes TRANSPOSITION La transposition est essentiellement une opération grammaticale. Une transposition très courante consiste à remplacer une partie du discours par une autre: nom +. -. verbe alle distribuzioni quand on les distribuait “e à leur retour quando saranno rientrati nom +. -— adjectif il était d'un raffinement era molto raffinato “e una certa ristrettezza di vedute des vues un peu étroites Le francais est une langue qui respecte l’ordre SVC, sujet-verbe-complément d’objet; l’italien est une langue beaucoup plus mobile, c'est-à-dire que nous pouvons avoir omission de sujet, nous pouvons avoir d’abord un complément puis un sujet - les parties du discours peuvent changer de place sans problèmes particuliers (en italien). En italien, l’inversion VS (verbe+sujet) est très courante. L’énoncé affirmatif entra il professore ne correspond pas à l’ordre SV francais (/e professeur entre). En traduction il s'agit donc de restaurer l’ordre progressif lorsqu’on passe de l’italien en francais, et vice versa. MODULATION le changement du point de vue de l’observateur; le changement du point de vue d’approche par apport au texte de départ -— il est typique des titres des films (Intouchable - Quasi amici); “tu connais la musique” - “sai come vanno queste cose”. La modulation est de déplacer l’attention d’un phénomène à un autre plus répandu dans le pays d’arrivée Par exemple, en France, Edith Piaf est connue sous le nom de La M6me (qui designe generalement un enfant, une jeune fille) parce qu'au début, quand elle a commencé è chanter, c'était une petite fille; le film francais La M6me en Italie le titre a été traduit en La vie en rose, donc avec la chanson qui est resté emblématique dans le temps méme en Italie. Ils n’ont pas pu conserver le méme titre francais parce qu'il n'y avait pas pour l’'italien le méme lien direct au personnage qu'il est en France. Donc, la modulation est de déplacer l’attention d'un phénomène à un autre plus répandu dans le pays d’arrivée mais toujours relié à ce personnage. Il existe une modulation libre et une modulation obligatoire: celle obligatoire est celle que l’on trouve à l’intérieur des dictionnaires; les modulations libres que l’on retrouve non seulement dans les titres des films — est l’exemple le plus frappant pour comprendre, parce qu'un titre peut aussi étre traduit littéralement, mais l’objectif est d’introduire quelque chose de connu pour le public étranger, donc pour focaliser l’attention du spectateur. La modulation obligatoire concerne essentiellement le lexique: il y a modulation obligatoire quand plusieurs signifiants différents désignent une méme réalité, mais en focalisent des aspects différents. Par exemple bande dessiné renvoie en francais à la présentation en série, en “bandes” d’images, tandis que le terme métaphorique italien fumetto focalise les bulles les comparant à de la fumée; quant à l’anglais comics, il focalise l’effet que ce genre de littérature a sur le lecteur, ce qu'on le faire rire. La modulation obligatoire concerne également les expressions idiomatiques, aussi appelées expressions figées, qui sont ratifiées par les dictionnaires; elles sont le patrimoine de chaque langue et appartiennent à chaque langue. Le sens de l’expression idiomatique n’est pas donné par le sens de tous les composants individuels qui forment cette expression -— c'est pourquoi on ne peut pas traduire une expression idiomatique littéralement; lorsqu'on a une expression idiomatique, on cherche la correspondance dans la langue d’arrivée. La modulation libre est pour créer un énoncé plus idiomatique dans le texte d'’arrivée: par exemple "che me fai accenne" en dialecte romain, en francais on dit "T’as de feu?" , en mettant l’accent sur le feu - nous mettons donc l’accent sur un aspect où le dictionnaire ne nous donne pas l’équivalent. Comme dans le cas de la galette du roi par exemple, on peut généraliser, en perdant quelque chose, mais l’important est que nous comprenons à quoi il se réfère, donc le contexte culturel, en essayant de trouver un équivalent (torta di pasta sfoglia). C'est une facon différente de saisir une situation dans les deux cultures en mettant l’accent sur quelque chose et très souvent nous nous retrouvons dans ce qui sont les figures de style, puis la métonymie. la synecdoque ou la métaphore. Ils ne sont qu’une forme de modulation. MÉTONYMIE — implique une contiguité dans l’expérience. La métonymie est la figure de style dans laquelle on remplace un terme par un autre terme qui lui est lié par un rapport d’identité : la cause remplace l’effet, le contenant remplace le contenu, etc. - la voile pour le bateau à voile, un chaud et froid pour un refroidissement. cause/effet - effetlcause -. “On attrape un chaud et froid” - “Ci si busca un raffreddore” (causa a effetto); ‘// était petit et rond, les cheveux collés” - “Era piccolo, grassoccio, i capelli impomatati” (effetto a causa). La modulation cause/effet est très courante dans le passage interlingual: le texte de départ percoit un phénomène qui est la cause du fait exprimé dans le texte d’arrivée (prima frase). Il peut y avoir, au contraire, entre le texte de départ et le texte d’arrivée un rapport explicatif: les deux concepts sont reliés par un parce que. Dans la phrase originale nous avons l’effet et dans la traduction nous avons la cause. L'homme décrit une impression de rondeur (rond), parce qu'il est bien en chair (grassoccio). Les cheveux sont collés parce qu'on les a enduits de pommade (impomatati). contenu/contenant - contenant/contenu -— “Tu vas me payer l'eau d’aff (acqua vite)” - “Vieni a pagarmi un bicchiere” (contenuto a contenente); “Tout l'atelier travaille” - “Tutte le operaie lavorano” (contenente a contenuto). La métonymie du contenant pour le contenu est très courante. Métonymie sensorielle -. on parle de modulations sensorielles lorsque le texte original nomme une caractéristique d’un objet et la langue d’accueil une autre caractéristigue, chaque culture focalisant donc un aspect plutòt qu’un autre. On peut nommer un objet par sa couleur: le bleu de chauffe correspond à une combinaison de travailleur manuel, là où l’autre langue retient qu'il s’agit d'une tuta, ce qui détermine une perte car le terme bleu de chauffe est plus précis que tuta. La mesure d’un lit, par exemple, lit de 140, est tenue en considération mais en italien est traduit par letto da una piazza e mezzo. Le traducteur doit tenir compte du changement de perspective du nouveau lecteur, des regards différents des deux langues-cultures sur les situations temporelles et spatiales. Métonymie symbole - quand une personne, une chose, un concept sont symbolisés par une caractéristique qui leur est particulière (par ex. les toges pour les magistrats, ou avocats), nous Mémoire: tesi di laurea magistrale Thèse: tesi di dottorato VIE RELIGIEUSE Bien que l’Italie et la France soient deux pays catholiques, certains jours fériés ne correspondent pas. Par ex., le pont de l’Ascension ne veut rien dire en Italie, ni au Royaume-Uni ou ailleurs. Et vice versa, il n'est pas aisé pour un Frangais de comprendre Pasquetta - on peut traduire en francais le lundi de Pàques. CULTURE LINGUISTIQUE Les difficultés de traduction liées à des cultures linguistiques forcément divergentes sont de 3 ordres: elles correspondent à la difficulté de rendre: 1. la dimension de la variation linguistigue diatopique - variation localement marquée - et diastratique - variation socialement marquée; 2. les jeux de mots; 3. les réflexions métalinguistiques: rèégles de grammaire, réflexions sur la langue, etc. Variation linguisti- Réflexions que et dialectes Vede métalinguistiques 1) 2) “Totti, Fammi un 3) Scène du film Amdie esempio con i verbi Poulain essendo e avendo»! “Essendo che m'hanno regalato na bicicletta rossa che nun me piace a vendo” Si l'on rend C’aggia fa’ par que dois-je faire? la dimension diatopi- que — napolitaine — se perd; dans 2) la ‘barzelletta’ de Totti, qui joue sur des erreurs de langue, ne peut étre traduite en francais. Et dans 3) — scène du film La fabuleuse aventure d'Amelie Poudain — la fillette est grondée par sa mère parce qu'elle ne lit pas correctement les homographes non homo- phones dans la phrase les poules du couvent couvent souvent, un fait particulier de la langue francaise: le phénomène ne peut ètre rendu en lan- gue étrangère. En fait, dans les différents doublages du film de J.-P. Je les spectateurs étrangers ne comprennent ni les difficultés de la fill fureur de la mère. VAR. LING. ET DIALECTE Variation linguistigue et les dialectes Les dialectes et langues régionales frangcaises n’ont pas survécu à 5 siècles de francisation du pays. En Italie au contraire, les langues régionales, encore très vivantes, enrichissent également la littérature: l'euvre de Gadda est en ce sens un exemple paradigmatique de l’usage ludique qu’un auteur peut faire de la polydialectalité italienne. Pasolini en exploite la dimension diastratique. Ainsi, traduire ces auteurs pose de gros problème aux traducteurs étrangers. On peut adopter 3 solutions canoniques: la transcription, la synecdoque généralisante et le binòme traducteur: <Va’la, patàcab, borbottzi alle roma: itàcalo, <Va'la! patàcal>, marmonnai.je à la ro- gnola, deciso a rimanere. magnole, déjà décidé à rester. (trad. M. G. Bassani, Gli occhiali d'oro Dalla Madre Chiesa vicina, giungevano tetri i rintocchi di un ‘mortorio?. G. Tomasi di Lampedus, Arnaud, revue par M. Gallot) De l'église voisine arrivaient, lugubres, les lents tintements d'un glas. (trad. E. Pézard) Il Gattopardo De l'Eglise Mare voisine arrivaient les tintemente lugubres d'un «mortorio», d'un glas. (trad. J.-P. Manganaro) À cette caractérisation nécessairement diatopique (variation géographique), c6té italien, correspond une dimension principalement diastratique (variation sociale) de l’autre c6té des Alpes. En France l’argot est nécessairement “un instrument de communication secondaire et suppose la connaissance de la langue commune”. C'est un vocabulaire qui ne touche pas excessivement la structure de la langue, mais le lexique. Tant les dialectes italiens que l’argot francais sont utilisés dans les textes littéraires ou dans tout autre texte pour caractériser un personnage et son milieu. Les jeux de mots sont le lieu par excellence de l’intraduisibilité. L'impossibilité ne conceme pas les jeux d’esprit, jeux sur le signifié, mais les jeux de mots, jeux sur le signifiant: de ces jeux qui se basent sur l'ambiguité, sur les doubles sens, sur l'allitération, sur l’assonance. [Saussure - Le signifié désigne la représentation mentale du concept associé au signe, tandis que le signifiant désigne la représentation mentale de la forme et de l'aspect matériel du signe.] Jeu sur le signifié: traduisible Jeu sur le signifiant: intraduisible Quel est le comble de l'avarice? C'est de suivre la messe à la | Jean loue souvent sa télévision et de l'éteindre au moment de la quéte. femme. Le jeu d’esprit est généralement traduisible si les discours du premier lecteur et du nouveau lecteur correspondent. C'est le cas si on rend le texte en italien, soit “// colmo dell’avarizia? Seguire la messa in Tv e spegnere al momento della questua”. Dans la phrase “Jean loue souvent sa femme”, le double sens de l’énoncé est lié à l’existence en francais de l'nomophonie louer (dans le sens de lodare)/louer (dans le sens de affittare). Le jeu, basé sur l’'équivoque, ne peut étre rendu en italien, voire en aucune autre langue. ll est important que le traducteur sache repérer le jeu - et le genre de jeu - qui intervient dans le texte. On joue sur le signifiant d'un mot, on en exploite l'ambiguité d’ordre polysémique ou homonymique. TRADUIRE UNE RÉFLEXION MÉTALINGUISTIQUE Si nous prenons la règle “chou, bijou, caillou, hibou, poux prennent un x au pluriel” et si on la traduit “cavolo, gioiello, sasso, gufo hanno il plurale in x”, l'énoncé ne peut correspondre à verité. On dira donc “le parole francesi chou, bijou, caillou, hibou, poux hanno il plurale in x”. Les termes dont on parle (chou, bijou, caillou, hibou, poux) sont dit autonymes parce qu'ils sont l’objet de l’énoncé: en générale, la position autonymique est signalée et soulignée graphiquement par l’italique ou par les guillemets tant dans le texte de départ que dans l'énoncé d’arrivée. "= DEGRÉS D’ENTROPIE On parle d’entropie, lorsque le texte d’arrivée manifeste, par rapport au texte de départ. un appauvrissement sémantigue ou stylistigue plus ou moins important. Cette perte détermine un déficit d'information ou/et une altération du ton général du message traduit et concerne les procédés énonciatifs, rhétoriques et stylistiques. ENTROPIE TOTALE VS. COMPENSATION La perte est totale lorsque le traducteur évite de traduire un passage difficile et l’élimine complètement. " ADAPTATION PONCTUELLE - TRANSCULTURATION (l'utilisation d’un équivalent culturel qui renvoie au méme concept de la langue cible*) Il existe différentes formes d’adaptations. Quand on parle communément d’adaptation, on fait allusion au passage d’un genre à un autre: de la poésie à la prose, du roman ou du théatre au cinéma, à la bande dessinée, etc. — c'est la traduction intersémiotique, ou transmutation. En traduction stricto sensu, l’adaptation se fait à l'intérieur d'un méme genre: c’est l'adaptation intrasémiotique. Adaptation intersémiotigue Adapration intrasémiotigue Adaptation ponctuelle Adaptation globale Poésie /prose/musique Équivalence d'effet obtenue è | Equivalence d'effet. obte- È ; iS i- | travers faptations disper- | nue par transculturation 5 gatre/cinéma/ci- | travers des adaptations dispe x Pene dessinée sées dans le texte. Le milicu | globale des faîts de cultu NA Re socio culturel reste le méme |re et naturalisation des ete. (in personnages. ADAPTATION INTRASÉMIOTIQUE L’adaptation, tout comme la transcription, intervient quand le traducteur se trouve face à des divergences sociales et culturelles. Alors que les versions comportant des transcriptions gardent un contact explicite avec la dimension culturelle du texte de départ, l’adaptation implique une prise de distance, voire une “transculturation” + TRANSCULTURATION -— C'est une opération qui privilégie la réaction émotive du lecteur, on ne demande plus au nouveau lecteur de comprendre et de s'approprier une réalité appartenant à une autre culture, mais on intervient en remplacant les phénomènes et concepts ancrés à la culture du texte de départ par des faits et concepts liés à la culture du texte d’arrivée. Dans la bande dessinée de Bretecher, la traductrice a opté pour cette opération. - Roissy (aeroport de Paris-Charles de Gaulle) -- Malpensa (Milan) - Yves Saint Laurent -. Valentino - le fonctionnariat -. la banca Une transculturation en provoque une autre. Les adaptations ici s'enchaînent: c'est une adaptation globale. ADAPTATION GLOBALE — on parle donc d’adaptation globale lorsque la traduction correspond à une naturalisation des personnages: cette transculturation implique un déplacement des événements et des phénomènes du texte de départ dans le contexte socio-culturel de la langue d’arrivée. Lorsqu'on adapte de l’anglais ou du frangais à l’italien, par ex., les personnages, les lieux, les choses quittent leur caractère national-culturel, anglais ou francais, pour acquérir la nationalité italienne. La planches de Titeuf - Verlaine devient Petrarca L’adaptation globale plie tous les domaines de l’intraduisibilité définis par Nida à la nouvelle culture et entraîne également l’adaptation d’éléments plus traduisibles. Les personnages changent de nationalité, ils mangent selon les us et coutumes de la culture d’arrivée et s’habillent selon le mode du nouveau lecteur: méme lorsqu’un élément est traduisible ou connu dans la culture d’arrivée, il sera remplacé par un élément plus typique, adapté, justement, à la culture du deuxième lecteur. ADAPTATION PONCTUELLE On parle d’adaptation ponctuelle lorsqu'il n'y a pas de transculturation globale mais tout simplement quand toute autre solution dans un lieu déterminé du texte produit un vide de compréhension. Les personnages gardent leur nationalité: ils ne sont pas naturalisés. L’adaptation ponctuelle ne concerne donc pas un genre littéraire particulier, mais est utilisée pour garantir une certaine continuité dans la compréhension du discours. Les domaines de l’intraduisibilité décrits par Nida sont aussi les moments par excellence de l'adaptation ponctuelle. On voit qu'il y a ainsi correspondance entre adaptation et écologie, adaptation et vie matérielle, etc. Prenons par ex. les traductions de la série des Harry Potter en italien et en frangais. On voit que, à la différence de l’italien, en francais les ajouts et paraphrases sont nombreux. La version frangaise, dans l’ex. du livre, opte pour un ajout paraphrastique qui entend introduire le phénomène des houses, typique des collèges anglais. L’italien calque tout simplement le terme (house/Casa), signalant la spécificité culturelle par une majuscule. En francais c'est traduit avec maison. ADAPTATION P. VS A. GLOBALE Prenons les deux volumes Comme un roman de Pennac et La Grammaire est une chanson douce d’Orsenna. Ces deux volumes s'adressent à un public d’adolescents francophones et de jeunes adultes et visent tous deux à réconcilier les adolescents avec la lecture, la culture écrite, la grammaire. L’adaptation ponctuelle concerne le premier livre, qui est un essai, tandis que l’adaptation/transculturation est le fait du deuxièéme volume, qui se présente comme un conte: on peut observer que la version italienne du premier volume est annoncée comme une traduction et celle du deuxièéme comme traduction et adaptation. ui plus Tiici genitori mi hanno fatto dino da | Ms pento none fait at Di heal più ae — perche i più baglio di tile Car du plus guerrier des prenome: PI dl cioanna. Come Jeanne Jeanne, comme Jeanne d'Are no ciorella diven Jeanne Joanne commedia irene d'Arco la pusorella diventaa cnr, IRR dle autre Joanne, _ilterrore degli nel quell'altra, 1 Î ea Pete ETERO i iirazit (Papessa Giovanna; che cotto veni baptisse Hechigite, cer ele EE rica maschili ocenpd Il trono pontiicio Ten. ta de |écoupe per più di due anni con il nome di ROL Re etee que ls plus egnnvca des Giovanaì VIII, L im da Per citare le Giovanne più famose, E Onema, Lo gramma ct ve ans docce | D'emblec Jeanne devient, dans la traduction, Giovanna, mais les monymes et references historigues, Jeanne d’Arc et Jeanne Hachette, | sont pas aussi connues des jeuncs Iecteurs italiens. Si, pour la petite Itslicane | du texte d'arrivee, Jeanne d'Arc reste ime iéférence parce qu'universelle- ment connue, il faut trouver une alternative à Jeanne Hachette", l'énisode historique appartenant excluzivementà l'univers culture] des jeunes Franqais. D'un univers culturel à un autre: le traducteur italien a recours à la edlèbre legende selon Iequelle une autre Giovanna, la papessa Giovanna, seriii au [Xème siècle, devenve pipe. Comme tene les notite Frannaie de 11 one Tumenn fefananea La sincro de = IMAGE DE RESSEMBLANCE ET TRADUCTION Commencgons par l’exemple donné par le livre: Exemple: Michel, un enfant de 8 ans, à la Très Grande Bibliothèque de France, voit des cimes des arbres et commente émerveillé: Oh! Jurassic Park! Cette production linguistique décrit le jardin de la TGB à partir de l’expérience de cet enfant qui vient de voir le film de Spielberg. L'énoncé peut étre défini comme une métaphore in absentia (PERCHE IL MANQUE LE COMPARANT), une métaphore stricto sensu qui nous rappelle cette définition de métaphore (de Dumarsais): “la métaphore est une figure par laquelle on transporte. pour ainsi dire, la signification propre d'un mot à une autre signification qui ne lui convient qu'en vertu d'une préoccupation qui est dans l’esprit”. Le lieu nommé ici Jurassic Park n’est pas littéralement Jurassic Park. L’interprétation métaphorique est liée exclusivement à une situation extralinguistique incompatible, et cette incompatibilité sémantique opère ici comme un signal. Sans contexte iconique ni connaissance culturelle appropriée - le souvenir de la première scène du film - il n'est pas facile de comprendre que le jardin de la TGB est dans un renforcement COMNE le parc du film Jurassic Park. C'est seulement quand sa soeurs paraphrase la création métaphorique de son frère en révélant le trait en commun au jardin de la TGB et au Park de Spielberg: Maman, ce jardin est dans un trou comme Jurassic Park! -. c'est énoncé est la traduction intralinguale de “Oh! Jurassic Park!”, paraphrase jugée nécessaire par la petite fille et forgée à l’intention de l’adulte. La métaphore paraphrasée a perdu dans cette traduction son statut métaphorique. “Les métaphores hautement originales et créatives ne peuvent étre paraphrasées que sous la forme du récit hasardeux, pénible, interminable, de leur interprétation” - Eco. MÉTAPHORE (De la comparaison à la métaphore) On définit la métaphore comme une substitution de deux termes, dans laquelle le transfert du premier au second se base sur un rapport de ressemblance. À quoi reconnaît-on une métaphore? A ceci qu’on peut insérer dans la phrase une expression comme “pareil à”, “semblable à”, “comme” sans en changer le sens. 5 NIVEAUX DE MÉTAPHORES Premier niveau, la similitude stro sensa!!, qui explicite ses raisons: «lignorance de Luc est égale è l'ignorance d'un ane». Dans cet énoneé sont explicités 1) le référent, l'objet de la similitude: Luc, 2) l'image de la simili- tude: l’ane, et 3) il Zertzzi co ratt0nis, la caractéristique B qui soutient la comparaison: l’ignorance, attribuée tant au référent contextuel qu'à celui de l'image. La structure de la similitude peut étre ainsi schématisée: Bde R=fdex 1 QI l'ignorance de Luc est égale è l'ignorance d'un àne. Sho EC B= igroranee Deuxième niveau -— Deuxième niveau, le 5777776 similitude abrégée qui n'explique pas ses raisons, mais exprime également les trois données: 1) le référent, Luc, 2) l'image, L’ane, 3) le fondement, la qualité-base de l’analogie, l’ignorance. Soit «Luc est ignorant comme un ine» Troisième nivent, «Luc cet comme un Are», exprime le rentcuna, tuel & l'outil grammatical conte et l'image x, mais l'dEMENt B COMmMI aux: dews lémens, le doium camperationis selace; Îl n'est pus nommé i Luc est comme un dine _ fe a gote] Ls | Quatrième niveau, la métaphore ir pracsertia, «Luc est un ine, ac coste le referent R et l'image x, et csi le contexie qui slectionne la ltur little, métonymique cu métapherique -sagiti d'un ine qui sappelleLue d'un certain Lue qui jone le rale d'un ane, qu d'une similitude abrégte? La troisième solution, Ja lecture métaphorique, n'est pas immediate parce qu l'lement } niest pas explicité: Restx î Luc est un Ane. pi] R= uc xe dae (compare) ‘comparant) | Cinquième niveau, la meaphore sia abientia la métzphore ros Seul le comparant est té; on dit «L'éne» pour designer Luc. Seul 1660" x est exprimé et la structure de la métaphore est des plus simple»
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