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Sintesi di letteratura francese : Les femmes et la tradition littéraire. Anthologie du Moyen Âge à nos jours, Première partie XIIe-XVIIIe siècles, Sintesi del corso di Letteratura Francese

Sintesi delle autrici in programma dal Medioevo al XVIII secolo: Christine de Pizan, Pernette Du Guillet, Louise Labé, Marguerite De Navarre, Madelaine De Scudery, Marie De Lafayette, Marie De Sevigné, Marie Catherine D'Aulnoy, Jeanne Marie Le Prince De Beaumont, Gabrielle De Villeneuve, Julie De Lespinasse e Sophie De Condorcet.

Tipologia: Sintesi del corso

2020/2021

Caricato il 06/05/2021

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Scarica Sintesi di letteratura francese : Les femmes et la tradition littéraire. Anthologie du Moyen Âge à nos jours, Première partie XIIe-XVIIIe siècles e più Sintesi del corso in PDF di Letteratura Francese solo su Docsity! APPROFONDIMENTO SULLE DONNE CHRISTINE DE PIZAN Christine de Pizan est la première écrivaine professionnelle en France, devenue veuve, elle écrit pour gagner les besoins de sa vie. Elle est aussi la première à s’attaquer à l’idéologie patriarcale dont sa culture est empreinte et la première féministe qui cherche à proposer des modèles positifs et à lutter contre la misogynie. Elle est la première érudite à redécouvrir les auteurs de l’Antiquité et à parler de Dante et de l’humanisme italien. Elle est aussi la première historienne. Avec son œuvre LA DITIE’ DE JEANNE D’ARC, long poème en langue vulgaire, elle a été la première à célébrer cette héroïne. Italienne de naissance, Christine de Pizan est la fille de Tommaso de Pizzano, diplomé en médecine à l’université de Bologne, qui fréquentait la cour de Charles V et des écrivains très importants. C’est dans ce climat que Christine fait ses études, encouragée par son père, malgré sa mère qui croit que les études ne conviennent pas à une fille. A l’age de 15 ans elle épouse Etienne du Castel, un jeune écolier gradué. Ce mariage est heureux, ils ont aussi des enfants. Mais quand son père et son mari meurent, Christine se trouve toute seule avec ses enfants et ses problèmes financières. Elle décide donc d’écrire, douée d’un courage et d’une force inestimable. Elle se fait connaitre d’abord pour sa poésie lyrique avec les genres à forme fixe (ballades, rondeaux, virelai), mais ce qui attire le public ce sont ses thèmes : 1. Nouveauté d’une femme qui écrit, donc sa le point de vue du poète est un point de vue féminin 2. Elle prend pour sujet sa condition de femme et de veuve 3. Elle met en garde les femmes contre les dangers de l’amour courtois, néfaste car adultère et pas idéalisé L’EPITRE AU DIEU D’AMOUR est son premier long poème et allégorique. Christine se présente comme secrétaire royale à la cour de Cupidon, dieu d’amour. Dans la lettre il y a des plaintes des dames contre les hommes trompeurs. A travers cette fiction de la lettre, Christine critique les courtisans déloyaux et misogynes. Cette épitre anticipe une querelle autour du roman de la rose, jugé misogyne. Cette controverse devient la Querelle des Femmes pendant la renaissance et ouvre la voie à une tradition de pensée féministe. Parfois Christine est obligée de camoufler son identité de femme pour se faire entendre. LA CITE’ DES DAMES : Christine traite encore des discours de misogynie jusqu’à avoir dégout d’etre femme, de regretter d’etre née femme. Interviennent donc trois figures allégoriques : RAISON, DROITURE ET JUSTICE. Celles-ci ont choisi Christine pour construire une utopie féministe. Des femmes illustres sont citées et même contemporaines. Elle s’inspire d’une œuvre de Boccace mais son but est d’écrire la première histoire universelle des femmes. Cette œuvre devient le modèle de défense des femmes. PERNETTE DU GUILLET Pernette du Guillet est la femme aimée et célébrée par Scève. Elle fait partie de l’école lyonnaise. C’est son mari qui publie ses RIMES après sa mort. Ses Rimes s’adressent à un homme qui n’est pas son mari et qu’elle appelle « Mon Jour », pour certains il peut être identifié avec Scève. Contrairement à Louise Labé, Pernette n’est pas jugée de manière négative car elle célèbre un amour intellectuel, savant, alors que Louise exprime toute la véhémence de ses désirs. La vie de Pernette est mal connue. Elle reçoit une éducation très soignée et a passée sa vie à Lyon, capitale culturelle de la France en 1500, grâce à ses routes qui la reliaient à des pays comme la Suisse, l’Allemagne et l’Italie. Elle rencontre Scève qui la célèbre dans son recueil DELIE OBJET DE PLUS HAUTE VERTU mais elle épouse monsieur du Guillet, qui publie ses RIMES après sa mort. Dans cette période, les femmes qui écrivent sont regardées avec méfiance. Ecrire équivaut à exposer son corps, pour une femme exposer sa parole c’est comme exposer son corps. C’est pour ça que Pernette parle d’amour spirituel sans heurter les attentes sociales. Elle pratique un néoplatonisme, insistant sur l’amour comme parfaite amitié, contentement (plénitude, tranquillité). Cette conception d’amour se fonde sur la raison qui la distingue de Délie décrite par Scève. De plus, celui-ci emploie la forme de l’epigramme alors que Pernette une variété de formes (élégies, chansons). LOUISE LABE’ L’œuvre se compose d’un prologue, qui donne le cadre des nouvelles. Cinq dames et cinq gentilshommes se réfugient dans une abbaye à la suite des fortes inondations dans les Pyrénées. Ils décident donc de raconter des histories pour tuer l’ennui et passer du temps. Chacun racontera une histoire. Le but est de réaliser un Decameron français, mais avec des histoires véritables, vues par le conteur ou entendues. Les nouvelles se distinguent de celles de Boccace et s’inspirent d’autres modèles comme les fabliaux, les exempla… elles melent l’utile à l’agréable. Leur but est d’amuser et d’instruire. Les nouvelles se caractérisent par une pluralité des points de vue et des narrateurs. Chaque journée comprend dix nouvelles et est introduite par un petit prologue. A la fin, le conteur tire la leçon et discute avec les autres. Marguerite fait alterner nouvelles gaies et tragiques, brèves et longues. Elle montre la diversité des mœurs, la grandeur et la misère dans toutes les classes sociales. Le grand thème de l’Heptaméron est l’amour, la concupiscence, l’amitié. Marguerite De Navarre cherche à transmettre une image positive des femmes contre toutes les idées préconçues des misogynes. Elle propose un idéal moral de chasteté et de fidélité. Dans l’Heptaméron elle élabore la théorie du parfait amour, amour spiritualisé inspiré du platonisme et de la fin amor. Un autre thème très important est celui de la religion : Marguerite reconnait que sans la foi et la grâce de Dieu nul ne peut surmonter les difficultés de la vie. L’Heptaméron ouvre la voie aux œuvres de Mme de Lafayette et de Mlle de Scudéry, qui feront une analyse du cœur humain et des sentiments. MADELEINE DE SCUDERY Madelaine De Scudéry légitime en France une tradition littéraire féminine. C’est le début du roman moderne, d’une tradition romanesque qui sera dominée par des femmes : Scudéry, Lafayette… Madeleine de Scudéry incarne la prise de la parole féminine dans les salons précieux et dans les premiers romans modernes. Ses œuvres ont eu beaucoup de succès, elles ont été plusieurs fois traduites et réédités. Elle a été admirée par plusieurs auteurs meme si d’autres l’ont critiquée comme auteur de romans invraisemblables, illisibles et incitant à l’immoralité. Madeleine De Scudéry nait d’une famille de petite noblesse. Restée orpheline de père, elle est élevée avec son frère par son oncle qui possède une vaste bibliothèque et qui lui permet de faire des bonnes études. Quand son oncle meurt, elle va vivre à Paris avec son frère, mais leur cohabitation sera difficile. En effet, son frère est jaloux et ivre de gloire. Néanmoins, il l’introduit à l’hotel de Rambouillet, le salon le plus brillant de la première moitié du siècle. Madeleine s’initie aux idées et aux mœurs de raffinés de la préciosité et se distingue pour son intelligence. Elle commence à publier des œuvres : 1. IBRAHIM, un roman héroïque 2. LES FEMMES ILLUSTRES, où elle donne la parole à des femmes illustres qui ont été réduites au silence par l’histoire. Elle fait une peinture de Sapho en tant que femme écrivaine Ces œuvres ne sont pas signées. Si l’auteur est une femme, il y a des risques. La femme indépendante provoque l’hostilité de la société. D’autres auteurs comme Mme de Lafayette adoptent ce stratagème pour se protéger. Elle publie ARTAMENE ou LE GRAND CYRUS, un roman héroïque, portrait idéalisé de la belle société de l’hotel de Rambouillet. Cyrus est le prince de Condé qui épouse une femme. Dans les derniers tomes, l’action cède la place aux portraits et aux conversations qui reflètent les débats dans les salons. L’analyse du cœur humain prédomine. Avec CLELIE se termine le roman héroïque. Ce roman est un excellent exemple du roman précieux. Apparu aux alentours de 1650, le roman précieux a pour sujet de prédilection le sentiment, son analyse et son discours. Il est caractérisé par l'importance qu'il accorde à l'intériorité, par le raffinement dans l'analyse des sentiments, par son vocabulaire et son style élevés. Comme beaucoup de romans et nouvelles de Madeleine de Scudéry, Clélie offre « une représentation romanesque de la société précieuse et galante » dépeignant ses idéaux mondains, mais également « sa conception de l’art de vivre en société et de l’art d’aimer. » L’action romanesque s’efface peu à peu pour céder la place à des conversations morales et des analyses psychologiques qui élaborent une sociabilité nouvelle. C’est dans Clélie que se trouve la carte de Tendre, « représentation topographique et allégorique de la conduite et de la pratique amoureuse, qui est la transposition littéraire de la relation platonique qu’elle a entretenue avec Paul Pellisson. Cette carte est l’expression des thèmes de la préciosité. Pour Mlle De Scudéry, les défauts des femmes viennent de leur mauvaise éducation, mais les femmes savantes doivent rester modestes afin de ne pas être attaquées. Le mariage est vu comme une forme d’esclavage. Les femmes précieuses réclament la liberté de choisir leur partenaire selon leur inclination et ses mérites plutôt que pour son rang. MARIE DE LAFAYETTE L’auteur du premier roman moderne, précurseur du roman psychologique, est Madame de Lafayette avec LA PRINCESSE DE CLEVES. Dans ce roman, ce sont les sentiments qui déterminent l’action et leur analyse. De petite noblesse, Marie Madelaine de Lafayette nait à Paris. Elle est fille d’une famille de savants humanistes. Elle fréquente l’hotel de rambouillet et ses intellectuels. Marie est nommée fille d’honneur de la reine Anne D’Autriche et se lie à Madeleine de Scudéry. Plus tard elle se marie au comte de Lafayette et met au monde deux enfants. Entretemps elle continue de se cultiver intellectuellement mais les deux finiront par vivre séparément. Elle publie une nouvelle historique, LA PRINCESSE DE MONTPENSIER, qui marque une rupture avec le roman héroïque en s’orientant vers la brièveté, la simplicité, le réalisme, la vraisemblance. Cette œuvre ouvre la voie à la Princesse de Clèves. Vers la même époque elle publie LA COMTESSE DE TENDE, considéré comme une esquisse de la princesse de clèves. ZAIDE semble être un retour vers le roman héroïque. Avec la PRINCESSE DE CLEVES Mme de Lafayette s’éloigne du roman héroïque pour se rapprocher de l’historie et imiter le monde de la cour, en se focalisant sur la vraisemblance et sur l’analyse psychologique. Elle récrit la vraisemblance en proposant une intrigue différente de celles de la culture dominante. Elle ouvre un débat sur la vraisemblance, en effet, on se pose la question : une femme a-t-elle raison d’avouer à son mari son amour pour un autre homme ? L’émancipation qu’elle propose est une émancipation d’esprit. Les filles doivent former leur esprit, apprendre à réfléchir, avoir une certaine autonomie intellectuelle. LA BELLE ET LA BETE s’inspire d’une première version écrite, publiée par Gabrielle de Villeneuve. La version de Le prince est beaucoup plus simple, les détails, les personnages sont réduits. GABRIELLE DE VILLENEUVE Gabrielle de Villeneuve publie sa première œuvre appelée LA PHENIX CONJUGAL, ensuite des romans et des pièces de théâtre. C’est sa version de LA BELLE ET LA BETE qui apparait dans le cabinet des fées, mais à cause de sa longueur, elle est destinée à tomber dans l’oubli. C’est elle qui est à l’origine d’une histoire qui a toujours fasciné enfants et adultes même si c’est plutôt la version de Le Prince qui prédomine dans la tradition littéraire. Dans la version de Villeneuve le merveilleux se diversifie en devenant surréaliste, éducatif… l’oeuvre s’adresse à une jeune fille qui doit se marier, et qui voit dans la figure de la belle un exemple de transition. On retrouve chez Villeneuve la préoccupation du mariage avec ses conventions contraignantes. Le récit de Villeneuve rappelle les romans de Mlle de Scudéry et de Mme de Lafayette pour sa longueur. On retrouve des histoires intercalées, des coups de théâtre. JULIE DE LESPINASSE Il existe deux images de Julie de Lespinasse : celle de Muse de l’Encyclopédie, célébrée par Diderot, et celle de la grande amoureuse, dont les passions et les sentiments ont été révélées dans son œuvre. Elle passe son adolescence dans un couvent. C’est une période d’humiliations, elle découvre que la dame qui l’exploite est sa demi-sœur et que son beau-frère est en réalité son père. Sauvée par Marie Du Deffand, qui tient un brillant salon à Paris, elle séduit par son charme et son esprit. Mais la marquise chasse sa protégée en l’accusant de lui avoir volé ses fidèles. En effet, beaucoup d’artistes sont fascinés par son art de la conversation et par sa grande culture. La vie de Julie de Lespinasse est riche d’intrigues. Elle commence à abuser de l’opium et tombe amoureuse de deux hommes. Le premier, un homme moins âgé qu’elle, le marquis de Mora, mais cet amour est contrarié. Quand ils se séparent, Julie rencontre un autre homme, le comte de Guibert, dont elle tombe follement amoureuse, ma qui à la fin se marie à une jeune femme riche. Julie meurt après avoir beaucoup souffert. Les LETTRES PASSIONNEES adressées au comte apparaissent grâce à sa veuve. Julie incarne la femme martyre de la passion amoureuse, héroïne tragique. Elle trouve dans l’amour le moyen de s’affirmer et est une des grandes épistolières de son siècle et ses lettres d’amour sont parmi les plus belles de la littérature française. SOPHIE DE CONDORCET Sophie de Condorcet est une philosophe et femme d’action, auteur des LETTRES SUR LA SYMPATHIE, traité du bonheur, art de vivre en société et synthèse de la pensée politique et morale des lumières. Elle est élevée par sa mère, lit les philosophes et les encyclopédistes. Elle connait de marquis de Condorcet qui tombe amoureux d’elle, malgré la différence d’age. A paris Sophie tient un salon qui devient le centre des intellectuels de l’Europe et de l’Amérique. Elle participe activement à la vie politique et sociale en faveur des droits des noirs et grâce à elle, son mari deviendra le plus grand féministe du XVIII siècle. Comme Condorcet est accusé d’avoir des rapports avec les girondins, il est condamné mais se suicide en prison afin d’éviter la guillotine. Sophie rencontre un homme, journaliste, qui devient son amant, et elle lui adresse des lettres comme celles de Julie de Lespinasse. Elle y exprime son désir de vivre avec lui un amour idéal, mais il la délaissera. Pour ne pas perdre son amant, Sophie propose un ménage à trois. Les huit Lettres sur la sympathie de Sophie de Grouchy se veulent une réplique amicale au livre de Adam Smith, « Théorie des sentiments moraux », qu'elle venait de traduire. Dans ce livre, Smith définit la sympathie comme l'intérêt que l'on porte à autrui et voit dans ce sentiment la rencontre entre l'intérêt et la vertu. La sympathie, selon lui, est ce par quoi l'intérêt commun touche la conscience morale individuelle. La sympathie est ce qui fait que le bonheur individuel et ne se peut concevoir sans le bonheur de tous. La philosophie de Sophie de Condorcet se fonde sur la sympathie, équilibre entre la sensibilité (origine de nos sentiments moraux) et la raison (origine de nos idées morales). La sympathie est ce qui lie les hommes entre eux. C'est donc la sensibilité alliée à la réflexion et à l'imagination qui nous fera éprouver de la sympathie pour autrui. La cause première de la sympathie est la dépendance. Nous sommes spontanément portés à ressentir une plus vive sympathie pour les gens dont nous dépendons.
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